Lescar
Localisation
Lescar : descriptif
- Lescar
Lescar (prononcé /lɛskaʁ/ en français et /leska/ en béarnais) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine
Elle s'étend sur les contreforts de la chaîne des Pyrénées, principalement au sein de la vallée du gave de Pau
La ville médiévale se développe sur un promontoire rocheux (Cité), surplombant le gave au sud, et se trouve délimitée par le ruisseau du Lescourre au nord puis par la plaine du Pont-Long
Lescar est l'héritière de la cité aquitano-romaine de Beneharnum, première capitale du peuple des Venarni qui donne son nom à l'ancien État souverain du Béarn
Des traces de cette occupation antique sont retrouvées lors de fouilles menées, notamment dans le quartier du Bialé, mais aussi avec la découverte des restes de la villa Sent-Miquèu (Saint-Michel)
La cité est en partie détruite durant le IXe siècle lors des raids vikings. Ayant perdu son rôle de capitale béarnaise, au profit de Morlaàs, la cité se reconstruit à la fin du Xe siècle sous l'impulsion du duc de Gascogne Guillaume Sanche
Il fait construire, en Haute-Ville, une chapelle dédiée à sainte Marie qui est consacrée cathédrale en 1062
Elle devient le siège des évêques de Lescar, faisant suite à la cathédrale primitive de Saint-Julien en Basse-Ville
Participant à la Reconquista au XIIe siècle, l'évêque Guy de Lons remplace la chapelle-cathédrale par l'actuelle cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de style roman
L'évêché structure la vie lescarienne jusqu'à la Révolution, avec la construction d'un palais épiscopal au XIVe siècle
Le Béarn devient un État protestant au XVIe siècle sous la figure de Jeanne d'Albret
Symbole du pouvoir catholique, la cathédrale subit le saccage de l'armée de Montgommery en 1569 durant les guerres de Religion
Finalement, Lescar perd le siège de son diocèse en 1790 dans le cadre d'un regroupement avec Bayonne et Oloron
De cette période, Lescar garde plusieurs éléments patrimoniaux dont ses remparts, en partie antiques, avec la porte de l'Esquirette et certaines tours les constituant
En 1929, la crypte renfermant les dépouilles de neuf rois, reines, princes et princesses du royaume de Navarre est découverte dans la cathédrale. Lescar devient un centre éducatif, tout d'abord avec l'installation de l'Académie protestante du Béarn en 1562, puis avec la décision d'Henri IV d'implanter un collège de Barnabites
Ce collège, construit au XVIIIe siècle, est l'ancêtre de l'actuel lycée Jacques-Monod
Après la Révolution, la commune perd de son influence et devient un satellite de Pau avec une importante activité agricole
La démographie lescarienne reste stable jusqu'aux années 1960, avant une période d'expansion sous l'effet de la périurbanisation
Aujourd'hui, Lescar est une commune d'environ 10 000 habitants située au cœur de l'aire urbaine de Pau
Outre sa fonction résidentielle, la commune a développé une forte activité commerciale autour de la zone commerciale Lescar Soleil
L'histoire agricole de la commune se poursuit toujours, avec la présence du siège social du groupe coopératif Euralis
Lescar est l'une des étapes de la via Tolosana du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Géographie
Localisation
Lescar est localisée à 6,5 vol d’oiseau à l'ouest de Pau, chef-lieu de l’arrondissement auquel appartient la localité. Elle est également à 52,1 Urdos, qui permet le passage vers l'Espagne (via le col du Somport), et à 87,4 Capbreton sur la côte Atlantique. La commune est implantée sur la rive droite du gave de Pau, sa partie nord s'étendant sur la plaine du Pont-Long.
Communes limitrophes
Le territoire de la commune est limitrophe de sept autres communes : Les communes limitrophes sont Artiguelouve, Laroin, Lons, Poey-de-Lescar, Sauvagnon, Serres-Castet et Uzein.
