Saint-Palais-sur-Mer

Localisation

Carte du monde

Saint-Palais-sur-Mer : descriptif

Informations de Wikipedia
Saint-Palais-sur-Mer

Saint-Palais-sur-Mer (prononcé [sɛ̃.pa.lɛ.syʁ.mɛʁ]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine

Ses habitants sont appelés les Saint-Palaisiens et les Saint-Palaisiennes. Station balnéaire ayant pris son essor à la fin du XIXe siècle, Saint-Palais-sur-Mer est une commune résidentielle de la proche banlieue ouest de Royan, la deuxième plus grande ville du canton de La Tremblade

Située à l'embouchure de l'estuaire de la Gironde, face à l'océan Atlantique, sur la côte de Beauté, elle appartient géographiquement au Royannais et à la presqu'île d'Arvert

Elle conserve de nombreux témoignages de l'architecture balnéaire de la « Belle Époque » aux « Années Folles » (villas, chalets, castels et autres « folies » aux styles variés), au cœur d'une forêt de pins faisant partie de la forêt domaniale de la Coubre ou de la forêt des Combots d'Ansoine

Son centre-ville, constitué d'immeubles modernes, se structure autour d'une place centrale, bordée de boutiques et de restaurants, et d'un parc de 16 hectares agrémenté d'un lac artificiel et d'infrastructures de loisirs. Le littoral accueille cinq plages, de tailles variées, reliées entre elles par un sentier de promenade aménagé (sentier des Douaniers) d'où peuvent être observées des formations rocheuses pittoresques, tel le Pont du Diable ou le Puits de l'Auture

Au nord de la commune, le site de la Grande-Côte est formé d'une grande plage rectiligne qui évoque la côte sauvage ou les plages de la côte d'Argent

Un pôle touristique (boutiques, bars, restaurants) a été aménagé à proximité, tirant profit d'une situation de balcon sur l'océan. La ville de Saint-Palais-sur-Mer appartient au secteur Ouest de la communauté d'agglomération Royan Atlantique, structure intercommunale regroupant 81 896 habitants (2014)

Elle est connue localement pour sa vie nocturne, qui en fait un des lieux de prédilection de la jeunesse royannaise, ainsi que pour son festival de rock progressif, le festival Crescendo, qui se tient chaque année au mois d'août depuis 1999.

Géographie

Présentation

Position de Saint-Palais-sur-Mer en Charente-Maritime.

La commune de Saint-Palais-sur-Mer se situe dans le sud-ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de la Saintonge. Appartenant au Midi atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français. C'est une ville et station balnéaire de l'agglomération royannaise, sur la côte de Beauté. Bien qu'appartenant à la grande banlieue résidentielle de Royan, elle conserve une identité propre. Elle appartient au canton de La Tremblade (dont elle est la deuxième ville par le nombre d'habitants) et à l'arrondissement de Rochefort.

Distante d'à peine 5 kilomètres du centre-ville de Royan, elle est située à environ 34 kilomètres de Rochefort, 36 kilomètres de Saintes, 58 kilomètres de La Rochelle et 97 kilomètres de Bordeaux.

La corniche du Platin forme un véritable balcon sur l'Océan Atlantique et l'embouchure de la Gironde.

La commune de Saint-Palais-sur-Mer s'étend dans la partie méridionale de la presqu'île d'Arvert, occupant une superficie de 1 569 hectares, dont 64 % sont des espaces naturels (52 % de forêts et de milieux semi-naturels et 12 % de territoires agricoles) et 36 % des espaces urbanisés. Les forêts occupent une grande partie du territoire communal, notamment la forêt des Combots d'Ansoine, vaste pinède acquise par le Conservatoire du Littoral en 1978 et gérée par l'ONF, ou encore la forêt domaniale de la Coubre. Plus au nord, près du quartier de Courlay, le bois de la Chevaille est essentiellement constitué de feuillus.

