Boujan-sur-Libron

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Boujan-sur-Libron : descriptif

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Boujan-sur-Libron

Boujan-sur-Libron [bu.ʒɑ̃ syʁ li.bʁɔ̃] (en occitan Bojan [bu.'d͡ʒan]) est une commune française située dans le sud du département de l'Hérault, en région Occitanie. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Libron, le ruisseau de l'Ardaillou et par divers autres petits cours d'eau. Boujan-sur-Libron est une commune urbaine qui compte 3 452 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962

Elle est dans l'agglomération de Béziers et fait partie de l'aire d'attraction de Béziers

Ses habitants sont appelés les Boujanais ou Boujanaises.

Géographie

Carte.

Cette ville se trouve au nord-est de Béziers, elle est traversée par le Libron. Le centre du vieux village est en circulade.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Bassan, Servian et Béziers.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,6 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Béziers à 3,78 vol d'oiseau, est de 0,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel,,.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le nom est atteste sous les formes : Boiano (937), villa Bojano (972), villa Boiano (990), Bojanum (1163), ecclesiam S. Stephani de Bojano (1177), Bojan (1571), Boujan (1708), Boujan-sur-Libron (décret du ).

Domaine gallo-romain : gentilice latin Boius + suffixe -anum.

Origine du Libron

Le nom Libron est attesté sous les formes : riu Lebrontis (972), justa Libron (1108), ad ripam Libronti (1124), flumen Librontis (1152), Libron (1708).

Probablement dérivé d'un radical préceltique *lip,.

  1. Frank R. Hamlin et abbé André Cabrol, Les noms de lieux du département de l'Hérault : Dictionnaire Topographique et Étymologique, , 415 ISBN , lire en ligne), p. 52
  2. Frank R. Hamlin et abbé André Cabrol, Les noms de lieux du département de l'Hérault : Dictionnaire Topographique et Étymologique, , 415 ISBN , lire en ligne), p. 210
  3. Alain Nouvel, Les noms de la roche et de la montagne dans les termes occitans et les noms de lieux du sud du Massif Central : Aveyron, Cantal, Gard, Lozère, Hérault, Paris, Libr. Honoré Champion, , 711 ISBN ), p. 322

Histoire

Préhistoire

Les Boujanais, Georges Mary et Maurice Louis, ont découvert trois sites conservant la présence d'un séjour humain à proximité du village :

  • la station Des Cresses (3 ha) située en bordure de la RD15 près du domaine d'Hortes ;
  • la station de Saint-Marcel (2 ha) située près du domaine du même nom sur le versant nord du mamelon de La Capelière ;
  • la station de Salaison (11 Libron face au domaine de Libouriac, avec 360 fonds de cabanes mis au jour.

Les territoires des Cresses, de Saint-Marcel et de Salaisons sont riches en vestiges de toutes sortes (plus de 900 pièces) : silex en forme de lames, pièces à encoches, outils à forer, burins, percuteurs pour donner forme aux outils, grattoirs pour dépecer le gibier, pierres polies, meules, polissoirs, pointes de flèches, objets en céramique et poteries de formes variées, enclumes, objets de métal de l'époque du bronze et du fer, divers objets de l'époque romaine et des matières colorantes pour cuirs et tissus. On a découvert les restes de 360 fonds de cabanes en forme de fer à cheval avec des foyers. Les êtres humains se regroupaient en tribus dans ces abris, on peut estimer la population d'alors entre 2 000 et 3 000 personnes. Cette hypothèse est renforcée par la présence de nombreux ossements humains, quelquefois dans des tombes, mais aussi d'os de chiens, de chevaux, de sangliers et surtout de cerfs qui peuplaient alors les bois de la région, moutons et chèvres, bœufs ainsi que d'abondants coquillages marins (tellines, murex, chénopodes, pectens, cardiums, etc.). Ceux-ci étaient acheminés depuis les côtes et nos ancêtres en semblaient friands.

Époque romaine

Circius Domitius Anchobarbus soumet les Volques Tectosages en l'an 120 av. J.-C. La colonie de Béziers (Urbs Julia Septimanorum Biterensis) est fondée en l'an 35 av. J.-C. et les terres sont attribuées aux vétérans de la 7e légion, avant d'être attribuées ou vendues à des colons. Naissent alors les premiers domaines (Fundis) avec leurs habitations (villae). Onze villaes sont répertoriées sur la commune.

