Cerisy-la-Forêt

Localisation

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Cerisy-la-Forêt : descriptif

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Cerisy-la-Forêt

Cerisy-la-Forêt est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 025 habitants

Elle bénéficie d'un important patrimoine environnemental et architectural. Sur un territoire occupé dès l'Antiquité, l'histoire de Cerisy-la-Forêt est liée à la fondation au VIe siècle de l'abbaye Saint-Vigor qui prendra son essor vers le XIe siècle

Sur le territoire communal qui compte 2 300 ha, on trouve aussi plusieurs châteaux (château de la Boulaye, château de la Couespellière) et manoirs

La commune est bordée par la forêt de Cerisy.

Géographie

Localisation

La commune se situe dans le département de la Manche, au nord-est du Massif armoricain, à l'est du Cotentin et à l'ouest du Bessin, auquel elle est historiquement rattachée. Le village est situé à 13,4 kilomètres au nord-est de Saint-Lô à vol d'oiseau, surplombant la vallée de l'Elle, et offrant un panorama dégagé sur la forêt de Cerisy distante d'un kilomètre. Le Massif armoricain, dont Cerisy-la-Forêt occupe approximativement l'extrême nord, est un pays d'élevage laitier. Les paysages, de type semi-bocager, se composent de prairies, de haies, d'étendues boisées et de zones humides.

Bayeux est à 18 Caen à 42 .

Communes limitrophes de Cerisy-la-Forêt
Sainte-Marguerite-d'Elle (14) Tournières (14) Le Molay-Littry (14)
Saint-Jean-de-Savigny Cerisy-la-Forêt[2] Montfiquet (14)
Couvains,
Saint-Georges-d'Elle
Bérigny (sur 50 Montfiquet (14) Montfiquet (14)

Relief et géologie

Le Massif armoricain.

Le Massif armoricain, au nord-est duquel s'étend le territoire de Cerisy-la-Forêt, est un dépôt constitué d'argiles, de schistes, graviers, et de granite. L'altitude du village se situe entre environ 34 . Le point le plus haut correspond au lieu-dit le Vieux Graviers qui est une petite colline située à la limite du territoire de Cerisy-la-Forêt.

Le sous-sol de Cerisy-la-Forêt date de la période géologique du Protérozoïque.

Hydrographie

L'Elle est enclavée dans une grande vallée de Cerisy jusqu'à Sainte-Marguerite-d'Elle.

Le territoire est entièrement dans le bassin de la Vire. Les deux tiers nord-est sont occupés par le bassin de son sous-affluent l'Esque qui y prend sa source tout comme ses deux affluents le Douet Morel et le London, ce dernier confluant en dehors de la commune à Saint-Martin-de-Blagny. Le tiers sud-ouest est dans le bassin de l'Elle, affluent direct du fleuve côtier, qui traverse le territoire.

Le territoire de la commune comprend en outre de nombreuses zones naturelles : zones humides, marais, étangs, prairies, vallées. On trouve une réserve naturelle nationale, la « forêt domaniale de Cerisy » également protégée en tant que zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) sous le nom « forêt de Cerisy » et gérée par l’Office national des forêts.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 11,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 7 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

Gare de Lison.
Voies routières

Le bourg de Cerisy-la-Forêt est à l'intersection de la route départementale RD 8 qui le relie à Sainte-Marguerite-d'Elle et à l'Embranchement en forêt de Cerisy, et de la départementale D 34 qui mène vers Le Molay-Littry au nord et à la route Saint-Lô - Bayeux au sud.

Transports

Cerisy-la-Forêt est directement desservi par les transports scolaires. À 10 Lison, se trouve la gare la plus proche. Il s'agit d'un point d'arrêt géré sur la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg. Lison est desservie par des TER Basse-Normandie, circulant sur la relation Cherbourg - Carentan - Lison - Le Molay-Littry - Caen. La moitié des trains a comme origine ou destination la gare de Paris-Saint-Lazare et permet de rallier la capitale sans changement, avec un temps de voyage de deux heures et demie environ.

  1. a b et c «  », sur Géoportail, le portail des territoires et des citoyens (consulté le ).
  2. «  », sur Géoportail, le portail des territoires et des citoyens (consulté le ).
  3. « Carte hydrographique de Cerisy-la-Forêt » sur Géoportail..
  4. Réserve naturelle nationale Forêt domaniale de Cerisy (FR3600028) sur le site de l’INPN.
  5. sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
  9. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
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  13. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Conseil général de la Manche (consulté le ).

