Mortagne-sur-Gironde

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Mortagne-sur-Gironde : descriptif

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Mortagne-sur-Gironde

Mortagne-sur-Gironde est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine)

Ses habitants sont appelés les Mortagnais et les Mortagnaises. Bordant les rives de l'estuaire de la Gironde, cette petite cité du Royannais fut pendant plusieurs siècles une principauté, titre qu'elle acquit au lendemain de la guerre de Cent Ans, mais finit par perdre par déshérence

Importante place forte militaire, elle devint également un port de premier ordre au XVIIIe siècle, classé troisième port de Gironde (après Bordeaux et Blaye) au milieu du XXe siècle, avant de décliner peu à peu

Elle vit aujourd'hui principalement du tourisme, restant malgré tout un port de pêche relativement actif. La cité est divisée en deux entités distinctes : la ville ancienne, campée sur une falaise, s'organise autour de son église et de quelques rues commerçantes, tandis que le port, en contrebas, est bordé d'ancienne minoteries

Une partie des maisons ont été reconverties en bars, restaurants et commerces, faisant de cette partie de la cité un pôle économique actif en période estivale

Non loin de là, se dresse un ermitage monolithe remontant aux premiers siècles de l'ère chrétienne. Mortagne-sur-Gironde appartient à la communauté d'agglomération Royan Atlantique, structure intercommunale regroupant 81 896 habitants (2014). La commune appartient également depuis 2011 au réseau « Villages de pierres et d'eau », label initié par le conseil général afin de promouvoir des sites exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue d'eau (mer, rivière, étang…).

Géographie

Localisation

La commune de Mortagne-sur-Gironde est située dans la partie sud-ouest du département de la Charente-Maritime, sur la rive droite de l'estuaire de la Gironde, à mi-chemin entre les villes de Blaye, au sud (dans le département de la Gironde) et de Royan, au nord. Appartenant au midi de la France — on parle plus précisément de « midi atlantique », elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

La Petite Camargue s'étend de Saint-Seurin-d'Uzet à Blaye.

Elle est rattachée administrativement au canton de Saintonge Estuaire et à l'arrondissement de Saintes et se trouve à 25 kilomètres de Royan, 30 kilomètres de Saintes, 40 kilomètres de Blaye, 73 kilomètres de Bordeaux et 80 kilomètres de La Rochelle, préfecture du département.

La petite cité se divise en deux entités, qui tirent chacune partie des caractéristiques géographiques du site : une « ville haute », campée sur de puissantes falaises, constituant l'une des extrémités du plateau crétacé de Saintonge, répondant à une « ville basse » (également appelée « la Rive ») établie en contrebas, autour du port de plaisance, dans une zone marécageuse constituée d'alluvions récentes. Le bassin de plaisance, creusé dans les terres, est relié à l'estuaire par un chenal, dit chenal de Mortagne. L'estuaire de la Gironde, que l'on peut contempler depuis une table d'orientation située sur les hauteurs (place Bel-Air; la vue porte jusqu'à Pauillac et Le Verdon-sur-Mer), est large de douze kilomètres.

Vue aérienne du chenal reliant le port à l'estuaire de la Gironde.

Les falaises de Mortagne, qui forment un véritable mur de plus de trente mètres de haut, sont dites mortes, c'est-à-dire qu'elles ne sont plus baignées par les flots de l'estuaire, mais se dressent en retrait, au milieu des terres. Elles sont constituées de roches calcaires, issues de l'accumulation des sédiments marin il y a environ 80 millions d'années. Ces roches, datées du Crétacé, et plus exactement de l'étage stratigraphique du Campanien, sont riches en spongiaires et bryozoaires. Certaines falaises ont été rabotées au moment des glaciations : des formes en « U » caractéristiques sont encore visibles. Elles témoignent de la présence de vallées glaciaires au Quaternaire.

Le territoire communal est constitué en grande partie de champagnes calcaires et de croupes plus ou moins accentuées (hauteurs de La Roche Tendron, de Vil Mortagne, de Peu-Renoux…) où sont cultivés maïs, blé, avoine, tournesols, luzerne, ainsi que la vigne qui sert à produire des eaux-de-vie réputées, cognac et pineau des Charentes.

Des combes (vallées sèches) entaillent le plateau en divers endroits : on note ainsi la combe à Rambaud, près du hameau l'Échailler, la combe de Font-Pâques, plus profonde, la combe de Jau, qui vient s'y greffer, la combe d'Armel, dans la partie sud-est, près du lieu-dit la Richarde, mais aussi, tout au nord, la combe de la Bataille.