Relief et géologie
La superficie de la commune est de 2 650 hectares, son altitude varie entre 142 et 203 mètres. Lescar se situe à cheval entre la vallée du gave de Pau et la plaine du Pont-Long. Les sols traversés par le gave sont à dominante alluvionnaire, composés en grande partie par des matériaux d'érosion : molasses et nappes de cailloutis. La basse-ville de Lescar repose ainsi sur la plaine alluviale du gave. Elle a été recouverte de dépôts durant la période du Quaternaire, lors de la divagation des différents glaciers et cours d'eau de la chaîne des Pyrénées.
Ces anciens glaciers ont également donné naissance à plusieurs séries sédimentaires, formant un système de terrasses successives, entrecoupées de cours d'eau. La Haute-Ville, constituée notamment de la Cité, repose sur l'une de ces terrasses. Le nord de la commune repose sur une autre terrasse, nommée « nappe de Pont Long ». Cette dernière est considérée comme l'une des plus importantes du piémont béarnais. Elle est constituée de galets altérés entourés d'une gangue argileuse ocre.
Hydrographie
La commune est drainée par le gave de Pau, l'Ousse des Bois, l'Aïgue Longue, L'Uzan, le Lata, le Lau, un bras du canal du Moulin, un bras du Lau, un bras du Lescoure, la Cavette, le Mohedan, le ruisseau Lagoué, le ruisseau le lescourre, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 42 ,.
Le gave de Pau, d'une longueur totale de 192,8 Gavarnie-Gèdre et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Saint-Laurent-de-Gosse, après avoir traversé 88 communes. L'Ousse des Bois, d'une longueur totale de 32,3 Limendous et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Denguin, après avoir traversé 13 communes.
L'Aïgue Longue, d'une longueur totale de 24,4 Pau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Luy de Béarn à Momas, après avoir traversé 13 communes.
Bassin du Luy de Béarn
Au nord de l'A64, le bassin du Luy de Béarn est représenté par deux réseaux hydrographiques : l'Uzan et son affluent (la Louse) ainsi que l'Ayguelongue et son affluent (l'Uillède, ou Lata). L'Uzan est un cours d'eau de plaine à pente faible et peu encaissé. Il prend sa source sur le territoire de la commune de Pau, au niveau de la forêt de Bastard, à 225 mètres d'altitude. L'Uzan parcourt 23 km avant de confluer avec le Luy de Béarn, sur le territoire de la commune d'Uzan. La Louse est un affluent qui prend source à Lons, avant de confluer avec l'Uzan à Lescar, après 1,5 maïs et des zones boisées. La même constatation est réalisée concernant l'Ayguelongue, qui prend sa source à Morlàas, et parcourt 24,4 .
Bassin du gave de Pau
Au sud de l'A64, le bassin du gave de Pau — gave est le nom donné à un torrent dans les Pyrénées — comprend trois réseaux : l'Ousse des Bois et son affluent (le Perlic) ; le Lescourre, son affluent (le Laü), ses sous-affluents (le Mohédan et le Lacabette) et une dérivation (le canal des Moulins) ainsi qu'un affluent à cette dérivation (le Lagoué) ; et le réseau du gave de Pau.
L'Ousse des Bois prend sa source à Soumoulou à 385 mètres d'altitude. Il parcourt 31,4 Denguin. Sur le territoire lescarien, le cours d'eau retrouve son lit naturel, après avoir été canalisé à Lons. Le Perlic prend lui sa source à Pau, puis parcourt 2,8 km avant de se jeter dans l'Ousse des Bois à Lescar, il traverse une zone agricole de la commune.
Le Lescourre est une dérivation de l'Ousse des Bois, qui prend sa source à Lons. Il parcourt ensuite 6,5 . Le Laü prend sa source entre Sendets et Idron, il fait office de collecteur principal des eaux pluviales des communes d'Idron, Lons, Lescar, Billère et Pau. Le Laü rejoint le Lescourre à 153 mètres d'altitude, il est en quasi-totalité urbanisé à partir de Pau. À Lescar, il est essentiellement à ciel ouvert. Le Mohédan ainsi que le Lacabette sont deux affluents du Laü qui passent en zone urbanisée à Lescar ; ils servent également de collecteurs des eaux pluviales. Le canal des Moulins est un ancien canal usinier ; il s'agit aujourd'hui d'une dérivation du Lescourre, qui parcourt ensuite plus de 8 km le long du gave, avant de rejoindre l'Ousse des Bois à Denguin. Le canal est aussi alimenté par le Lagoué, qui prend sa source sur les coteaux Lanusse à Lescar et traverse le quartier Gourreix dans la commune.
