Bagnoles-de-l'Orne
Localisation
Bagnoles-de-l'Orne : descriptif
- Bagnoles-de-l'Orne
Bagnoles-de-l'Orne (prononcé [ba.ɲɔl.də.lɔʁn]) est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Bagnoles de l'Orne Normandie. Elle est peuplée de 2 388 habitants. Elle est célèbre en tant qu'unique station thermale du Grand Ouest français et haut-lieu touristique de la Normandie, reconnue attrayante et offrant un large éventail de services touristiques.
Géographie
Localisation
La station se situe dans le sud de la Normandie, à quelques kilomètres de la limite avec le Maine, au cœur du pays d'Andaine dans le pays de Passais, au sud-est du Bocage normand.
À 6 La Ferté-Macé, à 70 Caen et à 200 Paris, Bagnoles-de-l'Orne se trouve au cœur de la forêt d'Andaine, dans le parc naturel régional Normandie-Maine.
La ville est arrosée par la Vée, une rivière prenant sa source à La Ferrière-aux-Étangs un peu plus au nord de Bagnoles-de-l'Orne et se jetant dans la Mayenne.
Voies de communications et transports
Liaisons aéroportuaires
La ville est distante de 6 aérodrome de Bagnoles-de-l'Orne - Couterne, spécialisé dans l'aviation légère et de loisirs.
Pour des liaisons passagers, l'aéroport le plus proche de Bagnoles-de-l'Orne est l'aéroport de Caen - Carpiquet, situé à Carpiquet à 91 km au nord de la commune.
Liaisons ferroviaires
Bagnoles-de-l'Orne n'est plus desservie par le train depuis 1992. La gare ferroviaire la plus proche est alors la gare de Briouze, à 20 ligne Paris - Granville par un service d'autocars sous tarification SNCF (ligne 6 du TER Basse-Normandie). Ce service d'autocars fait la navette entre la gare de Briouze ou la gare d'Argentan et Bagnoles-de-l'Orne.
Bagnoles-de-l'Orne se situe ainsi à 2 Paris par rail.
Seule une activité vélo-rail anime l'ancienne voie ferrée reliant par le passé Paris à Bagnoles-de-l'Orne.
- Les distances sont à vol d'oiseau.
- « »
- « », sur Bagnoles de l'Orne (consulté le )
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Baignolles en 1617.
Bagnoles est issu du terme latin au féminin balneolas « petits bain, petit établissement de bains » ou « lieu de baignade dans une rivière ». En réalité, il s'agit d'un latin vulgaire *baneolas dérivé de *baneum qui seul peut expliquer l'évolution phonétique en bain, bagnole. Selon le dictionnaire de vieux français de D. Godefroy, le diminutif baignolet désigne une étendue d'eau assez large mais peu profonde. Également en vieux français, bagnole désigne une habitation isolée ou un petit groupe d'habitations isolées, un hameau. Toponyme semblable à Bagnoles (Aude, villa Baniolas 1119).
Jusqu'en 1913, les lieux-dits Forge de Bagnoles et les Bains de Bagnoles ne sont que des hameaux de la commune de Tessé-la-Madeleine.
Le toponyme Tessé procède de l'anthroponyme gallo-romain Tessius suivi du suffixe gaulois -(i)acum, locatif, puis désignant la propriété, et qui a régulièrement abouti à la terminaison -é au sud de la Normandie, à l'est de Rennes, dans le Maine et en Anjou. Le sens global est celui de « propriété de Tessius ».
Le gentilé est Bagnolais.
- , Toponymie générale de la France, lire en ligne), p. 295
- et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, , p. 46a + p. 673a
- sur le site du CNRTL (lire en ligne)
- « Tessé-la-Madeleine (carte d'état-major) » sur Géoportail.
Histoire
Selon la légende locale, les origines de l'activité thermale datent du Moyen Âge. Le seigneur médiéval Hugues de Tessé, sentant que son cheval Rapide atteint la fin de sa vie, décide de l'abandonner dans la forêt d'Andaine. Il est stupéfait quand l'animal revient quelques heures plus tard, fort et totalement revitalisé. Sans aucun ressentiment, Rapide emmène son maître vers les eaux de Bagnoles où, après avoir bu, il est lui aussi rajeuni. La station thermale est née.
Dans un autre conte, il est rapporté qu'un très vieux moine franciscain, qui lui aussi a pris les eaux de Bagnoles, retrouve une étonnante vigueur et saute entre les plus hautes roches situées au-dessus de la ville. Ces roches s'appellent toujours « le Saut du Capucin ». Les légendes arthuriennes sont une autre facette de cet endroit, puisque Bagnoles et ses environs auraient servi de prototype au pays de Lancelot du Lac de Chrétien de Troyes qui aurait séjourné à la cour d'Aliénor d'Aquitaine en son château de Domfront. Le calendrier des événements culturels de la station inclut d'ailleurs une visite des sites arthuriens les plus célèbres repris dans plusieurs documents et livres.