Toponymie

Prononciation du nom

La prononciation standard est [səʁi'zi] (la transcription francisée est se-ri-zi). La prononciation courante est [sʁi'zi] (transcription francisée : s'ri-zi). La prononciation dialectale : [ʃʁi'zi], transcription francisée : ch’ri-zi.

Attestations anciennes

À partir des années 1750, la commune porte le nom de Cerisy l'Abbaye mais au moment de la Révolution, son nom fut changé comme toutes les villes ayant un élément lié à la religion.

On remplace le terme Abbaye par Forêt, nom révolutionnaire qui ne sera pas remis en cause par le et qu'elle conserve encore aujourd'hui.

Le déterminant -la-Forêt fait allusion à la forêt de Cerisy.

Étymologie

Toponyme gallo-romain formé avec le suffixe gallo-roman ajouté à un autre élément, qui ne fait pas l'unanimité parmi les spécialistes. Ce type toponymique est attesté en Normandie et dans les régions voisines sous les formes Cerisé, Cerisi (Orne), Cerisy (Manche, Somme, Pas-de-Calais).

Auguste Longnon y a vu le latin cerasus « cerisier », d'où implicitement (car la proto-forme entière n'est pas fournie) °CERASIACU « (le lieu) caractérisé par la présence de cerisiers », à moins que cet auteur n'ait pensé à un traitement particulier de °CERASĒTU « cerisaie », formé avec le suffixe collectif -ĒTU, et qui devrait normalement aboutir à °Cerisay, °Cerisé

Auguste Vincent, comme tous les spécialistes postérieurs, préfère voir dans le premier élément un anthroponyme : en l'occurrence, le nom de personne gallo-romain Carisius ou Charisius, soit °CARISIACU « (le domaine) de C(h)arisius ». Cette explication se heurte à une impossibilité phonétique : un étymon en °CA- aboutit nécessairement à [ʃ], ch- en français et [k], qu- dans les formes dialectales normandes. Or les attestations anciennes de Cerisy sont de type français [s], c(e)- et normand [ʃ], ch-, correspondant au produit de [k] latin devant [e] ou [i].

Albert Dauzat corrige le tir en proposant, avec davantage de cohérence phonétique, les noms de personnes gallo-romains Ceretius ou °Cerisius, soit °CERETIACU ou °CERISIACU, « (le domaine) de Ceretius ou °Cerisius ».

Quatre ans plus tard, Adigard des Gautries et Lechanteur hésitent encore entre Carisius (qui ne convient pas) et Ceretius (qui peut convenir).

Marie-Thérèse Morlet opte pour le nom de personne °Cerisius déjà envisagé par Dauzat, d'où °CERISIACU qui convient parfaitement phonétiquement. La seule difficulté est que ce nom n'est pas attesté, et qu'il représente un dérivé hypothétique (mais plausible) de Cerius, lui-même généralement rattaché au latin cera « cire ».

François de Beaurepaire a préféré un étymon °CERATIACU formé sur le nom de personne gallo-romain Ceratus (autre dérivé de cera « cire »), qu'il présente comme attesté chez Marie-Thérèse Morlet, mais il ne semble pas y figurer. Alternativement, il envisage une possible proto-forme °CESARIACU dérivée de Cesarius, soit « (le domaine) de Cesarius », qui a l'avantage, lui, d'être un nom courant et bien attesté. Dans cette hypothèse, la forme °CESARIACU aurait subi une métathèse aboutissant à °CERASIACU > Cerisy. Ces solutions alternatives sont reprises telles quelles par René Lepelley,.

Site de Cerisy-la-Forêt et de la forêt de Cerisy sur la carte de Willem Jansz Blaeu, Normandia Ducatus, 1635.

Ernest Nègre reprend quant à lui l'hypothèse Ceretius de Dauzat, soit °CERETIACU « (le domaine) de Ceretius ».

Parmi toutes ces hypothèses, plusieurs d'entre elles sont plausibles, et rien ne permet de les départager : Ceretius, °Cerisius et Cesarius conviennent, à condition d'admettre, comme il a été dit, la dérivation Cerius → °Cerisius et la métathèse °CESARIACU > °CERASIACU. La forme Ceratus avancée par François de Beaurepaire paraît pour l'instant non documentée, mais pourrait également convenir. Enfin, l'explication d'Auguste Longnon, consistant à voir dans le premier élément de ce toponyme l'appellatif cerasus « cerisier », quoique moins probable, n'est pas à exclure absolument, contrairement à ce que semble penser de Beaurepaire. On sait en effet qu'un certain nombre de noms en -(I)ACU sont formés sur les appellatifs, en dépit des opinions d'Albert Dauzat et de sa disciple Marie-Thérèse Morlet, dont la préférence va systématiquement aux anthroponymes. Ce débat théorique est développé dans l'article consacré à Michel Roblin.

