Maromme
Localisation
Maromme : descriptif
- Maromme
Maromme est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Géographie
Localisation
La commune fait partie de la Métropole Rouen Normandie. Elle fait partie de la banlieue Nord de Rouen.
Maromme possède également un lieu-dit sur les hauteurs de la vallée : La Maine.
Communes limitrophes
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 401 hectares ; son altitude varie de 11 à 137 mètres.
Maromme possède un domaine forestier vaste de plus de 145 hectares, soit près d'un tiers de la superficie de la commune.
Grâce à la gestion de son parc forestier, (dont elle est propriétaire sur plus de 64 hectares) et de la présence de 7 arbres remarquables sur sa commune (trois séquoias, un noyer, un platane, un cèdre bleu et un hêtre pourpre), Maromme devient la première ville de Normandie à recevoir le prix national de l'arbre,.
Hydrographie
La commune est traversée par le Cailly.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 13,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouen à 6 vol d'oiseau, est de 12,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Six lignes de bus du réseau Astuce sillonnent les rues de Maromme :
- le T2 relie la Mairie Victor-Schœlcher à Notre-Dame-de-Bondeville à Tamarelle à Bihorel ;
- le 8 relie Ile Lacroix à Rouen à Longs Valons ou École Moulin à Notre-Dame-de-Bondeville ;
- le F4 relie Hameau de Frévaux à Malaunay à Mont-Riboudet Kindarena à Rouen ;
- le 26 relie la Gare routière à Rouen à Bérat à Maromme puis vers différentes directions (exploitée par la VTNI) ;
- le 529 relie la Gare routière à Rouen à Route de Montville à Malaunay puis vers différentes directions (exploitée par la VTNI) ;
- le t35 est une ligne de taxis collectifs qui relie Sente d'Houdeville à Canteleu à Bérat à Maromme.
La gare de Maromme sur la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre est située sur les communes de Notre-Dame-de-Bondeville et de Déville-lès-Rouen.
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Matrona en 1028 - 1034, Marrona vers 1135, Marrone en 1156-1162, Marrona en 1154-1175, Maronam vers 1175, Marrona en 1180, Marrone en 1198, Marrona en 1210, Marronne en 1234, Marronam en 1235, Marrona en 1271, Maroma en 1271, Marroma au siècle.
Matrona (celtique *Mātronā) est basé sur le thème celtique *mātr « mère », dérivé en -onā, d'où la signification de « grande mère » cf. la Marne et le moyen gallois Modron, nom d'une déesse. Malgré les apparences, le terme n'est pas issu du latin matrona, qui est cependant un proche parent du mot celtique.
Homonymie avec les noms de la Marne, Marronne à Bazenville, Mayronnes, Meyronne, etc..
Remarque : alors qu'ailleurs, le [n] s'est conservé, on observe pour Maromme, un passage de [n] à [m] à la fin du siècle. Il a pu se produire spontanément ou alors être motivé par la finale des noms d'îles et de villages au bord de l'eau du type le Hom ou -(h)omme. Cet appellatif toponymique est issu de l'ancien scandinave holmr « îlot, terre entourée d'eau, prairie inondée » devenu Houlme (cf. le Houlme), Hom ou -(h)omme dans Engohomme au Martot, ancien nom d'une île entre Seine et Eure); île Meuromme (Seine-Maritime, Freneuse, siècle) cf. aussi le toponyme anglais Marholm. En revanche, c'est l'inverse qui s'est produit pour Petit- et Grand-Couronne (Seine-Maritime, Corhulma en 1032 - 1035).
- François de Beaurepaire (A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150)Ouvrage publié avec le soutien du CNRS.
- Beaurepaire (Charles de), Laporte (dom Jean), Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, Paris, 1982-1984.p. 620 [1]
- Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, Editions Errance 1994, p. 29 et 197.
Histoire
Une vallée favorable au développement
L'occupation de la vallée du Cailly est ancienne ; des terres fertiles, la présence d'une rivière aux eaux vives et d'un couvert forestier à proximité s'avérant des conditions favorables à l'implantation des hommes. La découverte de pierres taillées laisse suggérer la présence d'une communauté de chasseurs-cueilleurs dès l'époque moustérienne, voici quelque 30 à 40 000 ans.
