Barneville-Carteret

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Barneville-Carteret : descriptif

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Barneville-Carteret

Barneville-Carteret (prononcé [baʁnəvilkaʁtʁe] ou [baʁnvilkaʁtʁe]) est une commune française, située sur la Côte des Isles dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 2 191 habitants. Station balnéaire de la côte des Isles, elle résulte de la fusion en 1964 des deux bourgs voisins mais distincts : Barneville-sur-Mer (prononcé /baʁnəvilsyʁmɛʁ/) et Carteret (prononcé /kaʁtʁe:/) dont le port offre des liaisons maritimes vers les îles Anglo-Normandes.

Géographie

Barneville-Carteret fait partie des 303 communes françaises identifiées comme gravement menacées par la montée des eaux, en raison du réchauffement climatique.

Localisation

Communes limitrophes de Barneville-Carteret
Les Moitiers-d'Allonne Les Moitiers-d'Allonne La Haye-d'Ectot
Mer de la Manche Archipel des Écréhou Passage de la Déroute Barneville-Carteret[3] La Haye-d'Ectot
Mer de la Manche Mer de la Manche Saint-Jean-de-la-Rivière

Géologie et relief

Situé à l'extrémité du Massif armoricain, le cap de Carteret conserve les traces de la formation, sur les granites déformés et schistes métamorphiques du Précambrien, de la chaîne hercynienne par le plissement des arkoses du Cambrien et des schistes et grès armoricains de l’Ordovicien souhaitée].

De Barneville à Saint-Jean-de-la-Rivière, le littoral est bordé de cordons dunaires et de marais arrière-littoraux.

La France métropolitaine recèle peu de fossiles du Cambrien. Dans la région de Carteret, on rencontre Allonnia  tripodophora, de la classe des Coeloscleritophora  , et Protopharetra bigoti, de la classe des Archaeocyatha, ainsi que des stromatolithes, tous rapportés au Cambrien inférieur.

Dans les régions de Carteret et de Flamanville, on rencontre Didymograptus murchisoni, de la classe des graptolites, rapporté à l'Ordovicien.

Hydrographie

La commune est bordée par la mer, elle s'est constituée autour d'un des huit havres de la Côte des Havres. Un des objectifs de la construction du port, au Gerfleur qui varie parfois de plusieurs centaines de mètres entre le cap et plus au sud. le petit fleuve côtier débouche dans le havre au niveau du hameau du Tôt. La Gerfleur reçoit ensuite deux affluents : le Fleuve qui court derrière le cordon dunaire depuis Saint-Georges-de-la-Rivière et forme le fond du havre traversant la digue de la D 130 reliant le bourg de Barneville et Barneville-Plage et le ruisseau des Douits, canalisé dans la traversée de la partie urbanisée, qui débouchait au fond du Port-Américain ou Petit-Port aujourd'hui intégré dans le bassin à flot de la deuxième version du port à flot de Carteret ().

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,6 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,1 j
  • Amplitude thermique annuelle : 10,8 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 887 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,9 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1986 à 2006 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records BARNEVILLE CART (50) - 49° 22′ 24″ N, 1° 48′ 18″ O
Statistiques établies sur la période 1986-2006 - Records établis sur la période du 01-09-1986 au 31-12-2006
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 4,5 4,6 6 7,1 10 12,4 14,6 15,2 13,6 11,3 7,7 5,4 9,4
Température moyenne (°C) 6,4 6,7 8,4 9,9 13,2 15,6 17,7 18,3 16,4 13,5 9,8 7,3 12
Température maximale moyenne (°C) 8,3 8,8 10,8 12,7 16,4 18,8 20,8 21,5 19,2 15,8 11,9 9,3 14,6
Record de froid (°C)
date du record
−11,2
12.01.1987
−11,4
07.02.1991
−1
13.03.06
−0,7
11.04.03
3,3
07.05.1997
6,6
02.06.1991
10
11.07.00
10,8
01.08.02
7
23.09.1986
−1
28.10.03
−4
29.11.1993
−5,6
29.12.1996
−11,4
1991
Record de chaleur (°C)
date du record
13,3
16.01.1996
15
23.02.1990
21
26.03.03
25,5
17.04.03
29,8
21.05.1989
30,5
19.06.05
32,5
18.07.06
33,6
02.08.1990
29,9
04.09.05
24,2
13.10.1995
17,2
06.11.03
14
05.12.06
33,6
1990
Précipitations (mm) 61,9 49,6 43,9 48,5 36,7 35,7 34,3 32,7 47 72 66,3 75,3 603,9
Source : «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
  1. «  », sur aida.ineris.fr.
  2. «  », sur Reporterre, .
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  4. «  », sur planet-terre.ens-lyon.fr, .
  5. a et b Jean-Claude FISCHER, Guide des fossiles de France et des régions limitrophes, Éditions Dunod, ISBN ), imprimé en France.
  6. «  », sur Barneville-Carteret la station site municipal officiel (consulté le ), Le patrimoine militaire.
  7. Plage de Carteret Plage de la Potinière : Profil de vulnérabilité rapport téchnique, Conseil Général de la Manche, , 58 p. (www.manche.fr/planetemanche/imageProvider.aspx?private_resource=13178297&c-d=a&fn=RT_Barneville-Carteret-Carteret.pdf), p. 14-17.
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Barnavilla en 1023 et 1026, Barnevilla en 1082 et au .

