Cournonterral

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Cournonterral : descriptif

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Cournonterral

Cournonterral [kuʁ.nɔ̃.te.ʁal] (en occitan Cornonterralh [kuʁ.non.te.'ral] ) est une commune française située dans le nord-est du département de l'Hérault, en région Occitanie

Cournonterral est membre de Montpellier Méditerranée Métropole. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le ruisseau du Coulazou, le ruisseau de la Billière et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « montagne de la Moure et Causse d'Aumelas » et la « plaine de Fabrègues-Poussan ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Cournonterral est une commune urbaine qui compte 6 654 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962

Elle est ville-centre de l'agglomération de Cournonterral et fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier

Ses habitants sont appelés les Cournonterralais ou Cournonterralaises. Cournonterral se distingue notamment par sa fête des Pailhasses, célébrée chaque mercredi des Cendres.

Toponymie

Le nom occitan de Cornonterralh est formé de « Cornon » (prononcer Cournon) - le mot corn, en ancien occitan, mot dérivant du bas-latin cornu, c'est littéralement la corne ou la pointe, mais aussi la colline - qu'on retrouve aussi dans le nom d'un lieu voisin, Cournonsec, et du suffixe « terralh ». Le mot occitan terralh signifie terre-plein ou encore, en ancien français, le mot terral peut signifier retranchement en terre, terrassement ou rempart mais aussi, suivant le contexte, peut désigner la boue.

Pour Hamlin, l'origine de Cournon reste obscure. Le suffixe -terral serait à rattacher au vent de la terre terral.

  1. Godefroy, page 692 (étymologie terral, en ancien français)
  2. Frank R. Hamlin et abbé André Cabrol, Les noms de lieux du département de l'Hérault : Dictionnaire Topographique et Étymologique, , 415 ISBN , lire en ligne), p. 123

Géographie

Carte
Plan du bois (1748)

Situé à environ 15 Montpellier, à 22 Sète et à 12 Vic-la-Gardiole, entre vignes et garrigues, Cournonterral est construit au bord du Coulazou, une rivière au cours irrégulier qui prend sa source à la Boissière et se jette dans la Mosson. Le village fait partie du canton de Pignan avec Cournonsec, Fabrègues, Murviel-lès-Montpellier, Pignan, Saint-Georges-d'Orques, Saussan et Villeneuve-lès-Maguelone.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Cournonterral
(Distances : à vol d'oiseau / par la route)
Aumelas (10.93 / 17,11 Saint-Paul-et-Valmalle (8.36 / 15,90 Vendémian (12.93 / 22,98 km) Vailhauquès
(12.64 / 18,97 km)
Murviel-lès-Montpellier (5.34 / 7,29 Pignan (4.43 / 5,34 Saussan (4.77 / 6,76 km)
Plaissan
(15.66 / 21,65 km)
Cournonterral  (Lattes)
(12.66 / 16,24 km)
Cournonsec (1.87 / 2,12 Gigean (6.38 / 8,67 km) Port de commerce de Sète
(17.12 / 21,96 km)
Fabrègues
(4.80 / 5,19 km)

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,6 amplitude thermique annuelle de 16 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Villeneuve-lès-Maguelone à 11,8 vol d'oiseau, est de 15,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Réseau Natura 2000
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats :

  • la « montagne de la Moure et Causse d'Aumelas », d'une superficie de 10 694 brachypode rameux (Brachypodium ramosum) bien entretenues grâce à une pratique pastorale encore très fréquente. Des landes, broussailles, recrus, maquis et garrigues et phrygana couvrent 45 %, et des forêts sempervirentes non-résineuses (chênaie verte et blanche avec de grands houx arborescents) pour 25 %. Sept espèces de chauve-souris, dont 3 d'intérêt communautaire, présentes sur le site

et un au titre de la directive oiseaux :

