Mont-de-Marsan
Localisation
Mont-de-Marsan : descriptif
- Mont-de-Marsan
Mont-de-Marsan est une commune du sud-ouest de la France
Elle est le chef-lieu du département des Landes, en région Nouvelle-Aquitaine. Fondée au Moyen Âge autour de ses trois rivières sur la voie de Vézelay du chemin de Compostelle, Mont-de-Marsan était la principale ville fortifiée des Landes
Son histoire a laissé des vestiges qui agrémentent encore aujourd'hui le centre-ville : donjon Lacataye, qui abrite un musée de sculptures, rues médiévales, sections des anciens remparts, vieilles maisons bourgeoises, ancien port fluvial, parcs, jardins et promenades fleuries, etc. Mont-de-Marsan se situe au sud de la forêt des Landes, le plus grand massif forestier d'Europe occidentale
Les plages de sable fin de la Côte d'Argent et la chaîne des Pyrénées sont facilement accessibles. Au dernier recensement de 2021, la commune comptait 30 674 habitants, appelés les Montois
Cela correspond à une augmentation de la population de 1,94 % par rapport à 2009
Mont-de-Marsan est aussi à la tête d'une agglomération qui compte 18 communes rassemblant 56 000 habitants
L'aire urbaine de la ville regroupe quant à elle 47 communes pour un total de 68 500 habitants comptabilisés en 2009.
Géographie
Localisation
D'une superficie de 36,9 forêt des Landes, à proximité de la région agricole de la Chalosse. Elle est la ville principale du Pays de Marsan, constitutif des Petites-Landes.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Uchacq-et-Parentis, Bretagne-de-Marsan, Campet-et-Lamolère, Mazerolles, Saint-Avit et Saint-Pierre-du-Mont.
Hydrographie
Surnommée « la Ville aux Trois Rivières », Mont-de-Marsan s'établit au confluent de deux rivières, le Midou et la Douze, qui se rejoignent en plein centre-ville pour en former une troisième : la Midouze, principal affluent de l'Adour.
Climat
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 amplitude thermique annuelle de 14,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,1 | 1,8 | 4,2 | 6,7 | 10,4 | 13,7 | 15,5 | 15,4 | 11,9 | 9,2 | 5,1 | 2,6 | 8,2 |
Température moyenne (°C) | 6,5 | 7,2 | 10,3 | 12,7 | 16,3 | 19,6 | 21,6 | 21,8 | 18,5 | 14,8 | 9,7 | 7 | 13,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 10,9 | 12,7 | 16,4 | 18,7 | 22,3 | 25,5 | 27,8 | 28,2 | 25 | 20,4 | 14,4 | 11,4 | 19,5 |
Record de froid (°C) date du record |
−19,8 08.01.1985 |
−16,8 15.02.1956 |
−11,5 01.03.05 |
−5,4 04.04.1996 |
−2,5 02.05.1945 |
1,8 01.06.1967 |
2 29.07.1947 |
4,1 30.08.1986 |
−0,5 20.09.1962 |
−6,2 30.10.1949 |
−10,4 23.11.1988 |
−14,5 21.12.1946 |
−19,8 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
23,4 01.01.22 |
26,7 27.02.19 |
30,1 29.03.23 |
32,1 25.04.1947 |
35,3 12.05.1945 |
41 18.06.22 |
41,2 26.07.1947 |
42,5 01.08.1947 |
39,2 12.09.22 |
33,8 01.10.23 |
26,7 01.11.20 |
23,9 16.12.1989 |
42,5 1947 |
Ensoleillement (h) | 88,8 | 113,9 | 165,4 | 174,1 | 195,9 | 213,7 | 232,9 | 226,3 | 199,2 | 149,5 | 97,3 | 85,2 | 1 942 |
Précipitations (mm) | 82,2 | 61,8 | 68,6 | 87,7 | 79,1 | 73 | 55,4 | 59,7 | 72,6 | 85,4 | 105,1 | 87,5 | 918,1 |
Patrimoine environnemental
La ville est concernée par les ZNIEFF de type 2 « Vallée du Midou et forêt départementale d'Ognoas » et « Vallées de la Douze et de ses affluents ». Elle est également concernée par les sites Natura 2000 « Réseau hydrographique des affluents de la Midouze » et « Réseau hydrographique du Midou et du Ludon ».
