Montbron
Localisation
Montbron : descriptif
- Montbron
Montbron (prononcer [mɔ̃bʀɔ̃]) (Montberol en occitan limousin) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont les Montbronnais et les Montbronnaises.
Géographie
Localisation et accès
Montbron est située 27 Angoulême, 3 Dordogne et 11 Haute-Vienne.
Montbron est aussi à 12 La Rochefoucauld, le bureau centralisateur de son canton depuis 2015, 20 Nontron, 41 Confolens, 56 Périgueux et 62 Limoges.
Les routes importantes sont la D 699 (Angoulême à Limoges par Saint-Mathieu), la D 16 (Confolens à Montmoreau par La Péruse, Marthon et Villebois-Lavalette) et la D 6 (Mansle, La Rochefoucauld, Montbron, et va vers Piégut-Pluviers, nommée D 91 en Dordogne).
Hameaux et lieux-dits
L'habitat est très dispersé et il y a de nombreux hameaux, du nord au sud : Neuville, Chez Joubert, Vergnas, les Chaises, Puybon, Courtillas, Lavaud, Grignol sur la route d'Angoulême, Chez Marvaud, le Panisson, les Brousses, Chez Vincent, etc..
Communes limitrophes
Géologie et relief
Montbron est situé sur la première colline calcaire du Bassin aquitain (altitude 140 Limousin (partie occidentale du Massif central, composée de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne) qui est à l'est.
La Tardoire, qui passe au pied de la ville, à la Ville basse (altitude de 107 Angoumois calcaire. Le nord de la commune, flanc sud du massif de l'Arbre, est couvert d'argile à galets, avec un substrat tantôt de calcaire du Jurassique inférieur, tantôt de la roche métamorphique (micaschiste). La partie sud de la commune est du calcaire du Jurassique moyen (Bajocien) avec des colluvions et dépôts tertiaires de sable argileux sur les sommets,.
Au nord en allant vers Montembœuf est situé le massif de l'Arbre, qui culmine à 353 Mazerolles). Le point culminant de la commune (287 Rouzède. Le point le plus bas est à 95 m d'altitude, situé le long de la Tardoire sur la limite ouest.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par la Tardoire, la Renaudie, le ruisseau de Brisebois, la Touille, le ruisseau du Moulin de Baraca et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 27 ,.
La commune est traversée d'est en ouest par la Tardoire, qui est un sous-affluent de la Charente, et qui passe à la Ville basse, comme est appelé localement le pied de la ville de Montbron. Longue de 114,05 Haute-Vienne dans la commune de Pageas et se jette dans la Bonnieure à Saint-Ciers-sur-Bonnieure après avoir arrosé 28 communes.
Dans la commune, la Tardoire reçoit sur sa rive droite deux affluents : la Renaudie, et la Touille, qui descendent du massif de l'Arbre.
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Réseaux hydrographique et routier de Montbron.
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La Tardoire en amont du pont de Lavaud.
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En aval du pont de Menet.
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Au pont de la RD 6.
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Le lit de la Renaudie à sec (octobre 2009).
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 établissement public territorial de bassin Charente. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le .
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé aux abords du Massif central. La station météorologique départementale est située à Cognac.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2 | 2,8 | 3,8 | 6,2 | 9,4 | 12,4 | 14,4 | 14 | 12,1 | 8,9 | 4,7 | 2,6 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 5,4 | 6,7 | 8,5 | 11,1 | 14,4 | 17,8 | 20,2 | 19,7 | 17,6 | 13,7 | 8,6 | 5,9 | 12,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,7 | 10,5 | 13,1 | 15,9 | 19,5 | 23,1 | 26,1 | 25,4 | 23,1 | 18,5 | 12,4 | 9,2 | 17,7 |
Ensoleillement (h) | 80 | 103,9 | 153,3 | 184,5 | 204,9 | 239,6 | 276,4 | 248,3 | 199,4 | 159 | 96,8 | 78,8 | 2 024,9 |
Précipitations (mm) | 80,4 | 67,3 | 65,9 | 68,3 | 71,6 | 46,6 | 45,1 | 50,2 | 59,2 | 68,6 | 79,8 | 80 | 783,6 |
Végétation
La végétation se compose de bois de chênes, ou châtaigniers sur les hauteurs décalcifiées occupées par un terrain tertiaire de nature détritique. On pratique la polyculture (céréales, colza, tournesol, quelques vignes), et l'élevage de vaches limousines (vallée de la Tardoire ou contreforts du Limousin).
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper.
- « Montbron, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées.
- « Carte géologique de Montbron » sur Géoportail.
- 1986.
- « », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
- Sandre, « ».
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Toponymie
Les formes anciennes latinisées sont semblables entre elles : Monte Berulfi en 1168, Mons Berulphi, Monte Berulphi au siècle, Monte Berulfo en 1030-1044.
Au siècle, sur la carte de Cassini, la ville est identifiée sous le nom de Mont Beron.
L'origine du nom de Montbron remonterait au latin mons, « colline », et à un nom de personne franc ou germanique Berulf.
Langues
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin. Elle s‘écrit Montberol en occitan (prononcer [’]). La prononciation au siècle, écrite « à la française », était Montbérou.
- Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, lire en ligne), lire en ligne sur Gallica ; en 1893: lire en ligne sur Gallica ; en 1894: lire en ligne sur Gallica.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Ces lieux étaient habités dès la Préhistoire comme en témoignent le crâne (présent au musée de l'Homme à Paris) ainsi que divers ossements humains et réalisations humaines trouvés dans la grotte de Montgaudier (distante de 2 km) et visible dans le musée du vieux château de Montbron.