Moyen Âge

En 412, les Wisigoths, succédant aux Vandales, Suèves et autres, envahissent la région et installent au pouvoir leur propre aristocratie. Il s'ensuit l'invasion arabe au début du Narbonne et Carcassonne alors que Béziers, Agde, Maguelone et Nîmes ont déjà proclamé leurs indépendances. En 752, le comte Goth Ansemond livre ces dernières villes à Pépin le Bref qui le récompense en le maintenant dans ses fonctions. C'est ainsi la première union du pays au royaume des Francs.

Au Campagnan (Monestié, Campariès et Saint-Louis). Après 1030, Boujan devient la possession des Rainard de Béziers et Villeneuve.

L'an 1000 débute par une période de troubles dus à la rivalité entre les seigneurs et le clergé. Climat aggravé par la rivalité opposant le comte de Toulouse (Guillaume III de Toulouse) et le vicomte de Béziers. Le peuple se détourne de l'Église. Dans la seconde moitié du hérésie prend une part considérable dans la région et le Biterrois. L'Église ne tarde pas à réagir. Le , l'armée de croisés occupe Servian désertée par ses habitants. Le soir même elle met le siège devant Béziers, suivi du massacre que nous connaissons. De nombreux petits seigneurs se soumettent, dont Béranger de Boujan. Après la mort de Simon de Montfort, en 1218 au siège de Toulouse, le pays se soulève à nouveau. La décision de Louis VIII de participer à la croisade et d'occuper le Languedoc met fin à l'insurrection. Louis VIII confie l'administration du pays à ses officiers royaux : bayles, sénéchaux et prévôts. Le village compte à cette époque 34 feux (foyers) soit environ 150 habitants. Vers 1296, les habitants du Languedoc commencent à résister à l'Inquisition dont les abus et les massacres exaspèrent tout le monde. Y a-t-il eu des « cathares » à Boujan ? La liste des hérétiques de Béziers n'en relève aucun, contrairement à Servian, Corneilhan et Bassan.

Au fil du temps, les seigneuries vont se morceler. Au XIIIe siècle, il n'y a pratiquement plus de village dans le Biterrois appartenant à une seule seigneurie. Le château de Boujan (rue du Château) est cité au début du XIIIe siècle. Un dénombrement de 1271, nous apprend qu'il appartient au vicomte de Narbonne.

En 1230, Boujan dépend administrativement de la sénéchaussée de Carcassonne et se trouve sous l'autorité d'un bayle qui préserve l'autorité du roi et exerce la justice. L'administration de la communauté villageoise est confiée à des prud'hommes depuis le début du XIIe siècle, puis un consulat (XIIIe siècle). Les consuls sont élus par l'université des habitants du village (universitas castri de Bojan) composée des chefs de famille. Les consuls vont prendre de plus en plus de pouvoir et au XIVe siècle constituer une organisation municipale forte défendant les intérêts des villageois.

Le pays est ravagé successivement par la peste, le Prince Noir, puis par les Grandes Compagnies. Plus de 50 paroisses, dont Boujan, disparaissent ainsi dans la tourmente. Le village va se reconstituer en arc de cercle autour du château, puis se fortifier au XIVe siècle. Deux fossés concentriques sont creusés autour du village (rue Lavisse et Bd. Castelbon) qui se réduit alors au quartier du château, et les remparts sont doublés (c'est l'origine des villages circulaires du Languedoc, aujourd'hui organisés en associations des Circulades dont le but est d'aider à leur rénovation). Les consuls de Béziers inquiets de cette place forte aux portes de leur ville, envoient dix hommes d'armes pour la renforcer, tandis que Boujan s'engage à avoir des gardes aux portes, à assurer le guet, et à nommer un capitaine « suffisant », le tout au frais du village, qui compte 40 feux (foyers) en 1340.

Les guerres de Religion

Sous le règne de , des communautés protestantes s'établissent dans de nombreuses localités. Le , ceux-ci s'emparent de Béziers. Après l'édit de paix du , le calme revient provisoirement dans la région. Béziers redevenue catholique manque d'être reprise en 1569 par Claude de Narbonne. À défaut d'y parvenir, il se contente de Boujan, où les soldats sont faits prisonniers et le capitaine s'est fait tuer. En 1575, Boujan est assiégé par le vicomte de Joyeuse. Aucun document ne nous éclaire sur le déroulement des opérations, mais il est clair que durant cette période trouble, Boujan, aux portes de Béziers, a dû passer plusieurs fois entre les mains des belligérants. Des bandes parcourent la campagne, les routes sont impraticables, les récoltes pillées, ce qui compromet le ravitaillement des villes et villages. La promulgation de l'édit de Nantes, le , par Henri IV mettra fin au désordre.

