Saint-Porchaire

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Saint-Porchaire : descriptif

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Saint-Porchaire

Saint-Porchaire est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine)

Ses habitants sont appelés les Saint-Porcherois et les Saint-Porcheroises. Cette petite ville établie sur les rives du Bruant doit une grande partie de sa notoriété au château de la Roche-Courbon, vaste demeure Renaissance devenue sous la plume de Pierre Loti, sans doute le résident le plus célèbre de Saint-Porchaire, le « château de la Belle au bois dormant »

Cet édifice classé monument historique est une étape de la route historique des trésors de Saintonge, itinéraire touristique présentant une vingtaine de monuments emblématiques du département. Comptant 1849 habitants en 2015, Saint-Porchaire appartient à la deuxième couronne périurbaine de Saintes

Bénéficiant du phénomène de rurbanisation, qui pousse de nombreux ménages en quête d’une plus grande qualité de vie à s’installer en périphérie des grandes villes, Saint-Porchaire est une petite cité commerciale dont les activités sont stimulées en partie par le tourisme. Bureau centralisateur du canton de Saint-Porchaire, qui comprend également la commune voisine de Pont-l'Abbé-d'Arnoult (à peu près d'égale importance par sa population), le bourg est en outre le siège social de la Communauté de communes Cœur de Saintonge.

Géographie

Situation

Saint-Porchaire
Position de Saint-Porchaire en Charente-Maritime.

La commune se situe dans la partie centrale du département de la Charente-Maritime, au cœur de l'ancienne province de la Saintonge, entre la Charente et l'Arnoult, à peu près à égale distance des principales agglomérations du département – Saintes, Rochefort, Royan et Saint-Jean-d’Angély étant situées à une vingtaine de kilomètres.

Appartenant au midi atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

Description

Son territoire de 1 740 hectares s'étend sur un plateau calcaire limité dans sa partie occidentale par le vallon de Groie-Bertin et dans sa partie septentrionale par les marais de La Courrée, de La Grosse-Pierre et de La Chaurrée.

Le territoire communal est partiellement recouvert d'une vaste étendue boisée regroupant les forêts de La Roche-Courbon au nord, la forêt du Puits à l'est et le bois de La Sablière à l'ouest.

Plusieurs cours d'eau serpentent à travers le territoire communal, le principal d'entre eux étant le Bruant. Celui-ci s'étend sur 9,3 kilomètres avant de se jeter dans la Charente. La partie occidentale de la commune voit également naître plusieurs sources.

Les cavités naturelles sont relativement nombreuses sur le territoire de la commune : parmi celles-ci se trouvent la grotte du Bouil-Bleu, la grotte de Vauzelle, le gouffre de l'Aiguille et la grotte de La Barraude qui surplombe la source du même nom, cette dernière filtrant à travers les sédiments quaternaires.

La partie méridionale de la commune est essentiellement consacrée à la culture de plantes oléagineuses.

Axes de communication

La rue Nationale (côté est).
La rue Nationale (côté ouest).

Saint-Porchaire est une commune située à 14 kilomètres au nord ouest de la ville de Saintes, capitale historique de la Saintonge et deuxième centre urbain du département. Saint-Porchaire appartient à l'arrondissement de Saintes.
L'aménagement d'une déviation routière - ou rocade de contournement routier à deux fois deux voies - a permis de redynamiser un centre-bourg autrefois saturé, tout en ménageant un accès rapide aux principales agglomérations du département. Ainsi, la ville de Saintes n'est plus qu'à 15 minutes de voiture de Saint-Porchaire, tandis que la ville de Rochefort, troisième ville du département, est accessible en un peu moins d'une demi-heure.
L'aménagement de voies rapides au nord de Rochefort permet de relier Saint-Porchaire à La Rochelle, chef-lieu départemental à 55 kilomètres, en un peu moins de 45 minutes.

Les principaux axes routiers traversant le territoire communal sont les suivants :

  • La RD137 (ex RN 137), relie localement les villes de Rochefort et de Saintes. Cet important axe routier qui constitue l'artère routière centrale du département évite désormais le centre-bourg via une déviation formant une boucle au sud de l'agglomération.
  • La D122, qui relie le village de Geay et la ville du Gua, traverse le territoire communal selon un axe nord/sud, avant de bifurquer vers l'ouest où elle se confond avec l'un des tronçons de la Rue Nationale, principale artère du centre-bourg.
  • La D237, correspondant au tronçon est de la Rue Nationale. Elle traverse ensuite le territoire communal dans sa partie méridionale en direction de la commune des Essards, ce qui explique qu'elle soit également appelée Rue du Midi.
  • La D216, traverse la commune selon un axe nord-est/sud-ouest. Elle relie le hameau de « La Motte » (commune de Geay) au lieu-dit « La Sablière » (commune des Essards), via le centre-bourg de Saint-Porchaire. Une de ses ramifications, baptisée D216e2, conduit du centre-bourg au hameau de « L'Aiguille », à l'est de la commune.

