Flamarens

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Flamarens : descriptif

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Flamarens

Flamarens (Flamarens en gascon) est une commune française située dans le nord-est du département du Gers, en région Occitanie

Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Lomagne, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de vicomté. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau du Métau et par divers autres petits cours d'eau. Flamarens est une commune rurale qui compte 143 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 547 habitants en 1831

Ses habitants sont appelés les Flamalingois ou Flamalingoises. Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : le château, classé en 1965, et l'église Saint-Saturnin, inscrite en 1993.

Géographie

Localisation

Flamarens est une commune de Gascogne située sur l'ancienne route nationale 653 entre Valence et Fleurance, dans la Lomagne. Elle est limitrophe du département de Tarn-et-Garonne.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Mansonville, Sistels, Miradoux, Peyrecave et Saint-Antoine.

Communes limitrophes de Flamarens
Sistels
(Tarn-et-Garonne)
Saint-Antoine
Miradoux Flamarens Mansonville
(Tarn-et-Garonne)
Peyrecave

Géologie et relief

La Lomagne se divise en deux : la Lomagne dite calcaire et la Lomagne de terre. Flamarens se situe dans cette dernière. Cette région du Gers est caractérisée par une agriculture d'une haute technicité : blé et maïs, mais aussi melon, ail, graines de semences, représentant l'activité essentielle d'une population clairsemée. Les élevages de basse-cour jouent aussi un grand rôle.

Flamarens se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible).

Hydrographie

Réseaux hydrographique et routier de Flamarens.

La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par le ruisseau du Métau, le ruisseau de Caussiac, le ruisseau de la Teulère, le ruisseau de Meynard, le ruisseau de Montret, le ruisseau de Pitoulens, le ruisseau de Pourchet, le ruisseau de Sirech et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 20 ,.

Le ruisseau du Métau, d'une longueur totale de 11 Auroue à Dunes, après avoir traversé 3 communes.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mauroux à 12 vol d'oiseau, est de 14,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel,,.

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. Plan séisme
  3. «  » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  4. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
  5. Sandre, «  »
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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  11. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  12. «  », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  13. «  », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  14. «  », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).


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Toponymie

Selon une légende locale, le village se serait appelé autrefois Arens mais à la suite d'un violent incendie les habitants auraient associé la notion de flamme à l'ancien vocable qui serait ainsi devenu Flam-arens.

Quand Flamarens ne se nommait point encore

Et quand pourtant sur ce coteau

Veillait sur la vallée un village

Un terrible incendie resté dans les mémoires

Ne laissa debout que de rares chicots

En réalité, le nom du village n'est attesté que sous les formes anciennes : de Flamalingis en 1097, Flamarenxs en 1289.

La finale -ens (parfois -eins cf. Tonneins) est fréquente dans la toponymie du sud ouest, moins ailleurs dans le sud. Elle remonte généralement au germanique -ing(en), suffixe marquant la présence et la propriété. Il a été romanisé en -ingos.

Albert Dauzat et Charles Rostaing expliquent le premier élément par les noms de personnes germaniques *Fladmal conjecturel, basé sur le thème Flad- commun dans l'anthroponymie germanique, ou alors Flatamar que l'on retrouverait dans le nom de lieu burgonde Flammerans (Côte-d'Or, Flamerens 1139).

Ernest Nègre leur préfère le nom de personne germanique Filemar(us).

Le gentilé des habitants les Flamalingois est basé sur la forme la plus ancienne Flamalingis.

  1. Gilbert Blanc, Les cahiers de la Lomagne no 5 : Flamarens, éditions André Dupuy.
  2. M. Lamirand, Flamarens ou histoire d'un village de Lomagne.
  3. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes…, Volume 2. Librairie Droz 1991. p. 799.
  4. Ernest Nègre, Op. cité.
  5. Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN ). p.
  6. Op. cité.

Histoire

Les vicomtes de Lomagne, les Durfort, les Galard, puis les Grossoles possédèrent cette seigneurie.

En 1466 Jean de Grossolles, nouveau propriétaire, possède environ 8 000 hectares de terre dont 2 000 sont cultivés. Il décide en 1469 de construire un château neuf, sur l'emplacement d'un castrum, attesté en 1289, et convoque pour cela un maçon limousin du nom de Jean de Cazanove qui établit un bail à ouvrages.