- Carte IGN sous Géoportail
- « » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- Inventaire Znieff « Vallée du Midou et forêt départementale d'Ognoas ».
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Site FR7200722.
- Site FR7200806.
Toponymie
Le nom officiel de la ville en français est Mont-de-Marsan [], sans article défini comme en gascon. Localement, la ville est souvent surnommée Le/Lou Moun [] (avec l'article défini) en imitant la prononciation gasconne.
L'origine du nom de la ville est controversée.
La première partie du nom, Mont, est de sens transparente mais curieuse étant donnée que la ville est plate. Il se peut qu'elle soit une référence aux hauteurs surplombant au sud la cité (peut-être Saint-Pierre-du-Mont), ou une référence symbolique à des fortifications ou à l'importance de la ville.
Concernant la deuxième partie du nom, Marsan, plusieurs hypothèses concurrentes existent. Certains y voient le souvenir d'un temple dédié au dieu Mars, que les Romains auraient élevé sur un coteau dominant la ville actuelle : Mons Martiani. Cette hypothèse est sans appui archéologique.
Une autre explication provient des formes antiques de l'euskara et de l'ibérique qui dominaient alors la région: Marsan viendrait de ar : eau tranquille ou marais, ou de aar : rivière, et de an : contrée ou pays. De là découlerait le nom de Mont-de-Marsan : le mont du pays des marais ou des rivières.
Une troisième explication indique que la ville tient son nom du patronyme Marsan, qui serait celui du fondateur de la ville. Ce nom de famille vient de la paroisse de Marsan, dans l'actuel département du Gers, provenant lui-même du latin Martianus, rappelant sa fondation antique. C'est donc indirectement, par le biais du patronyme, que la ville tirerait son nom de Mars.
Nom gascon
En gascon le nom de la ville est Lo Mont,, [ⁿ], voire Lo Mont de Marçan [ⁿⁿ], quand il faut distinguer la ville d'autres lieux aux noms similaires. Par le passé la graphie Lou Mount, à prononciation identique mais dans une graphie différente, a été utilisé, notamment par l'Escòla Gaston Fèbus, mais elle est aujourd'hui désuète. La graphie phonétique Lou Moun est d'usage populaire et abondant (centre commercial Grand Moun par exemple) sans être conforme aux règles du gascon.
- « », sur Occitanica, Marrimpouey Jeune, (consulté le ), p. 248
- , Mairie de Mont-de-Marsan, service communication.
- , Dictionnaire des Landes, Sud Ouest, 349 ISBN ), p. 232.
- Petit dictionnaire français-occitan (Béarn), Pau, La Civada, (ISBN ).
- Jean Rigouste, Que parli gascon : Liberòt d'iniciacion, Pau, Princi Néguer, (ISBN ).
- Eric Chaplain, Dictionnaire de poche gascon-français : 25 000 mots, Cressé, PRNG, (ISBN et ).
- Vincent Foix, Dictionnaire gascon-français (Landes) de l'abbé Vincent Foix : suivi de son lexique français-gascon et d'éléments d'un thésaurus gascon, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, (ISBN ).
- , Escole Gastoû Febus, Dictionnaire du gascon et du béarnais modernes, Paris, CNRS, , ISBN ).
- , Toponymie gasconne, Éditions Sud Ouest, ISBN )..
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Des fouilles ont révélé que la zone située entre les deux rivières est occupée de façon intermittente depuis le Paléolithique. Les découvertes fortuites des archéologues semblent attester de la présence d'un groupe sans doute important de cultivateurs néolithiques au niveau du castrum médiéval, situé sur le promontoire de la Midouze. La situation du lieu au confluent des rivières est en effet propice à l'implantation de populations.
Des fouilles archéologiques réalisées dans les années 1980 puis dans les années 2000 ont montré une occupation importante à l'âge du bronze. Les très nombreux vestiges de céramiques richement décorées prouvent l'importance de ce secteur sans toutefois nous en donner son rôle (habitats, fermes, lieux de cultes…).
Durant l'occupation romaine, les vestiges deviennent plus abondants. Un bâtiment construit en dur a été fouillé sous le jardin du donjon Lacataye. Son mobilier archéologique est abondant avec un nombre impressionnant de fragments d'amphores des Haut-Empire, avec notamment la présence de fosses dépotoirs de cette période, fosses qui trahissent la présence d'habitats. Pour le Bas-Empire, les vestiges d'un habitat ont été trouvés dans le quartier de Nonères. Compte tenu de son implantation à la confluence de rivières et des vestiges antiques que l'on y a découverts, il est fort probable que le site de Mont-de-Marsan fut aussi un port fluvial durant la période romaine.
