Assier
Localisation
Assier : descriptif
- Assier
Assier est une commune française, située dans l'est du département du Lot en région Occitanie
La commune se trouve à la limite du causse et du Limargue. Elle est également dans le causse de Gramat, le plus vaste et le plus sauvage des quatre causses du Quercy. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par et par un autre cours d'eau
Incluse dans le parc naturel régional des Causses du Quercy, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un espace protégé (« géoparc des causses du Quercy ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Assier est une commune rurale qui compte 684 habitants en 2021
Elle fait partie de l'aire d'attraction de Figeac
Ses habitants sont appelés les Assiérois ou Assiéroises. Galiot de Genouillac, un de ses seigneurs, s'est illustré auprès des rois Charles VIII, Louis XII et François Ier
Son château et l'église du village témoignent de ce passé.
Géographie
Accès
Le village d'Assier est situé au nord-est du département du Lot, à l'intersection des routes D 653 (axe Cahors - Sousceyrac) et de la D 11 (route de Saint-Simon à Reyrevignes).
Sur la D 653 : Assier se trouve à cinq kilomètres au nord-est de Livernon et à trois kilomètres et demi au sud-ouest de la D 840 reliant Brive à Rodez. Sur la D 11, Assier se trouve à trois kilomètres et demi au nord ouest de Reyrevignes et à trois kilomètres au sud-est de Saint-Simon.
Toutes les routes convergent vers un grand carrefour. Au centre de celui-ci se trouvent l'église Saint-Pierre, ainsi que de grandes places utilisées pour les foires et marchés. Les habitations se répartissent le long des sept voies. Le château est situé à deux cents mètres plus à l'est, au-dessus des pertes du ruisseau.
La voie ferrée de la ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse-Matabiau via Capdenac passe au sud-ouest, à trois cents mètres de l'église. La gare d'Assier marque un arrêt entre les stations voisines de Gramat au nord-ouest et Figeac au sud-est.
Communes limitrophes
Relief
Au nord-est, se trouvent les parties les plus élevées de la commune (environ 400 mètres d'altitude). Les paysages du Limargue offrent des pâturages à bovins. Un petit ruisseau coule, avec une faible pente, parallèlement à la D 653, dans une large vallée inondée par fortes pluies. Après deux étangs et un ancien moulin, ses eaux se perdent près du centre du village (altitude 350 mètres) au contact du causse de Gramat.
Au sud, les terrains caillouteux forment un plateau calcaire, faiblement ondulé (320 - 330 mètres d'altitude), percé par quelques dolines d'une dizaine de mètres de profondeur. Ce causse est couvert d'herbes rases (pelouses sèches) et nourrit les troupeaux de moutons à lunettes. Plus loin, des forêts de chênes pubescents et tordus servent aussi de bois de chauffage.
Géologie
Assier a été implantée au bout d'une avancée de terrains du Lias appelés Limargue, à la limite des calcaires du Causse.
Au sud-est, le Causse de Gramat est formé de calcaires karstifiés du Jurassique moyen et supérieur.
Les terrains plus anciens du Lias font apparaître en remontant le ruisseau d'Assier vers le nord-ouest :
- au niveau des étangs des marnes noires et « Schistes-carton » du Toarcien (imperméables) ;
- puis des calcaires gréseux du Domérien supérieur (perméables) dans lesquels se trouvent les émergences de Routabous et de la Tour de Maroc au nord du lieu-dit Vialans ;
- à partir du lieu-dit le Parc (commune du Bourg), une fine bande, large de moins de 50 mètres, de marnes, argilites (mélange d'argile et de quartz) et calcaires du Lias moyen et supérieur (semi-perméables).
Le fond de vallée est constitué d'alluvions modernes apportés par le ruisseau.
Hydrogéologie
Le territoire de la commune d'Assier se trouve en bordure du causse de Gramat. Les eaux venant du Limargue au nord-est rencontrent des terrains marneux imperméables du Lias qui descendent sous les calcaires perméables du Jurassique moyen et supérieur. La limite de bassin versant se trouvant plus au nord d'Assier, l'eau est orientée au sud, vers le Célé, c'est le système dit "Gramat-Sud" qui draine 330 kilomètres carrés.
