Cabourg

Localisation

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Cabourg : descriptif

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Cabourg

Cabourg est une commune française située dans le département du Calvados, région Normandie

Ville de villégiature de Marcel Proust qui aimait résider dans « son » Grand Hôtel, la commune est une importante station balnéaire au bord de la Manche et a été un lieu de rendez-vous de la grande bourgeoisie européenne, principalement française, anglaise, belge, suisse et russe durant la Belle Époque et l'entre-deux-guerres

Son front de mer se couvre d'hôtels dans les années 1920

Elle est peuplée de 3 583 habitants, les Cabourgeais.

Géographie

Situation

Cabourg est une ville balnéaire normande de la Côte Fleurie située entre Caen et Deauville au sud de la baie de la Seine. La ville est située en bord de mer et en bord de la Dives. Elle se situe aux portes du pays d'Auge.

Le Sentier de grande randonnée GR 223 passe le long de la plage de Cabourg.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Dives-sur-Mer, Houlgate et Varaville.

Hydrographie

Cabourg est une commune limitrophe de la Manche dont le territoire est limité à l'ouest par le lit du fleuve côtier la Dives.

La Divette y conflue.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 11,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sallenelles à 9 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Cathburgum en 1066 - 1079 ; Cadburgus et Cathburgus en 1077 et la forme normande Cadburg en 1082 ; Caborc en 1155 ; Cadborc en 1169 ; Caburgus en 1172 ; Cadburgus en 1190 ; Cabourc en 1297 ; Cabourt au .

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale dont l'origine précise reste à déterminer. Ernest Nègre explique Cabourg par le nom de femme Hadeburgis pris absolument. Albert Dauzat et Charles Rostaing préfèrent comme la plupart des toponymistes, la juxtaposition de deux appellatifs, à savoir, pour eux, le gaulois cato- « combat » et germanique burg « village » (comprendre « germanique continental »). René Lepelley se contente de reprendre le propos du précédent mais évoque un bas latin burgus. Enfin pour Louis Guinet, il s'agit vraisemblablement d'un nom de lieu basé sur le vieux saxon *burg que François de Beaurepaire considère comme vieil anglais en Normandie, c'est-à-dire burg, burh « bourg ». Il est précédé d'un élément indéterminé, peut-être le celtique cad « combat » ou un nom de personne saxon Cada, car il se rapproche manifestement des noms de lieux britanniques du type Cadbury et Cadborough qui sont aussi d'anciens Cadburg, Cadbuhr. L'hypothèse saxonne est renforcée par l'existence avérée aussi bien par les textes d'époque que par l'archéologie moderne, d'établissements saxons aux Bessin et la campagne de Caen, ainsi que par l'existence de plusieurs lieux-dits Cabourg, Cabourt, Cabour en Normandie, mais pas ailleurs. Selon François de Beaurepaire, les types toponymiques en -bourg auraient pu se diffuser postérieurement, lors de l'arrivée de colons anglo-scandinaves au Cherbourg ou Wambourg).

Remarque : La suggestion d'Ernest Nègre reste la moins forte, autant d'un point de vue phonétique (on voit mal en effet comment Hadeburg- serait devenu Cathburg- / Cadburg-, avec passage de [h] à [c] inexplicable en Normandie) que d'un point de vue structurel (les anthroponymes, notamment féminins, employés absolument sont extrêmement rares dans la toponymie normande, en particulier ceux d'une époque aussi reculée).

  1. a b et c Ernest Nègre, Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes..., Volume 2, Librairie Droz 1991. p. 835.
  2. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN ). p. 128.
  3. Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883, p. 49 [1].
  4. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN ), p. 83a.
  5. a b et c Louis Guinet, Contribution à l'étude des établissements saxons en Normandie, Presses universitaires de Caen, [2]
  6. T. F. Hoad, English Etymology, Oxford University Press, 1993 (ISBN ). p. 46.

Histoire

Le Casino : lithographie d'Henri Privat-Livemont (1897).