Sous l'Ancien Régime, la paroisse a parfois porté le nom de Cerisy-l'Abbaye. Dans le cadre de la déchristianisation à l'époque de la Révolution française, ce nom fut changé en Cerisy-la-Forêt en , en référence à la forêt voisine. Celle-ci, aujourd'hui appelée forêt de Cerisy, se situe sur le territoire du Calvados, à l'exception d'une petite portion nommée le Bois l'Abbé à Cerisy, par référence à l'abbaye du lieu.

Microtoponymes

La plupart des microtoponymes de la commune sont des formations médiévales ou postérieures. Quelques-uns cependant semblent d'origine gallo-romaine ou pré-latine.

Toponymes évoquant la topographie
  • les Rochers ; la Vallée ; les Varannes « friches en zone humide, délaissés de rivière » ; le Vieux Gravier.
Toponymes liés à l'eau
  • Avec l'appellatif eau « cours d'eau » + anthroponyme : l'Eau Geau (sur l'Esque).
  • Avec l'appellatif douet « ruisseau » + anthroponyme : le Douet Morel.
  • Avec l'appellatif gouttière « lieu où l'eau dégoutte », d'où « petite source » : la Gouttière (à la source d'un ruisselet, affluent rive droite de l'Esque).
  • Avec l'appellatif étang : Village de l’Étang (retenue d'eau sur l'Esque).
  • Avec l'appellatif pont : le Pont Tannerie (sur le Douet Morel) ; le Pont Claudel (sur l'Esque).
  • Avec l'appellatif planche « petit pont, passerelle » : la Planche au Chêne (sur le Douet Morel).
  • Avec l'ancien appellatif toponymique , ray « gué », : Longré « long gué » (désigne initialement un gué sur l'Elle).
  • Avec l'appellatif moulin (moulins à eau sur l'Elle) : voir plus bas les toponymes évoquant l'activité humaine.
Toponymes de végétation
  • Gavray est un type toponymique bien connu issu du gallo-roman *WAB(E)RETU, reposant sur un thème d'origine gauloise *wab(e)ro- / *wob(e)ro- auquel on attribue généralement le sens de « terre boisée ou broussailleuse ; terre inculte »,,,. On le rencontre également en France sous les formes Vavray, Vauvray, Vouvray, etc.
  • Appellatifs romans : les Landes ; le Bois d'Elle (d'après le nom de la rivière d’Elle) ; Launay « le bois d'aunes » ; la Boulaye « le bois de bouleaux » ; la Planche au Chêne, « le pont au chêne »; la Chênée « le bois de chênes ».
Toponymes évoquant la présence humaine
  • Nom gallo-romain en  : Cantilly, dont les plus anciennes attestations (1736, 1753/1785) sont identiques, représente la forme normano-picarde du type toponymique Chantilly / Cantillac / Chantillac, expliqué par une formation gallo-romane *CANTILIACU dérivée du nom de personne gallo-romain Cantilius, soit « le domaine de Cantilius »,,. Le nom de cet important hameau de Cerisy fait défaut sur la carte de Mariette de La Pagerie (1689), mais cette absence doit correspondre à une lacune plutôt qu'à l'apparition tardive du toponyme dont on ne voit guère d'où il aurait pu être transféré (une création de ce type étant évidemment impossible aux XVIIe – XVIIIe siècles).