Les fouilles archéologiques des années 1980 et 2000 ont été utiles pour mieux comprendre comment se structurent les vestiges dans l'enceinte de Mont-de-Marsan. En effet, les niveaux archéologiques sont peu profonds et regroupés sur une faible épaisseur (40 cm environ). On peut aisément comprendre que les constructions antérieures aux années 1980 ont complètement détruit les vestiges archéologiques et donc empêché de mieux connaître l'occupation ancienne de la ville.
Fondation au | ]
La fondation de Mont-de-Marsan est due au vicomte Pierre de Marsan, ancêtre au seizième degré du roi de France Henri IV. Jusque-là, les vicomtes de Marsan étaient basés à Roquefort, dans leur château de Marsan. Intéressé par le confluent de la Midouze, Pierre fonde entre 1133 et 1141 une ville nouvelle sur des terres issues des paroisses de Saint-Pierre-du-Mont et de Saint-Genès-des-Vallées (se situant aux alentours du lieudit Saint-Louis, à Saint-Pierre-du-Mont).
Il érige d'abord une forteresse, qui prendra plus tard le nom de château vieux, à l'emplacement actuel du théâtre, pour pouvoir contrôler la confluence et lever les taxes sur les marchandises qui circulent sur la Midouze. Il s'assure ainsi de substantiels revenus. La nouvelle capitale de la vicomté prend part à un échange commercial important : céréales et résine descendent de Mont-de-Marsan pour aller vers Bayonne d'où remontent du sel ou des métaux. Pour le vin et l'armagnac, il faudra attendre le XIVe siècle.
Pierre de Marsan fait appel aux habitants de Saint-Pierre et de Saint-Genès pour qu'ils s'établissent dans son bourg cadastral. Ce sont pour certains des serfs auxquels il promet la liberté en contrepartie de leur concours à sa défense. Ces terres dépendent alors, tant spirituellement que temporellement, de la puissante abbaye de Saint-Sever. Aussi, Pierre de Marsan accorde-t-il à l'abbaye le droit d'ériger une église et un prieuré bénédictin. La première église montoise est ainsi bâtie à l'emplacement de l'actuelle église de la Madeleine.
Mont-de-Marsan se développe très rapidement, notamment vers le nord-est. Au . On distingue alors le Bourg-Vieux entre Douze et Midou, le Bourg-Neuf à l'est et le Bourg-de-la-Grande-Fontaine plus au sud, du côté de l'actuelle mairie.
Le port de Mont-de-Marsan s'établit plus loin, sur la rive gauche de la Midouze. Il connaît un développement rapide grâce à la position stratégique de la ville, à la limite de la Haute Lande, de la Chalosse et de l'Armagnac, entre Bayonne et Toulouse, Pau et Bordeaux. Ainsi, Mont-de-Marsan constitue une sorte de verrou entre toutes ces villes. Un nouveau quartier se développe autour du nouveau port. S'y installe notamment le couvent des Cordeliers vers 1260. Ce quartier est lui aussi entouré de murailles percées de portes donnant accès aux routes d'Aire-sur-l'Adour, Saint-Sever et Tartas. Le couvent des Clarisses, installé à Beyries (sur la commune actuelle du Frêche) en 1256, est transféré à Mont-de-Marsan en 1275 non loin du Château-Vieux.
En un peu plus d'un siècle, une véritable ville est née, le long de trois axes. Elle prend par conséquent un caractère triple : défensif, portuaire et religieux.
Moyen Âge et guerre de Cent Ans
Aliénor d'Aquitaine apporte le duché d'Aquitaine en dot en 1152 à son mari Henri Plantagenêt, qui devient Henri II d'Angleterre en 1154. Mont-de-Marsan passe ainsi sous domination anglaise pendant près de trois siècles, jusqu'en 1441. La population trouve refuge derrière les murailles de la cité durant les troubles liés à la guerre de Cent Ans, pendant que s’élèvent des bastides dans les environs. Durant cette période, la ville s'érige en forteresse. Elle passe sous domination de la maison de Foix-Béarn au siècle. En 1344, Gaston Fébus, vicomte de Marsan, fait édifier le château de Nolibos et renforce les fortifications et défenses de la ville. La cité connaît ensuite peu de transformations du .
