Villers-sur-Mer
Localisation
Villers-sur-Mer : descriptif
- Villers-sur-Mer
Villers-sur-Mer est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie. Bordée par la Manche, c'est une commune balnéaire et touristique.
Géographie
Situation
La commune est située sur le littoral de la Manche, sur la Côte Fleurie, entre Deauville et Houlgate, à environ 45 Caen, 70 Havre, 100 Rouen, 200 Paris.
Villers-sur-Mer est également la commune française la plus septentrionale traversée par le méridien de Greenwich. Rénové en 2016, ce dernier est matérialisé par une ligne bleue sur le parapet de la digue centrale juste après le casino et par un marquage au sol lumineux. Cette ligne fictive est néanmoins décalée de 102,478 .
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Blonville-sur-Mer, Saint-Pierre-Azif, Saint-Vaast-en-Auge, Gonneville-sur-Mer et Auberville.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 8,99 .
La commune est située dans la vallée de la Touques, large dépression qui entaille le plateau du Pays d'Auge et qui résulte de mouvements tectoniques sous la forme de horst et graben dont l'origine et le contrôle structural sont induits par le jeu de la faille de Villers. Cette vallée est une plaine alluviale encadrée d'escarpements plus ou moins vigoureux qui tranchent le bord de deux plateaux crayeux recouverts d'argile à silex sur lesquels se développent des hêtraies-chênaies (plateau à l'ouest sur lequel on peut apercevoir le clocher de Beaumont-en-Auge, plateau de Saint-Gatien à l'est avec le Mont Saint-Léger). Au quaternaire, la Touques faisait un coude vers l'ouest et contournait le mont Canisy pour se jeter à la mer au niveau du marais de Villers-Blonville.
Hydrographie
Villers-sur-Mer est bordée au nord-ouest par la Manche.
Elle est drainée par plusieurs ruisseaux qui confluent dans le Ruisseau de Saint-Vaast qui se jette dans la mer après être passé dans la zone humide des Marais de Villers.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 12 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Deauville à 7 vol d'oiseau, est de 0,0 . Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Pauline Baumer, « », sur actu.fr, .
- Sixtine Lys, « », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- « ».
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- Serge Sochon, Blonville-sur-Mer. Ses origines, son histoire, C. Corlet, , p. 49
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Villaris en 1282,.
L'appellatif toponymique Villers est issu du gallo-roman villare, issu lui-même du latin villa rustica, « domaine rural ».
Le locatif sur-Mer est présent dès 1801, mais absent sur la carte de Cassini (1758).
Le gentilé est Villersois.
- et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- , Toponymie générale de la France, lire en ligne), p. 367.
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- « Carte de Cassini » sur Géoportail..
Histoire
Antiquité
L’occupation humaine du site de Villers est attestée par les archéologues depuis le premier siècle avant Jesus Christ puisque lors de la construction de nombreuses villas, au poteries datant de cette époque.
Ces poteries démontrent l’existence sur le site de Villers, au bord du Marais et en contrebas des collines, d’une « industrie ayant en partie pour base l’argile » en rapport avec « l’extraction de sel marin » qui s’est perpétuée jusqu’au XIXe siècle : la méthode consistant à laver les sables salés puis à porter à ébullition les eaux de lavage pour en extraire le sel après séchage.
Le nom du lieu-dit « les Salines » en témoigne.
L’occupation a perduré à l’époque romaine : il existait d’ailleurs une voie romaine succédant à une voie gauloise (lieu-dit la « Vé Maine) dans le même quartier où ont été trouvées les poteries gauloises.
À la suite du recul du trait de côte dû à l’érosion marine, le bourg gallo-romain a disparu sous la plage.
Temps modernes
La carte de Cassini, datant du .
Époque contemporaine
Il semble que Villers-sur-Mer (alors appelée Villers) présentait plutôt l'aspect, au début du . On pouvait ainsi constater sur le cadastre le château avec son manoir et, parsemées, diverses fermes.