  • Noms médiévaux ou modernes en -ière et -erie : les hameaux en -ière et -erie sont pour la plupart des habitats résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient initialement la ferme ou le domaine d'une famille, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des , la Maltellière, la Maumistière, la Quesnellière (sur Quesnel), La Gouesmerie, la Jayetterie (sur Jayet ou Jaillet), la Lucasserie (sur Lucas), la Marquerie (sur Marc), la Paumerie (sur Paumier ou Lepaumier), la Pouerie, la Rupaillerie (sur Rupalley).
  • Patronymes employé seuls (au singulier ou au pluriel) : le Biot, les Brians, Carbonnel, les Houzeaux (pluriel de Houzel, Houzé).
  • Avec l'appellatif hamel / hameau « hameau, groupe de maisons » : Hameau du Puits, Hamel Roque, Hamel es Telliers (sur Tellier ou Letellier).
  • Avec l'appellatif lieu « domaine rural » : le Lieu Jouanne, le Lieu Sirrey.
  • Avec l'appellatif maison : les Maisons Yon.
  • Avec l'appellatif mesnil « manoir, domaine rural » (seul ou déterminé) : le Mesnil, le Mesnil Reinne.
  • Avec l'appellatif ro(c)que « château fort » : la Rocque.
  • Avec l'appellatif castel « château » : le Castel.
Toponymes évoquant l'activité humaine
  • Avec l'appellatif moulin : Moulin d'Apechon (sur l'Elle) ; Moulin des Rondelles, noté [moulin] d'Erondé sur la carte de Mariette de La Pagerie (1689), et attesté dans l'annuaire téléphonique de 1993 sous la forme Le Moulin des Rond’Elle (!), remotivée d'après le nom de la rivière d'Elle sur laquelle il se trouve. Il s'agit de l’un des surnoms de moulins les plus répandus en France, comparant le moulin à eau à une hirondelle rasant l’eau. Le type le plus fréquent Arondel / Arondeau repose sur l’ancien français arondel, forme diminutive d’aronde « hirondelle ». Les variantes la Rondelle, les Rondelles, le Rondel, etc. représentent des formes déglutinées de l’arondel ou de la variante dialectale normande féminine l’érondelle, quelque peu malmenée par l’étymologie populaire.
  • Avec l'appellatif tannerie : le Pont Tannerie (sur le Douet Morel).
  • Avec l'appellatif normano-picard vaquerie « vacherie, étable (d'où élevage) de vaches » : la Vacquerie.
  • Nom métaphorique évoquant la stérilité du sol : Bapeaume, du composé verbal bat-paumes.
  • Avec l'appellatif moine « religieux vivant dans une abbaye » : la Croix aux Moines (référence à l'ancienne abbaye Saint-Vigor).
Toponymes évoquant une voie de communication
  • Avec l'appellatif rue (au sens de « chemin bordé de maisons ; hameau-rue ») + anthroponyme : Rue Dorée.
  • Avec les appellatifs pont, planche « petit pont, passerelle » et , ray « gué » : voir plus haut les toponymes liés à l'eau.
Origine incertaine
  • Le Bouquetat (noté le Bouque-Eta en 1825/1866). — Ce microtoponyme n'apparaît pas sur les cartes des Bouquetot (de l'ancien scandinave bok « hêtre » + topt « domaine rural ; village »,, mais l'absence de formes anciennes interdit d'être affirmatif.
  • Apechon. — Ce nom, qui désigne un moulin sur l'Elle ainsi qu'un chemin proche, est noté [moulin] d'achon sur la carte de Mariette de La Pagerie (1689). La finale du toponyme semble manifester un traitement normano-picard (-chon est la forme dialectale normande du français -çon ou -sson), mais l'ensemble demeure pour l'instant opaque.
Gentilé