Au nord-ouest, au nord du lieu-dit Vialans, on trouve les émergences de Routabous et de la Tour de Maroc, dans les calcaires gréseux du Domérien supérieur.
Les petits ruisseaux ou biales s'enfoncent dans les calcaires au niveau de pertes. Du nord-ouest au sud-est, on trouve,, :
- Le ruisseau de l'Homme qui prend sa source près de la chapelle Saint-Médard (commune d'Issepts). Il se dirige vers les deux pertes d'Assier : la perte principale pérenne se trouve au pied est du mur de clôture du château, dans les ruines d'un ancien moulin qui fonctionnait encore au début du Lacapelle-Marival. les résurgences se situent à Saint-Sulpice dans la vallée du Célé, à 13,5 kilomètres, temps de passage du colorant : 12 jours.
- La perte de l'Abois : cette perte temporaire est constituée d'un porche de trois mètres de haut situé dans une petite vallée que franchit la D 11 qui va d'Assier à Reyrevignes.
- La perte du Cayré et la grotte du Pech d'Amont : ces cavités constituent la tête du système hydrogéologique qui draine les eaux en direction de la résurgence de la Diège d'Espagnac-Sainte-Eulalie, située à neuf kilomètres. Le temps de passage est de 40 heures.
Autrefois, d'autres cavités situées à une altitude plus élevées auraient constitué d'anciennes pertes ou auraient été reliées aux systèmes hydrologiques existants : la grotte du Cirque, la grotte de Fennet.
Spéléologie
En plus des pertes au contact causse - limargue, de nombreuses grottes et igues s'ouvrent sur les terrains calcaires, les plus connues sont :
- la grotte du Cirque, cette cavité est ornée de magnifiques concrétions. C'est un site classé depuis le et les modalités de surveillance et de visite sont définies depuis le ;
- la grotte du Fennet, cette cavité était mentionnée en 1894 par Édouard-Alfred Martel. Elle s'ouvre à flanc de doline par un passage bas et un couloir conduisant au bout de 60 mètres à un puits de 15 mètres et une grande salle de 45 mètres de longueur, 20 de largeur et 30 de hauteur. Un passage étroit et un puits mènent au point bas à environ -45 mètres.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 amplitude thermique annuelle de 15,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Faycelles à 15 vol d'oiseau, est de 13,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte IGN 2237 Ouest - Lacapelle-Marival - 1/25000
- Hydrogéologie du département du Lot et des Causses du Quercy - Carte au 1/100000e avec fond topographique de l'IGN - Dressée par J.C. Soulé, J. Astruc et R. Vernet - Editions BRGM
- Jean-Noël Salomon, « Le causse de Gramat et ses alentours : les atouts du paysage karstique », Karstologia, ISBN ).
- Jean Taisne, Contribution à un inventaire spéléologique du Département du Lot : coordonnées et situation de plus de 1300 cavités, Labastide-Murat, Comité Départemental de Spéléologie du Lot (CDS46), , 363 ISBN , BNF 42599872), p. 155, plan 60.
- Hervé Richen - SICRAL, « Le Causse de Gramat Est », Spéléoc - Revue des spéléologues du Grand Sud-Ouest, ISSN 0241-4104).
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- Travaux de traçages des pertes d'Assier - André Tarrisse - DDAF Lot - 1976
- Traçage de la grotte du Pech d'Amont effectué en 1984 - André Tarrisse - DDAF Lot.
- La grotte de Fennet citée dans Édouard-Alfred Martel, Les Abîmes, Paris, Delagrave, , 578 ISBN ), chap. XVIII (« Les Grottes et les sources »), p. 342.
- « », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- , Les Abîmes, Paris, Delagrave, , 578 ISBN , lire en ligne), chap. XVIII (« Le Causse de Gramat — Les Grottes et les sources »), p. 342-343.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Attestée sous les formes Asserio dans un manuscrit de 1531, Acierium dans un document de 1549.