Le gave de Pau prend sa source au cirque de Gavarnie (Hautes-Pyrénées) et est le principal affluent de l'Adour, dans laquelle il se jette après avoir parcouru 190,7 kilomètres. Il traverse la commune de Lescar sur 4,5 . Le lit du gave n'est pas fixe, la mobilité du lit de la rivière est quasi permanente dans la saligue,.
Climat
Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 amplitude thermique annuelle de 14,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Uzein à 7 vol d'oiseau, est de 13,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Paysages
L'architecture et les paysages liés à la Cité médiévale de Lescar sont protégés depuis le , grâce à un arrêté l'inscrivant à l'inventaire des sites pittoresques du département des Pyrénées-Atlantiques. La ville de Lescar lance en 2008 une réflexion visant à la création d'une Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). Le , ce dispositif est remplacé par l'Aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP), dans le cadre de la loi Grenelle II. La commune décide donc le de lancer une commission locale visant à la création d'une AVAP. L'objectif annoncé de cette démarche est alors de proposer, à l’intérieur des périmètres pertinents, un ensemble de conseils et le cadre réglementaire adapté pour la mise en valeur et la préservation du bâti, des formes urbaines et des paysages.
En 2010, l'agglomération Pau-Pyrénées publie un guide des prescriptions architecturales et paysagères. Celui-ci vise à concilier architecture contemporaine et respect du bâti existant, afin de préserver l'identité paysagère du Béarn. Effectivement, le début des années 2000 a vu se dégrader cette cohérence architecturale et paysagère, avec la constitution d'une urbanisation mal maîtrisée. Lescar est un bon exemple de cette évolution avec ses nombreux lotissements, dans lesquels des constructions néo-basquaises ou landaises, pseudo béarnaises et surtout néo-provençales se sont mélangées. Ces dernières constructions sont décrites comme inadaptées et s'intégrant particulièrement mal aux paysages béarnais.
Milieux naturels et biodiversité
Zones protégées
Le est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. Les sites Natura 2000 présents sur le territoire communal de Lescar sont au nombre de deux : le gave de Pau, classé site d'importance communautaire (SIC) en 2003 et ZSC en 2014, et le barrage d'Artix et saligue du gave de Pau, classé ZPS en 2006.
D'une superficie de 8 212 gave de Pau s'étend sur 107 communes dont Lescar ; il est constitué à 60 % d'eaux douces intérieures (eaux stagnantes, eaux courantes), 20 % de marais, bas-marais et tourbières et 10 % de landes, broussailles, maquis et garrigues, phrygana. Il est de qualité du fait du vaste réseau hydrographique qui le constitue avec un système de saligues encore vivace, des boisements humides où abondent les saules. La faune aquatique est caractérisée par la mulette (Margaritifera margaritifera), la cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), le gomphe de Graslin (Gomphus graslinii), l'écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), la lamproie de Planer (Lampetra planeri), le saumon atlantique (Salmo salar) et le chabot commun (Cottus gobio). Le site Natura 2000 du barrage d'Artix et saligue du gave du Pau s'étend, quant à lui, sur 3 367 .