À la grotte de Fontéchevade en limite d'Orgedeuil ont aussi été retrouvés quelques vestiges de la période de La Tène III.
Un vestige de villa romaine (pars urbana) a aussi été trouvé sur le plateau entre Lavaud et Courtillas. Un fragment de mosaïque est au musée archéologique d'Angoulême.
Moyen Âge
L'histoire du bourg commence vraisemblablement avec un oppidum romain, puis, au siècle, avec un chef franc (dux), Berulphus, qui donne son nom au fortin installé sur le monticule surplombant et gardant une boucle de la Tardoire. D'après Grégoire de Tours, Berulphus était installé par , le roi des Francs dans cette Aquitaine nouvellement conquise, pour résister aux troupes de son frère Sigebert.
Bien avant le siècle, Montbron était déjà une baronnie importante qui exerçait sa juridiction sur 19 paroisses. Ses seigneurs avaient droit de haute, moyenne et basse justice et ne reconnaissaient comme suzerains que les évêques d'Angoulême. Lors de l'intronisation d'un nouvel évêque, les quatre pieds du trône étaient portés par les deux roches et les deux monts de l'Angoumois, à savoir les seigneurs de Montmoreau, La Rochefoucauld, La Rochechandry, et Montbron (pied arrière gauche).
D'après la chronique d'Aymar de Chabanais, les premiers seigneurs de Montbron furent des guerriers, auxquels les premiers comtes non héréditaires d'Angoulême confièrent ce poste. Ces seigneurs succombèrent à la guerre meurtrière que mena Waïfre, duc d'Aquitaine, pour conserver son indépendance.
Une nouvelle famille s'établit alors, dont le premier membre connu est de Montberon, qui peut être considéré comme le véritable fondateur de la famille de Montberon (alias de Montbron). Lui et ses descendants, Robert II et Robert III, furent des fidèles alliés des comtes d'Angoulême dans leurs luttes contre leurs voisins ou les ducs d'Aquitaine.
Au cours du Moyen Âge, Montbron se trouvait sur un itinéraire secondaire est-ouest fréquenté par les pèlerins qui allaient au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et aux reliques de saint Eutrope à Saintes. De nombreuses épidémies et particulièrement la lèpre faisaient beaucoup de victimes comme l'atteste la présence de la chapelle des Lépreux.
Les puissants barons,,, protégèrent la ville de Montbron par une enceinte murale flanquée de tours et percée de cinq portes : portes de la Cahue, du Prestin, de Fer, de la Fontaine et des Brébines.
.
En septembre 1471, François II de Montbron, endetté par cette guerre, dut vendre sa terre de Montbron à Marguerite de Rohan, comtesse d'Angoulême et veuve du bon comte Jean, pour 10 000 écus. Elle fit reconstruire le château dont quelques parties subsistent encore.
Ancien Régime
Après Marguerite de Rohan, la baronnie de Montbron passa aux mains de sa bru Louise de Savoie, femme de Charles d'Angoulême et mère de . En 1526, cette terre fut constituée en dot à sa nièce, Madeleine de Savoie, qui épousa le connétable Anne de Montmorency, passant ainsi dans la Maison de Montmorency.
Lors des guerres de religion, vers 1577, des bandes de paysans accourus des environs de Châlus chassent une troupe de protestants de Montbron, dont ils s'étaient emparés avec un nommé Gore à leur tête. Les protestants avaient capitulé, mais un grand nombre des leurs furent massacrés.
Cette année, René de Volvire, baron de Ruffec, a contribué à reprendre Montbron aux protestants. En 1589 Henri III lui témoigne, par lettres de sauvegarde, qu'il lui sait « tout bon gré ».
La paix revenue après ces dernières guerres, les habitants quittèrent en partie la ville pour habiter dans les villages alentour.
Cette terre était du domaine des comtes d'Angoulême de la Maison de Lusignan, et était donnée en partage à un puîné de cette famille. Au siècle, Jean de Montberon, comte de Fontaine (issu de Louis de Fontaine-Chalendray, frère puîné de François II et de Guichard de Montbron ci-dessus), qui descendait des seigneurs de cette maison, portait les anciennes armes des Lusignan. Gabriel de Montmorency, fils d'Anne de Montmorency, portait le nom de baron de Montbron. Il fut tué à l'âge de 21 ans à la bataille de Dreux.
En 1624, Montbron passa par acquisition dans la maison de Loménie de Brienne. La terre fut érigée en comté en faveur d'Henri-Auguste de Loménie la même année. En 1699, elle fut vendue à Étienne Chérade, lieutenant général de la sénéchaussée d'Angoumois et maire d'Angoulême, et érigée de nouveau en comté en faveur de son petit-fils Adrien Chérade, par lettres patentes de 1776 portant réunion de la baronnie de Marthon audit comté. Ce dernier comte de Montbron fut dépossédé à la Révolution.
Temps modernes
Pendant la première moitié du Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Roumazières appelée le Petit Mairat.
Au début du feutres pour papeterie de MM. Bricq et . D'importantes foires avaient lieu le .
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, ISBN ), p. 151.
- , Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 243-245.
- Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 ISBN , présentation en ligne).
- « », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. Ier, par le Père Anselme, à la Compagnie des Libraires, à Paris, 1712.
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- Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 477.
- Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente - Impr. J. Lefraise (Angoulême) - 1845-1890.
- », (consulté le ).
- Histoire de l'Angoumois - manuscrit de Louis Desbrandes (1816), conservé à la bibliothèque municipale d'Angoulême.
- « », notice base Mérimée, ministère français de la Culture.
Héraldique
Blason | Écartelé : au . |
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Détails | Selon d'Hozier, la ville porte de vair à un chef componné d'argent et de sinople. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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