Le toponyme Assier pourrait avoir une base Hydronymique pre-indo-européenne selon Ernest Nègre. Selon Marie-Thérèse Morlet, Assier aurait une origine germanique liée à une personne : Anshari. Ce nom se décomposerait en ans : divinité païenne et hari : armée,.
- Jean-Maire Cassagne, Villes et Villages en pays lotois, Tertium éditions, 15 avril 2013 - 304 pages, (ISBN ).
- Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 ISBN , BNF 40220401), p. 105.
- Gaston Bazalgues, « Les noms des communes du Parc », Les cahiers scientifiques du Parc naturel régional des Causses du Quercy, lire en ligne)
Histoire
Préhistoire
Le territoire d'Assier a attiré les hommes depuis les temps les plus reculés. De nombreux dolmens et des tumuli sont encore visibles sur les terrains calcaires du causse :
- Dolmens et menhir de Mons au lieu-dit le Champ de Belair au nord-ouest du village : trois dolmens numérotés 1, 2 et 3 à proximité immédiate de la voie ferrée. Le 44° 40′ 43″ N, 1° 51′ 42″ E, Dolmen 44° 40′ 55″ N, 1° 51′ 20″ E) Dans les années 1970, on pouvait encore voir à 150 mètres un menhir en calcaire très friable contre lequel le bétail venait se frotter. Le menhir a été replacé à plat à proximité de son emplacement originel par le propriétaire du terrain.
- Dolmen de Garivals, à 200 mètres du précédent : table de 2,3 mètres de long, 2 de large et 0,3 d'épaisseur, reposant sur deux orthostats de longueur inégale : 2,9 et 2,3 mètres. Ce dolmen a été inclus dans un mur en pierre sèche et servait d'abri aux bergers. 44° 40′ 32″ N, 1° 51′ 16″ E
- Dolmen de la Table de Roux : table de 3,3 mètres de long, 2,5 de large et 0,3 d'épaisseur, posée sur deux orthostats de longueur 4 mètres. La table comporte une grande cupule gravée dans la masse. 44° 40′ 07″ N, 1° 51′ 29″ E
- Dolmen du Bois des Bœufs, au sud ouest du village, est recouvert d'une table de 3,7 mètres de long, 2,6 de large et 0,3 d'épaisseur, soit une masse approximative d'environ 8 tonnes. Cette dalle de couverture repose sur deux orthostats d'une longueur d'environ 3 mètres sur 0,6 Classé MH (1889) PA00094968 47° 53′ 52″ N, 3° 43′ 53″ O
- Dolmens du Causse du Magre : 44° 39′ 04″ N, 1° 52′ 39″ E
- Dolmen du Pech Roussel : 44° 39′ 16″ N, 1° 53′ 02″ E
-
Dolmen du Bois des Bœufs
-
Dolmen de la Table de Roux
Moyen Âge
Le bourg castral
Au Moyen Âge, Assier avait l'aspect d'un camp fortifié, d'un bourg entouré de mur de défense. Du premier château féodal, il ne reste que la Tour du Sal. Hors des remparts, s'étendait des faubourgs nommés barry : barry de Mons, barry des sal, barry de las botas, barry des leygue et barry del torria. Le bourg d'Assier avait pour seigneur l'abbé de Figeac et était rattaché à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, cependant certains hameau dont le mas de Vialan dépendait de l'Hôpital d'Issendolus.
Dès le consuls. Tous les ans, le premier dimanche de septembre, tous les chefs de famille payant impôt élisaient un ou plusieurs consuls.
La commanderie hospitalière d'Assier
Vers 1280, les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ont fondé une commanderie. Il s'agirait d'une donation des Barasc qui possédaient une partie de la seigneurie d'Assier. Elle comportait : une maison forte, une église dédiée à Saint-Pierre, un hôpital à l'emplacement du château de Jacques Ricard de Genouillac, une léproserie au lieu-dit la Malaudie sur la route de Reyrevignes.
