Saint-Genis-de-Saintonge

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Saint-Genis-de-Saintonge : descriptif

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Saint-Genis-de-Saintonge

Saint-Genis-de-Saintonge est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine)

Ses habitants sont appelés les Saint-Genésiens ou Génésiens et les Saint-Genésiennes ou Génésiennes. Établie au cœur de la campagne charentaise, à proximité de la forêt de la Lande et à peu de distance des rives de l'estuaire de la Gironde, cette petite cité est un des pôles d'équilibre du canton de Pons

Elle fut longtemps le chef-lieu du canton de Saint-Genis-de-Saintonge, disparu en 2015. Traversée par une des plus importantes artères du département, la D 137, qui draine quotidiennement un important trafic, elle concentre commerces, services et quelques entreprises, souvent liées au secteur de l'agriculture

De fait, Saint-Genis, au centre de champagnes céréalières, a développé une des plus grandes unités industrielles de production de pop-corn en France (70 % du pop-corn fabriqué dans l'hexagone) ; la commune abrite également de petites exploitations produisant notamment du tabac brun. Saint-Genis abrite des infrastructures adaptées dans le domaine de l'éducation (écoles, collège), de la culture (médiathèque, cinéma) ou de la santé

Le développement du tourisme, porté par des projets menés dans les environs (site de Port-Maubert, Pôle-nature de Vitrezay, Les Antilles de Jonzac), s'explique également par la situation géographique de la commune, proche de la cité thermale de Jonzac, de la cité médiévale de Pons et de Royan et des plages de la Côte de Beauté

Un office du tourisme cantonal, implanté en centre-bourg, se charge d'informer les visiteurs sur les opportunités de visites dans les environs de la commune. Saint-Genis-de-Saintonge appartient à la Communauté de communes de la Haute Saintonge, structure intercommunale regroupant 57 043 habitants (2006).

Géographie

La commune de Saint-Genis-de-Saintonge se situe dans le sud-ouest du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au Midi atlantique, au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

Localisation et accès

Saint-Genis-de-Saintonge est un pôle d'équilibre du canton de Pons, dans le sud de la Charente-Maritime.

La commune est traversée par la route départementale 137 (ancienne N137 reliant Bordeaux et Saint-Malo).

Le , Saint-Genis-de-Saintonge a perdu une partie de son territoire au profit de la commune de Bois.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Saint-Genis-de-Saintonge
Saint-Palais-de-Phiolin Mosnac
Bois Saint-Genis-de-Saintonge Clion
Plassac Saint-Sigismond-de-Clermont

Cours d’eau

Le fleuve côtier Seudre prend sa source près du hameau Saint-Antoine, à l’extrémité sud-ouest du territoire communal, au lieu-dit Le Vivier. Il s’écoule d’abord vers le nord-est, oblique vers le nord-ouest et quitte la commune, après un parcours d’environ 600 mètres, vers celle de Bois, au niveau du pont de Rouston.

Un autre cours d’eau, le ruisseau des Laignes, prend sa source dans la commune, au sud du hameau des Grands Bernards, au lieu-dit Le Rossignol, s’écoule vers le nord-est, traverse le bourg de Saint-Genis, oblique vers le sud-est et conflue avec la Rochette, à la limite de la commune de Clion.

Climat

Le climat est de type océanique aquitain : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver, avec des hivers doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne.

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide a été relevée le  : −13,6 canicule de 2003) a été atteint le avec près de 39 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 a été au contraire la plus pluvieuse.

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 île d'Oléron et 194 Royan.

Dans la nuit du 23 au , la région a été frappée par la . Malgré des rafales de vent dépassant les 120 Médoc tout proche.

Les côtes charentaises et vendéennes ont de nouveau durement été éprouvées par la qui a traversé la région dans la nuit du au . Saint-Genis, dans l'intérieur des terres, n'a pas été trop affecté par ces conditions climatiques extrêmes, et n’a relevé que quelques dégâts minimes.

Les tableaux suivants résument les principales données climatiques des stations de Météo-France de Cognac (environ 30 kilomètres à l'est) et de La Rochelle (environ 80 kilomètres au nord).

Données météorologiques à Cognac
Données climatiques à Cognac
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,7
Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990.