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal comprend deux ZNIEFF : le réseau hydrographique du gave de Pau et le lac d'Artix et les saligues aval du gave de Pau. Le réseau hydrographique du gave de Pau s'étend sur 3 000 ), tandis que lac d'Artix et les saligues aval du gave de Pau occupent 779 ). Cette dernière ZNIEFF est constituée de différents biotopes déterminants, dont des forêts de frênes et de saules blancs ou encore des lisières humides à grandes herbes, la ZNIEFF du gave de Pau est constituée d'eaux douces stagnantes comme unique biotope déterminant. Concernant la faune, seule la ZNIEFF du lac d'Artix compte des espèces jugées déterminantes, avec des amphibiens, des coléoptères, ou encore des mammifères comme la loutre d'Europe (Lutra lutra) et le putois (Mustela putorius putorius). Le desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus) est mentionné comme étant une autre espèce présente dans la ZNIEFF du gave de Pau.
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Putois.
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Loutre d'Europe.
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Desman des Pyrénées.
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Écrevisse à pattes blanches.
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Gomphe de Graslin.
Parcs et jardins
La commune entretient plus de 600 000 . Lescar compte plusieurs espaces naturels aménagés, comme le lac des Carolins au nord de la commune. En réalité composé de deux bassins de 0,5 et 2 . Le territoire communal s'étend sur une partie des lacs de Laroin, un espace aménagé sur d'anciennes gravières du groupe Daniel. Le parc de Beneharnum, au pied des remparts, le jardin de la place Royale ou encore le parc de l'hôtel de ville sont d'autres espaces mis en valeur par les équipes municipales.
Porté par l'agglomération Pau-Béarn-Pyrénées, le projet de parc naturel urbain (PNU) du gave de Pau traverse la commune. Sa constitution vise à permettre aux habitants de découvrir les richesses patrimoniales et écologiques des berges et du gave de Pau. Une première tranche du projet est livrée en 2017, permettant de relier par une voie verte Mazères-Lezons à Billère. Lescar n'est donc pas encore concernée par l'aménagement. L'exploitation en cours de gravières le long du gave freine le déploiement du PNU de la commune. En 2011, il était prévu que le groupe Daniel pourrait continuer d'exploiter son site pendant quatre ans, avec reconversion progressive en espace naturel. Une autre zone de 20 ha, pour une exploitation de dix ans, devait alors prendre le relais.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Beneharnum et Benearnum (itinéraire d'Antonin), Benarnus, civitas Benarnensium (Notitia provinciarum et civitatum Galliae), Benarna et Benarnum (Grégoire de Tours), Ecclesiola Beati Joannis-Baptistœ, Lascurris (980, cartulaire de Lescar), Laschurris (1128, titres d'Aubertin), Alescar (1170, titres de Barcelone), Laschar (Gabas), Diœcesis Lascurcensis et Lascurrensis (respectivement 1289 et 1313, Historiens de France), Lascaa (fors de Béarn), Lascar (1394, titres de Buros), Lesca et Lasca (1538, réformation de Béarn).
Il est désormais admis que Lescar correspond bien à l'ancienne Beneharnum, citée à plusieurs reprises par l'administration romaine et religieuse. Il s'agit de la cité du peuple Venarni (ou Beneharnenses), un peuple aquitain qui a donné son nom au Béarn. Il est probable que ce nom Beneharnum n'ait jamais été utilisé par les Béarnais pour identifier ce lieu. Une confusion se serait opérée entre le nom du peuple et le nom de sa capitale, sûrement par volonté de simplification de l'administration centrale de l'Empire. Ainsi, lorsque la localité de Lescar est passée au rang de cité et donc de capitale, à la fin du ou Lascurris Venarnorum,.
Le toponyme Lescar a été rapproché du nom du ruisseau le Lescourre, qui d'ailleurs, peut aussi s'analyser comme *l'escourre, qui est issu du mot béarnais escourre signifiant « cours d'eau, ruisseau, torrent ». La forme latinisée Lascurris au .
Lescar serait un toponyme d'origine pré-celtique, comprendre aquitanique, pouvant se rapprocher de lats « ruisseau » ou bien d'une racine hypothétique *lasc- / *lesc- que l'on croit reconnaître dans l'espagnol lasca qui a le sens de « pierre plate », suivi d'un suffixe pré-latin -ur- ou directement du basque uri « eau », bien qu'il soit possible de considérer *-ur comme un suffixe augmentatif. Le sens global est « eau → ruisseau des pierres plates » ou « (ruisseau aux) nombreuses pierres plates ». Le même radical semble se retrouver dans Lescun (Pyrénées-Atlantiques, Lascun 1077) et Lescuns (Haute-Garonne), suivis d'un élément (suffixe ou appellatif) différent.