Le gentilé est Cerisyais.

  1. a b c d e f et g François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 95.
  2. Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 194, § 64.
  3. Ibid., p. 255, § 99.
  4. Léopold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publié par Élie Berger, Imprimerie nationale, Paris, t. I, 1916, p. 436, § CCLXXXVII.
  5. Ibid., p. 483, § CCCXXXIX.
  6. Wace, Roman de Rou, édition de Frédéric Pluquet, Rouen, Frère ed., 1827, t. II, p. 17, v. 8728.
  7. Benoît de Sainte-Maure, Chronique des ducs de Normandie (v. 1175), édition de Francisque Michel, in Collection des documents inédits, Imprimerie Royale, Paris, vol. II, 1838, p. 511, v. 30052.
  8. Léchaudé D’Anisy, Grands Rôles des Échiquiers de Normandie, première partie, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XV, 2e série, 5e volume, Paris, 1845, p. 1a.
  9. Thomas Stapelton, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, Société des antiquaires de Londres, Londres, t. I, 1840, p. 5.
  10. Léchaudé D’Anisy, op. cit., p. 2b.
  11. Ibid., p. 24a.
  12. Léchaudé D’Anisy, op. cit., p. 61a.
  13. Léchaudé D’Anisy et Antoine Charma, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, pars secunda, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI, 2e série, 6e volume, Paris, 1852, p. 69a.
  14. Ibid., p. 80b.
  15. Thomas Stapelton, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, Société des antiquaires de Londres, Londres, t. II, 1844, p. 293.
  16. Léchaudé D’Anisy et Antoine Charma, op. cit., p. 38a.
  17. Ibid., p. 84b.
  18. Léchaudé D’Anisy, op. cit., p. 176a.
  19. Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 33a, § 211.
  20. Léopold Delisle, Recueil de jugements de l’Échiquier de Normandie au XIIIe siècle, Paris, 1864, p. 59, § 234.
  21. Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 404, § 268.
  22. Léopold Delisle, Recueil de jugements…, p. 121, § 512.
  23. Ibid., p. 180, § 793.
  24. Léopold Delisle, Le cartulaire normand…, p. 166b, § 742.
  25. Ibid., p. 176a, § 769.
  26. Ibid., p. 208a, § 878.
  27. Ibid., p. 267b, § 1033.
  28. Julie Fontanel, op. cit., p. 385, § 247.
  29. Pouillé du Diocèse de Coutances, (1332), in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 292 F.
  30. Ibid., p. 305B.
  31. Pouillé du Diocèse de Rouen, (1337), in Auguste Longnon, op. cit., p. 1B.
  32. Léopold Delisle, Les actes normands de la Chambre des Comptes sous Philippe de Valois (1328-1350), Rouen, Le Brument, 1871, p. 162, § 73.
  33. Pouillé du Diocèse de Bayeux (Livre Pelut), (v. 1350), in Auguste Longnon, op. cit., p. 96C.
  34. Ibid., p. 132 F.
  35. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, op. cit., p. 376E.
  36. Léchaudé D’Anisy, Grands Rôles des Échiquiers de Normandie, première partie, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XV, 2e série, 5e volume, Paris, 1845, p. 256b.
  37. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Luce
  38. Comptes de la débite du diocèse de Bayeux pour 1494, in Auguste Longnon, op. cit., p. 139C.
  39. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. II), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXII, Caen, 1895, p. 733.
  40. Normandia Ducatus (carte du duché de Normandie), Atlas Van der Hagen, 1635.
  41. a b c et d G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, Collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
  42. Jean-Baptiste Nolin, Le duche et gouvernement de Normandie Divisé en Haute et Basse Normandie, en Divers Pays, et par Evechez, Paris, 1694 [BNF, IFN-7710251].
  43. Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis […] Anglici Caesarea sive Jarsey…, Amsterdam, v. 1700.
  44. Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  45. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  46. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  47. a et b Carte de Cassini.
  48. Les Auteurs de l’Atlas National de France, Atlas National Portatif de la France, Bureau de l’Atlas National, Paris, 1792.
  49. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  50. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
  51. a b c d e f g h i j et k Dominique Fournier, « Cerisy-la-Forêt#Toponymie » in Wikimanche (lire en ligne) [1].
  52. Auguste Longnon, Les noms de lieux de la France, Paris, 1920-1929; rééd. Champion, Paris, 1979, p. 625, § 2949.
  53. Auguste Vincent, Toponymie de la France, Bruxelles, 1937, p. 74b, § 180.
  54. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 162a.
  55. Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, « Les noms de communes de Normandie », in Annales de Normandie XVII (mars 1967), § 620.
  56. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985, p. 62a.
  57. La référence donnée est « Morlet II », c'est-à-dire Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. II (les noms latins ou transmis par le latin), 1972.
  58. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 89a.
  59. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, Genève, t. I, 1990, p. 545, § 8845.
  60. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées GEOPORTAIL
  61. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Picard, Paris, 1979, p. 102 s. n. Longroy; cet élément roman est une survivance du gaulois ritu « gué ».
  62. René Lepelley, op. cit., p. 161b s. n. Longroy.
  63. FEW XIV, p. 92a.
  64. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 121.
  65. Ernest Nègre, op. cit., p. 279, § 4043.
  66. René Lepelley, op. cit., p. 133a.
  67. Bernard Jaillot, Carte topographique du diocèse de Bayeux, Paris, 1736 [BNF, collection d’Anville, cote 00260 B].
  68. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit., p. 143a s. n. Cantillac.
  69. Marie-Thérèse Morlet, op. cit., p. 53a.
  70. Ernest Nègre, op. cit., p. 547, § 8874.
  71. Dominique Fournier, « Notes de toponymie normande : les noms de moulins dans la Manche », Histoire et Traditions Populaires, no 80, décembre 2002, p. 53-61; Dominique Fournier, « Surnoms de moulins en Normandie », in Bulletin de la Société historique de Lisieux n° 60 (juin 2006), p. 52-81.
  72. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit., p. 51b. — Signe de désespoir devant un sol ingrat, selon les auteurs ; cela dit, il peut très bien s'agir ici d'un transfert toponymique.
  73. Cartes d’État-Major (relevés de 1825 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889).
  74. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de l’Eure, Picard, Paris, 1981, p. 74.
  75. René Lepelley, op. cit., p. 75b.


