Elbeuf

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Elbeuf : descriptif

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Elbeuf

Elbeuf (/ɛl.bœf/) est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie. La commune est dénommée localement Elbeuf-sur-Seine, pour faire la distinction avec les communes d'Elbeuf-en-Bray et d'Elbeuf-sur-Andelle, toutes trois dans le même département

Les habitants se nomment les Elbeuviens. Ancienne cité drapière située à 23 km au sud de Rouen et 40 km au nord-ouest d'Évreux, Elbeuf est le bureau centralisateur du canton d'Elbeuf

Depuis 2010, elle fait partie de la Métropole Rouen Normandie, qui atteint ainsi 486 519 habitants, ainsi que de l'unité urbaine de Rouen. Elbeuf a obtenu le niveau « trois fleurs » au concours des villes et villages fleuris. La ville a le label « Villes et Pays d'art et d'histoire ».

Géographie

Localisation

Elbeuf est un chef-lieu de canton situé dans la Seine-Maritime sur un méandre de la Seine, à 18 kilomètres de Rouen.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

La commune a pour principale commune limitrophe Caudebec-lès-Elbeuf.

Communes limitrophes d’Elbeuf
Orival Saint-Aubin-lès-Elbeuf Caudebec-lès-Elbeuf
La Londe
Saint-Ouen-du-Tilleul (Eure)
Elbeuf[1] Saint-Pierre-lès-Elbeuf
Le Thuit-de-l'Oison (Eure) La Saussaye (Eure) Saint-Cyr-la-Campagne (Eure)

Géologie et relief

Le territoire de la commune occupe une surface de 1 632 hectares.

Hydrographie et les eaux souterraines

Cours d'eau traversant la commune, :

  • La Seine.
  • Fossé 01 de la Commune de Elbeuf.
Du fait de sa position sur la Seine, la ville a été périodiquement sujette aux inondations. La plus importante d'entre elles se produisit en 1910.
Les digues ont été relevées et les routes surélevées en bordure du fleuve. Deux ponts franchissent la Seine en direction de Saint-Aubin-lès-Elbeuf : le pont Guynemer et le pont Jean-Jaurès.

Sismicité

Commune située dans une zone de sismicité 1 très faible.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 14 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Louviers à 14 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  ».
  2. Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie (SIGES)
  3. Elbeuf. Sandre-Portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (eaufrance.fr)
  4. La Seine
  5. L'eau dans la commune
  6. Didacticiel de la réglementation parasismique
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
  10. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  13. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

À la fin du de Normandie, se développe. On trouve aussi Guellebo en 1021-1025 et Wellebuoht en 1070-1081 (lire Wellebuoth).

Il s'agit d'un type toponymique médiéval fréquent en Haute-Normandie, où l'on trouve aussi deux autres communes portant ce nom : Elbeuf-sur-Andelle (Wellebotum 1218) et Elbeuf-en-Bray (Wellebof 1046 - 1048). Le déterminant complémentaire -sur-Seine, parfois ajouté à Elbeuf, sert à éviter la confusion avec ces deux autres communes situées également dans le département de la Seine-Maritime.

Le premier élément El- représente l'ancien scandinave vella « source, cours d'eau » ou son correspondant anglo-saxon wella « source, cours d'eau ». Il apparaît dans la toponymie normande de manière générale comme second élément d'un composé toponymique sous diverses formes, à savoir : la plus courante -vel(le) (Jersey, Moulin de Quétivel ; Seine-Maritime, Moulin de Quenarvelle en 1539 ; nombreux Caquevel), -ouelle (Rouelles, Seine-Maritime, Rodewella 1035 ; Fontaine de Mirouel, Exmes, Orne), voire -gueule (le Radegueule, affluent de la Béthune, Seine-Maritime, Radevele et en emploi autonome dans la Veules (source et rivière à Veules-les-Roses, Wellas 1025, Welles XIVe siècle).

La forme Guellebo est une forme francisée, correspondant au normand Wellebo(u), elle ne s'est pas imposée. En revanche, le W- initial s'est amuï, conformément à ce qu'on observe dans la toponymie de la Haute-Normandie et ce, devant e ou i, cf. Incarville (Eure, Wicardi villa 1025).

Le second élément -beuf est issu de l'ancien scandinave bóð « cabane, baraque » (cf. vieux danois both, danois bod, anglais booth, d'origine scandinave). En Normandie, il a généralement pris la forme -beuf ou -bot et est souvent noté -b(u)oth ou -bod dans les attestations les plus anciennes, exemple : Daubeuf-la-Campagne (Eure, Dalbuoth 1011). François de Beaurepaire donne à both le sens de « village ».

Le sens global est donc celui de « cabane au bord du cours d'eau » ou « village au bord du cours d'eau ».

  1. a et b François de Beaurepaire (A. et J. Picard, , 180 ISBN  et , OCLC 6403150), p. 70
    Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
  2. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie : dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, Cully, éditions OREP, , 54 ISBN ).
  3. a et b François de Beaurepaire 1979.
  4. Jean Renaud, op. cit.
  5. François de Beaurepaire 1979, p. 100.

Histoire

Robert de Meulan (Isabelle de Vermandois recueille l'honneur d'Elbeuf-sur-Seine.

