Lindebeuf
Localisation
Lindebeuf : descriptif
- Lindebeuf
Lindebeuf est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie..
Géographie
Les communes limitrophes sont Le Torp-Mesnil, Val-de-Saâne, Berville-en-Caux, Boudeville, Imbleville, Ouville-l'Abbaye et Vibeuf.
Localisation
Située dans la région de Haute-Normandie, débouché naturel du Bassin parisien pour accéder à la mer et dont les deux grands ports maritimes sont le Havre et Rouen, Lindebeuf est une commune du département de la Seine-Maritime (précédemment Seine-Inférieure jusqu'en 1955) située en pays de Caux.
La commune est proche du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.
Communes limitrophes
Lindebeuf est entourée par les communes suivantes :
Boudeville | Le Torp-Mesnil | Auzouville-sur-Saâne | ||
Prétot-Vicquemare | N | Imbleville | ||
O Lindebeuf E | ||||
S | ||||
Ouville-l'Abbaye | Vibeuf | La Fontelaye |
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 462 hectares ; son altitude varie entre 120 et 167 mètres.
Située sur un plateau orné de molles ondulations, son sous-sol est constitué de fortes couches de craies recouvertes de limons atteignant plusieurs mètres d'épaisseur par endroits.
La commune ne comprenait aucune cavité souterraine recensée dans l'inventaire de Haute-Normandie BRGM/RP-54437-FR de décembre 2005.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 amplitude thermique annuelle de 13,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 10 vol d'oiseau, est de 10,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication, transports et Internet haut débit
Voies de communication
La commune est desservie par l'A150 en direction du Havre et l'A151 en direction de Dieppe. Elle est également accessible par l'A29 qui relie la ville d'Amiens au Havre.
La D 142 puis la D 255 ou la D 103 permettent d'atteindre la commune qui se situe à égale distance des communes de Yerville et de Saint-Laurent-en-Caux.
La gare la plus proche se trouve à Motteville à une distance de 9,6 Rouen et de Dieppe.
Transports scolaires
Des transports scolaires sont assurés pour la commune. Un ramassage scolaire a été mis en place au hameau du Mesnil Adde. Les communes desservies quotidiennement en semaine sont les suivantes : Auzebosc, Flamanville, La Fontelaye, Motteville, Vibeuf, Yerville, Yvetot.
Internet haut débit
La commune de Lindebeuf est entièrement équipée de la fibre depuis l'été 2022 et offre à ce titre des connexions haut débit.
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Lindeboue en 1110 ou Lindebove en 1100 - 1110, Lindebeod en 1142,, Lindebeu, Lindebou, Lindebuef au . Il est également mentionné sous la forme Lindebœuf sur la carte de Cassini au graphie jusqu'au XIXe siècle.
Il s'agit d'un type toponymique normand en -beuf, que l'on trouve parfois noté -bœuf (par attraction graphique du nom de l'animal) ou encore -bo(t), parfois écrit -bosc ou -bo(s)q (par attraction graphique du mot bosc « bois »). Il procède du vieux norrois de l'est bóð (vieux danois both) « habitation » qui s'est perpétué dans l'anglais booth « cabane, cabine » de même origine et le danois bod « étal, boutique ». François de Beaurepaire donne à both le sens de « village », c'est-à-dire la même signification qu'au vieux norrois bú « maison, ferme; résidence, domaine; village » (certaines terminaisons en -by dans les pays scandinaves et en Angleterre). L'appellatif toponymique beuf est très répandu en Seine-Maritime, un peu moins dans l'Eure et assez peu en Basse-Normandie.
Le premier élément Linde- représente le vieux norrois lind « tilleul », il est cependant peut-être au pluriel, car la forme est Linde- et remonterait au pluriel lindi « tilleuls », d'où le sens global de « village au(x) tilleul(s) » ou « baraque du tilleul ». Il a pour homonyme Limbeuf (Eure, Limboth 1050) formé avec lind également.