Le littoral est formé pour une grande part d'une alternance de promontoires rocheux (du nord au sud : esplanade du Concié, corniche de Terre-Nègre, corniche du Platin et corniche de Nauzan) et de conches (terme local désignant certains types de plages, de par leur forme incurvée rappelant ces coquillages) de sable fin. Des formations géologiques ciselées par l'érosion marine se distinguent çà et là : les plus célèbres sont le pont du Diable, aux formes torturées, la roche au Moine ou le puits de l'Auture, et peuvent être observées depuis le sentier des Douaniers, véritable balcon sur l'océan. On dénombre quatre conches, qui sont, du nord au sud : la plage du Concié, la plus petite, la plage du Platin, la plage du Bureau (dite aussi de Saint-Palais, et située en centre-ville) et la plage de Nauzan.

Dans sa partie la plus septentrionale, la côte change radicalement, évoquant davantage les paysages de la côte d'Argent ou de la côte sauvage toutes proches. Les falaises laissent la place à une cinquième plage, au tracé rectiligne, et s'étendant sur près de 15 kilomètres : la plage de la Grande-Côte, ourlée d'un cordon dunaire planté de pins et de chênes verts, prémices de la forêt domaniale de La Coubre.

Géologie

Le profil géologique de la commune est essentiellement composé de terrains crétacé correspondant à l'étage stratigraphique maastrichien (entre -70,6 ± 0,6 et -65,5 ± 0,3 Ma). Au nord de la commune (Grande-Côte et Platin), ceux-ci sont presque entièrement recouverts par un massif dunaire quaternaire, semblable aux formations aquitaines toutes proches. Sur le littoral, de la corniche de Terre-Nègre à celle du Platin, la mer nummulitique a laissé d'importants dépôts détritiques.

Hydrographie

L'estuaire de la Gironde borde la commune sur son flanc extrême-oriental, tandis que l'océan Atlantique baigne l'essentiel du littoral. À l'extrême-nord de la commune, au-delà du quartier de Courlay, se trouve une zone marécageuse qui marque le début des marais de Saint-Augustin. On y trouve quelques minces cours d'eau, comme le ruisseau du Pérat (ou Peyrat).

Climat

Le climat est de type océanique aquitain : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne.

L'embouchure de la Gironde depuis le sentier des Douaniers.

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide est relevée le  : −13,6 canicule de 2003) est atteint le avec près de 39 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse.

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la tempête Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 île d'Oléron et 194 Royan.

Dans la nuit du 23 au , la région est frappée par la tempête Klaus. Malgré des rafales de vent dépassant les 120 Médoc tout proche.

Les côtes charentaises et vendéennes sont de nouveau durement éprouvées par la tempête Xynthia qui traverse la région dans la nuit du au

Données générales
Données climatiques à La Rochelle
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990.


Ville Ensoleillement
 (h/an)
Pluie
 (mm/an)
Neige
 (j/an)
Orage
 (j/an)
Brouillard
 (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Saint-Palais-sur-Mer 2 250 755 4 13 26
Paris 1 717 634 13 20 26
Nice 2 760 791 1 28 2
Strasbourg 1 747 636 26 28 69
Brest 1 555 1 230 6 12 78
Bordeaux 2 070 987 3 32 78

Quartiers, hameaux et lieux-dits

Immeubles du centre-ville, non loin des halles.

La commune est divisée en plusieurs quartiers, répartis autour du site de l'ancien village de Saint-Palais-de-Bren, qui abrite l'ancienne église paroissiale. L'actuel centre-ville fut constitué un peu plus au sud, afin d'être situé au plus près des plages. Il s'est développé à partir de la fin du  siècle, mais fut considérablement modifié dans les années 1960, avec la construction de la place Centrale, ou place du Commerce, bordée de galeries marchandes et d'immeubles d'habitation de style moderniste, mais également avec l'aménagement du parc Raymond-Vignes et la rénovation de l’avenue de la République, principal axe commerçant de la cité.

À l'est de la ville, au milieu des pins, se trouve le quartier résidentiel de Nauzan, qui marque la limite de la commune avec Vaux-sur-Mer, autre composante de l'agglomération royannaise.

À l'extrême nord de la commune, on trouve le quartier de Courlay, qui abrite le temple protestant ainsi que la médiathèque. Une zone commerciale y a également été établie, non loin de la rocade. La partie occidentale de la commune abrite les quartiers résidentiels du Platin, de Puyraveau et de la Grande-Côte, où l'on peut admirer de nombreux témoignages de l'architecture balnéaire.