L'endroit a certainement été utilisé par les Celtes (Gaulois) comme lieu de culte, d'où son nom de Matrona « déesse mère », particulièrement vénérée au bord des rivières, dans ce cas le Cailly, rivière qui coule sur ce territoire. Également, il est état d'une occupation romaine dans la vallée du Cailly, grâce à un axe gallo-romain reliant Rouen et Cailly. En revanche, peu de vestiges de la période romaine ont été mis au jour,
Le village de Marrona ou Matrona appartenait à l’abbaye de Fécamp à partir de 1034.
Maromme aurait accueilli une léproserie en 1257 mais il n’en reste aucune trace actuellement. Il est peut-être état de confusion avec celle de Saint-Gervais, fondée par les abbés de Fécamp. En réalité, il ne s'agirait que d'un lieu accueillant les malades de Saint-Gervais. De même, une chapelle dédiée à saint Sulpice, datant du XIIIe siècle, se trouvait sur la commune et donnait lieu à un pèlerinage. Elle était encore mentionnée au XVIIIe siècle sur les cartes de Cassini.
L'église Saint-Martin, encore présente actuellement, fut édifiée au Jacques-Eugène Barthélémy, architecte diocésain.
Appartenant à l'Hôtel-Dieu de la Madeleine de Rouen à l'époque, le fief de Maromme fait l'objet d'une acquisition le par Jean-Claude Trugard, lieutenant général de police de Rouen et laïc. La commune est constituée en seigneurie et Jean-Claude Trugard devient alors le premier seigneur de Maromme. Les papiers de la seigneurie se trouvent aujourd’hui conservés aux archives départementales sous la cote 104 .
Vocation industrielle et prépondérance à l'industrie textile
Au cœur de la vallée du Cailly, appelée « la petite vallée de Manchester », Maromme a bénéficié d'une situation géographique idéale pour le développement industriel. Même si le débit du Cailly se révèle être « assez faible », la pente importante et le dénivelé de la rivière rend le courant très rapide et la force vive considérable. Seule source d’énergie jusqu'à la première moitié du siècle, les industries nécessitant une force motrice s'implantaient donc naturellement sur la commune. C'est dans ce contexte favorable que Maromme a vu apparaître ses premières industries textiles (filature, tissage, retordage) tandis que l'industrie de fabrication de papier, de blé, de bois de teinture, d'indigo etc. existe dès le .
Ces industries cotonnières ont connu une prospérité croissante sur la commune, et ont permis ensuite l'essor de fabrique d'indiennes (impression sur étoffes) grâce aux eaux limpides du Cailly et aux vastes prairies de la vallée permettant d'exposer le tissu à l'air libre pendant plusieurs semaines.
Construit sous le règne d'Henri IV, le moulin à poudre de Maromme, dont l'édifice est encore visible aujourd'hui, fut la fonderie de canon du royaume de France jusqu'à son arrêt en 1834. Il est d'ailleurs fait état de deux explosions très importantes en 1771 et 1803, dont les déflagrations se seraient fait sentir jusqu'à Rouen.
Maromme connaît durant cette période une explosion démographique et voit sa population tripler. En 1879, Maromme comptait 2 795 habitants. Les activités de la ville étaient la filature, le tissage et le retordage de coton, la fabrique d’indiennes (toiles peintes), la blanchisserie, la teinturerie, la corderie, la tannerie et le commerce de cidre. La commune comptait près de 200 usines au milieu du .
L'afflux de travailleurs venus de la campagne pour travailler dans les usines entraîne la construction des premiers quartiers ouvriers. Cet exode rural entraine une transformation importante de la ville. Ainsi en 1840, Maromme se dote de son premier marché de plein air, puis en 1842, une mairie-école est édifiée.