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Étymologie

Toponyme gallo-romain formé avec le suffixe gallo-roman ajouté à un autre élément, qui ne fait pas l'unanimité parmi les spécialistes. Ce type toponymique est attesté en Normandie et dans les régions voisines sous les formes Cerisé, Cerisi (Orne), Cerisy (Manche, Somme, Pas-de-Calais).

Auguste Longnon y a vu le latin cerasus « cerisier », d'où implicitement (car la proto-forme entière n'est pas fournie) °CERASIACU « (le lieu) caractérisé par la présence de cerisiers », à moins que cet auteur n'ait pensé à un traitement particulier de °CERASĒTU « cerisaie », formé avec le suffixe collectif -ĒTU, et qui devrait normalement aboutir à °Cerisay, °Cerisé

Auguste Vincent, comme tous les spécialistes postérieurs, préfère voir dans le premier élément un anthroponyme : en l'occurrence, le nom de personne gallo-romain Carisius ou Charisius, soit °CARISIACU « (le domaine) de C(h)arisius ». Cette explication se heurte à une impossibilité phonétique : un étymon en °CA- aboutit nécessairement à [ʃ], ch- en français et [k], qu- dans les formes dialectales normandes. Or les attestations anciennes de Cerisy sont de type français [s], c(e)- et normand [ʃ], ch-, correspondant au produit de [k] latin devant [e] ou [i].

Albert Dauzat corrige le tir en proposant, avec davantage de cohérence phonétique, les noms de personnes gallo-romains Ceretius ou °Cerisius, soit °CERETIACU ou °CERISIACU, « (le domaine) de Ceretius ou °Cerisius ».

Quatre ans plus tard, Adigard des Gautries et Lechanteur hésitent encore entre Carisius (qui ne convient pas) et Ceretius (qui peut convenir).

Marie-Thérèse Morlet opte pour le nom de personne °Cerisius déjà envisagé par Dauzat, d'où °CERISIACU qui convient parfaitement phonétiquement. La seule difficulté est que ce nom n'est pas attesté, et qu'il représente un dérivé hypothétique (mais plausible) de Cerius, lui-même généralement rattaché au latin cera « cire ».

François de Beaurepaire a préféré un étymon °CERATIACU formé sur le nom de personne gallo-romain Ceratus (autre dérivé de cera « cire »), qu'il présente comme attesté chez Marie-Thérèse Morlet, mais il ne semble pas y figurer. Alternativement, il envisage une possible proto-forme °CESARIACU dérivée de Cesarius, soit « (le domaine) de Cesarius », qui a l'avantage, lui, d'être un nom courant et bien attesté. Dans cette hypothèse, la forme °CESARIACU aurait subi une métathèse aboutissant à °CERASIACU > Cerisy. Ces solutions alternatives sont reprises telles quelles par René Lepelley,.

Site de Cerisy-la-Forêt et de la forêt de Cerisy sur la carte de Willem Jansz Blaeu, Normandia Ducatus, 1635.

Ernest Nègre reprend quant à lui l'hypothèse Ceretius de Dauzat, soit °CERETIACU « (le domaine) de Ceretius ».

Parmi toutes ces hypothèses, plusieurs d'entre elles sont plausibles, et rien ne permet de les départager : Ceretius, °Cerisius et Cesarius conviennent, à condition d'admettre, comme il a été dit, la dérivation Cerius → °Cerisius et la métathèse °CESARIACU > °CERASIACU. La forme Ceratus avancée par François de Beaurepaire paraît pour l'instant non documentée, mais pourrait également convenir. Enfin, l'explication d'Auguste Longnon, consistant à voir dans le premier élément de ce toponyme l'appellatif cerasus « cerisier », quoique moins probable, n'est pas à exclure absolument, contrairement à ce que semble penser de Beaurepaire. On sait en effet qu'un certain nombre de noms en -(I)ACU sont formés sur les appellatifs, en dépit des opinions d'Albert Dauzat et de sa disciple Marie-Thérèse Morlet, dont la préférence va systématiquement aux anthroponymes. Ce débat théorique est développé dans l'article consacré à Michel Roblin.

