Dives-sur-Mer

Localisation

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Dives-sur-Mer : descriptif

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Dives-sur-Mer

Dives-sur-Mer est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 5 174 habitants.

Géographie

Localisation

La commune de Dives-sur-Mer est située au bord de l'estuaire de la Dives et de la Manche sur la Côte Fleurie. De plus, elle est l'une des communes les plus peuplées du pays d'Auge.

Dives-sur-Mer est limitrophe de Cabourg et de Houlgate. Elle est située à vol d'oiseau à 14 Deauville, 22 Caen, 28 Lisieux et 29 Havre.

Dives-sur-Mer est également le centre d'une unité urbaine (ou agglomération au sens de l'Insee) avec Cabourg et Houlgate de 12 498 habitants.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Cabourg, Gonneville-sur-Mer, Grangues, Houlgate, Périers-en-Auge et Varaville.

Géologie et relief

Le territoire de Dives-sur-Mer s'étend de la cuesta de la Dives à l'ouest jusqu'au plateau du pays d'Auge à l'est. L'altitude varie de 0 m au niveau de l'estuaire de la Dives à 135 m pour le point culminant au niveau du lieu-dit de Trousseauville.

La géologie de Dives-sur-Mer se rattache à une formation cénozoïque dite en « pile d'assiettes » du bassin sédimentaire de la région parisienne, bruxelloise et londonienne et par une période glaciaire quaternaire dans une zone de distension qui survient au Trias et donne naissance à la Manche.

En arrivant à la mer, la Dives forme une vallée de déblaiement de formation glaciaire quaternaire. Ce déblaiement a attaqué la « pile d'assiettes » marno-calcaire que constitue la superposition des étages géologiques du bassin anglo-parisien, composée d'une partie des étages du Jurassique inférieur (Lias), moyen (Dogger) et supérieur (Malm) et du Crétacé inférieur et supérieur. Ce même déblaiement est la cause de la création d'une cuesta qui sépare la vallée du pays d'Auge.

Hydrographie

Une vue du marais de Dives-sur-Mer.
Plan du port de Dives-sur-Mer.

La Dives sépare la commune de Cabourg en formant la limite ouest et nord où elle forme un estuaire qui devient plus ou moins important selon les marées. Les marais de la Dives, non loin de la commune, ont commencé à être asséchés dès le Moyen Âge par les moines de l'abbaye Saint-Martin de Troarn puis ont été assainis par creusement de canaux. Le lit de la Dives a été amélioré par les ponts et chaussées pour faciliter son écoulement dans la Manche, elle forme maintenant une boucle avant de se jeter dans la mer.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 12,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sallenelles à 10 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Portus Divae en 1077 et Diva au . Le toponyme est hérité de l'hydronyme Dives (fleuve côtier débouchant dans la Manche entre Cabourg et Dives-sur-Mer) graphié sans s dans l'Orne, près de la source (« Saint-Lambert-sur-Dive »), avec dans le Calvados. Cet hydronyme serait issu de diva, « divine », à la fois latin et gaulois. Ernest Nègre conjecture un adjectif gaulois deva, langue qu'il privilégie. René Lepelley quant à lui remonte à la racine indo-européenne dei- à l'origine des deux pistes précitées, racine qui évoque la lumière (« divine » dans ces deux cas), et en conclut que le toponyme est dû à la clarté de l'eau.

La référence à la mer est ajoutée en 1897.

Le gentilé est Divais.

  1. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  2. , Toponymie générale de la France, lire en ligne), p. 112_.
  3. , Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 ISBN ), p. 10.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini

Histoire

Extrait de la feuille Lisieux de la carte dite de Cassini. Dives est représentée par un point rouge.

L'histoire de Dives-sur-Mer est principalement marquée par les préparatifs de la conquête normande de l'Angleterre par le duc de Normandie, Guillaume le Bâtard. À partir du

Une plaque commémorative avec la liste des noms des compagnons de Guillaume le Conquérant est apposée à l'intérieur de l'église, au-dessus des portes d'entrée principales.

L'histoire de Dives-sur-Mer est aussi marquée par la présence sur la commune de l'usine Tréfimétaux qui cédera sa place bien plus tard au port de plaisance Port Guillaume.

Le lien à la mer

Sur la Tour de la Capitainerie de Port-Guillaume, une fresque apposée en 1991, reproduit des scènes de la Tapisserie de Bayeux (construction de la flotte de Guillaume, traversée de la Manche, débarquement).

