Issendolus
Localisation
Issendolus : descriptif
- Issendolus
Issendolus (/isɛ̃doly/) est une commune française située dans l'est du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Gramat, le plus vaste et le plus sauvage des quatre causses du Quercy. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Ouysse, le Francés, le ruisseau du Morou et par deux autres cours d'eau
Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : Issendolus est une commune rurale qui compte 516 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 402 habitants en 1806
Elle fait partie de l'aire d'attraction de Gramat
Ses habitants sont appelés les Issendolusois ou Issendolusoises.
Géographie
Localisation
Issendolus se situe dans l'aire urbaine de Gramat au sud-est de Gramat, sur l'axe Brive-la-Gaillarde - Rodez (D840) au nord-est du Causse de Gramat.
Communes limitrophes
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 1 891 hectares ; son altitude varie de 300 à 373 mètres.
Issendolus s'étend, pour neuf dixièmes de sa superficie, dans un paysage karstique composé de calcaires du Jurassique qui font partie du causse de Gramat. Sur une petite bande de terre au nord-est débute le Limargue d'aspect plus verdoyant.
Les couches géologiques présentent un pendage descendant du Nord-Est vers le Sud-Ouest au Nord-Est, Dans le Limargue, les ruisseaux suivent cette inclinaison et coulent sur les marnes imperméables du Toarcien jusqu'à la limite des couches de calcaires et de Dolomies. Les points hauts sur le Causse sont constitués de calcaires du Bathonien.
Hydrographie
Deux petits ruisseaux naissent sur les terrains du Limargue et entrent sous terre lorsqu'ils atteignent le causse : celui de Lascombes se perd derrière le couvent et celui du Morou disparaît en période sèche sous le pont de la D 840. Lors des crues, ce dernier inonde sa grande vallée sèche sur plus d'un kilomètre pour finir au Creux de la Bargade. Cette vallée sèche, vallée fossile de l'Ouysse conflue avec celle de l'Alzou à Gramat.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lunegarde à 10 vol d'oiseau, est de 12,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.
La commune fait partie du parc naturel régional des Causses du Quercy, un espace protégé créé en 1999 et d'une superficie de 183 039 Lot. La cohérence du territoire du Parc s’est fondée sur l’unité géologique d’un même socle de massif karstique, entaillé de profondes vallées. Le périmètre repose sur une unité de paysages autour de la pierre et du bâti (souvent en pierre sèche), de l’empreinte des pelouses sèches et du pastoralisme et de l’omniprésence des patrimoines naturels et culturels,. Ce parc a été classé Géoparc en mai 2017 sous la dénomination « géoparc des causses du Quercy », faisant dès lors partie du réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO,.
La commune fait également partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 1 880 258 réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012,.
- Carte IGN sous Géoportail
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Jean-Pierre Couturié, « Le sous-sol de la commune d'Issendolus », Voir, Comprendre, Aimer Issendolus, lire en ligne, consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom Issendolus (en occitan Aissendolús) provient d'un terme gaulois obscur : Essanddoluz et Exandoluzh du Cartulaire d'Obazine latinisé en Exindigulus auquel a été ajouté le suffixe -ucium. Vers 1250, il fut institué un faux hagiotoponyme : Saint Dolus,.
La paroisse Saint-Julien appartenait à la communauté de Saint-Dolus et l'Hospital. En 1790, la municipalité portait ce dernier nom. Le nom Issendolus apparut dès 1793 d'après le "tableau des Municipalités en 1790" établi par René Prat.
Durant la période révolutionnaire (1794-1795), le nom Issendolus est utilisé ainsi que le nom Lhopital-Sen-Dolus.
- Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 ISBN ), p. 59-60, 112
- Gaston Bazalgues, « Les noms des communes du Parc », Les cahiers scientifiques du Parc naturel régional des Causses du Quercy, lire en ligne)
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Histoire
Préhistoire
Une occupation humaine ancienne d'Issendolus est attestée par la présence de nombreux dolmens :
- Dolmen de la Beaune dit aussi de la Pierre Levée (Pèira levada) : c'est un grand dolmen à vestibule surmonté d'une table de 11 tonnes creusée d'un bassin sur sa face supérieure ; le vestibule est caractérisé par une dalle plantée à droite de l'entrée. Classé MH (1988) PA00095110 44° 44′ 29″ N, 1° 48′ 18″ E
- Dolmens de Gabaudet : 2 dolmens Classé MH (1934) PA00095109. Le dolmen 44° 42′ 53″ N, 1° 45′ 04″ E Le dolmen no 2 situé à 200 mètres environ du précédent est légèrement plus petit.