Sous l'Ancien Régime, la paroisse a parfois porté le nom de Cerisy-l'Abbaye. Dans le cadre de la déchristianisation à l'époque de la Révolution française, ce nom fut changé en Cerisy-la-Forêt en , en référence à la forêt voisine. Celle-ci, aujourd'hui appelée forêt de Cerisy, se situe sur le territoire du Calvados, à l'exception d'une petite portion nommée le Bois l'Abbé à Cerisy, par référence à l'abbaye du lieu.

  1. a b c d e f g h i j et k Dominique Fournier, « Cerisy-la-Forêt#Toponymie » in Wikimanche (lire en ligne) [1].
  2. Auguste Longnon, Les noms de lieux de la France, Paris, 1920-1929; rééd. Champion, Paris, 1979, p. 625, § 2949.
  3. Auguste Vincent, Toponymie de la France, Bruxelles, 1937, p. 74b, § 180.
  4. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 162a.
  5. Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, « Les noms de communes de Normandie », in Annales de Normandie XVII (mars 1967), § 620.
  6. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985, p. 62a.
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  8. La référence donnée est « Morlet II », c'est-à-dire Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. II (les noms latins ou transmis par le latin), 1972.
  9. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 89a.
  10. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, Genève, t. I, 1990, p. 545, § 8845.


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Histoire

Antiquité

Carte des peuples gaulois : Cerisy-la-Forêt se situe dans le territoire des Bajocasses.

À la limite des communes de Cerisy et Saint-Jean-de-Savigny se trouve un oppidum vitrifié de type Fécamp appelé Le Grand Castel ou Butte des Romains,. Cette place-forte, située à la frontière entre les Bajocasses ou les Unelles, a pu appartenir à l'un ou l'autre de ces peuples,. Une voie romaine passait également à Cerisy,.

Moyen Âge

Les plus anciens souvenirs de l'histoire de Cerisy-la-Forêt au Moyen Âge remontent au Vigor, un des premiers évangélistes du Bessin, reçoit du riche seigneur Volusien la terre de Cerisy avec vingt-cinq villages, pour le remercier d'avoir débarrassé la région d'un « serpent horrible qui mettait à mort les hommes et les animaux ».

Vers 510, le saint homme construit, à la place d'une table druidique, un monastère ou ermitage dédié à saint Pierre et saint Paul, financé par le seigneur local, Volusien.

Au Neustrie est envahie par les Vikings. En 891, ils pillent Bayeux, défendue par le comte de Neustrie. Les incursions en terre de Cerisy datent probablement de la même année, avec destruction complète du monastère érigé par Vigor. Rollon, chef normand, obtient du roi le Simple les pays de Basse-Seine par le traité de Saint-Clair-sur Epte en 911, et le Bessin en 924. Vers 1030, le duc de Normandie, reconstruit l'abbaye. Elle était la plus riche du diocèse de Coutances.

Époque moderne

Abbaye Saint-Vigor autrefois.
La maréchaussée

La maréchaussée, en 1660, a un rôle prévôtal. De ce fait, elle est implantée dans les villes et villages de garnison. Ainsi, dans les registres d'état civil des dragons sont enregistrés. Y figurent aussi quelques actes de mariages de dragons ou de baptêmes de leurs enfants. Ceux-ci nous permettent d'en déduire qu'un corps de cette arme existait alors en cette commune. La Maréchaussée était alors installée dans la ferme de l'abbaye.

Cette compagnie de maréchaux était donc dans l'enceinte de l'abbaye, là où les « gens de robes » rendaient la justice. Le cardinal de Mazarin a été abbé commendataire de cette institution religieuse.

La salle de justice et sa cellule attenante ont traversé les siècles, subissant invasions et incendies. De la prison de la « Brigade de l'époque », il ne reste plus que le linteau ornant l’entrée sur lequel on peut lire : « Tremblez, tremblez diables d'enfer, aussitôt qu'en prison on vous traînera, vos bras seront liés de lourdes chaines de fer et vous les porterez tels et vous apprendrez à chicaner ».

La salle des aveux est contigüe à la salle de justice et à la cellule de l'abbatiale. De nombreux graffitis ornent le mur de la geôle. On remarque qu'il en existe deux niveaux. En effet, au .

Au .

La conséquence de la liberté de mouvement des prisonniers, associée à l'élévation du sol est nettement visible. En effet, les dessins ou graffitis sont de plus en plus élevés, plus travaillés et expressifs,.

La sergenterie
La généralité de Caen en 1774.