Liste des commandeurs de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui furent précepteurs à Assier :
- 1280 : Pierre de Canis
- 1291 : Jean de Cazalis
- 1299 : Rotan de Montal qui acheta le domaine de Mons
- 1322 : Helie de Lavalette, commandeur d'Assier
- 1336 : Hélie de Calston ou Calvet, commandeur d'Assier
- 1342 : Jourdain de Chaldayrac, commandeur d'Assier
- 1344 : Frère Pierre Marquès, recteur d'Assier
- 1398 : Frère ugue Benson, recteur d'Assier
- 1405 : Frère Pierre Robert, recteur d'Assier
- 1470-1490 : Frère Hugo de Goles, Procureur du commandeur du Bastit
- 1501 : Jean de Valon, commandeur d'Assier, Cras, le Bastit qui réalisa l'union d'Assier et du Bastit
La guerre de Cent Ans
À partir de 1355, toute la région du Quercy devint un théâtre de luttes pendant la guerre de Cent Ans. Le Prince Noir et ses troupes anglaises envahirent le sud-ouest et le Quercy. Après la défaite française de la bataille de Poitiers, le traité de Brétigny donna à l'Angleterre la Guyenne et la Gascogne. La région fut instable car tous les seigneurs ne se rallièrent pas au roi d'Angleterre.
Des bandes armées agissaient avec les Anglais ou pour leur propre compte. Elles pillaient, rançonnaient et massacraient les populations. Une de ces bandes, aux ordres de Bassorat, avait pour repaire la tour de Marot ou tour de Maroc au lieu-dit la Garénie. Bassora ravagea la contrée jusqu'en 1395, date de son départ pour l'Espagne. Les Anglais quittèrent la région vers 1450.
Assier et ses environs étaient ruinés, il fallut repeupler la contrée en faisant venir des familles d'Auvergne, du Rouergue et d'ailleurs, en leur offrant des conditions favorables. Pendant cette période plus calme, de 1450 à 1547, furent bâtis l'église et le château. De nombreux ouvriers et artisans arrivèrent et l'agriculture se développa.
Dès le cathédrale Saint-Étienne de Toulouse et vivait à la cour du pape Jean XXII. Certains de ses hôtes de sa maison d'Avignon furent impliqués dans le complot de 1317 contre le pape. Il fut évêque de Winchester de 1319 à 1323.
Raymond du Bosc, seigneur de la Garénie, devint co-seigneur d'Assier en épousant une Rigaud : Marguerite d'Assier. Un de ses descendants, Augé du Bosc se maria en 1439 avec Jeanne de Rassiols, Dame de Vaillac. Leur fille Catherine d'Assier se maria avec Jean Ricard de Ginouillac en 1464. De leur union naquit en 1465, au château d'Assier, Jacques Ricard de Genouillac qui connut une brillante carrière militaire et diplomatique. Après sa mort en 1546, son corps fut rapatrié et enterré dans une chapelle de l'église d'Assier en 1549. Après le décès de son fils François en 1544 lors de la bataille de Cérisoles, sa fille Jeanne resta sa seule héritière. Elle se maria en 1523 avec Charles de Crussols d'Uzès, Vicomte d'Uzès. Veuve en 1543, elle se remaria au prince palatin Philippe de Saim dit Rhingrave et se convertit à la religion protestante. Son fils, Jean de Beaudiné, invité au mariage du futur Henry IV fut tué en 1572 lors du massacre de la Saint-Barthélemy. Vingt ans de trouble secouèrent la région. Après l'édit de Nantes, les places de Figeac, Cardaillac et Assier furent gouvernées par les protestants pendant 50 ans.
Jacques de Crussol, héritier de Jeanne Ricard de Ginouillac, se convertit au catholicisme. Il fut nommé duc et pair de France.
