Bugarach

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Bugarach : descriptif

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Bugarach

Bugarach (prononcé : /by.ga.ʁaʃ/) est une commune française située dans le Sud du département de l'Aude, en région Occitanie

En 2021, elle comptait 240 Bugarachois

Le Pech de Bugarach (1 230 m), point culminant du massif des Corbières, se situe sur la commune

Le village est traversé par la Blanque, rivière qui se jette dans la Sals

Les premières traces du village remontent au XIIIe siècle, il joua un rôle important dans le développement économique de la haute vallée de l'Aude au XIXe siècle

Bugarach se trouve sur le sentier cathare, chemin de randonnée qui se rend de Port-la-Nouvelle dans l'Aude à Foix en Ariège. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Agly, la Blanque et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « basses Corbières ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Bugarach est une commune rurale qui compte 240 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 027 habitants en 1831

Ses habitants sont appelés les Bugarachois et ses habitantes les Bugarachoises. Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château, inscrit en 1948.

Géographie

Localisation

Entrée du village devant le Pech.

Bugarach est situé au sud-ouest des Corbières, au pied du point culminant du massif, le Pech de Bugarach (1 230 Pyrénées-Orientales. À vol d'oiseau, le village est à 37,8 Carcassonne, 63,2 Narbonne, 48,4 Perpignan, 61,1 Foix et 108,5 Toulouse. La Méridienne verte traverse la commune.

Bugarach est limitrophe de sept autres communes, dont une par un quadripoint :

Communes limitrophes de Bugarach
Rennes-le-Château Sougraigne Fourtou
(par un quadripoint)
Saint-Just-et-le-Bézu Bugarach Camps-sur-l'Agly
Saint-Louis-et-Parahou Caudiès-de-Fenouillèdes
(Pyrénées-Orientales)

Géologie et relief

Vue depuis le Pic.

Le village situé à 436 Pech de Bugarach qui culmine à 1 230 surrection des Pyrénées.

Au sud de la commune on trouve le Serre de Ferran, relief allongé atteignant 852 Serre de Bec. À l'ouest, une petite colline surmontée d'un château culmine à 832 Blanque et la D 14, route d'accès à la commune.

Bugarach était connue au ambre jaune.

Bugarach se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée).

Hydrographie

Village de Bugarach et le lac de la Vène. « ...le lac de la Vêne permet pêche à la ligne et baignades rafraichissantes... ».

La commune est dans la région hydrographique Côtiers méditerranéens, au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par l'Agly, la Blanque, le ruisseau de Campau, le ruisseau de Cams, le ruisseau de Casse-Rats, le ruisseau de la Coume, le ruisseau de la Peyrière, le ruisseau de la Pourteille, le ruisseau de Las Gourgues, le ruisseau des Caoussanels et le ruisseau des Gascous, constituant un réseau hydrographique de 27 ,.

L'Agly, d'une longueur totale de 81,7 Camps-sur-l'Agly et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion à Saint-Laurent-de-la-Salanque, après avoir traversé 22 communes.

La Blanque, d'une longueur totale de 14,7 Saint-Louis-et-Parahou et s'écoule vers l'est puis se réoriente vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans la Sals à Rennes-les-Bains, après avoir traversé 5 communes.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 amplitude thermique annuelle de 15,1 . Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Granès à 9 vol d'oiseau, est de 13,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

La D 14 traverse le village d'est en ouest, cette route va de la D 611 près de Tuchan à la ancienne N 613 près de Couiza. Le col du Linas (667 m) est situé à l'est de Bugarach sur la D 14, il permet de passer de la vallée de la Blanque à celle de l'Agly. Une autre route, la D 45, part de Bugarach vers le sud et permet de rejoindre Saint-Louis-et-Parahou et le Fenouillèdes par le col de Saint-Louis.

Milieux naturels et biodiversité

Réseau Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « basses Corbières », d'une superficie de 29 495 Aigle de Bonelli, l’'Aigle royal, le 'Grand-duc d’Europe, le 'Circaète Jean-le-Blanc, le 'Faucon pèlerin, le 'Busard cendré, l’'Aigle botté.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :

  • le « bois du pech de la Paille et du Trou de la Relhe » (328  ;
  • le « massif du pech de Bugarach et col de Linas » (1 029  ;
  • la « serre Calmette et La Falconnière » (461  ;

et deux ZNIEFF de type 2, :

  • les « Corbières occidentales » (59 005  ;
  • le « pech Bugarach et Serre de Bec » (5 235 .
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  3. Carte IGN sous Géoportail
  4. Géoportail, Bugarach sur Géoportail.
  5. Claude-Joseph Trouvé, Description générale et statistique du département de l'Aude, Paris, Firmin Didot, , 680 lire en ligne), p. 132
  6. Plan séisme.
  7. www.bugarach.fr.
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Toponymie

Anciennes mentions

Le toponymiste Ernest Nègre dans son ouvrage Toponymie générale de la France indique que les plus anciennes mentions attestées sont Burgaragius en 889, Bugaaragium en 1231, Burgairagio en 1259 et Bugaragium en 1347. Le dictionnaire étymologique des noms de lieux en France ajoute les mentions Bigarach en 1194 – 1500, Bigarach en 1298 – 1500, Brigaragio en 1377 et Bugaraich en 1594.