Le vieux norrois lind se retrouve également dans Lintot, combiné à l'appellatif norrois topt « site d'une habitation, ferme » qui a abouti à la terminaison -tot en Normandie.
- François de Beaurepaire (Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150), p. 100.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne) [1]
- François de Beaurepaire (Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 ISBN , OCLC 9675154), p. 135.
Histoire
Les premiers habitants connus sont les Calètes arrivés au dans le pays de Caux.
En 56 av. J.C. débute la conquête romaine. À cet égard, le récit de la campagne militaire de Jules César (De Bello Gallico : « Commentaires sur la Guerre des Gaules », livre II, 4, 9 ; livre VII, 75, 3-4, livre VIII, 7, 4) donne des détails sur les Calètes. Les auteurs antiques à avoir parlé des Calètes sont Strabon dans sa Géographie (livre IV, 1) ; Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle (livre IV, 107) et Ptolémée dans sa Géographie (livre II, 8).
Vers 480 ap. J.-C., on assiste aux invasions des Francs. À partir de 841, les Vikings effectuent de fréquentes incursions en vallée de la Seine. Rollon, chef viking, obtient une région équivalente en taille à l'actuelle Haute-Normandie du roi de France Charles III par le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911. La région passe alors sous domination des ducs de Normandie.
En 1066, Guillaume le Conquérant, l'un de leurs descendants, ajouta le royaume d’Angleterre à son domaine avec la conquête de l'Angleterre.
En 1105, Osberne de Lindebeuf donne le patronage de l'église seigneuriale de Lindebeuf à l'abbaye de Saint-Wandrille. Toutefois ce patronage reviendra ultérieurement aux seigneurs du lieu.
Regnau de Lindebou, né vers 1236 et seigneur de Lindebeuf, d'Imbleville et de Masquerel, transmet ses droits en héritage sur Lindebeuf à l'une de ses trois filles mariée à Jehan de Beuseville. Ce dernier transmet ensuite le fief à Guillaume sire de Beuseville, de Lindebeuf et du Torp qui le revend à son tour en 1372 à Robert II de la Chapelle (celui assassiné par son fils en 1391 sur le chemin entre La Vaupalière et Lindebeuf).
Guillaume IX Martel de Saint Vigor, né vers 1385, fils de Guillaume VIII Martel de Basqueville et de Marguerite Martel Dame d'Angerville, devient à son tour seigneur de Lindebeuf. L'histoire des seigneurs de Lindebeuf devient alors intimement liée à celle de la famille Martel de Basqueville tel qu'illustré dans l'ouvrage éponyme par Amédée Hellot paru en 1979.
C'est le fils de Guillaume IX, Jehan Martel, tel que mentionné dans l'ouvrage intitulé Histoire généalogique et chronologique de la maison de France né vers 1425 et décédé le 30 août 1492 (issu du second lit de son père avec Mathilde Mahaut d'Estouville) qui prend le titre de seigneur de Bacqueville, de Lindebeuf et de La Vaupalière.
Jehan Martel d'abord marié en 1453 à sa cousine Jehanne Martel (dite dame de Lindebeuf), se remarie en secondes noces avec Renée Mallet de Graville de laquelle il aura un fils, Antoine Martel. Ce dernier seigneur de Lindebeuf, Thibermesnil et Grossœuvre se mariera avec Isabeu Masse de laquelle il aura un fils prénommé Charles Eugène Haag.
Charles 1er, né vers 1502, prend alors pour première épouse Louise de Balzac en 1523 puis comme seconde femme Marie d'Yaucourt en 1544. Il se convertira au protestantisme en 1559. L'un de ses fils, François Martel, marié à Anne de Pons, dame de Marennes, devient ensuite seigneur de Lindebeuf et se convertit à son tour au protestantisme. C'est ce fils François qui sera supplicié en 1568 pour ne pas avoir dénoncé un complot protestant visant à s'emparer de la ville de Dieppe. Sa condamnation sera néanmoins cassée en 1570 et les ossements du mort restitués à la famille en 1571.