Barneville : la « ville de Barni », nom de personne scandinave, c'est-à-dire vieux danois dans ce cas précis, vers 1187.

Carteret est une ancienne commune réunie à celle de Barneville en 1964. Carteret est attesté sous les formes Carterei, de Cartreio en 1125 ; Chartrai en 1156, de Cartrahio en 1167 ; Cartret en 1179 ; Carterei en 1180 ; de Kartraio au  ; Cartreit vers 1280 ; Quartrayt en 1318.

Carteret : du scandinave kart (« terrain caillouteux ») et du scandinave reið qui signifie « mouillage ».

Les gentilés sont Barnevillais et Carteretais.

  1. Georges Bernage, « Noms de lieux scandinaves dans le canton de Barneville-Carteret », Vikland, la revue du Cotentin, ISSN 0224-7992).
  2. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non romanes ; formations dialectales, Librairie Droz, , 676 ISBN ), p. 1020.
  3. a b et c Barros 1991, p. 19.
  4. a et b Sources : Les noms de communes et anciennes paroisses de la manche, François Beaurepaire-Dictionnaire étymologique, René Lepelley - Vikings et Noms de lieux de Normandie, Jean Renaud.
  5. a et b François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 93.
  6. Nègre 1998, p. 755.

Histoire

Préhistoire

Le peuplement paléolithique du Cotentin est attesté sur trois sites le Val de Saire, l'homme de Néandertal au Pou en haut de plage au pied du cap du Rozel et en 2007 sur le territoire de la commune au carrefour Boudet avec la découverte d'éléments lithiques pour l'instant daté de 320 000 ans. Les explorations archéologiques du cap de Carteret révèlent une occupation du mésolithique à l'âge du bronze ; à ces époques le tracé du rivage est proche de celui que nous connaissons avec un niveau de la mer un peu plus bas.

Antiquité

Il n'y a pas de preuve archéologique de l'utilisation romaine du cap de Carteret à des fins militaires ni de vestiges d'habitations gallo-romaines sur le territoire de la commune. Selon certains une voie secondaire aboutit à Carteret au lieu nommé « le Castel », où un camp romain (exploratorium) surveille la côte et le havre contre un éventuel débarquement d'un envahisseur. Seuls sont attestés les importants vestiges dans le bourg de Portbail proche, et les liaisons avec les villes d'Alauna (Valognes), Coriallo (Cherbourg) et Cosedia (Coutances) dans ce qui sera le Cotentin.

Moyen Âge

On ne connaît pas beaucoup l'histoire du Cotentin au début du Moyen Âge. Le littoral est peuplé et sa christianisation attribuée à Germain le Scot, autour de 429. Il fait partie de la Neustrie sous l'autorité du roi des Francs.

Entre 850 et 933, le secteur de Barneville et de Carteret, comme tout le reste du Cotentin, est régulièrement la cible de violents raids vikings qui font fuir la quasi-totalité des habitants, paysans et pêcheurs. Pour faire face aux incursions vikings, le Cotentin est cédé par le traité de Compiègne, par le roi Charles le Chauve, à Salomon de Bretagne en échange d'un serment d’alliance et une promesse d’aide contre les Vikings. Ceux-ci s’installent pourtant progressivement, notamment à Barneville-Carteret. C'est d'abord un Viking, probablement un seigneur danois, qui installe une petite ferme fortifiée à l'emplacement actuel de l'église Saint-Germain-d'Auxerre. En 933, Guillaume Longue-Épée, duc de Normandie, récupère l’Avranchin, le Cotentin et les îles Anglo-Normandes dans son duché. C'est à cette date que Barneville-Carteret (qui n'existe pas encore) devient officiellement « Normande ».