Les aéroports les plus proches de la commune sont ceux de Rochefort-Saint-Agnant (environ 30 kilomètres à l'ouest) et de La Rochelle-Île de Ré (55 kilomètres au nord). Ceux-ci accueillent principalement des vols charters. L'aéroport international de Bordeaux-Mérignac, desservi par de nombreuses compagnies nationales et internationales, se situe quant à lui à 137 kilomètres.

Le bourg n'est pas desservi par le chemin de fer. Les gares SNCF les plus proches sont la gare de Saintes et la gare de Rochefort.

Communes limitrophes

La commune de Saint-Porchaire est bordée dans sa partie orientale par la commune de Plassay. À l'opposé, elle est limitée dans sa partie occidentale par les communes de Romegoux et de Saint-Sulpice-d'Arnoult.
Au sud de Saint-Porchaire s'étend la commune rurale des Essards.
La partie septentrionale de la commune confine avec Geay. Le lieu-dit « La Queue des Marais » marque la limite entre les deux territoires communaux.

Rose des vents Romegoux Geay
Château de la Rochecourbon
Plassay,
Les Aiguilles
Rose des vents
Saint-Sulpice-d'Arnoult N Plassay
O    Saint-Porchaire    E
S
Saint-Sulpice-d'Arnoult Les Essards,
Le Pallet
Pilauzin

Climat

Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine.

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide est relevée le 15 février 1956 : −13,6 °C.

Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le 8 juillet 1982 avec près de 39 °C à l'ombre.

Si 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse.

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 île d'Oléron et 194 Royan.

Données générales
Ville Ensoleillement
 (h/an)
Pluie
 (mm/an)
Neige
 (j/an)
Orage
 (j/an)
Brouillard
 (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Saint-Porchaire 2250 755 4 13 26
Paris 1 717 634 13 20 26
Nice 2 760 791 1 28 2
Strasbourg 1 747 636 26 28 69
Brest 1 555 1 230 6 12 78
Bordeaux 2 070 987 3 32 78
Données climatiques à La Rochelle
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990.
  1. a et b «  », sur google.fr/maps. Les distances par route et les temps de trajet entre deux points donnés sont calculés dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) – cliquer sur "Itinéraires".
  2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Paris, Flammarion, 1984.
  3. a et b « Grotte de Saint-Porchaire, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
  4. «  »
  5. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur bernezac.com.
  6. «  », sur linternaute.com (consulté le ) ; «  », sur insee.fr (consulté le ) ; «  », sur lameteo.org (consulté le ).
  7. «  », sur infoclimat.fr (consulté le ).

Toponymie

Saint-Porchaire tire son nom du saint éponyme, troisième abbé de Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, mort ermite au VIe siècle.

En 1790, la commune est baptisée « Saint-Porchere ». Cette ancienne graphie est à l'origine du gentilé « Saint-Porcherois ».

La commune est brièvement rebaptisée « L'Épine » sous la Terreur, du nom d'un des principaux cours d'eau arrosant la commune.

En 1801, une ordonnance lui confère son nom actuel.

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Histoire

Préhistoire

Racloirs carénés aurignaciens, semblables à ceux retrouvés sur le site du Bouil-Bleu.
Lames aurignaciennes, semblables à celles retrouvées à Saint-Porchaire.

La vallée du Bruant, affluent de la Charente est parsemée de nombreuses grottes, qui ont servi très tôt d'abris aux hommes de la Préhistoire. Elles incluent :

  • les grottes du Bouil-Bleu
  • la grotte du Château ou "du Sorcier"
  • la grotte de La Baraude
  • l'abri de La Vauzelle
  • la Grande Diaclase de La Vauzelle
  • les grottes de la Flétrie
  • le trou de la Salamandre
  • la grotte de Chez Coureau
  • la grotte des Piliers.
Grotte du Bouil Bleu et grotte de la Baraude

Plusieurs campagnes de fouilles se sont succédé dans les grottes de La Baraude ou du Bouil Bleu.
Les premières prospections datent de la fin du instituteur à Saint-Porchaire. Explorant en premier lieu la grotte du « Bouil Bleu », ils collectent plusieurs outils moustériens et aurignaciens.
En 1886, plusieurs membres de la Société d'Histoire Naturelle de la Charente-Inférieure et de la Société de Géographie de Rochefort décident de se rendre sur les lieux à leur tour. Ils découvrent dans la grotte de La Baraude une brèche contenant des os et des silex taillés paraissant dater de l'époque moustérienne,.