La domination anglaise entraîne une singulière tradition, qui veut que chaque nouveau maire aille prêter serment en l'église de Saint-Pierre-du-Mont avant de prendre ses fonctions. Cette pratique perdure cinq siècles, pour prendre fin à la Révolution française.
Centre commercial important de Guyenne, la ville écoule vers le port de Bayonne les produits de l'arrière-pays (céréales et vins d'Armagnac notamment) durant tout le Moyen Âge et l'Ancien Régime. Le développement du trafic fluvial assure la prospérité des bateliers, organisés en confréries. La navigation se fait sur des gabares, barques à fond plat localement appelées « galupes ». La ville est en rivalité quasi constante avec les autres cités commerciales, notamment Dax.
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Une maison romane fortifiée de la rue Maubec(XIIe siècle).
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Une autre maison romane, rue Lacataye.
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L'ancienne chapelle romane située place Pujolin (XIVe siècle), ici depuis la terrasse des musées.
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La tour des vieux remparts de Mont-de-Marsan érigés peu de temps après la fondation de la ville (XIIe siècle).
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La rue des Arceaux, une ruelle ancienne en plein centre-ville.
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Le donjon Lacataye (XIVe siècle).
Des guerres de Religion à la Révolution française
En 1517, le Marsan est rattaché au domaine de la famille d'Albret, bordant la vicomté à l'ouest. Cette famille règne alors sur la Navarre. Possession de Jeanne d'Albret (convertie au calvinisme en 1560), puis de son fils Henri III de Navarre, le futur roi Henri IV de France, la ville devient une place forte protestante. Elle se trouve totalement engagée dans les conflits armés opposant, à partir de 1560 en Gascogne, catholiques et réformés. Blaise de Monluc s'en empare le , avant que les troupes huguenotes menées par Montgomery ne la reconquièrent en 1577. De continuels assauts s'ensuivent, la ville passe ainsi de mains en mains. Un décret tente de mettre fin à cette situation, mais sans résultat. Les faubourgs de la ville sont détruits ainsi que le couvent des Clarisses,, situé depuis le siècle près de la porte de Roquefort,. Henri III de Navarre, dans sa conquête du pouvoir, entre en vainqueur en ville le . Il adresse aux habitants une injonction qui ouvre la voie à une période de prospérité économique. Jusqu'en 1586, il fait construire des bastions fortifiés, les « Tenailles », protégeant les accès à l'est de la ville. Devenu le roi Henri IV de France, il réunit la ville à la couronne, en 1607.
Les guerres de Religion achevées, la parure militaire de la ville devient inutile. Richelieu, prétextant des troubles, fait raser en 1627 une partie du Château Vieux et le château de Nolibos. Seuls subsistent aujourd'hui de ces fortifications quelques pans des anciennes murailles ainsi qu'une maison forte rue Maubec et une autre, appelée « donjon Lacataye », ancien poste d'observation. La ville est à nouveau envahie pendant la Fronde, conséquence de son ralliement aux princes félons et de sa rébellion en 1653.
Au cours du couvent des Barnabites pour l'enseignement secondaire des garçons en 1657, le couvent des Ursulines pour l'éducation des jeunes filles en 1658, qui seront tous à leur tour rasés. La ville garde une place éminente comme marché aux vins, eaux-de-vie d'Armagnac et céréales : en 1654, Mont-de-Marsan est encore considérée comme le grenier de la Basse-Guyenne. En 1777 est accordée l'autorisation de démolir les portes de la ville, et en 1809, on abattra définitivement les restes du Château Vieux. Tous ces travaux ont pour conséquence d'aérer les accès et de faciliter la traversée de la ville.
Naissance et essor d'une préfecture (1789-1945)
Le prend effet la création du département des Landes suivant un découpage englobant des régions hétérogènes. Un décret de l'Assemblée Constituante fait de Mont-de-Marsan le chef-lieu de ce département, au détriment de Dax, Saint-Sever et Tartas. Grâce à la détermination du député Antoine Dufau, la ville fut donc désignée mais l'Assemblée prévit d'abord une alternance avec Dax, siège de l'épiscopat landais. En réalité, cette alternance n'a jamais eu lieu.