Communes limitrophes

La commune est mitoyenne de Vaux-sur-Mer, qui se situe à 3 kilomètres à l'est du centre-ville, et des Mathes, commune balnéaire avec la Palmyre située à 10 kilomètres à l'ouest. Au nord, le territoire communal est bordé par les communes de Saint-Augustin, village situé à 6 kilomètres du centre-ville, et de Breuillet, à 7,5 kilomètres.

Sur l'autre rive de l'estuaire se trouve la commune du Verdon, dans le département de la Gironde, qui se trouve à 9 kilomètres en empruntant le bac, à Royan.

Communes limitrophes de Saint-Palais-sur-Mer
Saint-Augustin Breuillet
Les Mathes Saint-Palais-sur-Mer Vaux-sur-Mer
Océan Atlantique

Voies de communication et transports

Voies routières

La ville est entièrement ceinturée par la rocade de Royan (D 25), qui dessert Royan et plusieurs communes périphériques. Elle est reliée à plusieurs axes routiers importants, permettant de rejoindre les principales villes de la région. Ainsi, la D733 est la principale voie d'accès vers Rochefort, et au-delà, vers la préfecture départementale, La Rochelle. De même, la RN 150 est l'axe principal reliant l'agglomération royannaise à la ville de Saintes, où se trouve un accès à l'autoroute A10, qui dessert Bordeaux et Paris.

Pistes cyclables

La ville est traversée par la véloroute EuroVelo 1 (également connue dans sa partie française sous le nom de « Vélodyssée ») qui relie la Norvège au Portugal. Sa partie allant de Saint-Palais-sur-Mer (La Grande-Côte) à La Tremblade (Ronce-les-Bains) est aménagée en voie verte, en site propre, sur près de trente kilomètres : la voie verte de Ronce-les-Bains à Saint-Palais-sur-Mer.

Voies ferroviaires

La ville de Saint-Palais-sur-Mer est également accessible par train, via la gare SNCF de Royan, qui accueille les TER Nouvelle-Aquitaine.

Transports aériens

La commune ne possède pas d'aéroport : les liaisons aériennes s'effectuent à partir des aéroports de La Rochelle-Île de Ré, à 70 kilomètres de Saint-Palais, ou de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, à 100 kilomètres au sud-est de la ville. L'aéroport de Rochefort-Saint-Agnant, à 40 kilomètres au nord, accueille des liaisons charters, principalement vers les îles Britanniques.

L'aérodrome de Royan-Médis, à une dizaine de kilomètres, est réservé à l'aviation légère.

  1. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  2. Calcul de l'orthodromie entre Saint-Palais-sur-Mer et Royan
  3. Calcul de l'orthodromie entre Saint-Palais-sur-Mer et Rochefort
  4. Calcul de l'orthodromie entre Saint-Palais-sur-Mer et Saintes
  5. Calcul de l'orthodromie entre Saint-Palais-sur-Mer et La Rochelle
  6. Calcul de l'orthodromie entre Saint-Palais-sur-Mer et Bordeaux
  7. Site du Sigore
  8. Forêt des Combots d'Ansoine, site du Conservatoire du Littoral
  9. Du nom d'un ancien bureau de douane, qui a donné son nom à la commune jusqu'en 1911
  10. Préfecture de Charente-Maritime : Météo France
  11. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
  12. Journal Sud Ouest, édition locale de Royan datée du .
  13. La tempête du 28 février 2010
  14. «  », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  15. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  16. Via Michelin : Distances de centre à centre, par le réseau routier
  17. Carte IGN sous Géoportail
  18. TER Poitou-Charentes
  19. Aéroport de La Rochelle-Île de Ré
  20. Aéroport de Bordeaux-Mérignac

Toponymie

La commune tire son nom de saint Pallais (sanctus Palladius), évêque de Saintes au VIe siècle.