Données météorologiques à La Rochelle
Données climatiques à La Rochelle
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990.
  1. Louis Papy, Le Midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  2. « , à l’extrémité sud-ouest de la commune de Saint-Genis-en-Saintonge, altitude : 33,1 m » sur Géoportail (consulté le 2 juin 2023).
  3. « , altitude : 32,1 m » sur Géoportail (consulté le 2 juin 2023).
  4. « Confluence du ruisseau des Laignes avec la rivière La Rochette, altitude : 22,5 m, env. 200 m en aval du pont du Pas du Cheval » sur Géoportail (consulté le 2 juin 2023).
  5. Préfecture de Charente-Maritime : Météo France
  6. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
  7. Journal Sud Ouest, édition locale de Royan datée du
  8. «  », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  9. «  », sur infoclimat.fr (consulté le ).

Toponymie

Le nom de Saint-Genis-de-Saintonge vient de Sanctus Genesius, archevêque de Lyon au ,.

Sous la Révolution, la commune portait le nom de Genis.

Le , Saint-Genis prend le nom de Saint-Genis-de-Saintonge en référence au nom de l'ancienne province française, dans laquelle elle se situait.

  1. «  », sur Site de saint genis ! (consulté le ).
  2. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN , lire en ligne)

Histoire

Le bourg de Saint-Genis a pour origine la présence d’un prieuré secondaire du prieuré de Saint-Eutrope de Saintes. Le village était alors situé non loin de l’ancienne voie romaine menant depuis Pons à Blaye et plus tard le long du chemin très fréquenté menant à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Les vestiges archéologiques

À Saint-Genis, en 1829, deux amphores, une aiguière en céramique commune de 18 estampille iulus et un petit vase de cette époque furent découverts à la sortie nord actuelle de Saint-Genis. Le contexte de la découverte est inconnu, peut-être une sépulture. Ces objets sont aujourd’hui au musée archéologique de Saintes. Dans les mêmes parages au lieu-dit Chez Gabard, en 1980, un petit sarcophage monolithe fut découvert. Il a la forme d’un parallélépipède rectangle recouvert d’une dalle plate aux bords biseautés. Il renfermait le squelette d’un enfant et des céramiques de la fin du Ier siècle ap. J.-C. et 3 pièces. L'ensemble fut aussi déposé au musée de Saintes.

Lors de travaux de terrassement en janvier 2020 dans la zone artisanale des terres du poteau, une borne routière furent découverte.Cette borne en pierre calcaire. Elle était située le long la voie reliant Saintes à Blaye via Pons.Cette borne porte une inscription latine qui peut être traduite ainsi " A nos deux seigneurs les empereurs Cesars Gaius Aurelius Valerius Diocletianus et Marcus Aurelius Valerius Maximianus pieux heureux invincibles Augustes et à Flavius Valerius Constantius et Galerius Valerius Maximianus , les deux nobles Césars".Cette dédicace au deux Augustes de la première tétrarchie : Dioclétien et Maximien permet de dater la borne milliaire d'entre 293 et 305.

Dans la partie au sud du bourg au niveau de la D2 en direction de Jonzac dans le Fief de la Garenne un sarcophage datant du VIe ou VIIe siècle contenant deux squelettes fut découvert alors que les traces gallo-romaines n’étaient jusqu'à présent connues qu’au nord de la commune.

De même à Saint-Révérend dans la partie est de la commune de Saint-Genis, un cimetière du haut Moyen Âge fut découvert en 1960. Il contenait trois sarcophages en calcaire coquillé orientés sud nord

Le prieuré clunisien de Saint-Genis

Ce prieuré à l'origine du bourg dépendait du prieuré de Saint-Eutrope de Saintes lui-même dépendant de l’abbaye de Cluny. Il devait être constitué d’une maison conventuelle pouvant loger deux à trois personnes avec les dépendances liées à l’activité agricole (grange, hangar, chai, etc …) et des terres situées dans la paroisse. Ces bâtiments se trouvaient sur la place Ambroise Sablé à droite en regardant l’église. Quant aux terres du prieuré, elles étaient à la sortie du bourg en direction de Jonzac (le fief de Saint-Genis sur le cadastre).

