Mussidan est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine
De 1801 à 2015, la commune était le chef-lieu du canton de Mussidan.
Géographie
Généralités
Dans l'ouest du département de la Dordogne, la commune de Mussidan est située dans le Périgord blanc, sur la rive gauche de l'Isle, à sa confluence avec la Crempse. C'est une commune urbaine, ville-centre de l'unité urbaine de Mussidan et qui était incluse jusqu'en 2019 dans l'aire urbaine de Mussidan. D'une superficie inférieure à 4 km2, c'est l'une des plus petites communes du département.
Elle est bordée au nord par l'Isle et arrosée par son affluent, la Beauronne.
En bordure de la (RD) 6089 et à l'intersection des RD 20, 38 et 709E1, la ville de Mussidan se situe, en distances orthodromiques, onze kilomètres au sud-ouest de Neuvic et seize kilomètres à l'est de Montpon-Ménestérol.
La commune est également desservie par la RD 709 et par la ligne ferroviaire Bordeaux - Périgueux en gare de Mussidan. Au nord-ouest, la voie ferrée sert de limite territoriale sur un kilomètre et demi entre Mussidan et Saint-Médard-de-Mussidan.
À quatre kilomètres au sud du centre-ville par la route, l'échangeur-péage autoroute A89 dit « de Mussidan » est en fait situé sur la commune des Lèches.
OpenStreetMap Limite communale.
Communes limitrophes
Mussidan est limitrophe de cinq autres communes.
Les limites communales de Mussidan et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Mussidan
Saint-Front-de-Pradoux
Sourzac
Saint-Médard-de-Mussidan
Les Lèches
Bourgnac
Géologie et relief
Géologie
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Mussidan est située dans le quatrième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de dépôts siliceux-gréseux et de calcaires lacustres de l'ère tertiaire.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5e, date du Campanien 5, des calcaires bioclastiques jaunâtres à rudistes, orbitoides media, Larrazetia, calcaires gréseux jaunes à grands silex versicolores, lumachelles à huîtres. La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « , et leurs notices associées,.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles : colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
CFvs :
Formations superficielles : colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées : argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5) : argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g1-2b :
Formation de Boisbreteau sup. : sables argileux feldspathiques à graviers et rares galets à la base, argiles silteuses verdâtres au sommet (Rupélien terminal à Chattien continental)
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
e5-6 :
Formation de Guizengeard sup. : sables feldspathiques micacés, graviers, galets et argiles sableuses, ensemble ferrugineux, versicolore à lentilles argileuses parfois kaoliniques (Lutétien sup. à Bartonien sup. continental)
e4b(1) :
Formation de Guizengeard inf. : sables fins feldspathiques vert pâle à graviers et à matière organique, pyrite et argiles silteuses kaoliniques gris-verdâtres à blanchâtres à marmorisation / rubéfaction au sommet (Yprésien sup. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
c6a(1) :
Maastrichtien inf. (Dordogne) : calcaires tuffoïdes plus ou moins marneux jaunâtres à grands orbitoides et calcaires bioclastiques à silex (formation de Maurens)
c5e :
Campanien 5 : calcaires bioclastiques jaunâtres à rudistes, orbitoides media, Larrazetia, calcaires gréseux jaunes à grands silex versicolores, lumachelles à huîtres (Pycnodonte vesicularis) (formation d'Aubeterre, de Lalinde, de Couze)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.4)
non présent
(201.4 - 251.902)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 538.8)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 42 mètres et 106 mètres,.
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 3,85 ,,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 3,82 .
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par l'Isle et la Crempse, qui constituent un réseau hydrographique de 5,5 ,.
L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne — dont elle est le principal affluent — en rive droite face à Arveyres, en limite de Fronsac et de Libourne,. Elle borde la commune au nord sur un kilomètre et demi, face à Saint-Front-de-Pradoux.
La Crempse, d'une longueur totale de 26,22 Beauregard-et-Bassac et se jette dans l'Isle en rive gauche dans la commune, au nord-ouest de la halle, face à Saint-Front-de-Pradoux,. Elle traverse le territoire communal du sud-est au nord sur plus de deux kilomètres, en plusieurs bras.
L'Isle en limite de Mussidan (à gauche) et Saint-Front-de-Pradoux.
La Crempse au moulin du Pic.
Réseaux hydrographique et routier de Mussidan.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR). Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le 10 mars 2022.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Nouvelle-Aquitaine et Climat de la Dordogne.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain.
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bergerac à 22 vol d'oiseau, est de 13,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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↑ a et bErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
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Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Moissídan.
↑ « », conseil départemental de la Dordogne (consulté le 18 octobre 2021).
Histoire
D'après le livre noir de Saint Florent de Saumur, en 1081, Alguier, chevalier et seigneur de Mucidan [sic] donne au monastère de Saint Florent de Saumur et au prieuré de Montcarret, l'église de Saint Pierre de Sorziac. Peu après, il dépouille les moines de Saint Florent de ladite église pour en faire don à Fulcrade et aux religieux de Charroux.