Du côté des transports, Maromme voit l'arrivée du chemin de fer en 1847, suivi d'un réseau important de tramway en 1873. L'éclairage public des rues débute en 1875, tandis que se met en place la distribution de l'eau potable dès 1881 avec l'industriel Charles Besselièvre.
Vers 1880, à la suite de la crise cotonnière (1861-1865), la vallée du Cailly voit apparaître un mouvement de conversion industrielle. Des nouvelles industries comme le chanvre ou la laine vont s'implanter sur la commune avec beaucoup plus de succès, souvent dans les anciens locaux de filature de coton laissés vacants. Les usines vont se moderniser et l'arrivée de la machine à vapeur va peu à peu remplacer la force hydraulique.
L'industrie cotonnière restera prédominante à Maromme jusqu'en 1935, marque du déclin.
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L'ère du coton s'achève définitivement au milieu du siècle à Maromme. Elle laisse la place à des entreprises comme la fonderie Senard, l'imprimerie Féré ou encore la scierie Boury, toutes nées au début du siècle dernier.
Peu à peu, l'accès à la voiture individuelle transforme le territoire marommais. La commune fut relativement épargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, grâce notamment au résistant marommais René Delisle, qui participera à une vague campagne de désinformation auprès des Allemands afin d'éviter le bombardement des industries sur la ville en 1944.
Après la Seconde Guerre mondiale, Paul Vauquelin, ancien résistant devenu maire de Maromme jusqu'en 1977, entreprit d'importants projets de construction urbaine. De nouveaux quartiers sont créés (quartier du Stade, Clair-Joie), ainsi que de grands ensembles sortent de terre (Tours Auvergne et Bourbonnais). Les infrastructures urbaines sont également remodelées (création et extension du réseau routier, développement des réseaux d'éclairage public et d'adduction à l'eau). La maison de retraite, le groupe scolaire Thérèse-Delbos, le collège Alain ou encore le stade sont édifiés à cette période.
Dans les années 1970, l'urbanisation s'intensifie avec le changement de municipalité et l'arrivée de Colette Privat en 1977, maire communiste jusqu'en 1998. Pour lutter contre la crise du logement, de nombreux programmes HLM sont mis en place sur l'ensemble de la commune et un nouveau quartier sort de terre (Quartier des Portes de la Ville). La reconstruction du centre-ville donne leur place à plusieurs squares, parcs et jardins.
L'accès à l'éducation, à la culture, aux sports et aux loisirs est alors au cœur des préoccupations. Le complexe sportif Rabelais, l'espace culturel Beaumarchais ou encore le lycée reconstruit Bernard-Palissy ouvrent leurs portes à la fin du XXe siècle.
Le développement urbain se poursuit au début du XXIe siècle. Des infrastructures telles que la médiathèque le Séquoia, la maison municipale des Associations, l'EHPAD Les Aubépins, le centre commercial Poudrerie Royale…, sont créées. Maromme poursuit l'amélioration du cadre de vie de ses habitants.
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- Raymond Lantier, « Recherches archéologiques en Gaule », Gallia, lire en ligne, consulté le ).
- Léonce de Glanville, Promenade archéologique de Rouen à Fécamp et de Fécamp à Rouen, Typ. de Delos, (lire en ligne).
- Gustave Gouellain et Jean Benoît Désiré Cochet, Revue de la Normandie, E. Cagniard, (lire en ligne).
- Adolphe Laurent Joanne, Normandie., Hachette, (OCLC 235656904, lire en ligne).
- Jean-Claude Trugard, 104 J Chartrier de Maromme, Maromme, lire en ligne).
- Alain Alexandre, « L'évolution industrielle de la vallée du Cailly (1850-1914) », Études normandes, DOI 10.3406/etnor.1972.3082, lire en ligne, consulté le ).
- Joseph Prudent Bunel, Géographie du département de la Seine-Inférieure: Arrondissement de Rouen, E. Cagniard, (lire en ligne)
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- Eugène Chapus, De Paris au Havre, L. Hachette, (lire en ligne).
Héraldique
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Les armes de la commune de Maromme se blasonnent ainsi : |
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Maromme dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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