Gabre

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Gabre : descriptif

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Gabre

Gabre est une commune française, située dans le nord du département de l'Ariège en région Occitanie

Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pédaguès, ancienne appellation remplacée au XXIe siècle par la dénomination géographique de Terrefort ariégeois, constitué des terreforts de Pamiers et de Saverdun, sur la rive gauche de l'Ariège. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Lèze, le ruisseau d'Argentat et par divers autres petits cours d'eau

Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Gabre est une commune rurale qui compte 124 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 676 habitants en 1841

Ses habitants sont appelés les Gabrais ou Gabraises. Le patrimoine architectural de la commune comprend trois immeubles protégés au titre des monuments historiques : le dolmen de Goudère, classé en 1889, l'église Saint-Laurent, inscrite en 1995, et le temple protestant, inscrit en 2015.

Géographie

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La commune de Gabre se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.

Sur le plan historique et culturel, Gabre fait partie du Pédaguès, ou Podaguès, ancienne appellation remplacée au Terrefort ariégeois, constitué des terreforts de Pamiers et de Saverdun, sur la rive gauche de l'Ariège.

Elle se situe à 20 Foix, préfecture du département, à 24 , sous-préfecture, et à 23 Lézat-sur-Lèze, bureau centralisateur du canton d'Arize-Lèze dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pamiers.

Les communes les plus proches sont : Sabarat (3,6 Pailhès (3,6 Le Mas-d'Azil (4,7 Monesple (4,7 Aigues-Juntes (4,8 Lanoux (4,9 Suzan (4,9 Les Bordes-sur-Arize (5,1 km).

Communes limitrophes de Gabre
Sabarat Pailhès
Le Mas-d'Azil Gabre Montégut-Plantaurel
La Bastide-de-Sérou Aigues-Juntes

Superficie et relief

La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 13,36 ,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 13,7 . Son relief est relativement accidenté puisque la dénivelée maximale atteint 284 mètres. L'altitude du territoire varie entre 286 .

Géologie

La commune est située dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien. Elle est marquée par le front du chevauchement frontal nord-pyrénéen qui la traverse d'est en ouest, séparant la Zone nord-pyrénéenne (ZNP) au sud de la Zone sous-pyrénéenne (ZSP) au nord, qui constitue la frange sud du Bassin aquitain.Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans les feuilles « n°1056 - Le Mas d'Azil » et « n°1057 - Pamiers » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège, et leurs notices associées,.

Hydrographie

Réseaux hydrographique et routier de Gabre.

La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par la Lèze, le ruisseau d'Argentat, le ruisseau de Filleit, le ruisseau de Gabre, le ruisseau de Paycherot, le ruisseau de Rabos, le ruisseau Goutte de LaCanal et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 16 ,.

La Lèze, d'une longueur totale de 70,2 La Bastide-de-Sérou et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Labarthe-sur-Lèze, après avoir traversé 20 communes.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées centrales, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Bastide-de-Sérou à 7 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.

La commune fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, créé en 2009 et d'une superficie de 245 973 Andorre et de l’Espagne (la Pique d'Estats, le mont Valier, etc) et les plus hautes vallées des avants-monts, jusqu’aux plissements du Plantaurel.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1 est recensée sur la commune : « le Plantaurel : du Mas d'Azil à l'Ariège » (15 850  et une ZNIEFF de type 2, : « le Plantaurel » (42 116 Ariège, 2 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne.


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Toponymie

Chez les Gaulois, « gabros » signifiait chèvre ou chevreuil, mais il s'agit plutôt du radical hydronymique aquitain GAB-/GAV-, très ancien, que l'on a dans "gave" (de Pau, d'Oloron, d'Ossau...).

Histoire

Une première verrerie fut ainsi implantée à Gabre dès 1529, par Pierre de Robert. Le village deviendra le fief de gentilshommes verriers. Ces nobles verriers furent tout d'abord des membres de la famille de Robert, originaire de la Montagne Noire, dans le Tarn, propriétaire de la verrerie des Garils, et qui possédaient un tombeau familial en l'Eglise de Gabre, dès 1555. A la même période, d'autres gentilshommes verriers, de la famille de Grenier originaire du Quercy, s'y établirent. Ils devinrent propriétaires de verreries du village ainsi que dans divers hameaux. Le premier membre de cette famille mentionné à Gabre en 1541 est Jean de Grenier.