Origines possibles

Ernest Nègre indique l'origine possible « champ de Bulgarevus » compte tenu du suffixe latin ium et de la mention Bulgarevus attestée en 962[pas clair].

Le toponyme peut être basé sur le nom d'homme germanique Burghar, avec le suffixe -aticum. Bulgar est par exemple le nom d'un comte wisigoth de Septimanie narbonnaise au VIIe siècle.

Selon d'autres sources non spécialisées en toponymie, Bugarach proviendrait de Bulgare (bougres ou boulgres), nom donné au Moyen Âge aux ancêtres des Cathares,,.

  1. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Tome 2, Formations non-romanes, dialectales, volume 2, Librairie Droz, 1996, (ISBN ), lire en ligne]
  2. a et b Dominique Fumanal, «  », sur le site etymo-logique.com, (consulté le ).
  3. Jean Markale, Montségur et l'énigme cathare, Pygmalion/G. Watelet, 1986, p. 59.
  4. Michel Lamy, Jules Verne, initié et initiateur, Payot, 1984, p. 107
  5. Thomas Gottin, Le phénomène Bugarach : Un mythe émergent ?, Serpent rouge, 2011, p. 36

Histoire

Traces d'anciens graffitis sur le pic, évoquant la fin du monde.

En 889, le roi Eudes confirme la propriété de la villa de Burgaragio à l'abbaye de Saint-Polycarpe.

On trouve les traces du village de Bugarach dès le Simon de Montfort, les différents villages du secteur reviennent à son sénéchal pour Toulouse et le Razès, Pierre de Voisins. Plus tard, le village de Bugarach sera érigé en viguerie et sera mentionné dans plusieurs textes.

Vers 1540, la famille de Voisins vend la seigneurie à Antoine de Lettes-Desprez de Montpezat, seigneur périgourdin, gouverneur du Languedoc. Il fait construire une mouline Ferrière (l'actuelle métairie de la Ferrière) sur ses terres de Bugarach. Son fils « Messire Melchior Després, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, sénéchal de Poitou et lieutenant de 100 hommes d'armes sous M. le duc de Guise », vendit en 1559 « le château, juridiction haute, moyenne et basse, les lieux et terres de Bugarach, Sougraigne et Lavaldieu, tasques, censives, droits de lods et vente, mines, herbages, vacants et tout autres choses et droits au seigneur des dits lieux, place et juridiction appartenant ». L’acquéreur Pierre Dax, écuyer, seigneur d'Axat, Artigues, Cailla et autres places, était issu de la famille Dax, une très ancienne famille originaire de Carcassonne qui donna plusieurs consuls de la Cité au Moyen Âge et resta présente dans la Haute vallée de l'Aude, notamment à Axat, jusqu'à l'orée du  siècle. Il était le fils de Jean Dax seigneur d'Axat, de Leuc, La Serpent et autres places, conseiller, grand chambellan du roi Charles VIII et grand prévôt des maréchaux de France au royaume de Sicile, et de Constance de Narbonne qui étaient aussi les parents d’Antoine Dax, seigneur de Trévas, abbé de Saint Polycarpe, puis évêque d’Alet et de François, seigneur de La Serpent et de Leuc, décédé avant 1559, dont le fils Jean représenta son oncle chez le notaire lors de la rédaction de l'acte.

À la fin du  siècle cette seigneurie passa à la famille de Montesquieu. Jaquette de Niort épouse de Germain de Montesquieu la reçut en héritage de sa mère, Françoise de Roquelaure, qui l’avait achetée par contrat en 1590 aux héritiers de Pierre Dax. Une nouvelle maison seigneuriale fut construite à proximité de l'ancien château.

La seigneurie resta aux mains des Montesquieu et de leurs alliés jusqu'à la Révolution.