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Dolmen de la Beaune
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Dolmen de la Beaune - Bassin
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Dolmen de Gabaudet n°1 entrée
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Dolmen de Gabaudet n°1 arrière
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Dolmen de Gabaudet n°2
- Dolmen de la Pierre-Levée de Lacoste : le dolmen est de belle facture mais s'est effondré. 44° 45′ 05″ N, 1° 45′ 50″ E
- Dolmen des combes près de Gary : ce dolmen a été ravagé, il subsiste un orthostat de 1 . 44° 44′ 51″ N, 1° 46′ 05″ E
- Dolmen du Causse près de Beaupendu : ce dolmen est presque entièrement détruit, il ne subsiste qu'un orthostat de 60 . 44° 44′ 27″ N, 1° 45′ 41″ E
- Dolmen de Souilhol près de Beaupendu et Souilhol : de ce dolmen ne subsistent qu'un orthostat de 60 . 44° 44′ 28″ N, 1° 45′ 52″ E
- Dolmen du Causse de Gabaudet site Martyr de Gabaudet et à 20 mètres du chemin reliant Gabaudet à la Maisonnette de Courtille : ce dolmen a été inclus dans un muret de pierre sèche. Il reste deux orthostats dont un de 2,9 . 44° 43′ 14″ N, 1° 45′ 02″ E
Moyen Âge
Un grand hôpital fut construit à Issendolus au Thémines et son épouse Aigline de Castelnau pour accueillir et soigner les pèlerins. Il fut donné en 1259 à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Une des religieuses célèbres fut sainte Fleur (fête le ). Le couvent est détruit en 1793.
Révolution française
Avant 1793, le village d'Issendolus s'appelait Saint-Dolus, mais le Comité de salut public décida de supprimer les références religieuses dans les noms de communes. Après le , toutes les communes du Lot reprirent leurs anciens noms, sauf Issendolus.
Époque contemporaine
À partir de 1836, c'est la fin de l'essor agricole et le début du déclin démographique, accentué par la guerre de 1914
Seconde Guerre mondiale
Lors de la seconde Guerre mondiale, la division Das Reich détruit le hameau de Gabaudet et massacre les résistants.
Le monument et la stèle de Gabaudet rappellent le drame du 8 juin 1944.
À la suite de la nouvelle du débarquement, plus de 200 personnes, dont une grande quantité de gendarmes qui refusent d'obéir aux ordres de Vichy, se rassemblent à la ferme de la famille Joutet située au lieu-dit isolé de Gabaudet.
À la recherche de résistants, les soldats de la division SS Das Reich se rendent à Issendolus le 8 juin 1944 à 16 heures 30. Ils se ravitaillent à l'hôtel Gauthié et tuent de trois coups de fusil mitrailleur le beau-père de l'aubergiste : Antoine Gauthié,un vieillard de 83 ans, qui cherchait des nids de poules le long d'un muret.
Sur dénonciation du gendarme Bonaventure de Gramat et guidés par un avion de reconnaissance, vers 19 heures, ils encerclent les granges de la ferme de Gabaudet, y mettent le feu et tirent sur ceux qui tentaient de sortir du brasier. Il fut dénombré 35 résistants et 4 civils tués ; 71 résistants et deux femmes (Philomène Joutet et Maria Lacan) sont capturés, placés debout et serrés sur un camion bâché et tiré par un char.
En passant au hameau Donadieu, ils abattent Jean-Baptiste Flanier qui voulait libérer les bêtes de sa grange que les Allemands allaient brûler. Le hameau fut totalement incendié.
La colonne passa la nuit dans la région de Saint-Céré, puis les prisonniers furent amenés le 9 juin à Tulle et furent rassemblés avec d'autres hommes raflés, 99 personnes furent pendues. Philomène Joutet est la centième, la corde lui fut passée autour du cou, mais les exécutions s'arrêtèrent alors. Elle revint à pied avec sa cousine, mais elle avait perdu Antonin, son fils qui avait été mitraillé la veille à bout portant par un soldat allemand, et sa fille Denise elle aussi massacrée. Certains prisonniers comme Marcel Lages furent déportés à Dachau.
Le gendarme Bonaventure est arrêté fortuitement quelques minutes avant l'arrivée de la colonne SS à Gramat par un commando de la résistance sous les ordres du capitaine Wurteinsen. Les résistant étaient venu à Gramat pour appréhender son épouse et ses deux enfants. Bonaventure fait des aveux le 8 juin au soir au PC de l'ORA à Carlucet, puis à nouveau au PC de Saignes. Il déclare alors: « je suis allemand, mon vrai nom est Hoffmann. Je ne regrette rien. j'ai servi pon pays. ». La nuit du 14 au 15 juin, Bonaventure, son épouse et leurs deux enfants sont exécutés dans un champ près du dolmen de la Pierre Levée d'Issendolus. Leurs cadavres sont découvert le lendemain matin par un ouvrier agricole de Thémines, puis récupérés par leurs familles.
- Thierry Maillard, « », (consulté le ).
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- Monographie autour de Thémines, Chanoine Edmond Albe, transcription de Gérard Peyrot et Paulette Aupoix, Éditions du Ver Luisant, p. 295.
- Élie Constans, La tragédie de Gabaudet - Donnadieu, , 127 p..
- Gilbert Lacan, Figeac en Quercy : sous la terreur allemande, Paris, Union Amicale des Enfants de l'Arrondissement de Figeac, , 99 p., p. 80-81.
- « », sur ladepeche.fr (consulté le )
- Laurent Elias et Jean-Claude Coustou, Gramat, Printemps 44 - Témoignages, Souillac, Ayrolles, , 75 p., p. 27-29
Héraldique
Blason | Écartelé : aux . |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Issendolus dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 23/12/2024
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