Il fut créé entre 1230 et 1260. En 1292, il a à sa tête comme prieur Pierre Regis qui est secondé du frère Guillaume Texer. L’état des possessions de la maison de Cluny en Saintonge en 1385 n’indique que la seule présence du prieur à Saint-Genis.

La présence de moines à Saint-Genis est attestée jusqu’au Saint-Seurin-d’Uzet fournit une femme, sa propre belle-sœur, à un moine de Saint-Genis puis au curé de Fléac sur Seugne.L’établissement réussit donc à se maintenir tant bien que mal jusqu’au milieu XVIe siècle mais les guerres de Religion lui furent fatales.Le prieuré fut détruit par les religionnaires, c’est-à-dire les protestants sans doute au cours de l’année 1568. Le prieuré se transforma alors en rente ecclésiastique.

Le , Jean-Louis Nogaret de la Vallette, duc d’Éperrnon achète la baronnie de Plassac à Anne de Pons. Il releva le prieuré et concéda le ses revenus au Collège des Jésuites de Saintes.Il compléta cette donation le par ceux de l’abbaye de La Tenaille. Ceci dans le but de leur assurer d’une part les moyens nécessaires à leur subsistance et mais aussi à entretenir particulièrement les professeurs du collège de Saintes que les jésuites venaient de fonder en 1608. Ce fut confirmé par une bulle du pape Paul V le .

Les jésuites à la réception de ce don remirent en état au début du XVIIe siècle le prieuré. Ils firent construire un hangar pour stocker les récoltes sur les ruines de la maison conventuelle et réhabilitèrent l’église.Ils consentirent à payer une redevance au prieur et à l’aumônier de Saint-Eutrope, du fait que la cure de Saint-Genis restait à la charge de la nomination du prieur Saint-Eutrope. En contrepartie, ils percevraient la globalité des revenus et ne leur reversaient que cette rente. Ils affermèrent par la suite le prieuré à des habitants de Saint-Genis est comme le notaire Royal jean Bouquet. Lors de la fête patronale du bourg la Saint Genes fêtée le en même temps que la Saint-Louis, deux pères jésuites venaient dire la messe à Saint-Genis. Ce qui est à l'origine de la principale fête de Saint-Genis.

En 1762, les jésuites furent expulsés de France. Les trois ordres de la ville de Saintes réunis en assemblée leurs choisirent comme successeurs les bénédictins de la congrégation de Saint Maur. Après aval du parlement de Bordeaux en ils reprenaient l’administration du collège de Saintes. Et comme convenu dans l’édit royal de , le de la même année ils prenaient possession du prieuré de Saint-Genis et de ses rentes. Mais les biens des Jésuites ayant été placé sous séquestre, l’administrateur Pierre Sené, notaire royal à Saintes s’opposa à cette prise de possession.Le roi n’avait pas approuvé les conventions établies entre les bénédictins et la ville de Saintes qui prévoyaient de transmettre sans condition les revenus au religieux de Saint-Maur. Il souhaitait que l’on respecte l’édit de février prévoyant la formation d’un bureau d’administration du collège. Or la ville de Saintes ne pouvait disposer des biens sous séquestre sans la nomination d’un bureau d’administration mais les bénédictins ne pouvaient consentir à la nomination d’un bureau en dehors de leur compagnie.Faute de revenus en 1765 les bénédictins renoncèrent à la charge du collège, la ville de Saintes nomma aussitôt un bureau d’administration et confia le collège à des prêtres séculiers munis de leurs grades universitaires3. Le collège hérita de tous les biens appartenant aux jésuites, ils étaient gérés par l’économe du bureau d’administration M. Maillet puis son successeur M. Petit en .

Le prieuré de Saint-Genis continua de payer sa rente au collège à chacun de ces différents occupants. Le la redevance du collège était payée pour la dernière fois avant que la tourmente révolutionnaire ne balaye tout. Le prieuré de Saint-Eutrope fut vendu comme bien national en 1790 avec lui les rentes y attenant.

La construction de la nouvelle église à la fin du XIXe siècle et l’aménagement de la place Ambroise-Sablé firent disparaître les dernières traces physiques du bâtiment conventuel. Aujourd’hui la seule empreinte laissée par le prieuré est le nom que porte le ruisseau traversant le bourg de Saint-Genis : le prieuré.