Depuis la première moitié du Castillon par le mariage de la fille de Raimond, Mathe de Montaut, avec Guillaume-Amanieu de Castillon d'Eauzan, † vers 1302 (la famille de Castillon relève le nom de Montaut de Mussidan ; elle est réputée être une branche cadette des vicomtes de Castillon). Le fils de Mathe et Guillaume-Amanieu, Raimond de Gontaut de Badefol, d'où : Auger, † 1360, aussi prince de Blaye en 1356 par un échange avec le roi Édouard III et seigneur d'Aubeterre par don dudit roi anglais en 1357, mari en 1330 de Régine de Salviac et père de Raimond II ou III de Montaut-Mussidan Castillon (né vers 1335, † 1406, aussi seigneur ou prince de Montendre, Montguyon, Blaye, Aubeterre ; époux en 1365 de Marguerite d'Albret, fille de d'Albret seigneur de Vayres et Verteuil, et de Guiraude de Gironde). Leur fille aînée Rosine de Montaut transmet Montendre, Montguyon et Mussidan à son mari Guy II de La Rochefoucauld-Verteuil-Barbezieux, épousé en 1382.
Les La Rochefoucauld gardent Mussidan jusque vers 1500, puis elle échoit aux Gramont (Jean Nicolas Rog(i)er de Beaufort). Mussidan passe ensuite aux Caumont La Force : cf. Henri-Jacques Nompar de Caumont, jusqu'à la Révolution.
Le siège de la ville est évoqué dans les Essais de Montaigne en 1569.
Sur la carte de Cassini, représentant la France entre 1756 et 1789, on trouve la graphie « Mucidan ».
Le bourg devient chef-lieu de district de 1790 à 1800.
Un premier pont de bois traverse l'Isle en 1840.
Rafle du 16 janvier 1944
Le 16 janvier 1944, trente-cinq otages sont arrêtés par les Allemands pour faits de résistance. Ils seront déportés vers les camps de travail allemands.
Le 11 juin 1944, une section de la Légion nord-africaine, commandée par Alexandre Villaplane, unité paramilitaire de la Sicherheitspolizei, fusille 52 personnes.
Combats et exécutions du 11 juin 1944
Le 11 juin 1944, des Francs-tireurs et partisans attaquent et détruisent un train de protection allemand en gare de Mussidan. Lors du combat, huit maquisards et le chef de train sont tués. Au même moment, se produit un accrochage avec un convoi de la puissante de la Wehrmacht en provenance de Bordeaux. Les maquisards ne peuvent lutter et se replient. Huit résistants sont tués au combat.
Par mesure de représailles, un détachement de la Sipo-SD (communément appelée la « Gestapo ») de Périgueux dirigée par le sous-lieutenant Michaël Hambrecht, renforcé par un peloton de la Phalange nord-africaine dite « SS Mohamed » de la bande Bonny-Lafont, dont Alexandre Villaplane (1905-1944), responsable d'une des cinq sections de la Brigade nord-africaine et ancien capitaine de l'équipe de France de football à la Coupe du monde de 1930 en Uruguay, procède à l'arrestation de 350 hommes de plus de seize ans de la ville et des alentours. La ville est pillée par les Nord-Africains. Dans la soirée, 47 civils sont fusillés à proximité de la mairie ; cinq autres sont massacrés dans la rue, parmi lesquels Raoul Grassin, le maire de la commune, et un conseiller. Huit garçons ont moins de 18 ans. Seules deux personnes survivent malgré leurs graves blessures. « Le massacre de Mussidan constitue le plus grand massacre de civils commis en Dordogne pendant la Seconde Guerre mondiale, le dixième plus important en France ». 115 habitants sont déportés.
Ces souffrances valent à Mussidan d'être décorée de la croix de guerre 1939-1945 le 11 novembre 1948, distinction également attribuée à dix-huit autres communes de la Dordogne.
↑ Archives d'Anjou : recueil de documents et mémoires inédits sur cette province / publié sous les auspices du Conseil général de Maine-et-Loire par Paul Marchegay,.... [T. I], Ch. Labussière, 1843 (lire en ligne).
↑ a et bAgenda 2019 de Mussidan, « Histoire de Mussidan », p. 24.
↑ Gautier Demouveaux, « », sur ouest-france.fr, 28 juin 2018.
↑ D'après le panneau d'information intitulé Le 11 juin 1944 à Mussidan, parc Voulgre, Mussidan.
↑ Dominique Lormier, Les FFI au combat, Paris, Jacques Grancher, 1994, 267 ISBN et , lire en ligne).
↑ D'après le panneau d'information Sur la trace des Résistants intitulé « Gare de Mussidan et monument des fusillés », parvis de la gare de Mussidan.
↑ Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945 [PDF], Mémorial des batailles de la Marne - Dormans (51), p. 14-15.
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de la Dordogne.
Blason
D'azur à saint Georges monté sur un cheval terrassant un dragon couché, le tout d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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