Lamothe-Montravel

Localisation

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Lamothe-Montravel : descriptif

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Lamothe-Montravel

Lamothe-Montravel est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

Généralités

Dans le quart sud-ouest du département de la Dordogne, la commune de Lamothe-Montravel fait partie de l'unité urbaine de Castillon-la-Bataille et de la communauté de communes de Montaigne Montravel et Gurson. Elle est bordée au sud par la Dordogne et au nord-ouest par son affluent la Lidoire.

Le bourg de Lamothe-Montravel est traversé par la route départementale (l'axe Bordeaux - Bergerac) et par la ligne ferroviaire Libourne-Bergerac. Il se situe, en distances orthodromiques, cinq kilomètres à l'est de Castillon-la-Bataille et seize kilomètres à l'ouest de Sainte-Foy-la-Grande.

Le territoire communal est également desservi par la RD 9.

Communes limitrophes

Lamothe-Montravel est limitrophe de sept autres communes dont quatre dans le département de la Gironde. Au sud-est, Juillac est limitrophe sur moins de 300 mètres.


Communes limitrophes de Lamothe-Montravel
Saint-Michel-de-Montaigne
Castillon-la-Bataille
(Gironde)
Lamothe-Montravel Montcaret
Mouliets-et-Villemartin
(Gironde)
Flaujagues
(Gironde)
Saint-Seurin-de-Prats,
Juillac
(Gironde)

Géologie et relief

Géologie

Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Lamothe-Montravel est située dans le quatrième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de dépôts siliceux-gréseux et de calcaires lacustres de l'ère tertiaire.

Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque. La formation la plus ancienne, notée e6-7, se compose d'argiles à Palaeotherium, des argiles carbonatées silteuses versicolores à niveaux sableux (Bartonien supérieur à Priabonien inférieur continental). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « , et leurs notices associées,.

Carte géologique de Lamothe-Montravel.
Relief et paysages

Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 ,.

Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le

La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 11,63 ,,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 12,71 .

Hydrographie

Réseau hydrographique
Réseaux hydrographique et routier de Lamothe-Montravel.

La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par la Dordogne, la Lidoire, le ruisseau du Grand Rieu et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 25 ,.

La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 puy de Sancy (1 885 monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne à Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde,. Elle borde la commune au sud sur près de neuf kilomètres.

La Lidoire, d'une longueur totale de 49,46 Bosset et se jette en rive droite de la Dordogne en limite de Castillon-la-Bataille et Lamothe-Montravel, face à Mouliets-et-Villemartin,. Elle marque la limite territoriale au nord-ouest sur quatre kilomètres et demi, face à Castillon-la-Bataille.

Autre affluent de rive droite de la Dordogne, le ruisseau du Grand Rieu arrose la commune sur plus de deux kilomètres dont près de 600 mètres en limite de Montcaret.

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne Atlantique ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR). Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le .

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt à 15 vol d'oiseau, est de 13,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Natura 2000

La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Lamothe-Montravel,. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées.

ZNIEFF

Lamothe-Montravel fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II « La Dordogne »,, dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales.

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  2. «  », sur espritdepays.com (consulté le ).
  3. « Carte géologique de Lamothe-Montravel » sur Géoportail (consulté le 14 juin 2022).
  4. a et b «  », sur le Système d’information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Occitanie (consulté le ).
  5. «  », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le ).
  6. «  », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le ).
  7. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  8. IGN, «  », sur drive.google.com.
  9. «  », sur le site de l'atlas des paysages de la Dordogne (consulté le ).
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  13. Insee, «  », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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  26. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  32. Carte du site « la Dordogne », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
  33. Espèces, INPN, consulté le .
  34. , GEREA, INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
  35. Carte de la ZNIEFF « la Dordogne », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
  36. Espèces, INPN, consulté le .


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Toponymie

En occitan, la commune porte le nom de La Mòta de Mont Ravèl.

  1. Le nom occitan des communes du Périgord - La Mòta de Mont Ravèl sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le .

Histoire

Antiquité

À l'est de l'actuel bourg de Lamothe-Montravel, où sera construite au  siècle la métairie de La Peyrière, un établissement gallo-romain avait été bâti. À cet endroit, le moindre terrassement met au jour un remblai contenant des fragments de tegulae, tegulae mammata, carreau de pilettes d'hypocauste, tesselles noires ou blanches, enduits peints, tessons de céramique commune noire ou claire, et de céramique sigillée. Ce contexte archéologique est daté du  siècle de notre ère par Hugues Vertet, directeur de recherches au CNRS, et ancien directeur du musée de Lezoux.