Démolition du château
Le , François Emmanuel de Crussol duc d'Uzès prend la décision de démolir et vendre les matériaux du château qui fut réalisée en trois étapes :
- 1768 : démolition et vente des matériaux des trois côtés de la cour ;
- 1786 : vente de la "masure et du sol du château" avec ses environs immédiats et démolition de la partie nord de l'aile ouest ;
- 1788 : vente du reste de la "terre d'Assier en Quercy" appartenant au duc d'Uzès.
En 1768, le duc d'Uzès, François Emmanuel de Crussol, vendit le château pour le faire démolir. Le château et les terres sortirent de la famille fondatrice. Les nouveaux co-seigneurs d'Assier furent, jusqu'à la révolution, messieurs Pouzalgue, Séguy et Montaï.
Époque contemporaine et passé récent
La révolution à Assier
Le , Jean-Pierre Séguy, notaire, acheta les terrains de la Devèze d'Assier et devint ainsi un des co-seigneurs d'Assier. La révolution se passa sans trouble majeur : les principales doléances concernaient la redistribution des terres. Jean-Pierre Séguy redistribua les terres qu'il avait achetée à tous les habitants d'Assier présents et à venir (femmes enceintes) qui reçurent chacun 34 ares. Il fut maire de la commune de 1801 à 1827.
Les premières écoles
À la suite de la loi Guizot, les communes doivent avoir une école publique. Le , le conseil municipal nomme Jean-Pierre Bruel pour assurer les fonctions d'instituteur. Ce dernier perçoit deux cents francs à l'année, en plus des sommes versées par les familles les plus aisées pour la scolarité de leurs enfants : 1 franc pour apprendre à lire, 1 franc et 50 centimes pour la lecture et l'écriture, 2 francs pour le calcul. Douze élèves pauvres sont reçus gratuitement. Le , Il est l'objet d'une réclamation du conseil municipal qui l'accuse : d'assurer les cours de façon quand bon lui chante, de tenir des commerces, boisson et épicerie, devant sa maison, de percevoir des impôts.
En 1853, une école libre de fille est dirigée par Marie Bessac (sœur Victoire) assistée de Jeanne Turenne (sœur Jeanne). Elles sont rémunérées par la commune. Le , Jean-Pierre Bruel décède et Jean Delsériez lui succède en 1859. En 1881 fut créé un poste d'adjoint car les effectifs sont de 75 garçons et 60 filles. Une garderie pour enfant en bas âge est créée à côté de l'école des filles : cout 1,5 francs par élève et par mois. Le poste est confié à sœur Jeanne Turenne. Le 20 août est créé un poste d'adjoint à l'école de garçons.
En 1902, ouvre une école laïque de fille. En 1905, l'école devient obligatoire et gratuite pour tous les enfants de plus de cinq ans. En 1926, le conseil municipal proteste contre la suppression du poste d'adjointe de l'école publique. En 1957, débute la construction du nouveau groupe scolaire d'Assier.
Lutte contre la pauvreté
Durant les mandats d'Antoine Pezet et Joseph Carbonel, de 1848 à 1870, de nombreuses décisions sont prises afin d'améliorer le sort des plus démunis :
- en 1849, financement du bureau de bienfaisance ;
- en 1851, achat d'une maison pour l'école et gratuité pour les pauvres ;
- en 1853, financement de l'école privée ;
- en 1856, taxe de deux centimes par habitant pour acheter des remèdes distribués gratuitement aux plus démunis et création d'un atelier de charité destiné aux indigents valides ;
- en 1857, il n'y a plus de mendiant dans la commune. Le conseil municipal décide d'un rôle spécial de 15 centimes par franc d'imposition pour venir en aide aux invalides de la commune ;
- en 1867, l'instituteur, M. Delsyriez est encouragé par le conseil municipal à donner des cours aux adultes ;
- en 1869, contribution de trois centimes pour fourniture de médicaments aux indigents.
Progrès techniques
Le chemin de fer
Dès 1854, deux projets ferroviaires passant par Assier furent envisagés, puis abandonnés. Une gare de triage aurait dû se situer sur la commune et un particulier avait même fait construire un hôtel-restaurant de 16 pièces, près du tracé envisagé de la ligne. On trouve donc une grande maison isolée au lieu-dit Frejayrie, à un kilomètre du centre d'Assier.