Mont-Marat, nom que prend la ville sous la Révolution, n'est encore qu'une ville de campagne. Il faut rapidement y construire de nouveaux bâtiments pour accueillir l'administration. Ainsi, au cours du siècle, la cité se transforme complètement en se dépouillant de son aspect de ville forte. Les grands chantiers s'enchaînent dans le sillon de l'actuelle rue Victor-Hugo : construction simultanée du palais de justice et de la maison d'arrêt de Mont-de-Marsan, construction de la préfecture des Landes. Après que l'ancienne église du église de la Madeleine s'élève en 1830, suivant un style néoclassique. Ailleurs, on refait les ponts de Mont-de-Marsan et on commence la percée des boulevards. Mont-de-Marsan bénéficie du développement du réseau routier et de l'ouverture de voies ferrées.
En 1866, l'annexion des communes de Saint-Jean-d'Août-et-Nonères, Saint-Médard et d'une partie du territoire de Saint-Pierre-du-Mont augmente considérablement la superficie de la ville. La même année est inauguré le lycée Victor-Duruy.
Après 1860 et l'implantation de la forêt des Landes voulue par l'empereur Napoléon III, les activités liées au bois s'ajoutent à celles du port. De riches négociants s'installent et font bâtir plusieurs hôtels particuliers sur la place du Commerce (l'actuelle place Joseph-Pancaut). Mais dès le début du siècle, l'activité portuaire ralentit puis disparaît totalement en 1903. En 1910 ouvre le premier grand magasin dans la préfecture des Landes : il s'agit des Nouvelles Galeries, installées aux Quatre Cantons, nom du carrefour entre la rue Léon-Gambetta et la rue Augustin-Lesbazeilles. Avec ses galeries, ses verrières, son espace et son personnel à disposition, ce commerce d'un genre nouveau en son temps attire la clientèle bourgeoise de la ville. En 1960, il offre de nouveaux services : un escalier mécanique remplaçant celui en fer forgé, une épicerie en libre-service et de nouveaux rayons de prêt-à-porter. En 1990, le rayon alimentaire ferme, victime de l'implantation de grandes surfaces en périphérie, et le 29 mars 2008, c'est le magasin tout entier qui cesse définitivement son activité.
Avant-guerre, sous le mandat de Jean Larrieu, maire de la ville de 1932 à 1944, sont réalisés les premiers pavillons de hôpital Layné, des groupes scolaires ainsi que l'agrandissement des arènes du Plumaçon (édifiées en 1889).
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville, occupée par l'armée allemande à partir du , est traversée par la ligne de démarcation. L'armée d'occupation réquisitionne la plateforme aérienne, et en fait la plus importante base de la Luftwaffe dans le Sud-Ouest de la France. Les hôpitaux Sainte-Anne, Layné et Lesbazeilles et les établissements scolaires et hôteliers sont réquisitionnés par l'armée allemande pour y loger les officiers et les soldats. Les structures de commandement de l'armée allemande (kommandantur) se partagent entre plusieurs sites : l'Orstkommandantur (centre de commandement de la ville) s'installe au 22 rue Victor-Hugo, la Feldkommandantur (centre de commandement du département) occupe le deuxième étage du cercle des officiers (l'actuel hôtel de ville), la Standortkommandantur (centre de commandement de la garnison) est à la Caisse d'Épargne (actuel hôtel de la police municipale), la kommandantur départementale responsable des laissez-passer (Ausweis) pour les Landes et les Basses-Pyrénées est au 17 rue Lesbazeilles.
En 1942, la montoise Renée Darriet s’engage dans la Résistance avec son jeune frère. Le , les installations militaires sont bombardées par une cinquantaine d'avions anglo-américains. Les dégâts collatéraux entraînent la mort de 12 civils, on compte également quinze blessés. La ville est finalement libérée le .
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Façade de l'ancienne prison de Mont-de-Marsan (1809, classée MH).
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Préfecture des Landes (1818, inscrite MH).
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Ancien hôtel de ville de 1846 à 1946, transformé en bibliothèque en 1971 et en résidence en 2012
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Hôtel Planté (Second Empire), devenue l'hôtel de Département en 1975.
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Arènes du Plumaçon (1889), labellisées « Patrimoine du XXe siècle » en 2007.