Une statuette en bronze de Mercure, nu et coiffé de son pétase, avait été trouvée en 1868 dans un jardin du bourg. La Société historique du Périgord en possède une photographie prise à cette époque.

Moyen Âge

Au centre du bourg actuel, aux environs de l'an mil, une motte castrale est élevée, d'où le toponyme : Lamothe.

Appelés en l'année 1060 par Olivarius, vicomte de Castillon, des moines bénédictins de l'abbaye Saint-Florent de Saumur construisent près des murs de la ville de Castillon un prieuré fondé sous le vocable de Saint-Florent.

Dans les décennies suivantes, les moines essaiment et fondent divers prieurés, notamment à Lamothe. Ce prieuré, qui apparaît dans les textes en 1186 est fondé sous le vocable de Saint-Paixent. Cette paroisse naissante est alors nommée « Lamothe-Saint-Paixent ». C'est l'une des vingt-deux paroisses composant la châtellenie de Montravel.

En 1304, Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, lors de sa visite des établissements religieux du diocèse de Périgueux passe une nuit au prieuré Saint-Paixent.

, duc d'Aquitaine et roi d'Angleterre, avait proposé à Bertrand de Got un échange de deux de ses fiefs saintongeais contre cinq châtellenies du Périgord : Bigaroque, Belvès, Milhac, Couze et Montravel,. Mais le , l'archevêque est élu pape, et prend le nom de Clément V. L'échange est donc conclu avec le nouvel archevêque : Arnaud de Canteloup, et le premier hommage pour sa terre de Montravel lui est rendu devant l'église Sainte-Marie dans la ville fortifiée de Montravel le « le jeudi avant la fête de Saint-Mathieu ».

À cette date, Lamothe-Saint-Paixent entre dans le temporel de l'archevêché de Bordeaux qui en percevra, jusqu'à la Révolution de 1789, les nombreuses taxes sur les terres et maisons, les droits de chasse, de pêche, de boucherie.

Au milieu du  siècle est bâti au centre du bourg actuel, peut-être à l'emplacement de la motte castrale arasée, un logis seigneurial et une grosse tour cylindrique. En 1380, Jean de Grailly est nommé capitaine de Lamothe et y tient une petite garnison.

Par acte notarié du , plusieurs habitants de Lamothe-Saint-Paixent, dont Peyre Beauran et Guilhem de La Tour, demandent que leurs terres soient désormais rattachées au domaine de l'archevêché, « Attendu la désertion du seigneur de Lamothe de qui leurs terres dépendait ». Cela leur fut accordé par deux actes de reconnaissance, l'un daté du , l'autre du .

Le eut lieu la bataille de Castillon qui mit fin à la guerre de Cent Ans, et dont le principal épisode se déroula dans la plaine de Colles, de nos jours territoire de la commune de Lamothe-Montravel. John Talbot, comte de Shrewsbury, qui commandait l'armée anglaise y trouva la mort. Son corps fut déposé dans la chapelle Notre-Dame-de-Colles avant d'être rapatrié en Angleterre pour être inhumé en l'abbaye de Witchurch.

Cette chapelle Notre-Dame-de-Colles, en bord de rivière et proche du gué Le Pas de Rauzan dont l'origine est peut-être une chapelle expiatoire gallo-romaine, fut donnée par l'évêque de Périgueux, Guillaume de Nauclard, vers 1130-1138 au prieuré Saint-Florent de Castillon. Elle sera démolie vers 1588 lors des guerres de religion. Au  siècle, il n'en restera que quelques ruines romantiques. De nos jours, une colonne commémorative marque son emplacement.

Colonne commémorative à l'emplacement de la chapelle Notre-Dame de Colles.

À la fin du  siècle, en bordure de rivière et en aval du bourg, fut bâti un château de briques appelé « La Fortonie ». En 1503, son propriétaire, François de Saint-Martin, en rendit hommage devant l'archevêque de Bordeaux, Jean de Foix.