Anne de Pons transmet alors la seigneurie de Lindebeuf et du Torp à son fils Issac Martel Comte de Marennes et baron de l'île d'Oléron tel que stipulé dans l'ouvrage Le Grand dictionnaire historique du Moreri. Ce dernier épouse en premières noces Élisabeth Puchot de Gerponville de laquelle il aura deux fils, Gédéon et Samuel.
Gédéon Martel marié à Élisabeth Mothe Fouqué, et Comte de Marennes au décès de sa mère en 1611, devient alors seigneur de la terre de Lindebeuf qu'il s'empresse de céder à son frère Samuel baron de Saint Just. Celui-ci marié en 1629 avec Élisabeth Poussard de Vendre, vend à son tour le fief de Lindebeuf, le 7 janvier 1628 à Philippe de la Tour, seigneur de Torcy en Picardie. Le fief quitte alors la famille Martel.
Gouverneur d'Arras, de Dieppe et de Cazal, seigneur de Torcy, Philippe de la Tour devenu seigneur de Lindebeuf épouse en premier lit Suzanne d'Humières avec laquelle il sera inhumé bien plus tard à l'abbaye Saint-Vaast d'Arras. Il épouse en secondes noces, le 6 septembre 1646, Angélique Sylvie de l'Hospital. C'est cette dernière qui obtiendra la démolition du temple protestant de Lindebeuf par un arrêté du Conseil d'État le 23 avril 1665 et tel que mentionné dans le Nobiliaire universel de France de Nicolas Viton de Saint Allais. Ce temple dit, la tour de Lindebeuf fut certainement construit de 1620 à 1627.
De cette seconde épouse, Philippe de la Tour aura un fils unique né vers 1648, Antoine Philibert, marquis de Torcy, baron de la Tour et d'Eigreville, seigneur et patron de Lindebeuf.
Antoine Philibert n'aura aucun descendant ni de sa première épouse Marie Françoise Elisabeth, demoiselle de Vitry, ni d'Anne Marie Geneviève Rouault de Gamaches. Il s'éteindra le à Eigreville en Gâtinois non sans avoir vendu le fief de Lindebeuf à Gabriel Melchior, comte de la Myre, devenant ainsi seigneur de Yerville, Vibeuf, Lindebeuf et du Torp. Ce dernier, né le , épouse en premières noces Marie Christine de Cardevacque d'Havricourt qui décède le . Il se remarie avec Lucie Philippine de Cardevac de Gouy le .
De cette deuxième épouse, il aura un fils Alexandre Joseph Gabriel, né le 23 avril 1771, qui deviendra à son tour comte de la Myre et seigneur de Yerville, Vibeuf, Lindebeuf et du Torp tel qu'illustré dans l'ouvrage Nobiliaire de France par Nicolas Viton de Saint Allais.
Après la Révolution française, Alexandre Joseph Gabriel se mariera avec Élisabeth Le Pelletier d'Aunay le . D'elle, il aura un fils Charles Philippe Gabriel de la Myre marié en 1817 à Antoinette Cécile Rouillé de Fontaine.
- Joseph Prudent Bunel et Albert Eugène Tougard, Géographie du Département de la Seine-Inférieure, Saint-Pierre-de-Salerne : G. Monfort, 1973 (Reprod. de l'éd. de Rouen, E. Caginard, 1875-1879) [1]
Héraldique
Blason | Coupé : au . |
|
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Les armes des seigneurs de Lindebeuf étaient « d'azur à trois marteaux d'or » (fonds Martainville manuscrit). Les marteaux présents sur le blason des seigneurs de Lindebeuf font référence à la branche des Martel de Basqueville, martel signifiant en effet « marteau » en ancien français et en normand, à qui a appartenu la seigneurie de Lindebeuf, tout comme celle de Bacqueville (anciennement Basqueville).
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Lindebeuf dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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