Les calvinistes biterrois ne pouvant exercer leur culte dans leur ville siège d'un évêché, décident de construire leur temple à Boujan en 1601. C'est ainsi que le village qui ne compte pourtant que quatre « hérétiques » en 1605, deviendra le lieu de culte des protestants bitterrois. Après l'abolition de l'édit de Nantes, le , les protestants doivent abjurer leur foi ou fuir. C'est la première solution que choisissent une dizaine de familles boujannaises. Le temple est abattu le . Le , la communauté de Boujan est condamnée à 25 livres d'amende, pour ne pas avoir envoyé à l'Intendant un état des enfants des nouveaux convertis.

XVIIe et XVIIIe siècles

Boujan est, au début du Libouriac, qu'il conservera jusqu'à sa mort en 1787. Ce sera ainsi le dernier seigneur de Boujan, où il est inhumé.

La culture de l'olivier est la principale activité agricole, devant la culture des céréales et de la vigne, et l'élevage (chèvres, moutons et quelques bovins). Deux tiers des habitants de Boujan sont des journaliers ne possédant pas de terre, les autres n'en ont pas assez pour vivre. La communauté possède une place publique, un puits commun, une église paroissiale, deux petites maisons dont l'une sert aux besoins des consuls, l'autre à la régence des enfants, un casal dans le fort (sorte de métairie), un moulin à huile, un four à cuire le pain, deux près en alleu et trois fiefs nobles. En 1767, il y a au village deux maréchaux-ferrants, deux maîtres chirurgiens, un tailleur, un épicier, un tonnelier, un régent maître d'école, une maîtresse d'école et un notaire.

L'hôpital de Boujan est cité au début du XVIIe siècle. Il est administré par les consuls de Boujan. Il occupe une partie du quartier compris entre la rue Jean Moulin et la rue Mozart (ex. rue de l'Hôpital). On y accueille pauvres, mendiants, enfants abandonnés et soldats blessés qui y sont soignés et nourris. En 1695, l'hôpital en ruine est uni à celui de Béziers.

La Révolution

L'hiver 1788 est très rude, les oliviers sont gelés, les semences compromises, le cours du blé augmente et le spectre de la disette se profile. Les premiers troubles ont lieu dans le Biterrois en 1789, le peuple ne supportant plus les charges qui l'accablent. Ainsi va naître la Révolution française.

Les consuls deviennent conseillers municipaux par la loi du . En 1800, Boujan compte 560 habitants.

L'église de Boujan

L'église du VIIIe siècle, n'est à cette époque qu'une chapelle wisigothique. Au XIe siècle, Raoul, évêque de Béziers, fais construire sur son emplacement une église dédiée à saint Étienne. Détruite et reconstruite à la fin du XIIIe siècle, elle fut détruite à nouveau pour laisser place au monument gothique actuel qui date du XIVe siècle. Il ne reste plus de l'église romane qu'un chapiteau et une colonne de marbre de Saint-Pons. Le clocher quant à lui a été parachevé au XVIIe siècle : la clé de voûte au sommet porte la date de 1666.

L'ancien cimetière se situe jusqu'au XIXe siècle entre l'église et l'ancien bureau de poste. Devenu trop exigu, le nouveau cimetière est créé en 1836, sur un terrain appartenant à Anne Caylet, veuve Bois, qui, ironie du sort, y sera la première inhumée. L'emplacement ainsi libéré deviendra la place publique que nous connaissons et la croix qui s'y trouvait sera érigée à l'entrée de l'église en 1879.

Époque contemporaine
Les écoles : carte postale (1914).

Au .

Petit village viticole du Biterrois, la commune a connu une expansion démographique rapide ces dernières années due à sa proximité avec la ville de Béziers. C'est aujourd'hui un village d'un peu plus de 3 000 habitants, essentiellement résidentiel.

  1. .

Héraldique

Les armoiries de Boujan-sur-Libron se blasonnent ainsi :
« De gueules à trois besants d'or, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or, soutenu d'un filet d'argent ».
L'ancien blason de la commune est blasonné ainsi :
« D'hermine au sautoir losangé d'or et de sable ».

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Boujan-sur-Libron dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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