Époque moderne

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Le se déroula à Lamothe une revue militaire de quarante hommes d'armes et de soixante archers des Ordonnances du roi, étant sous la charge et conduite de Joachim de Chabannes, baron de Curton, sénéchal de Toulouse et d'Albigeois. Cette revue, cette « montre » comme on disait alors, avait été ordonnée par Jean de La Peyrie, gentilhomme de la maison du roi et commissaire ordinaire de ses guerres, et servit ce jour-là au paiement des gages de l'année écoulée des hommes d'armes (vingt livres par mois pour dix d'entre eux, et quinze livres pour les autres) et des archers (dix livres par mois). Le montant de la solde du capitaine, du lieutenant, de l'enseigne, du guidon et du maréchal des logis n'est pas mentionné.

Le , le pape Grégoire XIII autorisa la vente de biens de l'Église (aliénation du temporel du clergé) pour améliorer la situation financière du royaume de France.

À Lamothe, le prieur du prieuré Saint-Paixent fut contraint de vendre plusieurs maisons, des terres, des vignes et des bois. Les offres furent affichées à la porte de l'église de Lamothe et à celles de la cathédrale Saint-André de Bordeaux, où furent reçues les enchères. Guillaume de La Fuge, notaire à Lamothe, et son épouse Adrienne Marcon, emportèrent la majorité des lots, néanmoins ces ventes permirent au bourg embryonnaire de se développer.

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Le fut signé à Bordeaux le bail à nouveau fief par le cardinal François de Sourdis, en faveur de Léon de Calvimont, conseiller au parlement de Bordeaux, pour la possession de « La maison noble de Château-vieux de Lamothe où autrefois il y avait un château construit de briques et dont il ne reste qu'un pan de la muraille de la tour ».

En 1620, le cardinal François de Sourdis acquit de Pierre Blanc, seigneur de Goyas, la métairie de Carros, à Lamothe, qui est louée en 1626 par l'archevêché 500 livres par an. Du même acte notarié, et du même Pierre Blanc, le cardinal fait aussi l'acquisition dans le bourg de Lamothe d'« Un petit château avec quatre journaux de terre qui en forme l'enclos ». Ce petit château a probablement été construit dans les années 1570-1590. Son escalier de pierres dessert ses deux étages, ainsi que ceux de la grosse tour, seul bâtiment restant des constructions antérieures.

En , une petite armée protestante, narguant le pouvoir royal, s'empara de la ville fortifiée de Montravel. Le duc d'Elbeuf, à la tête de sept régiments de l'armée royale et d'une impressionnante artillerie y mit le siège. Après trois jours de canonnade, une brèche est ouverte et la ville livrée au massacre et au pillage.

Le pouvoir administratif et judiciaire de la châtellenie de Montravel, qui de tout temps s'était tenu dans cette ville, se déplaça alors dans le petit château de Lamothe acquis par l'archevêché deux ans auparavant. Dans la grosse tour, le rez-de-chaussée sert de prison, le premier étage de salle d'audience, et le second, de logement du prévôt.

La paroisse de Lamothe-Saint-Paixent prend alors le nom de Lamothe-Montravel.

Sur les ruines du château de briques, les Calvimont firent bâtir, au centre d'un jardin à la française, un château et sa chapelle. Honoré de Calvimont naquit en ce château le , fils de Gabriel de Calvimont, seigneur de Lamothe-Montravel, et de Catherine de Queux. Capitaine au régiment de Piémont, il épousa en 1695 Isabeau de Laporte de Puyferrat, dont sont issues trois filles. Honoré de Calvimont est décédé le , « âgé d'environ trente ans, dans son château de Lamothe, après avoir reçu tous les sacrements. A été enseveli dans la chapelle des Calvimont de l'église de Lamothe, du côté de main droite ».

Marie-Françoise de Calvimont, âgée de deux mois au décès de son père, est la seule des trois enfants parvenue à l'âge adulte. Elle épousa en l'église de Lamothe le Jacques-Henri de Durfort, comte de Civrac, fils de Claude de Durfort et de Marguerite de Carles.

Par ce mariage, le fief de Château-vieux, avec ses métairies, sa pêcherie, son moulin, ses vignes, ses terres labourables et son revenu rentier sur une cinquantaine de maisons et sur deux cent sept journaux de terres, passa à la famille de Durfort.