Un petit port est aménagé à cette époque à l'abri du Cap de Carteret, probablement à l'emplacement actuel du manoir de Carteret. C'est ici que va naître la famille Carteret, puissante famille de la noblesse normande, les dernières traces de leur château disparaissent avec la construction de la gare. Elle fait souche dans les îles Anglo-Normandes depuis Guy de Carteret (vers 960–1004). de Carteret (1055-1106), chevalier et seigneur de Carteret, est le premier seigneur de Saint-Ouen, situé sur l'île de Jersey. Les parties les plus anciennes de Carteret datent de l'époque romane (.

Au comté de Mortain,, et c'est probablement à la même époque que le comte érige la terre de Barneville en fief, qu'il donne à l'un de ses chevaliers. De cette époque, subsiste, à l'est, derrière l'église, la fortification en terre connu sous le nom de « Pic Malet » érigée par les premiers seigneurs de Barneville, vassaux du comte de Mortain et portent le nom de leur principale terre. Un Roger de Barneville (Robert Courteheuse à la première croisade. Après s'être distingué au siège de Nicée, il fut transpercé d'une flèche à Antioche.

Au paroisse relevait de l'honneur de Néhou. Toujours au franchises communales au village.

Des chartes des abbayes de Blanchelande et de Lessay indiquent que la famille des Reviers-Vernon aurait été au cours du .

Ce serait en 1280, que la terre de Barneville passa à la famille Carbonnel. Richard seigneur de Barneville, qui accompagna Saint Louis à la dernière croisade, passa un accord avec Regnaut de Carteret sur les droits et coutumes du havre de Carteret.

Dans le cadre de la guerre de Cent Ans, en 1405, à la suite d'un débarquement anglais à la Hougue, la ville est abandonnée par la plupart de ses habitants.

Au Moyen Âge, les seigneurs de Barneville créèrent deux foires annuelles importante, la Saint-Michel et la Saint-Pierre-aux-Liens (1er août), ainsi qu'un marché hebdomadaire.

Le clocher carré de l'église parapet sur arcature aveugle et elle aurait été assiégée par les Anglais en .

| ]

Marie-Bernardine Hennot du Rozel, dame de Barneville, d'Écausseville et du Rozel épouse le Jérôme (alias Jean)-Frédéric Bignon (1747-1784), seigneur d'Hardricourt, et du Rozel, avocat, conseiller au Parlement (2e chambre des enquêtes), bibliothécaire du Roi en 1770 à la suite de la démission de son père. Il fait achever le salon où sont exposés les globes de Vincenzo Coronelli. Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1781, et acquéreur du château du Plessis-Piquet en 1776

| ]

En 1881, est ouverte une ligne maritime avec Jersey.

Seconde Guerre mondiale

Le général Rommel en 1944 à Carteret.

Envahies dès , les communes de Carteret et de Barneville-sur-Mer sont des chantiers importants du mur de l'Atlantique. La plupart des fortifications sont toujours visibles à l'exception du site de Baubigny, totalement enfoui dans le sable.

Le , la ville est libérée par une colonne blindée du manoir de Graffard, on donne des spectacles de « French cancan » pour les soldats.

  1. Dominique Cliquet, Jean-Pierre Coutard et Thierry Vasselin, « Barneville-Carteret, Carrefour Boudet », Bilan scientifique de la région Basse Normandie DRAC service régional de l'archéologie,‎ , lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Fabien Delrieu, Cyrille Billard, Gilles Laisné lire en ligne, consulté le ).
  3. Pierre Stephan, « Évolutions morphologiques et indices d’occupation humaine au Pléistocène et à l’Holocène le long des côtes françaises de la Manche et de l’Atlantique », Les Nouvelles de l'Archéologie, ISSN 2425-1941, lire en ligne).
  4. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, ISBN ), p. 20.
  5. «  », sur Portbail sur mer site officiel de la mairie (consulté le ).
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  7. a b et c Barros 1991, p. 28.
  8. a et b Frédéric Scuvée.
  9. Barros 1992, p. 77.
  10. a et b Gautier 2014, p. 72.
  11. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (lire en ligne sur Persée.), p. 184.
  12. a et b Delattre, 2002, p. 21.
  13. Barros 1991, p. 33.
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  15. Michel Hébert et André Gervaise, Châteaux et manoirs de la Manche, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 176 ISBN ), p. 35.
  16. Bavay (Barneville), Vikland n°2, p. 8.
  17.  7.


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Barneville-Carteret dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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