Dès le milieu du Réforme est adoptée, comme dans les communes proches du Mas d’Azil, Sabarat et Camarade, par la majorité de la population, où les gentilshommes verriers jouent dès lors un rôle important. C’est au début du Carla, dont le père et le frère du philosophe Pierre Bayle. Sa démolition est ordonnée en 1668 par Louis XIV, les fidèles étant condamnés à l’exécuter de leurs mains, ce qu’ils refusent, ou à en payer les frais.

La révocation de l’édit de Nantes va contraindre les protestants locaux soit à l’abjuration soit à la clandestinité, et une assemblée dans les bois de la Bade en 1697, où prêche le menuisier Gardel, est réprimée par de nombreuses condamnations aux galères et à la prison. La période du Désert sera ponctuée par de telles assemblées illicites, autour de prédicants de passage, soit sur les hauteurs de Gabre soit dans le Couserans (Pointis) où les verriers sont aussi installés, qui seront suivies de condamnations semblables, mais aussi par des cultes plus discrets dans les maisons.

Après la Révolution, la question se pose de rebâtir un temple, mais certains le veulent au village comme l’ancien, d’autres sur les hauteurs de Las Termes, si bien que deux sanctuaires rivaux sont édifiés, bientôt qualifiés avec ironie de Jérusalem (temple des Juifs) et Garizim (temple des Samaritains sur la montagne). Cette rivalité géographique va se doubler d’un différend théologique : au milieu du XIXe siècle, une partie des protestants de Gabre, notamment chez les descendants des gentilshommes verriers, convaincus par le Réveil, adoptent les principes de l’Église libre, indépendante de l’Etat et fidèle aux doctrines de la Réforme, et font du petit temple de Las Termes (aujourd’hui disparu) leur lieu de culte.

Ce schisme, qui reste dans les limites d’une divergence fraternelle, va se résorber lors de la Première Guerre mondiale, et tout le monde va se retrouver au temple du village. Celui-ci, construit en 1804 à proximité de l’église Saint-Laurent, sera restauré en 1927, puis en 1997, et accueille aujourd’hui les cultes d’été de l’Église Réformée comme de l’Église Réformée Évangélique.

Entre-temps, il a connu Napoléon Peyrat, des Bordes-sur-Arize, qui dans sa jeunesse aimait à venir à Gabre chez sa tante mariée sur place, avant de devenir le poète de l’Arize et historien des Albigeois. Et à son exemple, plusieurs protestants de Gabre, restés au pays ou dispersés, sont devenus pasteurs, historiens ou théologiens.

Les Hospitaliers

Au Moyen Âge, le comte de Foix cède Gabre aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui y installent une commanderie. En 1281, les Hospitaliers concluent un accord de paréage avec Eustache de Beaumarchais, sénéchal de Toulouse, représentant du roi de France Philippe II Auguste permettant la fondation en 1283 d'une bastide à Gabre qui prend le nom de « Bastide de Plaisance ». Cet accord fait de Gabre une enclave du Languedoc dépendant du roi de France dans le comté de Foix. Le village prit alors le nom de La Bastide-de-Plaisance qu’il gardera longtemps associé au vieux nom de Gabre. On y voit encore l’église Saint-Laurent, qui jouxtait la tour de la commanderie des Hospitaliers. Mais cette bastide fondée en 1283 ne se développera guère, restant le centre administratif d’une commune assez vaste où dominent les écarts. Cette enclave du Languedoc est confirmée en 1308 par un accord entre l’évêque de Pamiers Bernard Saisset et le roi de France Philippe IV le Bel. Gabre dépend alors pour le temporel du diocèse de Rieux et est placé sous le patronage du commandeur de Gabre. Des verriers vont s'installer autour de Gabre pour tirer parti des ressources en bois et en sable en profitant des privilèges accordés par le roi. Au cours des guerres de religion, les Hospitaliers abandonnent le terrain, l’église est en partie détruite et adaptée au culte réformé, jusqu’à ce que l’édit de Nantes la restitue au culte catholique.

  1. Élisée de Robert-Garils, Monographie d'une famille et d'un village. La famille de Robert et les gentils-hommes verriers de Gabre, 1899, pp. 132 et 133.
  2. Claudine Pailhès, Le comté de Foix, un pays et des hommes : Regards sur un comté pyrénéen au Moyen Âge, Cahors, La Louve éditions, , 462 p.

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Gabre dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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