La ville est connue à l'origine comme Saint-Pallais-de-Bren (ou Saint-Palais-de-Bren), sans doute de l'anthroponyme Brennos ou Brennus. Pendant la Révolution, de 1791 à 1793, la ville porta furtivement le nom de Chaumières-sur-mer, avant de retrouver son nom d'origine.
Le bourg abrita un bureau de la ferme générale (les percepteurs d'impôts de l'époque) dès 1729, qui surveillait tout l'estuaire, et devint officiellement Bureau-les-Bains en 1840, à la suite de l'installation d'un bureau de douane.

Ce n'est qu'en 1911 que la commune choisit de prendre son nom actuel, Saint-Palais-sur-Mer.

  1. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  2. Abécédaire de St-Palais sur Mer ; Les Amis de St Palais, 2012, 100 p.

Histoire

Les origines de la cité

Villa à Saint-Palais-sur-Mer.
Les premiers pontons de pêche au carrelet sont installés sur la côte au XIXe siècle.

Si le site de l'actuelle commune de Saint-Palais semble avoir été occupé de longue date, ce qu'attestent les vestiges de souterrains datant du néolithique et servant de refuges aux Hommes à la fin de la préhistoire découverts sur la commune ainsi que quelques vestiges d'époque gallo-romaine retrouvés lors de la construction de la station d'épuration, ce n'est qu'à partir du  siècle que l'on trouve une première trace écrite de la ville, à travers la mention de l'église Saint-Pallais (Sanctus Palladius), siège d'une paroisse dépendante de l'abbaye de Vaux. À cette époque, Saint-Palais-de-Bren (son nom d'alors) forme un habitat épars, composé de plusieurs hameaux, répartis tant en bord de mer, au milieu des dunes, que dans l'intérieur des terres. Au nord de l'actuelle commune, dans la forêt des Combots, semble avoir existé une paroisse indépendante, formant un village fortifié baptisé Anchoine ou Anchoisne, dont l'ingénieur Claude Masse décrira les vestiges au  siècle. Ce village aurait été recouvert par les sables, à l'instar du village de Notre-Dame-de-Buze, à quelques kilomètres au nord. Le village devient une seigneurie au  siècle : quelques traces du logis noble, en particulier une tour et quelques murs, furent conservés et incorporés à une construction au début du  siècle.

Du village de pêcheur à la folie des bains de mer

Saint-Palais, la Pointe de la Douane, août 92, 10 heures du matin
Armand Guillaumin, 1892
Petit Palais, Paris

Comme dans une grande partie de la presqu'île d'Arvert, la religion réformée devient prépondérante à Saint-Palais, et dès 1682, une enquête révèle que plus des 2/3 des foyers de la paroisse adhèrent au protestantisme. Il faudra pourtant attendre 1752 pour que soit élevé le premier temple, à l'écart du bourg, non sans de grandes difficultés. Le village devient une station de pilotage, tandis que la pêche se développe. De nombreux phares et balises sont édifiés sur le territoire de la paroisse, tel le phare de Terre-nègre, datant de 1770, tandis que l'on plante de nombreux arbres pour tenter de fixer les dunes, toujours très dangereuses dans la région, et dont on dit « qu'elles marchent » en Arvert, comme pour mieux signifier qu'elles peuvent engloutir des habitations et des terres en très peu de temps. Néanmoins, au début du  siècle, une partie du village est désertée à cause de cette menace, et il faudra attendre un décret impérial, publié en 1810, puis une campagne accrue de plantation de pins maritimes, entre 1824 et 1830, pour que le dépeuplement de la commune cesse enfin. Dans la seconde moitié du siècle, l'engouement des bains de mer transforme la commune, qui était jusque-là un simple village tourné vers la pêche, siège d'un bureau des douanes depuis 1840. Ce bureau de douanes donnera par ailleurs son nom à la commune, rebaptisée Bureau-les-Bains. Les plages sont aménagées et les premières villas balnéaires construites.

