Le Dorat
Localisation
Le Dorat : descriptif
- Le Dorat
Le Dorat est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Dorachons ou les Doratiens
La ville est considérée comme la capitale traditionnelle de la Basse Marche
Le Dorat fait partie des labels de qualité Petites villes de demain et Petites Cités de Caractère.
Géographie
La ville est située à 50 Limoges. Elle est traversée par le Courtoison.
Au nord-ouest, les limites de la commune suivent le cours de la Brame.
Une gare SNCF sur la ligne Limoges - Poitiers permet, en prenant le TGV à Poitiers, d’accéder rapidement à Paris.
Voulons fut réunie au Dorat par l'ordonnance du . La délimitation entre les communes du Dorat et de Dinsac fut fixée par l'ordonnance du .
- ↑ Carte IGN sur Géoportail
Toponymie
L'église du Dorat est attestée en 1075 sous la forme ecclesia Dauratensis, puis on trouve, en ancien occitan, del Daurat vers 1115, et en latin, de Dorato vers 1315. Ces formes anciennes se rattachent au verbe occitan daurar « dorer, orner, parer », le participe daurat qualifiant un nom masculin sous-entendu. Ce nom a remplacé un nom plus ancien : Sancto Petro Scotariensis ecclesie (fin du .
Cette étymologie va donner Le Dorat en français et Le Daurat en marchois, dialecte local du Croissant, zone de transition linguistique ici entre le limousin et le poitevin, traditionnellement parlé localement,,.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1966 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,8 | 0,7 | 2,5 | 4,2 | 8,1 | 11 | 12,7 | 12,2 | 9,4 | 7,6 | 3,3 | 1,4 | 6,2 |
Température moyenne (°C) | 4,5 | 5,2 | 7,9 | 10,1 | 14,2 | 17,4 | 19,6 | 19,3 | 16 | 12,8 | 7,6 | 5 | 11,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,2 | 9,8 | 13,3 | 16,1 | 20,3 | 23,7 | 26,6 | 26,5 | 22,6 | 17,9 | 11,9 | 8,6 | 17,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−25 16.01.85 |
−18,9 06.02.12 |
−12,9 01.03.05 |
−6 04.04.96 |
−2,5 08.05.74 |
0 05.06.76 |
3 03.07.79 |
2 28.08.74 |
−1,9 18.09.71 |
−7,5 30.10.97 |
−11 22.11.93 |
−12,5 31.12.96 |
−25 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19 24.01.67 |
23 20.02.98 |
26 24.03.96 |
32,3 30.04.05 |
33,7 26.05.05 |
38,8 30.06.15 |
38,5 16.07.15 |
41 05.08.03 |
35 14.09.20 |
30,5 01.10.11 |
24,7 08.11.15 |
19,5 16.12.89 |
41 2003 |
Précipitations (mm) | 86,6 | 70,9 | 67 | 77,6 | 87,4 | 65,9 | 53,7 | 61,5 | 68,2 | 89,9 | 87,6 | 88,9 | 905,2 |
- ↑ Marcel Villoutreix, Les noms de lieux du Limousin, 2002, p. 188 (Travaux d'Archéologie Limousine, supplément n° 6).
- ↑ « », sur atlas.limsi.fr ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France, .
- ↑ Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda, Lori Lamel, « Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl », Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal : des mots à la grammaire, des parlers aux aires, (lire en ligne).
- ↑ Philippe Boula de Mareüil, Frédéric Vernier et Albert Rilliard, « Enregistrements et transcriptions pour un atlas sonore des langues régionales de France », Géolinguistique, Grenoble, Université Grenoble-Alpes, lire en ligne).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- ↑ 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- ↑ Glossaire – Précipitation, Météo-France
- ↑ « », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- ↑ », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- ↑ « » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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Histoire
Les origines
Les origines du Dorat sont difficiles à appréhender. Pourtant le chartrier des chanoines du Dorat, réactualisé lors de la construction de la collégiale au XIIe siècle, nous donne quelques pistes.
- Deux noms apparaissent dans les documents au XIe siècle: Saint-Pierre Deaurato (oratoire de Saint-Pierre) et Scotorensis (qui a pu donner le nom du ruisseau du Courtoison).
- Une charte de fondation de la communauté de chanoines par un laïc, un certain Boson, marquis, datée d'environ 970 a été étudiée par l'universitaire Anne Massoni.
- L'essentiel des documents produits concerne des donations au chapitre des chanoines et des conflits juridiques avec les descendants de Boson, marquis, devenus les comtes de La Marche concernant la taxation des marchands passant par la ville du Dorat.
Un Moyen Âge turbulent
Le Dorat est un site stratégique que les puissants veulent contrôler.
D'un point de vue local :
- Les chanoines sous l'égide de l'abbé Ranulf, évêque schismatique de Limoges, font construire la très belle collégiale romane au début du . Aujourd'hui, il est impossible de savoir où était l'édifice antérieur (pas de documents mentionnant un lieu précis et les fouilles archéologiques préventives ne donnent rien). Les chanoines y organisent un culte autour des deux saints locaux Israël (+1014) et Théobald (+1070), anciens chanoines de la communauté.