Le , au début de la guerre de Cent Ans, la ville sur le passage des Anglais lors de la chevauchée d'Édouard III est ravagée.

L'industrie drapière

Vers 1514, les premières draperies d'Elbeuf voient le jour. Après la corporation des tisserands, Jean-Baptiste Colbert donnera en 1667 un élan supplémentaire à l'industrie drapière avec la Manufacture royale de draps d'Elbeuf.

Le , visite les manufactures.

En 1846, le fabricant de textiles en laines Aroux introduit une nouvelle machine à trier la laine. Or, 59 % des femmes de la ville travaillaient une partie de l’année à nettoyer la laine de ses impuretés, et se voient ainsi privées de travail. Le 22 mai, une manifestation de plusieurs centaines de personnes fait le siège de l’usine, en criant « À bas la mécanique ! ». Pendant plusieurs jours, la ville connait une ambiance insurrectionnelle, jusqu’à l’intervention de l’armée qui procède à l’arrestation d'une centaine de personnes.

La concurrence étrangère aura raison de cette activité économique de la ville, qui chutera pendant le contrôle allemand lors de la Seconde Guerre mondiale. Les bombardements de 1944 détruisent une partie du centre-ville. La ville se reconstruit mais, dans les années 1950, l'industrie drapière doit faire face à l'apparition des textiles synthétiques. Cette concurrence va amener la disparition progressive de cette industrie. La firme Prudhomme est la dernière à fermer en 1990.

La « ville aux cent cheminées », telle qu'elle fut surnommée, s'est tournée vers une activité industrielle plus moderne : industrie chimique et mécanique, avec notamment les usines Renault et Sanofi.

Une forte immigration alsacienne

Après la guerre de 1870, un grand nombre d'Alsaciens qui refusaient l'annexion ont choisi Elbeuf pour s'y installer. Beaucoup de ces nouveaux habitants travaillaient dans l'industrie textile en Alsace. Or les clauses douanières du traité de Francfort leur fermaient dorénavant le marché français.

Paul Lévy écrit : « Des 4 000 Bischwillerois qui ont quitté leur ville natale entre 1869 et 1874 — dont 75 fabricants sur 96 et plus de 3 000 ouvriers sur 5 000 — plus de la moitié s'est retrouvée à Elbeuf, où ils continuaient à former un groupement original au sein de la population autochtone. D'abord beaucoup d'entre eux étaient luthériens au milieu d'une population catholique. Leur pasteur leur faisait un sermon en allemand tous les quinze jours et, l'office terminé, s'entretenait avec eux en dialecte. Car le dialecte a subsisté, parlé couramment chez tous les vieux, fidèlement conservé par beaucoup de jeunes » et il cite Delahache : « Je les ai entendus [en 1914], entre eux ou avec les patrons, et d'entendre ce langage ici, dans une petite ville normande, à 500 km de l'Alsace […] je me croyais là-bas, chez eux, chez moi […] Ils se sont longtemps mariés entre « pays », et cette tradition non plus n'est pas perdue ».

Parmi cette communauté d'origine alsacienne se trouvaient les familles Blin,, Fraenckel et Herzog,. L'écrivain André Maurois, de son vrai nom Émile Herzog, appartenait à cette dernière famille. Il est né à Elbeuf. La peintre Marie Ritleng, née à Strasbourg, est également arrivée à Elbeuf avec sa mère en 1871.

  1. Anne-Marie Flambard Héricher (Société des antiquaires de Normandie, , 393 ISBN ), p. 30.
  2. Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 ISBN ), p. 75.
  3. François Jarrige, « Sabotage, un essai d’archéologie au XIXe siècle », Voies du soulèvement, (no)74, 2020, p. 28-41, consulté le 24 mars 2024.
  4. Emmanuel de Roux, Patrimoine industriel, Paris, Éditions du Patrimoine Éditions Scala, , 270 ISBN ), p. 166-177.
  5. Connaissance du patrimoine de Haute-Normandie..
  6. Paul Lévy, Histoire de la langue allemande en France, Éditions IAC, 1952, tome II, p. 153.
  7. Georges Delahache, L'Exode, Paris, 1914.
  8. L'histoire du textile : le passé industriel d'Elbeuf
  9. Elbeuf. L’histoire de la manufacture drapière Blin & Blin, L'Humanité 22 août 2013
  10. Site de la mairie d'Elbeuf.
  11. Les usines Blin en images
  12. Mylène Beaufils (ISBN  et , OCLC 1336488175, lire en ligne).

Héraldique

Image Nom de la commune et blasonnement
Elbeuf

Parti, au premier d'or à la croix patriarcale de gueules, posée sur une terrasse de sinople, supportant une vigne du même fruitée de pourpre, au second d'azur à une ruche d'or, posée sur une terrasse de sinople, entourée d'abeilles sans nombre du même.

Elbeuf (Seine-Inférieure)

Pendant le Premier Empire : d'argent, à une ruche d'azur, posée sur une terrasse de sinople et entourée d'un essaim, au chef de gueules, chargé de trois abeilles d'or.

  1. L'Armorial des villes et des villages de France.

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Elbeuf dans la littérature

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3252 autres localités pour Normandie

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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