Il s’engage à construire, en deux ans, un corps de logis de deux pièces et un donjon (aujourd’hui la tour d’escalier), moyennant 241 écus d’or, 50 mesures de blé, 21 pipes de vin rouge, bon, pur, naturel et marchand, 3 pipes de piquette, 5 vaches convenables, 7 porcs âgés de 2 à 4 ans, des paires de poules, de canards et d’oies, des douzaines d’œufs (payable par deux fois à la Saint Barthélemy et le ravitaillement au fur et à mesure des besoins).

En 1535, le fils de Jean de Grossolles, Barnard, va agrandir le château. C’est Georges Dauzière, lui aussi maçon limousin, qui sera chargé des travaux.

Sur les deux pièces restantes du château du XIIIe, il surélève les murs sur trois niveaux et rajoute une énorme tour de 12 mètres de diamètre.

À la suite de cette construction, il va aussi agrandir l’église, consacrée en 1545 (suppression du mur entre la petite tour salle du XIIIe et l’ancienne église).

La Maison de Grossoles, dont les seigneurs de Flamarens sont une branche, est une des plus considérables et des plus distinguées dans la province de Guyenne, où elle a possédé des emplois et des dignités très honorables, ecclésiastiques et militaires, et pris des alliances avec les maisons les plus illustres du royaume.

Parmi cette lignée célèbre, certains personnages ont marqué leur temps :

- Jean de Grossoles, le premier occupant du château de Flamarens, est celui qui y entreprend la construction du château en 1466. - Un siècle plus tard, en 1545, Herrard de Grossoles, élu évêque de Condom en 1521, est à l’origine de la construction de l’église de Flamarens. Qualifié de grand bâtisseur, c’est à lui que l’on doit l’achèvement des travaux de la cathédrale de Condom ainsi que la réalisation du cloître, sans compter de nombreuses chapelles dans son diocèse. - On remarque, en 1560, Renaud de Grossoles, sénéchal des pays de Marsan, puis sénéchal des Tursan et de Gavaudan, gouverneur de Mont-de-Marsan et chevalier de l’ordre du Roi. Le roi Henri III lui écrira plusieurs lettres en citant cette distinction. - En 1609, un autre Jean de Grossoles épouse Françoise d’Albret, cousine d’Henri IV.

À la suite de cette alliance, la branche des Flamarens est rattachée à la branche des Bourbons et les Grossoles de Flamarens sont autorisés à porter «  écartelées, dans leur blason, les armes de France. - En 1641, Antoine Agesilias de Grossoles est célèbre pour avoir été l’amant de mademoiselle de Montpensier. - Quelques années plus tard, François Gaston de Grossoles, quant à lui, doit sa renommée à son exil en Espagne pour cause de duel.

Cette grande famille disparaît en 1878 avec la mort de Jules Alexandre, comte de Flamarens, conseiller général et sénateur du Gers sous Napoléon III. Sans postérité, la maison de Grossoles s’éteint après avoir fourni une brillante lignée de 15 seigneurs-marquis de Flamarens.

Le château au début du XXe s.

Le château est vendu en 1882 et devient alors la propriété de la famille Galard-Magnas jusqu’en 1963.

Cette famille va l’habiter jusqu’en 1920-1930, puis l’abandonner car les toitures sont en trop mauvais état (faute de moyens pour faire les réparations nécessaires). Ils essaieront de le vendre en 1928, et voudront même le donner à l’État en 1939.

C’est probablement au Madame de Sévigné.

En , un incendie dû à la foudre brûle la plus grande partie des toitures. Dans les années 1960, le château est alors vendu en pièces détachées (cheminées en marbre, carrelage, parquet, poutres, etc.).

En 1963, M. Coustaing, dentiste à Paris, va le racheter et faire des travaux de sauvegarde : réfection de la moitié de la toiture de la partie XVe, réfection des trois fenêtres de la grosse tour avec leurs meneaux (1970).

En 1983, il est racheté par une SCI familiale, la famille Gadel, et une nouvelle campagne de restauration commence

Exactions durant l'occupation allemande (1944)

Stèle au nord du village rappelant les assassinats.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les habitants du village sont victimes des exactions des troupes d'occupation allemande, comme ceux de Dunes dans le département voisin du Tarn-et-Garonne où 11 hommes sont pendus. « C'est généralement à tort que l'on attribue à des troupes SS ces exactions qui ont été le plus souvent données par le haut commandement allemand à la Wehrmacht » confirme l'érudit gersois Guy Labedan.

  1. Les habitants de Flamarens : les Flamalingois et le Flamalingoises (Gilbert Blanc, les cahiers de la Lomagne)
  2. Guy Labedan, 10 juillet 1944 : Les pendaisons de Flamarens, revue Arkheia, Montauban, 1999.

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Flamarens dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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