Les Falaises Mortes étaient autrefois battues par les flots.

Une source jaillit dans la partie sud-est de la commune, donnant naissance à un modeste cours d'eau, la rivière de Fontdevine. Long de 4,7 kilomètres, il est tributaire de la Gironde.

Au pied des falaises, se sont constituées de vastes zones marécageuses, issues de la présence dans les eaux de l'estuaire de nombreuses alluvions argileuses, qui se sont accumulées progressivement. Ces vastes étendues humides, appelées Petite Camargue ou Camargue saintongeaise, s'étendent de Saint-Seurin-d'Uzet à Blaye. Ponctuées de roselières et sillonnées de canaux, elles accueillent une riche végétation palustre. Elles se prolongent par une partie immergée, le banc de Saint-Seurin.

Les forêts constituent près de 17 % du territoire communal, et se concentrent surtout dans sa partie septentrionale (forêt de Valleret). Elles sont constituées essentiellement de chênes pédonculés, de chênes tauzins, de chênes pubescents ou de frênes.

La commune est une des étapes d'un sentier de grande randonnée balisé, le GR 360.

Voies de communication et transports

Voies routières

La commune, un peu en marge des grands axes de communication, est accessible par plusieurs routes secondaires. La principale est la D 145 ou « route verte », itinéraire touristique reliant Bordeaux à Royan, qui longe la rive droite de l'estuaire de la Gironde. En entrant à Mortagne depuis Saint-Seurin-d'Uzet, la route devient sinueuse et parfois pentue (côte de 14 % au lieu-dit « Tire-Cul »), en raison des « falaises mortes » qui modifient le relief : elle offre des points de vue spectaculaires sur l'estuaire et les marais de la « Petite Camargue ».

L'extrémité nord du territoire communal est traversée par une route importante, seule véritable « artère » du canton de Cozes : la D 730, qui appartient au réseau des routes départementales de première catégorie (fréquentation importante : plus de 3 000 véhicules par jour). Cet axe majeur, dit « route de Bordeaux », irrigue toute la partie méridionale du département, jusqu'à La Roche-Chalais, en Dordogne. C'est également la principale voie de communication (hors autoroute) pour rejoindre Mirambeau, Blaye et Bordeaux. La D 6, qui vient se greffer sur la D 730, relie directement le hameau de Touvent (commune de Boutenac-Touvent) au centre-bourg, ménageant des vues panoramiques sur l'estuaire de la Gironde et les côtes médocaines.

Dans la partie occidentale de la commune, la D 245 et la D 245 e permettent de desservir les hameaux de Beauchêne, Font-Pâques, Chez Bouyer ou Font-Remy.

La commune ne dispose pas de gare de chemins de fer. Les gares SNCF les plus proches sont situées à Royan, Saintes et Pons.

Transports urbains

La commune est desservie par le réseau de transports départementaux « Les Mouettes ». Des correspondances existent avec les gares de Saintes et Royan.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Mortagne-sur-Gironde
Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet Virollet Brie-sous-Mortagne
Mortagne-sur-Gironde Boutenac-Touvent,
Brie-sous-Mortagne
(par un quadripoint)
Jau-Dignac-et-Loirac
(Gironde)
Valeyrac
(Gironde,
par un quadripoint)
Floirac

Les communes de Jau-Dignac-et-Loirac et Valeyrac sont sur la rive gauche de l'estuaire de la Gironde.

Environnement

L’estuaire de la Gironde est une zone humide formée à la lisière de la terre et de la mer. Cet entrecroisement des frontières écologiques, en font un écosystème complexe et varié. Les rives de la Gironde présentent une multitude de milieux naturels tels que : les roselières, les prés salés atlantiques du schorre, les mares de chasse, les falaises et coteaux calcaires en bordure d’estuaire.

L’apport, l’accumulation et le recyclage de sédiments et de substances nutritives en continu placent les estuaires en tête des écosystèmes les plus productifs de la planète. Leur intérêt n’est plus à démontrer pour de nombreuses espèces de poissons qui y trouvent zones de reproduction et de nourricerie où par exemple de jeunes bars, mulets, maigres, gobies, flets, soles viennent se nourrir sur les vases immergés de l’ancien polder.

Les falaises et coteaux qui eux bordent l’estuaire sont reconnus pour leur richesse botanique. On y retrouve des espèces comme le chou marin (Crambe maritima), adaptées aux conditions extrêmes de ces falaises soumises aux embruns et à la sécheresse.