En 1924, Marcel Clouet trouve une plaque calcaire gravée. Brisée en deux fragments par suite de fouilles clandestines, celle-ci semble représenter les profils emboîtés de plusieurs mammouths, donnant l'impression « d'un troupeau en marche ». Les incisions sont incrustées d'une couleur rouge (ocre ?), que Clouet fait malheureusement disparaître en lavant la plaque. Datée de l'Aurignacien par Henri Breuil, c'est l'une des plus anciennes gravures préhistoriques retrouvées à ce jour en région Poitou-Charentes. En 1926 Clouet publie finalement trois plaques gravées de la même provenancen et en 1939 il dessine une coupe d'une partie de la grotte sur 13 m de longueur, « jusqu'au fond de la Grande Rotonde ».
Il collecte aussi des éclats d'os, une pointe moustérienne à « base assez large », des burins et des grattoirs carénés aurignaciens, des éclats de silex provenant de retouches de lames peut-être plus récentes, des débris d'os indéterminés.

En 1948 J.M. Debruge fait un plan de la grotte du Bouil Bleu.

En 1956, le site est de nouveau fouillé par Robert Colle, Camille Gabet et Pierre Geay. La collection d'outils moustériens et aurignaciens augmente avec la mise au jour de nouvelles pièces : aiguille en os portant des encoches, grattoirs et autres productions typiques du Paléolithique.
Ces découvertes sont cependant suivies par une autre plus intrigante : un os humain, puis la partie supérieure d'un squelette sont bientôt exhumés. Si tous les indices laissent d'abord penser à une sépulture préhistorique, la datation au carbone 14 de 1995 infirme finalement cette théorie : celle-ci révèle que l'ensevelissement date de la période gallo-romaine,,, soit entre 18 et 325 de notre ère.

En 1992, une cavité livre d'autres ossements, appartenant à des chevaux et datant « vraisemblablement de l'époque paléolithique ».
Plusieurs grottes attenantes livrent parallèlement des découvertes potentiellement intéressantes : ainsi de la grotte du Sorcier, où se trouve un autel gynécomorphe daté du Magdalénien (environ 15000 ans avant notre ère) et qui pourrait avoir servi à des rites de fécondité.

En 2005, une nouvelle plaque ornée de gravures est retrouvée dans un couloir de la grotte du Triangle par Thierry Le Roux et Yves Olivet. Selon Denis Vialou, ses gravures datent du Magdalénien. D'un tracé plus élaboré mais aussi plus récent que celles retrouvées en 1924, elles semblent représenter une tête d'équidé et des symboles rappelant les tectiformes du Périgord.

Une partie du produit des fouilles est exposée au musée de la Préhistoire attenant dans le châtelet d'entrée du château.

Antiquité et Moyen Âge

Des vestiges d'époque gallo-romaine à proximité du château de la Rochecourbon laissent entrevoir la présence d'un camp romain à cette époque. Cependant, le faible nombre de vestiges et l'absence de documents écrits font que cette période de l'histoire communale reste encore méconnue. Un squelette de l'époque gallo-romaine découvert par P. Geai et J.-R. Colle en 1956 dans une grotte du Bouil-Bleu, avait à l'époque des fouilles été daté de l'Aurignacien ; la correction des dates est intervenue après une datation au carbone 14 en 1995.

L'histoire médiévale de la paroisse de Saint-Porchaire demeure elle aussi relativement mal connue.
La Forêt de Romette, aujourd'hui connue sous le nom de Forêt de La Rochecourbon, est mentionnée dès 1077.
La paroisse est une seigneurie attestée dès le milieu du château fort. Celui-ci est sans doute détruit durant les combats qui secouent la région durant la guerre de Cent Ans, ou encore volontairement remanié en ces temps incertains.

La paroisse de Saint-Porchaire est pendant plusieurs siècles une possession des seigneurs anglo-gascons, alors maîtres d'une partie de la Saintonge. L'un des seigneurs anglais à avoir le plus marqué cette partie de la Saintonge est le conseiller du roi Édouard III Simon Burleigh.
Maître de plusieurs forteresses, il laisse son nom à un village voisin : Beurlay.

En 1326, le pape Jean XXII invite les différentes paroisses de la province ecclésiastique de Bordeaux à contribuer financièrement en vue de réduire une « hérésie ». La paroisse de « Sancti Porcharii », dans l'archiprêtré de Corme (aujourd'hui Corme-Royal) contribue à hauteur de 25 sols tournois.