La commanderie antonine de Saint-Genis

Outre le prieuré clunisien, un autre établissement religieux s'installa sur la commune en lisère de la Forêt de La lande : une commanderie hospitalière.Cette commanderie datant du ordre hospitalier de Saint-Antoine. Elle dépendait de celle de Boutiers fondée vers 1095, commanderie dont il ne reste plus rien d'apparent car elle fut détruite par des soldats protestants vers 1565. La commanderie de Saint-Antoine était installée dans le village actuel du Petit-Saint-Antoine dans la commune en face de l’actuelle école d’agriculture. Elle se composait d’une église et de maisons conventuelles Il y avait aussi des terres qui lui étaient attachées pour lui fournir un revenu. Des commandeurs se succédèrent à Saint-Antoine du Bois au moins de 1447 à 1671.Le commandeur avait droit de justice sur ses tenanciers et notamment il pouvait infliger des amendes, au maximum de quinze sous comme le prévoyait la coutume de Saintonge. Les commandeurs avaient en vis-à-vis de leur établissement, un logis noble à la place de l’actuel lycée. Le

En 1641 le commandeur Chapais intenta un procès envers la dame Bodin, dame de Saint-Antoine et de Chassac et son fils Hélie Claveau. Son mari René Claveau, seigneur de La plaine avait usurpé des terres et des droits de la commanderie. À la suite des guerres de Religion, une grande partie de la commanderie est passée dans les mains du seigneur voisin. Le procès permit aux Antonins de récupérer une partie de leur bien.

En 1671 bien qu’en ruines, la commanderie est encore un bien générant des revenus. Avec le temps, la commanderie ne devint avec le déclin de l’ordre des Antonins plus qu’une rente ecclésiastique. Sur la carte de Cassini à la fin du XVIIIe siècle, un édifice en ruines marque seulement sa présence. La légende locale raconte qu’un moulin fut construit à la place de l’ancienne chapelle avec les restes de celle-ci. Il fut frappé par la foudre et reconstruit mais une nouvelle fois la foudre s’y abattit. Pensant à une manifestation divine son propriétaire préféra le laisser en l’état.

De 1671 à la Révolution, le domaine comprenant l'ancien fonds de la Commanderie et celui plus important du Vieux Logis ne forment plus qu’un et se transmettent par héritages et mariages successifs et ventes.

Saint-Genis, place commercialeSaint-Genis, place commerciale

Le château de Plassac, siège de la châtellenie dont faisait partie Saint-Genis.

Saint-Genis fut une place commerciale de très bonne heure. Le censif de l’Hôpital neuf de Pons prouve la présence de la tenue d’une foire dans la paroisse dès 1315.

En 1530, la seigneurie de Plassac est doté d'un marché et de trois foires par an. Jacques de Pons le seigneur du lieu justifie ces foires par son souhait de profiter du passage des marchands qui ne s’arrêtaient pas faute de foire et faciliter ainsi l’enrichissement de la population de la bourgade. Les foires se tenaient à la Saint-Antoine le , à la Saint-Genis le  (un des divers saint Genes fêté aussi à cette date), et à l’exaltation de la Sainte-Croix le . Les foires étaient accordées à une châtellenie, Saint-Genis faisant partie de celle de Plassac, tout laisse à penser que les foires et les marchés se tenaient sur le territoire de la paroisse de Saint-Genis et non sur celle de Plassac. Cette dotation de 1530 correspond à une restauration de l’ancien marché de Saint-Genis renforcé par 3 foires annuelles, dont l’une à la Saint-Genis, saint patron de la paroisse.

Champ de foire aux boeufs

Saint-Genis compta trois champs de foire et chacun avait une destination particulière, un pour les bœufs, un deuxième pour les moutons et un troisième pour les cochons.

Jour de foire en 1912 à St genis de Saintonge

La halle primitive de Saint-Genis était en bois probablement construite au XVIe siècle par le comte de Plassac. Cet édifice était situé à l'emplacement de la salle des fêtes actuelle.

Elle occupait au sol une forme de parallélogramme. Chacun des bancs est tenu à rente au comte de Plassac. La halle fut rachetée par la commune de Saint-Genis en pour 1 800 francs au marquis de Dampierre. En 1835, sous les ordres de l’architecte Emery, chevalier de la Légion d'honneur et maire de Bois, sur l’emplacement de la halle primitive une nouvelle halle en pierre est construite. En 1931, elle est définitivement transformée en salle des fêtes suivant le plan de M. Ollivier architecte de Jonzac.