De par ses ressources trophiques importantes, l’estuaire de la Gironde constitue une escale migratoire pour la conservation de nombreuses espèces d’oiseaux d’Europe du Nord : phragmite aquatique, gorge bleue à miroir, rémiz penduline, passereaux paludicoles ou limicoles.

Une grande partie du territoire communal est intégrée à une zone protégée en raison de la richesse de son écosystème (prés salés atlantiques, mares temporaires méditerranéennes, pelouses sèches, falaises, estuaire de la Gironde et marais associés). Les marais de la Petite Camargue, fréquentés par de nombreuses espèces d'oiseaux, sont le cadre de visites guidées régulières.

Le faucon pèlerin est présent sur les coteaux de Gironde

La préservation de la biodiversité a conduit à intégrer 1 % de la surface communale dans une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de classe I (petits espaces homogènes) — soit respectivement les marais de la Petite Camargue, la combe d'Armel, les falaises de Saint-Seurin et le banc de Saint-Seurin-les-Conches — et 40 % dans une zone de classe II (grands espaces naturels riches), comprenant l'estuaire de la Gironde, ses marais et ses coteaux. Cet ensemble, qui couvre plusieurs communes, bénéficie d'une protection spéciale dans le cadre du réseau de protection des espaces naturels de grande valeur patrimoniale Natura 2000 (classement en « site d'importance communautaire »). Les différents sites sont fréquentés par de nombreux mammifères (loutre, vison, grand et petit rhinolophe, barbastelle…), par des amphibiens (cistude d'Europe, espèce protégée) et par de nombreuses espèces d'oiseaux, pour qui les rives de la Gironde sont une étape migratoire, un lieu de reproduction ou d'hivernage (busard cendré, busard des roseaux, échasse blanche, faucon hobereau, faucon pèlerin, tadorne de Belon, phragmite aquatique, gorge bleue à miroir…). L'estuaire de la Gironde est quant à lui une importante étape migratoire pour le saumon atlantique, l'esturgeon, l'alose et la lamproie.

8 % du territoire communal est concerné par la directive oiseaux (protection des oiseaux sauvages et de leur biotope) et 35 % par la directive habitats-faune-flore.

Reconquête du fleuve sur l’ancien polder de Mortagne-sur-Gironde : dans la nuit du , une tempête exceptionnelle s’abat sur les côtes atlantiques françaises. Dans l’estuaire de la Gironde, la montée des eaux détruit les digues d’un polder agricole de 190 hectares, pour envahir la terres et partie basse de la petite ville de Mortagne-sur-Gironde. En l’absence de digue, les terrains agricoles où était pratiquée une agriculture intensive depuis 1960 (maïs, tournesol) deviennent difficilement exploitables. La tempête en détruisant les digues de protection du polder, a rendu le site submersible lors des marées. Aujourd’hui l’eau salée de l’estuaire parvient dans le polder entrainant une sédimentation : phénomène essentiel dans le processus de reconquête du polder. L’apport d’une banque de graines a réactivé la dynamique naturelle de la végétation. Le polder est dorénavant marqué par un étagement de végétation caractéristique des marais estuariens de la côte atlantique avec la salicorne, la scirpe maritime et du roseau commun sur une vingtaine de kilomètres le long de la côte charentaise. Ces milieux naturels sont des zones d’intérêt majeur pour reproduction et la migration de nombreuses espèces végétales et animales.

Climat

Le climat dont bénéficie la Charente-Maritime est un climat océanique tempéré de type aquitain, marqué par un ensoleillement moyen assez important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne. La pluviosité y est modérée, les précipitations ne dépassant pas 1 200 mm par an. Les températures, quant à elles, varient en moyenne de +5 °C en hiver à +20 °C en été.

Les îles et l'ensemble du littoral de la Charente-Maritime se caractérisent par un climat particulièrement doux en hiver, et rafraîchissant l'été, grâce aux influences océaniques perpétuellement en mouvement (brise marine). Ces conditions climatiques favorables, toujours soumises aux influences de l'océan Atlantique, ont favorisé un véritable microclimat de type sub-aquitain et l'existence d'une végétation déjà méridionale. Ainsi la flore se caractérise-t-elle par la présence étonnante de lauriers-roses, eucalyptus, agaves, et même les mimosas se mettent à fleurir dès le mois de janvier. Aux essences déjà méridionales du chêne vert (ou yeuse) et du ciste, s'ajoutent une forte présence de palmiers, figuiers, orangers et même oliviers. Il existe toutefois un contraste entre le littoral, assez sec et ensoleillé et l'intérieur des terres, davantage pluvieux. La pluviométrie passe ainsi de 750 Haute-Saintonge.