La toponymie indique néanmoins une origine bien plus ancienne et il est possible que la source ait été oubliée puis redécouverte, comme le suggère Louis Dubois dans sa Notice sur les bains de Bagnoles.
Au siècle, les forges de Bagnoles sont cependant plus connues que sa source et il faut attendre le siècle pour trouver dans divers documents quelques mentions de ce qu'on appelle alors la « fontaine de Baignoles ». Mais le véritable promoteur de la station est Hélie de Cerny, auteur d'un Traité des eaux minérales de Bagnoles paru en 1740. Dans cet opuscule, un prospectus destiné à attirer les visiteurs en plus grand nombre, on lit sous la plume du fils que le père se rend adjudicateur de ce domaine en 1691, pour 150 livres de redevance annuelle à Falaise.Il fait construire un bain pour les hommes, un autre séparé pour les femmes et un troisième pour les pauvres ainsi que plusieurs corps de logis pour loger les malades et leurs équipages.
Vers 1770, le chevalier de Tréperel, successeur d'Hélie de Cerny, effectue d'importants travaux de rénovation. Chacun dispose d'une baignoire particulière « où l'eau entre par des tuyaux avec des robinets et se vide à volonté » souhaitée]. La Révolution apporte un certain trouble dans l'exploitation des bains, qui passe alors entre plusieurs mains successives.
C'est surtout depuis le siècle que cette commune est réputée pour ses établissements thermaux (13 000 curistes par an pour environ trois semaines). Grâce à un certain monsieur Lemachois, les bâtiments reçoivent de nouvelles améliorations, un hôpital militaire est créé et la station connaît une vogue nouvelle. Des villas de style balnéaire commencent à se construire et les sociétés commerciales responsables des bains apportent au fil du temps de nombreux embellissements : piscine, pavillon d'hydrothérapie, chalet de la source, etc. C'est l'époque où les calèches stationnent devant les bains, où redingotes et crinolines se frôlent dans la cour de l'établissement, où l'on chasse dans le parc et pêche dans la Vée et l'étang devenu lac.
Le site des thermes est initialement implanté sur la commune de Couterne. C'est en 1913 que la commune de Bagnoles-de-l'Orne est créée par prélèvement des territoires de Tessé-la-Madeleine (ouest de la Vée), Couterne (sud-est) et La Ferté-Macé (forêt au nord-est).
Le , les frères Carlo et Sabatino Rosselli, militants antifascistes italiens exilés en France, sont assassinés à Bagnoles-de-l'Orne (où Carlo est venu prendre les eaux) par un commando de la Cagoule.
La guerre de 1939-1945 voit l'établissement de dépôts de matériel et de munitions allemands dans la forêt toute proche et un autre plus loin vers La Sauvagère. Du personnel militaire allemand occupe des villas et des hôtels. Le débarquement provoque des bombardements[1][réf. à confirmer] dont celui du qui rasera un quartier et d'autres qui laisseront des cratères encore visibles de nos jours dans la forêt. Lors de la fermeture de la poche de Falaise, Bagnoles voit le passage et l'établissement d'un QG de la le après ceux de Couterne le 14, Ambrières le 13 et Brécey depuis le
Le
Aujourd'hui, la fontaine où but le fidèle destrier du vieux Hugues de Tessé a livré tous ses secrets. Son eau de source tiède, qui jaillit à raison de 48 phlébologie, rhumatologie et gynécologie.
Le
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Affiche de 1890, avec une vue paysagère du site thermal.
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Publicité du siècle pour les bains de Bagnoles-de-l'Orne.
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L'hôtel de ville de Bagnoles-de-l'Orne, ancien château Goupil construit entre 1835 et 1859.
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L'hôtel des Thermes.
- « », sur calameo.com (consulté le )
- Louis Dubois, Notice sur les bains de Bagnoles, Malassis le jeune, Alençon,1813, lire en ligne
- Hélie de Cerny, Traité des eaux minerales de Baignoles, contenant une explication métodique sur toutes leurs vertus, leur situation, & la route pour y arriver de toutes parts. Par M.*****, Alençon, (lire en ligne)
- charmanetoverlord, « », sur Skyrock, (consulté le )
- », sur Back to Normandy (consulté le )
- « », sur le site de la préfecture de l'Orne (consulté le ).
Héraldique
|
D'argent aux quatre fasces ondées d'azur, chaussé de sinople, au chef de gueules chargé d'un léopard d'or, armé et lampassé d'azur. Le léopard d'or sur champ de gueules rappelle les armes de la Normandie. |
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur GASO, la banque du blason (consulté le ).
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Bagnoles-de-l'Orne dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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