Son nom en béarnais s'écrit Lescar ou Lesca, dans les deux cas il se prononce [].
- ↑ , Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, Paris, Imprimerie Impériale, , 208 BNF 31182570, lire en ligne), p. 99..
- Issartel 2000, p. à préciser.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 396b
- ↑ Maurice Roumieu et Nicole Beduin, Lescar : Rues, chemins et quartiers - Carrèras, camins e parçans, Orthez, Les Amis des Vieilles Pierres de Lescar, p. 16.
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Histoire
Protohistoire
Les plus anciennes traces d'occupation humaine du site lescarien remontent à l'âge du bronze. Plusieurs tumuli sont identifiés puis fouillés, notamment dans la plaine du Pont-Long au nord de la commune. Un groupe culturel homogène nommé « groupe du Pont-Long » est identifié par les spécialistes sur la base des découvertes liées à la fouille des tumuli. Ce groupe est principalement localisé sur la plaine du Pont-Long, ainsi que sur le plateau de Ger. Le contexte montagnard du groupe fonctionne comme un isolat, le tenant à l'écart des courants culturels régionaux. Plus tardivement, un oppidum du second âge du fer est également identifié dans le quartier du Bilaà.
Antiquité
La naissance de Lescar en tant que cité intervient au Aquitaine. La cité devient le chef-lieu du peuple des Venarni, abritant en Basse-Ville l'essentiel de l'habitat et des activités. Les indices d'occupation d'époque romaine les plus précoces remontent aux environs de 15-10 av. J.-C., mais une véritable trame urbaine n'apparaît qu'à partir du second quart du . Des habitations de 300 à 600 .
La cité adopte un profil semi-urbain sur 10 à 12 , tandis que les restes de la villa Sent-Miquèu permettent de définir les contours de cette villa suburbaine de 3 000 . Toujours principalement concentrée dans la Basse-Ville, la cité se développe également en Haute-Ville sur un éperon rocheux remparé pour la première fois au début du . L'Itinéraire d'Antonin mentionne la cité sous le nom de Beneharnum, la cité des Béarnais. Elle est distinguée au sein de la Novempopulanie à partir du . Beneharnum subit des attaques successives entre le .
Débat sur la localisation de Beneharnum
Pendant plusieurs siècles un débat s'installe entre historiens pour savoir quel était l'emplacement initial de la cité antique de Beneharnum. C'est en 1545 que l'historien espagnol Antonio de Nebrija dévoile, à l'aide de l'Itinéraire d'Antonin, l'existence d'une cité nommée Beneharnum qu'il situe donc en Béarn. À partir de cette identification, un vaste débat se lance pour savoir où se situait cette cité antique. Les échanges tournent vite entre la thèse d'Orthez et celle de Lescar. Ce débat est alors une manifestation symptomatique de la Renaissance, période pendant laquelle l'Antiquité romaine est valorisée, chaque province cherchant alors son origine antique pour se rattacher à la culture latine classique. Ce n'est qu'à partir du Béarn.
En 2023, des fouilles archéologiques à quelques kilomètres, à Labastide-Monréjeau sur le site de l'oppidum du Castéra, ont permis d'apporter un éclairage nouveau sur l'emplacement de Beneharnum. Entre -150 av. J-C et l'an 1, l'ancienne capitale des Venarni se situait sur le site de l'oppidum de Labastide-Monréjeau, abritant entre 3 000 et 5 000 habitants. Si la première campagne de fouilles n'avait pas apporté de conclusion définitive, la seconde a confirmé que le site était la capitale des ancêtres des Béarnais : Beneharnum. Les remparts de 1,2 kilomètre de long et de 8 mètres de haut renforcent cette conclusion. Les fouilles ont révélé un réseau complexe de rues dans un espace densément peuplé, avec des maisons en bois et en argile. La présence d'amphores de vin italien atteste de l'importance économique de la ville. Les archéologues envisagent une nouvelle campagne pour mettre en valeur les remparts et fouiller l'une des portes.