Le figuier pousse spontanément dans les terrains calcaires de la région.

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide est relevée le  : −13,6 canicule de 2003) est atteint le avec près de 39 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse.

À Bordeaux, les températures moyennes relevées sont de 6,4 2003 où la température a atteint 41 °C. Ce même été, il y a eu 12 jours consécutifs où les maximales ont atteint ou dépassé les 35 °C.

Charente-Maritime et Gironde ont cependant connu des hivers très froids en 1956, 1985, 1987 et 2012.

La région a été durement affectée par la tempête Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés sont atteints avec 198 île d'Oléron (station de la pointe de Chassiron). Des pointes à 194 Royan.

Un an après le passage de la tempête Klaus (janvier 2009), la commune est touchée par la tempête Xynthia (février 2010). Si de violentes bourrasques sont relevées sur la commune, le territoire est avant tout affecté par des inondations, ainsi que par quelques dégâts matériels (chutes d'arbres, de poteaux électriques, etc.).

Les tableaux suivants résument les principales données climatiques des stations de Météo-France de Bordeaux (environ 70 kilomètres au sud) et de La Rochelle (environ 80 kilomètres au nord-ouest).

Données générales
Ville Ensoleillement
 (h/an)
Pluie
 (mm/an)
Neige
 (j/an)
Orage
 (j/an)
Brouillard
 (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Mortagne-sur-Gironde 2250 755 4 13 26
Paris 1 717 634 13 20 26
Nice 2 760 791 1 28 2
Strasbourg 1 747 636 26 28 69
Brest 1 555 1 230 6 12 78
Bordeaux 2 070 987 3 32 78
Données météorologiques à La Rochelle
Données climatiques à La Rochelle
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990.


Données météorologiques à Bordeaux
Données climatiques à Bordeaux
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,8 3,4 4,6 6,6 10,3 13 15,1 15,2 12,5 9,5 5,5 3,8 8,5
Température moyenne (°C) 6,4 7,6 9,6 11,6 15,4 18,3 20,8 20,9 18,1 14,2 9,4 7,3 13,3
Température maximale moyenne (°C) 10 11,7 14,5 16,5 20,5 23,5 26,4 26,6 23,7 18,8 13,4 10,7 18,1
Record de froid (°C) −16,4 −15,2 −9,9 −5,3 −1,8 2,5 4,8 1,5 −1,8 −5,3 −12,3 −13,4 −16,4
Record de chaleur (°C) 20,2 26,2 29,8 31,1 35,4 38,5 39,2 41,9 37,6 32,2 25,1 22,5 41,9
Précipitations (mm) 92 82,6 70 80 83,9 63,8 54,5 59,5 90,3 94,1 106,9 106,7 984,1
Source : Le climat à Bordeaux (en °C et mm, moyennes mensuelles 1971/2000 et records depuis 1880)
  1. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  2. Calcul de l'orthodromie entre Mortagne et Royan
  3. Calcul de l'orthodromie entre Mortagne et Saintes
  4. Calcul de l'orthodromie entre Mortagne et Blaye
  5. Calcul de l'orthodromie entre Mortagne et Bordeaux
  6. Calcul de l'orthodromie entre Mortagne et La Rochelle
  7. Fiche cours d'eau, site du Sandre
  8. a et b Site du Sigore
  9. L'univers de l'estuaire, circuit de Mortagne
  10. La Charente-Maritime : schéma routier départemental, 2010-2030
  11. a et b Carte IGN sous Géoportail
  12. Marais et falaises des coteaux de Gironde, site Natura 2000
  13. L'estuaire de la Gironde, site Natura 2000
  14. Préfecture de Charente-Maritime : Météo France
  15. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
  16. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  17. «  », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  18. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme [castrum] Mauritaniae en 1086

Du bas latin Mauritania, du nom probable d'une station militaire romaine du Bas-Empire composées de soldats mauresques ou d'un établissement d'habitants originaires de Mauritanie, explication identique aux autres Mortagne. Ernest Nègre préfère voir dans le type toponymique Mortagne, l'anthroponyme latin Mauretanus et du suffixe -ia.