La station balnéaire de Villers-sur-Mer aurait été créée en 1856 après celles de Trouville-sur-Mer (1825), Beuzeval (1849-1850), Cabourg (1853), Houlgate (1854), Deauville n'ayant été créée qu'en 1859. L'endroit aurait été apprécié dans les années 1840 par certains artistes (Paul Huet, Constant Troyon, Alphonse Karr).
La station est fondée par Félix Pigeory, architecte à Paris, créateur et rédacteur de la Revue des Beaux-Arts, et par Pierre-Michel-François Chevalier dit « Pitre-Chevalier », succédant à la direction du journal Le Figaro à Alphonse Karr, qui l'aurait donc initié aux charmes de Villers-sur-Mer.
La station se serait d'abord développée vers le secteur des Falaises des Vaches Noires, qui offre à la fois les avantages de la mer et de la campagne (Villers à l'est était marquée par des terrains marécageux). À la fin des années 1850, la station possédait une cinquantaine de constructions et un casino (d'abord en bois sur pilotis puis en dur face à la mer).
Entre 1870 et 1900, la station se développe, sans doute grâce à la mise en service d'une première partie de la ligne de chemin de fer en 1882, avec l'installation d'un second casino, la construction de nombreuses villas dans le quartier historique des falaises puis vers les terrains marécageux de l'est qui se développeront principalement autour de 1900. En 1883, la station comporte plus de 190 constructions, l'hôtel de ville étant érigé en 1887. Villers-sur-Mer est alors une station familiale réputée. Le Villers-sur-Mer des Villersois se développe également dans le centre-ville et dans les rues plus marginales à l'époque (rues Fanneau, Sandret, Forin).
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La plage en 1907.
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Les planches vers 1910.
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La place en 1907 avec jeux d'enfants.
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La plage et le casino.
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Les villas de la plage.
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La gare.
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Premières automobiles vers 1910.
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L'ancienne église.
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Sortie de messe, vers 1910.
Dans l'entre-deux-guerres, Villers-sur-Mer se développe toujours vers l'est. Dans les années 1930, la station fera l'objet d'un plan d'embellissement alors obligatoire pour les stations balnéaires, avec notamment la construction d'une nouvelle digue en 1934 et d'un nouveau quartier (rue du Docteur-Sicard entre le rond-point des Tennis et le rond-point du Plein-Air).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Villers-sur-Mer est occupée par l'armée allemande, ainsi qu'en atteste la présence de plusieurs blockhaus sur le territoire de la commune (quartier des falaises et de l'actuel Villers 2000).
À partir de , plusieurs opérations contre des navires alliés sont menées depuis les plages de la commune par des hommes-torpilles allemands à bord de Neger, avec pour résultat la destruction d'au moins deux navires stationnés face à Omaha Beach ; le croiseur anglais devenu polonais par l'aspirant Potthast le et le destroyer Isis le .
Villers-sur-Mer est libérée le par la brigade belge du général Jean-Baptiste Piron.
À partir des années 1950, les nouveaux quartiers de l'est se développent, après la récession qui suit la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début de ce que l'on appelle les « Trente Glorieuses ».
À partir des années 1970, Villers-sur-Mer accentue le développement du tourisme avec la création de Villers 2000, sa nouvelle digue (sur les anciens terrains marécageux et les anciennes dunes de sable) et la construction de nombreux lotissements (vers le quartier de la Gare et le château de San Carlo). Ce développement continue encore aujourd'hui plus en hauteur vers la route de Dives.
- Robert Caillaud et Édouard Lagnel, « Une station de la Tène finale à Villers sur Mer », Annales de Normandie, , lire en ligne).
- Dominique Bertin, « Introduction a une étude de l’époque gallo-romaine en Basse-Normandie », Annales de Normandie, , lire en ligne).
- Jacques Lalubie, Randonnées et patrimoine en Pays d’Auge, t. 1, Condé-sur-Noireau, Charles Corlet, , chapitre 10, page 138.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméescartecassini
- Les développements qui suivent sont issus essentiellement u travail de Carmen Popescu, architecte du patrimoine, dont la note de travail a été publiée dans le numéro 91 d'avril 2005 de . Une présentation détaillée figure également sur le site internet de la commune de Villers-sur-Mer.
Héraldique
Blason | Taillé : au . |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Villers-sur-Mer dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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