En 1572, durant les Guerres de Religion, le village de « Bugaraich » et son château sont une des bases des calvinistes cévenols et castrais pour les Corbières. Bugarach comme d'autres villages de la région est le théâtre d'affrontements importants entre catholiques et huguenots. Plusieurs fois massacré (1575 - 1577), le village est ravagé et la garnison exterminée en 1586, par Anne, duc de Joyeuse à la tête des troupes de la Ligue catholique, grâce à l'appui de quatre canons et après 20 jours de siège.

La partie la plus importante pour aujourd'hui du passé historique de Bugarach se situe dans le rôle considérable qui fut le sien dans le développement économique du  siècle et du début du  siècle en Haute vallée de l'Aude.

Durant le règne de Louis XV, la guerre de Sept Ans (1756-1763) fait des prisonniers parmi la population bugarachoise. Les hommes se retrouvent en Haute-Silésie (Pologne) et confectionnent des chapeaux. De retour dans leur village, ils perpétuent ce savoir-faire en utilisant les ressources de la région : laine des moutons, outils en bois, eau des rivières. C'est ainsi que naît l'industrie chapelière qui se déplacera sous le Second Empire à Espéraza pour des raisons pratiques (musée de la Chapellerie à Espéraza). Aujourd'hui, le village, avec ses 202 habitants (2010), a une activité essentiellement agricole évoluant, avec ses gîtes et chambres d'hôtes, vers l'accueil touristique.

À la fin du pic de Bugarach devient une destination de choix hippie, puis New Age. Certains croient en des propriétés telluriques particulières à ce lieu ; ou encore qu'il abrite un trésor caché (comme Rennes-le-Château) ; ou bien encore que s'y trouve une activité OVNI. Au début du Lamanère) serait épargné par la « fin du monde de décembre 2012 » (tout comme le Rtanj en Serbie). L'intérêt pour ce lieu et, en corollaire, sa fréquentation, s'accroissent alors encore,. Ce phénomène a diverses conséquences, dont la hausse des prix de l'immobilier, ou d'autres pratiques commerciales l'exploitant. Des médias diffusent ces informations, parlant par exemple d'« atteinte au patrimoine ». La « MIVILUDES » se penche sur la question,. La préfecture de l'Aude en vient à interdire l'accès à la montagne trois jours autour du 21 décembre 2012 ainsi que son survol aérien. Ce jour-là, on y trouve « 300 journalistes accrédités, 84 médias différents venus de 18 pays ». Un an plus tard, un documentaire, Médiapocalypse, raconte cet événement. Depuis, divers articles y font référence, de manière plus ou moins sérieuse.

  1. Société des arts et des sciences de Carcassonne, « Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville » Famille Dax.
  2. Louis-Pierre d'Hozier « Armorial général de la France », Firmin-Didot 1738, volume 1, pp. 186-188 lire en ligne [1] et volume 7 pp. 601-604 lire en ligne [2].
  3. Jean Villain, La France moderne, tome 3, page 726 et Hubert Vergnette Lamotte, Filiations languedociennes, tome 2, page 12
  4. Claude de Vic, Joseph Vaissete, Ernest Roschach, « Histoire générale de Languedoc avec des notes et les pièces justificatives », 1876, volume 4, page 424, lire en ligne et page 555 lire en ligne
  5. Sylvain Jouty et Hubert Odier, Dictionnaire de la montagne, Omnibus, 2009, (ISBN ), [lire en ligne].
  6. «  », sur le site de L'Indépendant du Midi, (consulté le ).
  7. .
  8. Emmy Varley, L'Apocalypse le 31 décembre 2012? Il existe un refuge dans l'Aude, dépêche de l'AFP, 15 décembre 2010, [lire en ligne]
  9. Cyril Hofstein, «  », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  10. B. C., «  », sur le site de L'Indépendant du Midi, (consulté le ).
  11. «  », sur le site de L'Indépendant du Midi, (consulté le ).
  12. Rapport 2010 de la Miviludes, [lire en ligne], p. 95-96.
  13. «  », sur le site de L'Indépendant du Midi, (consulté le ).
  14. Emmy Varley, « France : les autorités restreignent l'espoir de survivre à la fin du monde », dépêche de l'AFP, 16 novembre 2012, [lire en ligne].
  15. Elisabeth Badinier, « Le survol du Pic de Bugarach interdit par les préfectures de l'Aude et des Pyrénées-Orientales », article France Bleu Roussilon, 18 décembre 2012, [lire en ligne].
  16. Florent Latrive, « La fin du monde, c'est comme à la TV », Libération, 20 décembre 2013.
  17. S. Gallego, J. Baillieux « La Rando à Saut Quantique au Pech de Bugarach », Rock the outdoor, 12 novembre 2015.

Héraldique

Blason
Tranché d'or et d'azur.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Bugarach dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 23/12/2024
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