Remarque : ce type de formation en -ia est couramment associé à un nom ethnique dans la toponymie du Bas Empire : Alemania sur Alaman > Allemagne-en-Provence; Hispania > Épaignes; etc.

  1. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 481b
  2. , Toponymie générale de la France, lire en ligne), p. 636

Histoire

Origines de la cité

Des fouilles archéologiques effectuées sur le territoire communal révèlent des traces d'occupation humaine très ancienne, ce que montre notamment la présence d'un éperon barré remontant au néolithique au lieu-dit de Vil-Mortagne. Des traces d'habitation gallo-romaines ont été également découvertes, qui seraient, selon certaines hypothèses, les restes d'une villa ayant appartenu à saint Ausone, ce qui n'est pas attesté. Au  siècle de notre ère, un ermitage monolithe est fondé par des moines, qui creusèrent au fil des siècles un ensemble comportant cellules et église à même la falaise, selon des techniques que l'on retrouve à Aubeterre-sur-Dronne.

Vers le topologie des lieux, formant un promontoire protégé par des falaises. Des remparts et un château fort vinrent compléter l'œuvre de la nature pour former une place forte réputée imprenable. L’autorité du seigneur de Mortagne était appuyée par le prieuré des chanoines réguliers de l’ordre de Saint-Augustin qui gérait alors neuf paroisses.

Une place forte très convoitée

Durant la guerre de Cent Ans, la ville se trouvera au centre d'interminables combats entre les partis anglais et français. En 1378, lors d'un nouveau siège de la cité par les troupes anglaises, le prince gallois Owain Lawgoch, allié du roi de France, périra assassiné par le mercenaire John Lamb. La place forte, conquise par les Anglais, passera définitivement à la France en 1407, à la suite d'une bataille remportée par François de Montberon (fils du maréchal de Montb(e)ron et de Marie de Maulévrier et d'Avoir), qui tenait la seigneurie de sa femme Louise de Clermont (-Nesle), petite-fille paternelle du maréchal Jean de Clermont et de Marguerite de Mortagne d'Au(l)nay, et petite-fille maternelle d'Archambaud V de Périgord et de Louise de Matha (dont la tante Yolande de Matha était d'ailleurs la mère de Jacques de Montbron). Ce fait d'armes lui vaudra l'érection de la terre en principauté. La principauté de Mortagne et la baronnie d'Avoir passèrent ensuite au fils cadet de François, Guichard de Montb(e)ron, et à ses descendants dont son fils René de Montbron.

La principauté de Mortagne

Le port, à marée basse.

En 1580, au moment des guerres de religion, Mortagne, place forte catholique, est conquise et mise à sac par les troupes du poète-soldat Agrippa d'Aubigné. Le prieuré et l'église Saint-Étienne sont incendiés. Quelques années plus tard, en 1622, Louis XIII en personne vint soutenir les opérations militaires et délivra la principauté de Mortagne.

Par la suite, le cardinal de Richelieu, principal ministre de Louis XIII, obtint la principauté de Mortagne de 1624 à 1642. Elle passa ensuite aux marquis de Villeroy jusqu'à la Révolution.

Le creusement du bassin à flot fut commencé au la Royale. À cette époque, la ville se divise en deux quartiers principaux : la Ville-Haute, siège des représentants du prince, des autorités religieuses et de la bourgeoisie, et la Ville-Basse, regroupée autour du port, qui devient le poumon économique de la cité. On y installe de nombreuses minoteries, des entrepôts, une cimenterie. La Révolution verra la fin de la principauté et la transformation de la ville en commune du canton de Cozes.

Un port important

Écluse du bassin à flot.

Le chemin de fer est installé en 1891. En 1906, la Marine nationale s'emploie à élargir le port, qui recevra jusqu'en 1914 des navires militaires, notamment des contre-torpilleurs et des sous-marins.

Plusieurs cargos assureront également des liaisons commerciales régulières, en particulier avec le Royaume-Uni, lesquelles ne cesseront qu'avec le début de la Seconde Guerre mondiale. En 1939, le port de Mortagne est classé troisième port de l'estuaire de la Gironde, après Bordeaux et Blaye.

Aujourd'hui, la ville vit principalement du tourisme et du développement des activités tertiaires.

  1. D'après l'office de tourisme
  2. «  », sur Le Grand Dictionnaire historique de Louis Moréri, t. VI, 1740.
  3. D'après l'office de Tourisme

Héraldique

Blasonnement :
D'azur au pal d'or accosté de six losanges du même.

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Mortagne-sur-Gironde dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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