- Les comtes de La Marche matérialisent leur pouvoir autour d'une motte dominant le carrefour routier, de même que la « roche » des chanoines.
D'un point de vue régional et national :
- Au XIIIe siècle, Gérauld de Maulmont, bras droit en Limousin du roi Philippe IV le Bel, se fait élire abbé du Dorat.
- En 1356, le Prince Noir, Édouard de Galles, s'empare de la ville du Dorat et de sa motte.
- À la fin du XIVe et début du XVe siècle, le roi de France, via le duc de Berry reconquiert son territoire, en mettant à la tête du chapitre la famille du Cher, cliente du duc de Berry, et en érigeant une tour défensive sur l'abside de la collégiale.
- La reconquête du pouvoir royal français s'étend jusqu'au XVIe siècle, avec la fortification de la ville entre 1430 et 1530 environ sous l'égide des Bourbons, comte de La Marche et les différents passages des rois de France.
- En 1572, un tribunal royal sédentaire s'implante au cœur de la ville mettant en difficulté le pouvoir séculaire des chanoines de la collégiale.
L’assassinat de Claude de La Pouge, reflet d'une période troublée et prospère
En 1578, le lieutenant général de la Sénéchaussée, représentant du Sénéchal est assassiné au Dorat à la suite d'une cabale. Trois raisons principales sont à la source de cet événement : raisons politique, religieuse et sentimentale.
Tout d'abord, en 1572, un édit royal confirme l'installation d'un tribunal au cœur de la ville du Dorat. Claude de La Pouge y détient la charge la plus importante. Il entre alors en conflit avec le pouvoir séculaire des chanoines de la ville. Il entre aussi en concurrence avec le pouvoir des bourgeois ou consuls de la cité qui détiennent de nombreuses libertés depuis l'accord de la charte de 1566 et ont un pouvoir économique fort.
Ensuite, en pleines guerres de Religion, le lieutenant général doit faire appliquer la tolérance religieuse, politique royale par excellence, qui génère des malentendus à la fois à l'encontre des protestants et des catholiques dorachons.
Enfin, Claude de La Pouge, selon les mœurs de son époque, entretient deux femmes, qui sont les épouses de ses subalternes.
Tous ces paramètres rendent la situation explosive et la font déboucher sur l'assassinat de lieutenant général.
La maison dite de Claude de La Pouge, a été identifiée comme telle par erreur. En réalité, elle se situe quelques mètres plus loin en face.
Le Dorat, cité religieuse
Le Dorat se caractérise par ses nombreuses communautés religieuses.
Du Xe siècle à la Révolution française, le chapitre de chanoines est une institution riche et puissante. À l'ombre de sa très belle collégiale, le chapitre est le premier propriétaire foncier de la région. Les chanoines habitent de belles maisons. La demeure de l'abbé est reconstruite vers 1760, il s'agit d'un véritable hôtel particulier. Le chapitre possède aussi une "psalette" réputée. À la veille de la Révolution, la communauté est à son apogée.
En 1559, le culte protestant était célébré publiquement au Dorat.
En réaction à l'influence protestante, deux couvents voient le jour au début du XVIIe siècle au Dorat. Un couvent de sœurs bénédictines, actuel collège Pierre Robert, et un couvent de frères récollets franciscains à l'entrée de la ville, côté Nord, sont fondés grâce aux libéralités des notables catholiques. Ces deux établissements ferment à la Révolution.
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, durant la période du renouveau catholique, trois établissements voient le jour de nouveau : le couvent apostolique des Sœurs de Marie-Joseph et de la Miséricorde, un monastère du Carmel et un couvent de franciscaines associé à une maison de retraite pour prêtres âgés.
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Au XVIIIe siècle, la bourgeoisie du Dorat adopte les idées des Lumières. Les religieux agissent de même. De belles maisons bourgeoises sont construites. Durant la Révolution française, les chanoines s'impliquent fortement, occupant les principales fonctions administratives. Les chanoines les plus conservateurs et fidèles à Rome sont déportés.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
- ↑ René Arnaud "Le Dorat, essai sur l'origine du nom" TAL tome 17, 1997.
- ↑ Jacques de Font-Réaulx, Recueil de textes et d'analyses, concernant le chapitre Saint-Pierre du Dorat, BSHAL, 1927, tome 72.
- ↑ Anne Massoni, Aux origines du chapitre Saint-Pierre du Dorat, PULIM, 2019
- ↑ Eric Sparhubert, Le Dorat collégiale Saint-Pierre, Société Française d'Archéologie, 2014
- ↑ Michaël Thoury, Visite historique du Dorat, Scotorium, 2019
- ↑ Michel Cassan, Le temps des guerres de religion, le cas du Limousin Publisud, 1996
- ↑ recherches réalisées par Michaël Thoury, en cours de parution
- ↑ école de chants
- ↑ Joseph Nouaillac, Histoire du Limousin et de la Marche limousine, Paris-Limoges-Nancy, Charles Lavauzelle et Cie, , 7e éd., p. 196.
Héraldique
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Les armoiries du Dorat se blasonnent ainsi : |
- ↑ « », sur armorialdefrance.fr.
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Le Dorat dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 13/01/2025
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