Jean-Laurent de Durfort, né à Château-vieux le , duc de Lorges, marquis de Civrac, comte de Blaignac, seigneur de Château-vieux, colonel au régiment des Grenadiers de France, émigra en 1791 avec son épouse et leurs deux fils. Tous ses biens furent saisis et vendus au profit de la Nation. Les terres et château de Civrac, de Blaignac et de Château-vieux furent offerts à la meilleure enchère. Le 17 messidor an II () Château-vieux fut acquis pour la somme de 19 400 francs par Pierre Maumoy.

Le petit château des archevêques avait fait l'objet d'une profonde restauration en 1784. Après la réfection de la toiture, quatre logements avaient été créés pour les louer. Une écurie avait été bâtie, ainsi qu'un couvert au-dessus de l'escalier de la cave. Saisis à la Révolution, comme tous les biens d'Église, ce petit château est acquis en , pour la somme de 7 000 francs par Nicolas Ballateau de Lafeuillade, avocat et ancien juge de Montravel, qui sera maire de Lamothe-Montravel de 1801 à 1817.

Ce petit château est de nos jours la mairie de Lamothe-Montravel.

Époque contemporaine

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L'église de Lamothe, cette église du prieuré Saint-Paixent, qui avait tant souffert des guerres de religion et de la tourmente révolutionnaire, fut en 1858, agrandie et reconstruite dans le style néogothique.

Le Château-vieux bâti par les Calvimont est démoli vers 1880, pour y construire à son emplacement une très belle maison bordelaise. À ses côtés, on peut voir encore des bâtiments annexes de l'ancien domaine, et au bord de la rivière les ruines d'un four qui avait servi de tuilerie aux générations de Calvimont du  siècle.

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Plus récemment, pendant la Seconde Guerre mondiale, Lamothe-Montravel était en zone libre, le long de la ligne de démarcation.

  1. Petite histoire de Lamothe-Montravel, en mairie.
  2. Guinodie, Raymond, Histoire de Libourne et des autres villes et bourgs de son arrondissement : accompagnée de celle des monuments religieux, civils et militaires, de celle des ordres monastiques, de celle des ducs, comtes, marquis, vicomtes, chevaliers, etc., Libourne, R. Guinodie, , 628 lire en ligne), p.35.
  3. A.D. de Maine-et-Loire, Cartulaire du prieuré Saint-Pierre de Montcaret, charte 45.
  4. Société historique et archéologique du Périgord, 1889, p. 48-49.
  5. Albert Vigié, Histoire de la châtellenie de Belvès, p. 55 à 63.
  6. Possessions des archevêques de Bordeaux en Périgord, SHAP, 1910, p. 357 à 401.
  7. A.D. de la Gironde, G 82 (transcription faite le 19 novembre 1575). Transcriptions faites au XVIIIe siècle : G 140 et G 161.
  8. A.D. de la Gironde, G 140 et G 158, Titres de Madame la comtesse de Civrac.
  9. A.D. de la Gironde, G 142.
  10. A.D. de la Gironde, G 142, Procès contre les fermiers du roi.
  11. Fouilles archéologiques Michel Sirex. Musée d'Aquitaine, Bordeaux.
  12. A.D. de Maine-et-Loire, Cartulaire du prieuré Saint-Pierre de Montcaret, chartes 29 et 30.
  13. A.D. de la Gironde, G 172
  14. Société historique et archéologique du Périgord
  15. A.D. de la Gironde, G 135 et G 152.
  16. A.D. de la Gironde, G 140.
  17. A.D. de la Gironde, G 161, Terrier de Lamothe.
  18. A.D. de la Gironde, G 151
  19. A.D. de la Dordogne, registre paroissial 5 Mi 35404, vue 240.
  20. A.D. de la Gironde, G 142, no 9, Dénombrements du 20 septembre 1626 et du 15 avril 1673.
  21. a et b A.D. de la Dordogne, 1 Mi 421, folio 356.
  22. A.D. de la Gironde, G 166.
  23. Pose de la première pierre de l'agrandissement de l'église de Lamothe : 16 août 1858.

Héraldique

Blason
Écartelé, le trait du coupé ondé : au or au château donjonné d'une pièce, girouetté et flanqué de deux échauguettes couvertes, le tout d'argent*, ouvert, ajouré et maçonné de sable, au gueules au léopard d'or armé et lampassé d'azur, au épées d'argent passées en sautoir, au pourpre tigée et feuillée au naturel.
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (argent sur or).

Création de Jean-François Binon adoptée le .
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Lamothe-Montravel dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 21/01/2025
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