Moyen Âge
En 587, le traité d'Andelot affecta la ville de Béarn (Benarno) au roi Gontran jusqu'à son décès. Lescar était donc citée par saint Grégoire de Tours († 594) dans son Histoire des Francs. C'est à la fin du Gascogne et, notamment, de Guillaume Sanche. La légende veut qu'un soldat, nommé « Loup-Fort », ne trouve dans l'ancienne cité qu'une forêt et un baptistère dédié à saint Jean-Baptiste en Haute-Ville. Loup-Fort fait alors construire à sa place une église sous le vocable de Sainte-Marie, en repentance de crimes passés. Cette église devient cathédrale en 1058, avant sa consécration officielle en 1062. Le nom de Beneharnum est abandonné pour celui de Lescar, la cité se reconstruit sur l'éperon rocheux remparé au groupe épiscopal formé représente le cœur de cette nouvelle cité, ainsi que celui du diocèse de Lescar, qui fait suite lui aussi à l'antique diocèse de Beneharnum. Les remparts de la Cité (Ciutat) sont renforcés, tandis que la cathédrale attribuée à Loup-Fort est rebâtie au cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption. Déjà fortement indépendant depuis sa formation autour du Gaston Fébus. À la mort du prince en 1391, l'évêque de Lescar préside les États du Béarn et bénéficie donc d'une influence grandissante au sein du pays. C'est dans la cathédrale de Lescar que les rois et reines de Navarre choisissent d'être inhumés de 1483 à 1555.
Époque moderne
La vie de la cité est fortement marquée par la période des guerres de Religion au Jeanne d'Albret devient la figure de proue du mouvement de la Réforme en Béarn, notamment à partir de sa conversion en 1560 puis de la mort de son mari Antoine de Bourbon en 1562. L'évêque de Lescar, Louis d'Albret, sert inconditionnellement la reine Jeanne et participe à la propagation du calvinisme en Béarn. Dès 1563, les processions de la Fête-dieu sont interdites à Lescar et la cathédrale dévolue au culte réformé, tandis qu'en 1564 le collège fondé par Marguerite de Navarre à Lescar est transformé en école protestante. Jeanne d'Albret quitte le Béarn fin 1568 pour rencontrer les chefs du parti huguenot à La Rochelle; elle confie son armée à Bernard d’Arros. Le roi de France profite de cette absence pour lever une armée et tenter de conquérir le Béarn. Menée par le baron de Terride, l'armée pénètre le en Béarn et rétablit immédiatement le culte catholique. La place forte de Navarrenx sert de refuge à Bernard d'Arros, elle résiste à un siège de deux mois de l'armée française. Elle offre le temps nécessaire à Jeanne d'Albret de monter une contre-offensive. Le , l'armée du comte de Montgommery pénètre en Béarn, mettant Terride en fuite et saccageant le Béarn dont Lescar à partir du .
Devenu roi de France en 1589, le Béarnais promulgue l'édit de Fontainebleau pour les catholiques du Béarn en 1599. Il faut attendre 1610 pour que la cathédrale de Lescar soit rétablie dans son culte catholique mais c'est l'expédition militaire du roi Louis XIII en 1620 qui permet de rétablir définitivement le culte catholique dans l'ensemble du pays. Le monarque traverse Lescar le à la tête d'une armée en direction de Pau puis de Navarrenx le surlendemain pour s'assurer de la soumission de la place forte. La messe est dite à Pau le pour la première fois depuis 1563, le lendemain est promulgué l'édit d'union entre le Béarn et la France. C'est après ces événements que le collège des Barnabites est installé en 1624, à la suite d'un vœu formulé par Henri IV dès 1608. Ce collège fait suite à la tradition éducative de Lescar, qui remonte à l'installation d'un collège vers 1549 puis à sa transformation en Académie protestante du Béarn.