  • la « plaine de Fabrègues-Poussan », d'une superficie de 3 288 Pie-grièche à poitrine rose qui a fortement régressé en France, le Rollier d'Europe dont la répartition en France est quasiment limitée aux régions Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Languedoc-Roussillon et l'Outarde canepetière qui en France est cantonnée aux grandes plaines céréalières du Centre-Ouest et aux plaines méditerranéennes dans le Languedoc et en Provence.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :

  • le « causse d'Aumelas oriental » (1 596  ;
  • les « gorges du Coulazou » (239 ,
  • la « plaine du Mas de Paillas » (204  ;

et deux ZNIEFF de type 2, :

  • le « causse d'Aumelas et montagne de la Moure » (16 237  ;
  • la « plaine de Fabrègues à Poussan » (3 330 .
  1. Distances vers : Montpellier, Sète et Vic-la-Gardiole, publié sur le site fr.distance.to (consulté le ).
  2. Sandre, «  » (consulté le ).
  3. Distances vers : Vailhauquès, Murviel-lès-Montpellier, Pignan, Saussan, (Lattes), Fabrègues, Port de commerce de Sète, Cournonsec, Gigean, Plaissan, Aumelas, Saint-Paul-et-Valmalle et Vendémian, publié sur le site fr.distance.to (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
  11. a et b «  », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  12. «  », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  13. «  », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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  15. «  », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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  18. «  », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  19. «  », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).


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Histoire

Préhistoire et Antiquité

Cournonterral ainsi que les territoires de sa commune sont habités depuis des millénaires. Des hommes préhistoriques y ont laissé des traces de leur passage. Pour preuve un grand nombre de grottes, un tumulus, des poteries ainsi que du mobilier de l’époque néolithique ont été découverts. Plus tard ce sont les Romains qui laissèrent de leur passage des vestiges de villas et de multiples poteries.

Moyen Âge

Seigneurie

Première référence historique: Gaucelm seigneur de Cournon, en 1025, participe à l’élection de Judith abbesse à Saint-Géniez des Mourgues. Vers l'an 1062, Raymond fils de Bernard vicomte de Cournon rend hommage pour le castellum de Cournon à Frotaire/Frothaire II, évêque de Nîmes. Vers l'an 1077, Pierre-Rieulfe de Cournon est témoin au serment de fidélité rendu par Raymond de Saint-Gilles à Ermengarde vicomtesse de Nîmes et de Béziers. Le , Othon de Cournon, sous la bannière de Raymond IV de Toulouse s'engage auprès de Guilhem V pour la première croisade,,,. En 1114, Guillaume, fils de Othon, cède une partie de la pinède et des étangs des Aresquiers au chapitre de Maguelonne afin de partir en pèlerinage à Jérusalem,,,. C’est en qu'Othon dit « le grand » céda tous ses droits sur la « Marquerose » dans son testament. La « Marquerose » (fief de diverses communes comprenant Cournonterral) fut cédée, pour un temps, à un subordonné au roi de France : l’évêque de Maguelone.

Opposition aux seigneurs

Les Cournonterralais s’opposèrent aux seigneurs (aux XIIIe et XIVe siècles) sur des sujets tels que les impôts, le four, le consulat… C’est ainsi qu’en novembre 1238, les co-seigneurs se résignent à ne plus recevoir une contribution (dite du « Treizième ») jusque-là payée par tous les habitants hommes et femmes. Il s’agit de la première victoire officielle remportée par les bourgeois de Cournonterral sur leurs seigneurs.

C’est en 1299 que cette lutte entre villageois et seigneurs, revint au-devant des affaires publiques pour des histoires de four à pain. Ne souhaitant désormais plus cuire leur pain dans les fours seigneuriaux, les habitants décidèrent de construire leur propre four ouvert à tous. De cet acte osé pour l’époque, s’ensuivit la colère des seigneurs, qui poussèrent le juge et le Bayle du village à décider de sa destruction. C’est alors qu’une requête est adressée puis retirée à l'évêque de Maguelone et au sénéchal de Beaucaire par le ministère des syndics de la communauté de Cournonterral. Au terme de la procédure, le recteur de Montpellier prescrivit la reconstruction du four local. Cette seconde victoire sur la seigneurie marque dans les esprits le début de l’indépendance de la population, qui n’aura dès lors de cesse de s’affirmer de plus en plus : agrandissement de l’église, droit de lignerage, de dépaissance, etc. Les consuls sont peu à peu sollicités en tant que représentants légaux et officiels, pour faciliter les négociations.