Naissance d'une ville : les Années folles

Bénéficiant de la renommée de la ville mondaine de Royan, distante de quelques kilomètres, le village connaît une explosion démographique. À partir de 1880 environ, et en l'espace de quelques années, le village paisible deviendra une station balnéaire à part entière, attirant de plus en plus de monde, et nécessitant de plus en plus d'aménagements. En 1897, la ville, jusque-là relativement enclavée, est reliée à Royan par le tramway. Des commerces sont implantés, des routes tracées. Les domaines vendent plusieurs parcelles comme le "Bois du Roy" (1898), loti par l'entrepreneur bordelais Simon Paquet. Comme à Royan, des « folies » architecturales sont réalisées, comme l'on peut encore le voir avec la villa Primavera, véritable palais néo-roman. Les libéralités de son promoteur, Louis-Jean d'Auby, permettent de construire de grandes halles en 1905, et une nouvelle église, plus vaste, est bâtie en 1909. Un casino est ouvert à La Grande Côte. En 1911 enfin, la commune prend officiellement le nom de Saint-Palais-sur-Mer.

La ville accueillera jusqu'à la Seconde Guerre mondiale des personnalités importantes du monde politique, des artistes et des vedettes de cinéma. Trotsky, alors en exil, se réfugiera à Saint-Palais quelque temps avant de partir au Mexique : il y aurait rencontré André Malraux à plusieurs reprises.

En 1924 se produira un raz de marée qui marquera les esprits du temps : le niveau de la mer serait monté de 5 mètres, causant de terribles dégâts aux infrastructures de la commune. Il s'agit probablement d'une tempête hivernale qui a affecté toute la côte.

Les années noires

Un autre raz de marée, bien plus terrible, submergera la ville en 1940, avec l'occupation de Saint-Palais par les troupes nazies. L'occupant fortifie la commune. Sur l'ordre direct de Hitler, l'organisation Todt se charge de la construction de nombreux blockhaus, dont on peut voir plusieurs vestiges, notamment près de la Grande-côte, tandis que le clocher de l'ancienne église est utilisé comme tour de guet. Néanmoins, la ville souffrira peu des bombardements alliés et des combats de la Libération, au contraire de son infortunée voisine, Royan.

Le renouveau

À partir des années 1960 est mis en place un grand projet immobilier qui transformera le centre-ville en profondeur, et qui suscitera maintes polémiques. Décision est prise d'abattre les halles, la salle des fêtes et la quasi-totalité des commerces de l'avenue de la République, pour les remplacer par des immeubles modernistes, donnant son aspect actuel au centre de la cité.

La ville est aujourd'hui une station balnéaire intégrée à l'agglomération royannaise, appréciée pour ses plages, sa vie nocturne, due à la présence d'une discothèque et de plusieurs bars d'ambiance, ainsi que pour son jardin public, le parc Raymond Vignes.

  1. J.R. Colle, Comment vivaient nos ancêtres en Aunis et Saintonge, Rupelle, La Rochelle, 1977, p. 48-60.
  2. Le sanctuaire est en effet mentionné dans le cartulaire de Vaux
  3. a b c d et e in Histoire de Saint-Palais sur mer, par Jean Nappée, éditions rumeur des âges, La Rochelle, 1998
  4. Histoire de Saint-Palais sur mer
  5. in Histoire de Royan et de la presqu'île d'Arvert, par Guy Binot, éditions Le croît-vif, Bordeaux, 1994
  6. Le magazine de la discothèque

Culture

Équipements culturels

La ville dispose désormais d'une toute nouvelle médiathèque, qui a remplacé l'ancienne bibliothèque municipale, dont les locaux étaient devenus trop exigus.

Une salle de cinéma, baptisée Michel Legrand se trouve à proximité de la place centrale et du parc Raymond-Vignes.

La commune abrite également une école de théâtre, une école de danse et un conservatoire de musique. Celui-ci dispense des cours répartis en trois cycles : cycle d'éveil, premier cycle et second cycle. Huit professeurs assurent les cours, basés sur une approche des instruments les plus courants, dont le piano, l'orgue, la guitare, le violon, la flûte traversière, l'accordéon, la batterie et les percussions, la trompette, le saxophone, la clarinette ou encore le synthétiseur. Cette école permet également de s'initier au rock, au jazz ou au chant choral.

Langue saintongeaise

Aire linguistique du Saintongeais.