Époque contemporaine
Révolution française
La Révolution française marque la fin de l'évêché de Lescar. Le , l'Assemblée nationale constituante décide qu'il n'y aura désormais plus qu'un seul évêché dans les départements nouvellement créés. Oloron est tout d'abord désignée pour regrouper les trois évêchés départementaux puis Bayonne est finalement choisie. Le dernier évêque de Lescar, Marc-Antoine de Noé, refuse cette décision et demeure fidèle à son poste, avant de prendre le chemin de l'exil.
La suppression de l'évêché de Lescar est définitive le avec la signature du Concordat. Aussi, le palais épiscopal de Lescar est mis en vente en 1799 puis démoli par son acquéreur, le citoyen Manes. Le collège des Barnabites subit les mêmes affres révolutionnaires, ses biens confisqués, les livres et les archives de la bibliothèque brûlés. En quelques années de révolution, Lescar perd les trois moteurs de sa vie sociale et intellectuelle : son évêque, son chapitre et ses barnabites. Durant cette période révolutionnaire, l'ancienne seigneurie du Laur (Laü) est intégrée dans les frontières de la commune nouvellement créée de Lescar.
Les départs conjugués de l'évêché et des Barnabites renforcent les effets d'une profonde crise dans tout le Béarn. La Révolution française laisse un grave malaise dans le pays, qui contraste avec la prospérité affichée durant l'Ancien Régime.
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Pendant le Premier Empire, la déclaration de guerre à l'Espagne coupe le Béarn de ses débouchés commerciaux naturels, la disparition du Parlement de Navarre entraîne un net ralentissement de l'activité de négoce, tandis que l'émigration devient un phénomène d'ampleur. La population lescarienne passe de 2 500 habitants en 1789 à 1 700 habitants en 1800. La perte de son évêché réduit considérablement l'influence de Lescar qui devient alors une bourgade béarnaise parmi d'autres, avec le souvenir d'un passé prestigieux.
Stagnation du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale
La vie des habitants, tout comme l'aspect de la ville, n'évoluent que peu entre le .
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Vue générale sur la Cité.
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Rue Maubec.
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Rue de la Cité.
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Rue Henri-Rozier (Baliracq).
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Le collège des Barnabites (alors école normale) et vue sur la Basse-Ville.
Première Guerre mondiale
La Première Guerre mondiale entraîne un net arrêt du mouvement d'émigration alors observé tout au long du . Durant la Seconde Guerre mondiale, Lescar est marquée par l'arrivée massive de réfugiés venant du Nord de la France et de l'Europe, l'agglomération paloise passe alors entre juin et de 40 000 à 200 000 habitants. La Résistance s'attaque plusieurs fois à des sites lescariens, notamment dans la nuit du 8 au avec le sabotage de la voie ferrée, qui se termine par l'explosion accidentelle de la gare de Lescar et la mort de trois hommes. Les troupes allemandes sont visibles dans la commune à partir du tandis que la Libération est effective le .
L'essor dans la seconde moitié du XXe siècle
La seconde partie du . L'exploitation du gisement de gaz de Lacq à partir de 1957 explique, en grande partie, cette transformation économique, industrielle et sociale. La relégation au second plan de la traditionnelle polyculture au profit de la culture extensive du maïs hybride, constituant un deuxième élément d'analyse.
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- ↑ (Elkar argitaletxea, ISBN et , OCLC 49422842).
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- Issartel 2000, p. à préciser.
- ↑ Florent Heib, « Labastide-Monréjeau : les fouilles s’achèvent sur le site de l’ancienne capitale gauloise », Sud Ouest, (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Franck Meslin, « Béarn : une première campagne de fouilles sur le site gaulois de Labastide-Monréjeau », Sud Ouest, (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre IX, chapitre 20 [1] civitatibus (villes) et Benarno (Béarn)
- ↑ Traduction précisant le nom de Lescar
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Lescar dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 13/01/2025
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