Ville franche

En 1344, Philippe VI de Valois, roi de France à ce moment-là, accorde aux Cournonterralais le droit de consulat au prix de 500 livres tournois et un cens annuel de sous tournois. Malgré les six conseillers et les trois consuls nommés pour un an, les seigneurs résistent et s’opposent au consulat. Les habitants dès l'âge de 14 ans sont alors appelés à se prononcer sur sa création : 175 personnes sur les 234 présentes se prononcent POUR[réf. nécessaire]. C’est d’ailleurs à cette occasion que pour la première fois, on a idée de la composition du village. La victoire est populaire. À présent, il faut payer : durant 4 ans, la communauté décide de s’imposer au onzième des récoltes. Malgré l’acharnement de la communauté à vouloir se gouverner soi-même, les seigneurs n’acceptent toujours pas de reconnaître le consulat. Et ce jusqu’au , date à laquelle cette reconnaissance est officiellement acceptée, après il faut avouer bon nombre d’appels et d’argent dépensé. Cournonterral est alors ville affranchie.

En 1346, une bataille rangée opposant les habitants d’Aumelas à ceux de Cournonterral au sujet d'une rivalité concernant la coupe de bois dans les bois de chêne vert environnants, est à l’origine de Fête des pailhasses (tradition carnavalesque typique du village). L'épouvantail humain inventé par le Bayle Pailhas à la demande du seigneur Guillaume de Cournon donna la victoire aux gens de Cournonterral.

Couronne de France

En 1365 et 1373, Charles V accordent des Lettres de sauvegarde aux Cournonterralais. Il les prend « en sa spéciale protection et sauvegarde » et leur permet d'apposer « les armes du Roy, fleurs de lis et panonceaux royaux dans les lieux et endroits où ils seront troublés ».

En 1395, le village est annexé à la couronne de France.

Temps modernes

La Réforme (1560-1598), qui va entraîner les luttes de religion, fait son entrée officielle au village en 1561.

En 1609, Cournonterral devient vassale des évêques de Montpellier.

Au XVIIIe siècle, les habitants combattent avec succès de 1772 à 1793 pour sauver leur patrimoine collectif de l'avidité d'un notable.

Révolution française

Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société populaire républicaine », fin 1791.

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Au XIXe siècle, ils mèneront une véritable offensive pour défendre la viticulture.

Cournonterral a longtemps été le pôle attractif commercial des communes du sud-ouest de Montpellier grâce à l'organisation de foires importantes sur sa grande esplanade. Ce village, très attaché à ses traditions a su rester très dynamique.

  1. a b et c Dom Claude de Vic et Dom Vaissette Histoire générale du Languedoc avec notes et pièces justificatives sur gallica.bnf.fr
  2. a et b A. Germain,
  3. a et b Série Praesulum Magalonensium et Monspeliensium varijs Guillelmorum Pierre Gariel 1665
  4. a et b Charles d'Aigrefeuille,
  5. a et b Archives de l'abbaye de Psalmodi, Cartulaire de l'abbaye de Gellone et d'Aniane, Cartulaire de l'abbaye de Villeneuve
  6. , site midilibre.fr, 18 février 2015
  7. Jean-François Dubost, « Le réseau des Sociétés Politiques dans le département de l'Hérault pendant la Révolution Française (1789-1795) », Annales historiques de la Révolution française, no 278, 1989. p. 412.

Héraldique

Les armes de Cournonterral se blasonnent : « D'azur au chef losangé de sinople et d'argent ».

  1. Description précise des armoiries de Cournonterral

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Cournonterral dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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