La foire drainait la population environnante et comme elle durait la journée entière à l’époque, il fallait bien se nourrir sur place. C’est pourquoi dans les lieux de foire une foule de petits restaurateurs exerçaient.

À Saint-Genis-de-Saintonge, la date ancestrale du jeudi est encore respectée, il y a ainsi un marché tous les jeudis et une foire le deuxième jeudi de chaque mois. Depuis quelques années de un marché le samedi et un autre le dimanche ont lieu.

Le rôle crucial de la route Bordeaux-Saint Malo.

Jusqu'au XVIIIème siècle, la voie principale reliant Saintes à Bordeaux suit encore le parcours de la voie antique. Elle remplacée par une nouvelle voie; la route Royale reliant Bordeaux à Saint Malo.Elle passe par Saintes et Pons et contrairement à la voie romaine, elle traverse le bourg de Saint- Genis, Dans l’Atlas de Trudaine ,en 1747,qui présente les routes royales construites et futur, la future 137 est représentée.

En 1720 , une brigade de Maréchaussée est créée à Saint-Genis et implantée le long de la route royale Bordeaux Saint-Malo.Cette brigade faisait partie de la lieutenance de Maréchaussée de Saintes. À cette époque on ne trouve des brigades dans cette lieutenance qu'à Saintes, Cognac, Chalais, Barbezieux, Marennes, La Tremblade et Saujon.

Les trois premières brigades comme celle de Saint-Genis ont à leur tête un exempt pour les autres ce sont des brigadiers qui en sont les chefs. Ceci prouve le rôle stratégique à cette époque de la brigade saint-génésienne, la seule importante du sud du département.

Chaque jour deux hommes de chaque brigade étaient détachés pour faire une tournée dans leur district. Ces tournées avaient pour but de s’informer de tout ce qui se passait, d’arrêter les voleurs, les délinquants en flagrant délit. Dès qu’ils étaient capturés, ils étaient envoyés au lieutenant ou déposés à la caserne. La Maréchaussée était tenue de visiter les auberges, d’être présente lors des foires et des marchés, de faire des patrouilles de nuit et d’escorter les voitures de poste dans les passages dangereux.

En 1776, le corps fut réorganisé, Saint-Genis perdit son sous-lieutenant ; la brigade fut désormais gérée par un brigadier.En 1790, la Maréchaussée est transformée en Gendarmerie. La brigade de Saint-Genis perdit de son importance alors que de nouvelles brigades sont créées à Jonzac et à Pons. Elle disparaît même.La commune de Saint-Genis demanda par la suite le rétablissement de la brigade par exemple en 1847. Elle est finalement rétablie en 1851

En 1768, un relais de poste s’installe à l’entrée nord du bourg par la suite de nombreuses auberges s'installèrent dans le bourg (jusqu' à 17 vers 1900. )Cette voie passant au centre du bourg amena donc une activité économique supplémentaire et compléta l'attractivité des foires et marché.

Lors de la réorganisation administrative de 1801, cela permit à Saint-Genis de devenir le chef-lieu du canton grâce à plusieurs éléments : la présence de la gendarmerie, la route alors impériale et le fait d’être le croisement de celle-ci avec la voie menant de Jonzac vers le petit port de Maubert sur la Gironde.

  1. a et b Louis Maurin, Carte archéologique de la Gaule, la Charente-Maritime., Éditions de la Maison des sciences de l'homme,
  2. Louis Maurin, Carte archéologique de la gaule, la charente maritime, Éditions de la Maison des sciences de l'homme,
  3. Sahcm, Les voies romaines de la Saintonge, La Rochelle, (ISBN )
  4. Robert Favreau, La commanderie du Breuil du pas et la guerre de Cent Ans en Saintonge méridionale
  5. Bulletin de la société des archives historiques, tome 6
  6. Jean-Hugues Favereau, Saint Genis de Saintonge, images d'autrefois, Le passage des heures (ISBN )

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Saint-Genis-de-Saintonge dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 13/01/2025
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