Depuis sa lointaine origine, l’histoire de Dives-sur-Mer est étroitement liée à la mer. La cité de Dives était connue à l’époque romaine où son port avait une grande importance. Dès 858, le fleuve est emprunté par les Vikings qui remontent la Dives pour aller saccager Chartres.

En l’an 1001, Dives-sur-Mer entre dans la légende avec la pêche en mer d’un christ miraculeux. Plus tard, l’église de Dives deviendra le lieu de pèlerinage du Christ Saint-Sauveur.

Mais, la grande page de l’histoire est écrite quand Guillaume le Bâtard rassemble ses troupes à Dives en 1066. C’est en effet dans l’estuaire de la Dives qu’il établit sa flotte (rade limitée par la chaussée de Varaville, voie romaine encore pratiquée de nos jours pour franchir l'estuaire en son milieu) et qu'il installe son camp militaire sur un plateau de 100 . Devenu roi d’Angleterre, le duc Guillaume fait embellir l’église. Cet édifice roman garde la trace de cette époque avec notamment deux somptueux chapiteaux à entrelacs du XIe siècle.

L’activité maritime est importante, Dives a une société de baleiniers ou walmanni et on pêche la baleine et le craspois sur les côtes de la Manche. L’activité commerciale se développe ; les moines de la baronnie de Dives-sur-Mer ont un droit de marché.

Aux style gothique. Les halles médiévales sont datées de cette époque. Dives-sur-Mer est aussi un relais de poste sur la route de Caen à Rouen par les grèves. L'hostellerie a vu séjourner de nombreuses célébrités dès le guerres de Religion, le Christ Saint-Sauveur est brûlé et le pèlerinage prend fin.

L'engouement pour les bains de mer et le développement des transports

L'engouement pour les bains de mer entraîne la création des lignes de chemin de fer Mézidon - Dives-sur-Mer et Deauville - Dives-sur-Mer. On peut enfin venir de Paris à la plage. Un bateau à vapeur relie Dives-sur-Mer à Trouville et au Havre. Plus pittoresque encore, le Decauville relie Caen à Dives-sur-Mer. Les voyageurs rejoignent leur lieu de villégiature en voitures tirées par des chevaux.

C'est l'époque des visiteurs célèbres, Marcel Proust décrit la région, et en particulier l’église de Dives, dans son roman À la recherche du temps perdu. Parmi les premiers archéologues : Arcisse de Caumont remet à l'honneur l'histoire : on lui doit la liste de 475 noms des compagnons de Guillaume le Conquérant qui figure dans l’église.

Dives-sur-Mer reste un lieu de marché, de restauration, de villégiature aussi. On doit à cette époque, le château de Sarlabot, le manoir Foucher de Careil, Les Tilleuls, la villa des Bossettes et la transformation de l'ancien relais de poste en une hostellerie renommée « le village Guillaume Le Conquérant ».

Une race bovine locale fait sensation à Paris en 1857

En 1826, Dives (418 habitants en 1821) absorbe Trousseauville (153 habitants), à l'est de son territoire.

En 1857, au cortège des Bœufs Gras à Paris, un bœuf gras sans cornes baptisé Sarlabot fait sensation. Il est né et a grandi à Trousseauville et porte le nom du domaine de Sarlabot. Il s'agit d'un représentant d'une race bovine nouvelle : la race Sarlabot, qu'a créé son éleveur Henri Philippe-Auguste Dutrône. Il a souhaité désarmer les bovins en créant cette race dépourvue de cornes et ainsi éviter les accidents.

Dutrône va promouvoir la race bovine nouvelle, par exemple en offrant des spécimens au Muséum d'histoire naturelle, à l’École d'Alfort, etc.. Après avoir connu son apogée vers 1865, la race décroit en importance et disparaît vers 1900.

L'essor d'une vie industrielle

Entrées et sorties des marchandises du port de Dives entre 1872 et 1939.
Production de l'usine Tréfimétaux entre 1894 et 1911.