Le Arnoul d'Audrehem est fait prisonnier.

En 1475, la Saintonge redevient française. Le château, appelé alors comme « Romette », est la propriété du seigneur Jehan de La Tour, qui contribue à le fortifier.
La forteresse devient plus tard la propriété d'une famille noble originaire de Touraine, les Courbon ; ils deviennent ensuite les Courbon-Blénac-Champdolent, dont l'influence est prépondérante jusqu'à la Révolution.

Une paroisse de Saintonge

Une vue sur les jardins du château.

En 1672, un duel opposant le jeune Jacques de Courbon au grand bretteur François-Amanieu d’Albret de Miossans- célèbre pour avoir, entre autres faits d'armes, tué en combat singulier le mari de Madame de Sévigné - se solde par la mort de ce dernier près de Mirambeau. L'affaire fait grand bruit dans la province.


Accusé de meurtre par Élizabeth de Pons, veuve de Monsieur de Miossans, Jacques de Courbon est incarcéré à la prison de la Conciergerie à Bordeaux en attendant son procès.
Celui-ci est cependant cassé par le conseil du roi le 23 juillet, rendant à l'accusé son honneur.

En 1699, l'intendant Michel Bégon est chargé de rédiger un mémoire sur les paroisses constituant la généralité de La Rochelle, principale subdivision administrative de la « Xaintonge ».
Saint-Porchaire est alors intégrée à l'élection de « Xaintes » (Saintes), et est abonnée à hauteur de 1680 livres au marquis de la Rochecourbon. Le mémoire de 1699 indique que la commune possède « Bled, bois et pascages » (sic). De fait, la paroisse est alors le siège d'un important marché aux bestiaux, et est également renommée pour l'exploitation de certaines essences d'arbres destinées au charronnage.

Naissance de la commune

Le Pont Napoléon.
Le kiosque à musique, aujourd'hui détruit.
Le centre-bourg au début du XXe siècle.

En 1790, le village de Saint-Porchaire devient une commune dépendante du district de Saintes.
L'année suivante, Pierre Depain, curé de Saint-Porchaire depuis 1787, refuse de prêter serment et est de ce fait considéré comme réfractaire. Emprisonné, il parvient à s'enfuir en Espagne, d'où il revient en 1797.

À la veille de la terreur, alors que plus que jamais la République semble en danger, les autorités du département nouvellement constitué ordonnent de réquisitionner les pièces d'artillerie présentes au château de la Rochecourbon. Une missive datée du 6 avril 1793 indique ainsi :

« Le conseil général du département de la Charente-Inférieure, instruit qu'il y a dans le ci-devant château de la Rochecorbon (sic), situé dans la paroisse de Saint-Porchaire, des effets d'artillerie qui peuvent être utiles à la République (...) arrête que le citoyen Tourneur, membre du conseil d'administration, se transportera sur le champ, en qualité de commissaire, au dit-lieu de Saint-Porchaire, pour faire dans le ci-devant château et autres lieux circonvoisins toutes visites et perquisitions qu'il jugera convenables »

.

Cependant, le marquis de La Rochecourbon ayant choisi de rester dans son pays, ses biens dont le château ne sont pas saisis comme biens d'émigré ni vendus comme biens nationaux.

Sous la Terreur, la commune est tenue de fournir deux charrettes destinées au transport des prêtres réfractaires en vue de leur déportation.

En 1801, Saint-Porchaire devient chef-lieu de canton à la place de Pont-l'Abbé. Trois ans plus tard, en qualité de « Président du canton », le fonctionnaire Deviaud-Fleury est convié, tout comme nombre d'autres personnalités départementales, à assister au couronnement de « leurs Majestés Impériales » le 2 décembre 1804.

, empereur et chef de guerre, est à l'origine de la construction du pont surplombant le vallon de l'Épine, destiné à faciliter le passage des troupes en partance pour l'Espagne.
Il ordonne également l'aménagement de la « Grande route impériale », axe rectiligne mieux connu aujourd'hui sous le nom de « Route nationale 137 ».

Sous l'Empire le bourg se développe peu à peu et les premières infrastructures sont mises en place.