En 1793, on recense à Cabourg seulement 165 habitants. Le village se développe alors principalement à proximité de la Dives, au nord de la confluence avec la Divette. L'habitat s'organise autour de deux axes : l'un parallèle au fleuve et l'autre au sud de la route de Caen à Dives, l'église se trouvant légèrement isolée au sud-ouest. Les dunes au nord de la commune ne sont pas peuplées. Au  siècle, la population augmente régulièrement jusqu'à atteindre 718 habitants en 1866.

Henri Durand-Morimbau (père d'Henri des Houx), homme d’affaires et avocat parisien, décide dans les années 1850 de créer une station balnéaire à proximité du petit village de pêcheurs. Pour ce faire, il fonde une Société thermale. Doté d'un capital de 12 millions de francs par actions au porteur, de 500 francs chacune, l'organisme achète les terrains riverains de la mer constitués de dunes et d'herbages. On confie à l'architecte Robinet, le soin de tracer un plan d'urbanisme. Celui-ci choisit un plan radio-concentrique rappelant celui des théâtres gréco-romains : les avenues convergent vers une place centrale sur laquelle est érigée un casino composant la scène. La première pierre du casino, en réalité construit en bois, est solennellement posée le et des centaines d’arbres sont plantés le long des avenues nouvellement tracées. La nouvelle station balnéaire est alors inaugurée, sous le nom de Cabourg-les-Bains. Mais les ressources financières viennent rapidement à manquer et la station souffre de son absence de desserte par les chemins de fer.

En 1861, un grand hôtel est construit en bordure du rivage. Il est détruit puis reconstruit en 1907 par les architectes Virault et Mauclerc. Le casino en bois est remplacé en 1867 par un nouveau bâtiment en pierre plus fonctionnel.

En 1879, une ligne de chemin de fer est ouverte entre la gare de Dives-Cabourg et celle de Mézidon, permettant ainsi des liaisons depuis Paris ; elle est prolongée jusqu'à Trouville-Deauville en 1882-1884. En 1881, une ligne entre Caen et Dozulé-Putot s'embranche sur la ligne Mézidon - Dives, améliorant ainsi la liaison entre la station balnéaire et la préfecture. En 1891 - 1892, la première ligne des chemins de fer du Calvados est ouverte entre Caen et Dives ; trois haltes sont prévues sur le territoire communal : Bas-Cabourg, Cabourg Pépinière, Cabourg (au bout de l'avenue de la Mer).

Après une légère baisse démographique dans les années 1870, la population cabourgeaise s'accroît rapidement quand le village devient une cité balnéaire à la mode.

De 1881 à 1936, la population double (de 1 014 à 2 095 habitants), avant d'atteindre son maximum en 1946 avec 3 479 habitants recensés. De nombreux équipements sont construits pour faire face à l'essor de la station :

  • un nouvel hôtel de ville en 1883, regroupant la mairie, l’école des garçons et le bureau des Postes et télégraphes ;
  • une digue-promenade en 1887 de 1 200 m de long afin de lutter contre l'érosion ;
  • des équipements touristiques tel que le garden-tennis ou le golf, situé près de l'hippodrome ;
  • le Grand Hôtel, reconstruit en 1908 par les architectes Viraut et E. Mauclerc.

Après un fort déclin démographique dans les années 1950, la population repart à la hausse dans les années 1970 en raison de la politique de relance touristique et de promotion immobilière de Bruno Coquatrix élu maire en 1971 ; en 1999, le nombre d'habitants dépasse son seuil historique de 1946.

  1. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  2. Cadastre, 1826.
  3. Philippe Dupré, « Les stations balnéaires de la côte du Calvados. Genèse et développement », Annales de Normandie, 1983, Volume 33, lire en ligne].
  4.  » (consulté le ).
  5. Marcel Mioque et Hugette Vernochet, Cabourg, entre Dunes et marais, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 213 ISBN ), p. 152.

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Cabourg dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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