La commune est située dans l'aire linguistique du saintongeais, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oïl, branche des langues romanes, qui comprend également le français, l’angevin le picard et le poitevin avec lequel il est souvent regroupé dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais.

Le saintongeais (saintonjhais) est la langue vernaculaire parlée dans les anciennes provinces d'Aunis, Saintonge et Angoumois. On l’appelle aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits patoisants.

La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au  siècle ; quant au québécois, il a été influencé par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.

Gastronomie

La gastronomie saintongeaise est principalement axée sur trois types de produits : les produits de la terre, les produits de la mer et les produits de la vigne.

Zone de production du cognac et du pineau.

Les préparations à base de viande de porc occupent une place prépondérante dans la cuisine régionale : ainsi des gratons ou des grillons, sortes de rillettes à base de viandes rissolées et confites dans leur graisse, du gigourit, un civet mêlant sang, gorge, foie et oignons, ou de la sauce de pire, à base de fressure, d'oignons et de vin blanc de pays.

La cuisine saintongeaise intègre tout naturellement de nombreuses recettes à base de cagouilles, le nom local de l'escargot petit-gris. Animal tutélaire de la Saintonge, il est notamment cuisiné à la charentaise, c'est-à-dire cuit dans un court-bouillon agrémenté de vin blanc, d'ail et de mie de pain.

Parmi les autres spécialités locales, il convient de noter également les pibales (alevins d'anguille pêchés dans la Gironde, spécialité des villes de Mortagne et de Blaye), les huîtres de Marennes-Oléron, les sardines de Royan, les « thyeusses de gueurnouilles » (cuisses de grenouilles) ou encore la sanglette, une galette préparée à base de sang de poulet et d'oignons cuits.

Les desserts traditionnels sont issus de la cuisine paysanne : millas (gâteau à la farine de maïs, qu'on retrouve dans une grande partie du Sud-Ouest de la France), galette charentaise, au beurre de Charentes-Poitou, ou encore merveilles (beignets).

Les vignes de la région servent à la confection d'eaux-de-vie réputées, telles que le pineau des Charentes et plus encore, le cognac. La commune de Saint-Palais-sur-Mer est ainsi intégralement située dans la zone de production des « bois ordinaires ».

  1. École de Musique
  2. Charente-Maritime, encyclopédie Bonneton, p. 106-107

Héraldique

Blason
Parti : au 1er de gueules au lion d'argent (d'or), au 2e d'or à trois trèfles de sinople.
Détails
Armes de Marie de Marin, héritière de Saint-Palais, et de Charles de Couvidou son époux (mariés le 13 janvier 1761).
Alias
Alias du blason de Saint-Palais-sur-Mer
Parti : au 1er d'or à trois croisettes latines de sable, au 2e de gueules au lion d'argent.

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Saint-Palais-sur-Mer dans la littérature

Découvrez les informations sur Saint-Palais-sur-Mer dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

4394 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine

Vous pouvez consulter la liste des 4394 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/villes.html.

Deutsche Übersetzung

Sie haben gebeten, diese Seite auf Deutsch zu besuchen. Momentan ist nur die Oberfläche übersetzt, aber noch nicht der gesamte Inhalt.

Wenn Sie mir bei Übersetzungen helfen wollen, ist Ihr Beitrag willkommen. Alles, was Sie tun müssen, ist, sich auf der Website zu registrieren und mir eine Nachricht zu schicken, in der Sie gebeten werden, Sie der Gruppe der Übersetzer hinzuzufügen, die Ihnen die Möglichkeit gibt, die gewünschten Seiten zu übersetzen. Ein Link am Ende jeder übersetzten Seite zeigt an, dass Sie der Übersetzer sind und einen Link zu Ihrem Profil haben.

Vielen Dank im Voraus.

Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 23/12/2024
Quelle des gedruckten Dokuments:https://www.gaudry.be/de/lieu/fr/fr-naq/38805.html

Die Infobro ist eine persönliche Seite, deren Inhalt in meiner alleinigen Verantwortung liegt. Der Text ist unter der CreativeCommons-Lizenz (BY-NC-SA) verfügbar. Weitere Informationen auf die Nutzungsbedingungen und dem Autor.