La sergenterie de Cerisy est une ancienne circonscription administrative, elle ressortissait en 1612-1636 et 1677 à l'élection de Bayeux, puis elle fut partagée à partir de 1691 entre les élections de Saint-Lô et de Bayeux, qui faisaient toutes deux partie de la généralité de Caen.

Il en est fait mention en 1337 sous la forme latinisée sergenteria de Ceraseio, en 1434 sous la forme sergenterie de […] Cherisy, en 1612-1636 et 1640 sous la forme sergeanterie de Cerisy,, et en 1713 sous la forme sergenterie de Cerisy.

Elle comprenait 24 paroisses ; en 1735 : Blay, Trévières, Mandeville-en-Bessin, Cottun, Tournières, Le Molay, Saonnet, Bernesq, Tessy, Notre-Dame-de-Blagny, Campigny, Crouay, Baynes, Agy, Rubercy, la Haye-Piquenot, Saint-Martin-de-Blagny, Littry, Noron-la-Poterie, Ranchy, Le Breuil-en-Bessin, Saon, Saint-Paul-du-Vernay. Seule celle de Cerisy passa dans l'élection de Saint-Lô, et plus tard dans le département de la Manche lors de sa création. Toutes les autres paroisses correspondent actuellement à des communes situées sur le territoire du Calvados.

Époque contemporaine

Deux soldats américains aidant une jeune fermière de Cerisy-la-Forêt : cette photo fit la une du journal The New York Times en .

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Cerisy-la-Forêt a abrité des réfugiés cherbourgeois.

Le , le général Eisenhower et Omar Bradley sont venus encourager la  division d'infanterie américaine « Indian head » au château de la Boulaye.

La bataille du moulin des Rondelles
Plan de la bataille du moulin des Rondelles.

Le la  division d'infanterie américaine reçut l'ordre de traverser l'Elle. Quand les troupes atteignirent la rive est, ils rencontrèrent une résistance ennemie, qui présageait la fin de l'avancée rapide commencée le . Malgré le fait que l'Elle soit une petite rivière facilement franchissable, sa traversée fut durement disputée.

Le une première tentative de traversée fut arrêter dès le départ par un feu nourri de mitrailleuses et de mortiers provenant de la rive ouest. Le les hommes de la Compagnie C du .

La dureté des combats provoqua de nombreuses pertes, dix hommes de la Compagnie C furent tués et vingt-trois autres blessés. Au total, les pertes de la  division d'infanterie américaine durant ces deux jours de combat s'élevèrent à 540 tués, blessés ou disparus.

Pendant la deuxième attaque de la Compagnie C le , les hommes furent arrêtés par un feu nourri de mitrailleuses. Des mortiers ennemis commencèrent à ajuster leur tir sur les GI. Se rendant compte de la gravité de la situation et réalisant que les obus de mortiers allaient bientôt tomber sur eux, le soldat de première classe Mister, incita les hommes à bouger et continuer leur avance.

Il se précipita de sa propre initiative devant les hommes en direction de la rivière. Sachant que ses chances de survie étaient maigres il cria, « Allez, suivez-moi! ». Le soldat de première classe Mister chargea droit vers l'ennemi situé en haut de la pente, lorsqu'il fut mortellement touché. Inspirés et encouragés par les actions du soldat de première classe Mister, les hommes de la Compagnie C avancèrent et remportèrent la bataille.

  1. a et b Gautier 2014, p. 142.
  2. Jean-Dominique Vernioles, «  » (consulté le ).
  3. Pierre Leconte, «  », (consulté le ).
  4. Histoire de l'Académie royale des inscriptions et belles lettres, 28, Paris, (lire en ligne), p. 480.
  5. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Philippe Gavet.
  6. «  ».
  7. a et b «  ».
  8. Delattre, 2002, p. 51.
  9. a b c d e f et g «  ».
  10. Archives départementales de la Manche.
  11. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Delisle
  12. Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel (1343-1468), Firmin-Didot, Paris, t. II, 1883, p. 38, § CLII.
  13. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
  14. Rôle des fiefs du grand bailliage de Caen (vicomtés de Caen, Bayeux, Falaise et Vire) et de leur possesseurs dressé en 1640, Bulletin Héraldique de France, 1890-1892, p. 19b.
  15. Dénombrement des généralités de 1713 [BN, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  16. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  17. «  ».
  18. a b c d et e «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Military Times (consulté le ).


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Cerisy-la-Forêt dans la littérature

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3252 autres localités pour Normandie

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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