En 1860, la compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans établit la ligne Brive - Rodez passant par la gare d'Assier. Quatre accidents mortels furent à déplorer sur la commune et frappèrent un terrassier et trois ouvriers. La ligne fut inaugurée en septembre 1862.
Les autres modes de déplacement
En 1905 et 1910 sont envisagés des projets de tramway desservant la gare d'Assier aux communes voisines : ligne de Gourdon au Bourg par Quissac et Espédaillac. Mais rapidement, l'automobile fait son apparition. En 1923, le conseil municipal est amené à limiter la vitesse des automobiles à moins de 15 autobus circulent entre Assier et Cahors.
L'électrification
Le , le conseil municipal désigne une commission chargée d'étudier le raccordement du village à un réseau électrique. Le , les crédits pour la constitution d'un syndicat pour l'électrification sont votés. Le 30 octobre, les maires de Cardaillac, Fourmagnac, Fons, Reyrevignes et Assier se réunissent et décident que le courant électrique serait fourni par l'usine hydraulique de M. Barrière, située sur le Drauzou, mais en 1927, la municipalité dénonce la convention avec M. Barrière au motif que l'usine de M. Barrière ne pourrait pas fournir le courant de façon permanente car le débit du Drauzou est jugé trop irrégulier. En 1928, la commune est condamnée à 225 000 francs d'amende pour non-respect de la convention, mais fait appel et a gain de cause en 1932.
La commune adhère alors au syndicat d'électrification du nord du Lot et en 1930, la concession est donnée à la compagnie du Bourbonnais. Le contrat est signé le et le , c'est l'inauguration et la fête de l'électricité.
Dans le bourg, les réseaux de téléphone et d'électricité sont enfouis depuis 1980.
L'accès à l'eau
Avant 1962, les habitants d'Assier accédaient à l'eau grâce à des fontaines ou des citernes. Il y avait des pénuries et l'approvisionnement était un souci permanent des municipalités :
- le , le conseil municipal prit la décision de faire creuser le ruisseau et d'y établir une retenue pour abreuver les animaux. Il fut aussi décidé de creuser des mares sur le foirail ;
- en été 1849, une sécheresse importante priva d'eau hommes et animaux. La commune prit la décision de paver la mare de Bournel ;
- en 1860, le conseil fait un emprunt de 1 100 francs pour curer le ruisseau et faire construire un lavoir et un abreuvoir. De nouveaux investissements sont décidés en 1871 et 1873 ;
- en 1874, la municipalité achète une pompe et remet en état 140 mètres de canalisation alimentant la fontaine du repos ;
- en 1899, M. Léon Amouroux fait un don de 5 000 francs pour amener l'eau de la fontaine Barade sur les places publiques. Le système, utilisé de 1900 à 1962 et réalisé par M. Boisset, comportait des citernes sur la place de l'église, au pied de la tour du château. Il se terminait par une borne fontaine au pont du ruisseau.
- en 1952, une grande sécheresse imposa de cadenasser les pompes à certaines heures du jour et de la nuit. Rachel Batut fut désignée et rémunérée pour cette tâche.
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- Bruno Marc, Dolmens et menhirs du Quercy : 25 circuits de découverte préhistorique, Sète, Nouvelles Presses du Languedoc, , 165 ISBN , BNF 42503284), p. 38.
- Masse (kg) = volume () * masse volumique du calcaire (kg/) = (3,7*2,6*0,3) * 2750 = 7 936,5 kg.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesCarayol
- Jacques Juillet, Commanderies du Haut-Quercy : Sur le chemin de Rocamadour, , 171 p., p. 44-49.
- , Autour de Jean XXII : Hugues Géraud, évêque de Cahors : L'affaire des poisons et envoûtements en 1317, Cahors, J. Girma, , 200 lire en ligne), p. 55.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesPrunet_Tricaud
Héraldique
Blasonnement :
Échiqueté d'azur et d'argent, à la bande d'or brochante.
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