L’ère industrielle va marquer en profondeur la ville et lui forger une nouvelle identité. Le chemin de fer et le port sont des atouts qui séduisent l’ingénieur Eugène Secrétan et en 1891 la création d’une usine métallurgique transforme Dives-sur-Mer en cité industrielle florissante. Elle exploite un brevet d’étirage du cuivre Elmore et Secrétan et deviendra la Société française d’électrométallurgie, plus tard Cégédur et Tréfimétaux au fur et à mesure de la diversification de ses fabrications : cuivre, laiton, aluminium, duralumin, maillechort, plastique… Pendant la guerre, l’usine fournira les douilles d’obus. Des générations ont travaillé à la fonderie et dans les ateliers de laminage et d’étirage. Des familles de la côte, du pays d’Auge mais aussi du Maroc, de Pologne, de Russie se sont installées à Dives-sur-Mer. Leur histoire se lit encore dans les cités ouvrières « rouges » ou « blanches », les jardins ouvriers qui entourent la ville et dans la diversité des associations culturelles et sportives. L’usine emploiera jusqu’à 2 000 ouvriers et en comptera encore près de 1 000 lors de sa fermeture en 1986. Au début du XXe siècle, le développement de Dives-sur-Mer se traduit par la construction de nombreux équipements publics. Les écoles publiques, la mairie et une première salle des fêtes, devenue aujourd’hui le cinéma Le Drakkar sont construites. Pendant de longues années, toute l’activité de la ville s’organise autour de l’usine. En 1975, le canal qui traverse la ville est couvert et un nouveau boulevard sépare la ville en deux quartiers distincts.

Seconde Guerre mondiale

Plan de l'usine Tréfimétaux et des trois cités ouvrières.

En 1940, la Normandie est envahie en quelques jours. C'est l'Occupation, quatre longues années de présence des troupes allemandes. L’usine est fermée, les hommes font de petits boulots, certains travaillent à l’organisation Todt, d’autres se cachent dans des fermes pour échapper au service du travail obligatoire (STO), l’école s’organise dans différents locaux. En 1941 et 1942, des arrestations de juifs et de communistes ont lieu, certains ne revinrent pas des camps. Zéro France, issu d’un réseau belge, s’implante en 1942 dans le Calvados. Le groupe de résistance de 55 membres fait du renseignement et facilite l’évasion d’aviateurs. Il est démantelé au printemps 1944 par la Gestapo. 24 résistants du réseau sont déportés vers les camps nazis.

Début août 1944, les brigades belge et néerlandaise débarquent à Arromanches et rejoignent la 6e division aéroportée britannique avec leurs autos blindées sous le commandement du général Richard Gale. Après de durs combats, le 21 août 1944, les Belges de la Brigade Piron libèrent Cabourg, Dives et Houlgate. Les Belges, les Royal Ulster Rifles Regiment et les Devons libèrent Trouville, et entrent triomphalement le 25 août à Honfleur.

La fermeture de l'usine et la reconversion

Répartition des emplois en 1982 (un an avant l'annonce de la fermeture de l'usine Tréfimétaux).
Fermeture et déplacement des activités du groupe P.U.K. à partir de 1983.

En 1986, avec la fermeture de l’usine, Dives-sur-Mer est confrontée à une nouvelle mutation et à un nouveau défi. Une conversion s’opère, la mono-industrie cède la place à de nouvelles activités industrielles et commerciales qui s’implantent au sud de la ville.

L’emplacement même de l’usine retrouve une vocation maritime : un port de plaisance de près de 1 000 emplacements y est aménagé et de nombreuses résidences construites. Sur l’ancien site industriel deux bâtiments sont préservés : le beffroi qui fait l’objet d’un projet de rénovation et les anciens bureaux transformés en médiathèque. Le port de pêche et la halle à poissons gardent leur activité. Des vieux gréements témoignent également de la tradition maritime locale. Après avoir été un port depuis l’antiquité, puis plus récemment une cité ouvrière, la ville a réussi sa reconversion : elle trouve son équilibre, entre mer et terre, en développant les activités qui ont fait son histoire : le commerce, l'industrie, les services et le tourisme.

  1. Pierre Bouet, Hastings. 14 octobre 1066, Tallandier, , p. 62
  2. Guy Le Hallé (Hervé Morin, ISBN ), p. 60 (Dives-sur-Mer).
  3. Le Hallé 2015, p. 26.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  6. « II — Les débuts de la guerre », Annales de Normandie, lire en ligne, consulté le )
  7. «  », sur Mémoire Ouvrière - Dives-sur-mer - 1900-1970 (consulté le ).
  8. «  », sur La bataille de la Dives - Normandie 1944 (consulté le ).


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Héraldique

Blason
De gueules à la tour donjonnée d'argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable, au chef cousu d'azur chargé d'une couronne ducale d'or accostée de deux besants du même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Dives-sur-Mer dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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