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Hôtel de ville (1901), sur la place du Général-Leclerc
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Magasin des Nouvelles Galeries de Mont-de-Marsan, édifié entre 1909 et 1910
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Ancien siège de la Banque de France
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Agence de la banque LCL, rue Léon-Gambetta
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Pont de Bats, lieux du dernier combat de libération de la ville le 21 août 1944
De l'après-guerre jusqu'à nos jours
En 1946, s'installe le Centre d'expériences aériennes militaires (base aérienne 118), donnant un nouvel essor à la cité montoise. La population augmente rapidement, ce qui permet l'édification de premiers centres commerciaux.
Une politique d'urbanisation à l'horizontale, due à la volonté du maire Charles Lamarque-Cando (1962-1983), fondateur des Castors landais, modifie considérablement l'aspect de la commune à partir de 1962, faisant reculer sans cesse les limites de la forêt de pins au profit de nouveaux quartiers. S'étend sur la partie est de l'agglomération un vaste ensemble résidentiel aisé qui ne cesse de grignoter de nouvelles terres du fait de la rurbanisation.
Le conseil général des Landes s'installe le dans l'hôtel Planté, rue Victor-Hugo. Construite sous le Second Empire, elle fut d'abord la propriété de Fortis Adolphe Marrast, conseiller général d'alors, qui la lègue à son neveu, le pianiste Francis Planté.
Sous l'impulsion du maire socialiste Philippe Labeyrie (1983-2008), la ville se modernise à plusieurs égards (services publics, commerces de centre-ville attractifs, développement des politiques culturelles et de l'éducation). Le maire sera à la base de grands projets : grande médiathèque du marsan, réhabilitation du site de l'ancienne caserne Bosquet, rénovation des places de centre-ville et création de parkings, modernisation des écoles de premier degré, développement du réseau associatif particulièrement important pour la commune, etc.).
Sur le plan économique, démographique ou urbanistique cette dynamique tend à changer le visage de la ville et à la rendre plus agréable et surtout, plus attractive.
- Mont-de-Marsan, Résumé d'historique, d'après Alain Lafourcade, consultable à l'entrée du donjon Lacataye.
- Anne Berdoy et Jeanne-Marie Fritz, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : ISBN ), p114
- Voir la fondation de Mont-de-Marsan.
- Voir les bastides médiévales dans les Landes.
- Mémoire en images, Mont-de-Marsan, Serge Pacaud, éditions Alan Sutton, 1998, p. 7.
- Voir le couvent des Clarisses de Mont-de-Marsan.
- Situé primitivement sur l'actuelle place de la Douze, face au square des Anciens Combattants.
- L'actuel square des Anciens Combattants.
- Voir : Guerres de Religion dans les Landes.
- Voir les territoires et pays des Landes.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Anne-Sophie Marchetto, « », sur sud-ouest.fr, (consulté le ).
- H. Delpont et A. Lafourcade, Mont-de-Marsan : Horizontale et aérienne (1914-2008), Société de Borda.
- Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan de A à Z, Éditions Alan Sutton, , 144 ISBN ).
- « » (consulté le ).
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Héraldique
Blason | D'azur à deux clefs d'argent posées en pal les pannetons en chef
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Détails | Les armoiries de la ville de Mont-de-Marsan sont enregistrées dans l'Armorial général de France, dressé en vertu de l'édit du 20 novembre 1696. Le brevet en est délivré par ordonnance de Charles René d'Hozier, garde de l'Armorial général, le 21 février 1698. La plus ancienne représentation connue est antérieure, et figure sur un sceau apposé au bas d'un acte daté du 4 janvier 1312 entre les consuls de la ville et la vicomtesse de Marsan.
Il existe deux versions sur la symbolique du blason. Selon les uns, les deux clefs sont celles de Saint-Pierre, en référence au saint patron de la paroisse Saint-Pierre sur laquelle la ville est établie, et en référence à Pierre de Marsan, son fondateur. Selon les autres, le blason évoque la situation de Mont-de-Marsan à la confluence de la Douze et du Midou. Les deux rivières seraient dans ce cas considérées comme les deux clefs ayant ouvert à la ville la voie de la prospérité. Officiel |
|
Alias | Grandes armes |
- selon les termes de Charles René d'Hozier.
- l'actuelle commune de Saint-Pierre-du-Mont.
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