Le 12 octobre 1822, un loup sème la terreur à Saint-Porchaire et dans plusieurs villages alentour.
L'animal est tout d'abord signalé dans la commune voisine de Saint-Thomas-du-Bois (aujourd'hui intégrée à Beurlay), où il dévore plusieurs brebis, avant de se retourner contre les bergers venus porter secours à leur troupeau. Trois personnes sont grièvement blessées.
Plus tard dans la journée, il va dans la commune de Saint-Sulpice-d'Arnoult où il continue ses ravages. À la nuit tombante, un dénommé Barraud le rencontre sur la route de Pont-l'Abbé, dans la commune de Saint-Porchaire. Monté sur sa mule, il tente d'effrayer l'animal de son fouet, mais celui-ci s'enhardit au lieu de s'effrayer. le loup l'attaque et lui dévore une partie du visage avant de prendre la fuite.
L'animal est tué le lendemain non loin de Sablonceaux, mais trois personnes succombent à leurs blessures dans les jours suivants.

« Font-Bruant »

Pierre Loti.

À la fin du Pierre Loti, passe de nombreux séjours dans la maison de sa sœur Marie Bon, peintre et portraitiste, mariée au percepteur Armand Bon. Cette maison, où sa soeur l'initie aux arts du dessin et de l'écriture et qui sera très importante pour lui, a été récemment réhabilitée.

Julien Viaud aime à flâner à travers la ville et la campagne alentour, écrivant :

« C’est toujours une impression intraduisible que de revenir dans ce lieu pour moi unique au monde »


Au cours de ses fréquents séjours à « Font-Bruant » - ainsi nomme-t-il la commune de Saint-Porchaire, dont il n'aime pas le nom - il flâne à travers marais, forêts et pâturages. Il tombe ainsi sous le charme d'un vieux château à demi-abandonné qui, au milieu des ronces et des mauvaises herbes, lui semble être « Le château de la Belle au bois dormant ».
Ce château, c'est La Rochecourbon, édifice alors inhabité et fermé, dont la forêt est menacée de destruction pour faire du charbon de bois et qu'il contribue à sauver d'une ruine certaine grâce à la parution d'une tribune dans le journal Le Figaro en octobre 1908.
Même au bout du monde, celui-ci semble le hanter. Il écrit ainsi à la fin de sa vie :

« Le château fermé et ses chênaies profondes hantaient mon imagination toujours; entre mes longs voyages, je revenais comme un pèlerin ramené pieusement par le souvenir, me disant chaque fois que rien des lointains pays n'était plus reposant ni plus beau que ce coin si ignoré de notre Saintonge »

À sa mort en 1923, respectant en cela ses dernières volontés, son cortège funéraire passe par Saint-Porchaire, avant de rejoindre Saint-Pierre-d'Oléron, pour être inhumé "à la protestante" dans le jardin d'une maison ancestrale.

Le dimanche 23 août 1925, une plaque commémorative est apposée sur le mur de la maison de sa sœur et de son beau-frère Armand Bon, le « grand Raman ». Celle-ci indique :

« Pierre Loti vécut ici sa prime jeunesse
Il chanta la Rochecourbon »

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées geoportl
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  14. « Mémoire concernant l’état de la religion dans le diocèse de Saintes durant la Révolution et le schisme de France, à comencer depuis l'année 1789 jusqu'à la fin de 1796 », Bulletin de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, lire en ligne [sur archive.org]), p. 280.
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  21. Hommage à Pierre Loti, 1925

Culture

La commune possède un centre culturel, le « Centre Paul Chénereau » (restaurateur du domaine de La RocheCourbon) qui abrite la médiathèque municipale, plusieurs salles de réunion et le local des services sociaux. La ville est également dotée d'une salle des fêtes de 300 places servant notamment de cadre aux représentations théâtrales données par les clubs locaux.

Les principales associations culturelles de la ville sont les ateliers artistiques du Bruant, le club Théâtre 'O Vert ou laéromodélisme-club de Saintonge. Saint-Porchaire abrite également plusieurs associations consacrées à l'histoire : l'association Archéologie et sauvegarde du patrimoine et le club des housards de l'empereur sont les deux principaux.

Saint-Porchaire abrite un musée consacré à la préhistoire, situé dans l'enceinte du château de la Rochecourbon. Celui-ci permet de découvrir une partie du produit des fouilles menées dans les grottes de la commune.

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées cdc-cacs-22
  2. «  », sur cdc-charente-arnoult-coeur-saintonge.fr (consulté le ).

Héraldique

Blasonnement :
Coupé : au 1er parti au I d'azur à la mitre d'argent accompagnée de trois fleurs de lys d'or et au II d'azur au château du lieu d'argent couvert, ouvert et ajouré de sable, au 2e de gueules au pont du lieu d'argent alésé parallèlement au bord de l'écu, maçonné de sable, d'une arche vers senestre et sommé, en son milieu, d'une pompe aussi d'argent.

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Saint-Porchaire dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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