Fouras

Localisation

Carte du monde

Fouras : descriptif

Informations de Wikipedia
Fouras

Fouras [fuʁa] est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine)

Ses habitants sont appelés les Fourasins et les Fourasines

En novembre 2014, le conseil municipal a proposé que la commune se nomme Fouras-les-Bains ; ce changement de nom n'a pas été entériné par le conseil d'État (2021), mais la municipalité l'utilise dans sa communication. Faisant face à l'archipel charentais et disposant d'une situation géographique quasi centrale sur le littoral de la Charente-Maritime, Fouras s'étend sur une presqu'île lui conférant dès ses origines les bases d'un site stratégique, puis, au XIXe siècle, d'un site balnéaire attractif. Ancien centre de garnison, ayant longtemps vécu à l'ombre de ses forts destinés à protéger le port militaire et l'arsenal de Rochefort, Fouras fut le théâtre de plusieurs accrochages avec la Royal Navy, dont le plus illustre fut la « bataille des Brûlots », disputée au large de Fouras face à l'embouchure de La Charente et au Sud entre l'île d'Aix et L'île d'Oléron en 1809. Dernière ville du continent traversée par l'empereur Napoléon Ier avant son exil à Sainte-Hélène, Fouras devint par la suite un lieu d'internement pour plusieurs centaines de communards. Dès 1850, elle s'est affirmée comme l'une des principales stations balnéaires de la côte aunisienne, à la faveur de la mode des bains de mer et de l'arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle

Fouras s'est rapidement développée comme l'un des lieux de vacances à la mer et de rassemblement de la haute-société rochelaise, qui y édifia de nombreuses villas, principalement en bord de mer, encore visibles aujourd'hui

Grâce à l'impulsion donnée par le tourisme, Fouras est également devenu le troisième port de voyageurs du littoral charentais avec son port de la Fumée qui assure des liaisons maritimes permanentes avec l'île d'Aix. Le jeu télévisé Fort Boyard, tourné dans la fortification du même nom au large, et son célèbre « père Fouras » contribuent à la notoriété de la ville depuis 1990.

Géographie

La commune de Fouras se situe dans le centre-ouest du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province d'Aunis.

Dans une vue plus globale, Fouras occupe la partie sud-ouest de la France, au centre de la côte atlantique dont elle est riveraine, faisant partie du « midi atlantique ».

Fouras est avant tout une commune littorale, située à l'embouchure en rive droite de la Charente, face à l'archipel charentais, dans la partie occidentale du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de l'Aunis.

Situation géographique

Localisation de la commune
Fouras
Position de Fouras en Charente-Maritime.

Fouras dispose d'une position géographique particulière sur le littoral charentais lui permettant d'avoir une vue d'ensemble sur les quatre îles qui forment l'archipel charentais. Elle occupe effectivement une situation quasi centrale sur la façade côtière de la Charente-Maritime.

Fouras est bordé par l'océan Atlantique et plus précisément par le pertuis d'Antioche, véritable petite mer intérieure, qui la sépare de l'Île-d'Aix accessible uniquement par voie maritime et distante de 6 kilomètres seulement. L'île Énet, sur laquelle a été construit le fort éponyme, dépend de la commune.

La station balnéaire est située à 14 kilomètres au Nord-Ouest de Rochefort, sa sous-préfecture, à 27 kilomètres au Sud de La Rochelle, préfecture de la Charente-Maritime, et à 53 kilomètres de Saintes, la deuxième ville du département.

En Nouvelle-Aquitaine, Fouras est situé à 74 kilomètres de Niort, 103 kilomètres d'Angoulême, 149 kilomètres de Poitiers.

Elle est située à quasi égale distance des grandes métropoles régionales de Nantes, 161 kilomètres au Nord, et de Bordeaux, la capitale régionale, 164 kilomètres au Sud.

Par ailleurs, Fouras est située à 482 kilomètres de Paris.

Communes limitrophes

La ville est mitoyenne de la commune de Saint-Laurent-de-la-Prée, avec laquelle elle partage plusieurs infrastructures, notamment la halte SNCF. S'étendant à l'est de Fouras, elle en est séparée par le Bois Brûlé, petite pinède composée également de chênes verts, et par les marais de Terre-Noire.

Au nord-est, la presqu'île de Fouras est baignée par la baie d'Yves, petit golfe marin qui la sépare de la commune éponyme.

Le fleuve Charente sert de délimitation naturelle entre les communes de Fouras, au nord, et de Port-des-Barques, au sud.

Enfin, au large de la pointe de la Fumée, à six kilomètres à l'ouest du centre-ville de Fouras, se trouve l'île d'Aix qui forme une commune à part entière.

Communes limitrophes de Fouras
Yves
Océan Atlantique Fouras[3] Saint-Laurent-de-la-Prée
Port-des-Barques
(sur 100 m)

Axes de communication

De par son caractère géographique particulier où un quartier de Fouras occupe le site d'une presqu'île, la mer est omniprésente autour de la ville faisant de Fouras une sorte de « finistère ».

L'accès au quai La Rochelle.
Fouras - La Fumée est le troisième port de voyageurs du littoral charentais. Le Bac Pierre Loti

Par la route

La ville de Fouras est accessible depuis Rochefort ou La Rochelle via la RN 137. Celle-ci est reliée à la route de l'Océan ou RD 937, laquelle fait le tour de la presqu'île. Divisée en plusieurs avenues (avenue du Cadoret, avenue d'Aix), elle se prolonge par un boulevard, le boulevard de la Fumée, lequel relie l'embarcadère pour l'île d'Aix. Un axe secondaire, la D 214, relie Fouras à la zone d'activité de Soumard, puis à la commune voisine de Saint-Laurent-de-la-Prée.

La Voie Ferrée

L'arrivée du chemin de fer dans la commune eut lieu en 1884, grâce à un embranchement ferroviaire situé au (PK 200,271) depuis Nantes, implanté au Nord/Ouest de la halte de Saint-Laurent-de-la-Prée, ouvert en Septembre 1883 - entre La Rochelle et Rochefort - construit par La Compagnie des Charentes qui favorisa le développement de Fouras, qui n'était alors qu'un modeste village en bord de mer. Jusqu'en 1937, Fouras était reliée à la gare de Paris-Montparnasse, puis à la gare de Paris-Austerlitz. Le trajet omnibus était d'environ sept heures et demie. La SNCF décida de fermer la gare de Fouras le 15/12/1969 aux voyageurs, en raison d'un déficit important causé par une très faible fréquentation. Le service des marchandises fut fermé le 01/12/1971. La gare fut démolie en 1985. Désormais, les voyageurs à destination de Fouras transitent par la halte de Saint-Laurent-de-la-Prée, rebaptisée Saint-Laurent - Fouras, à cinq kilomètres du centre-ville vers le Nord. La halte accueille principalement des trains du réseau TER Nouvelle-Aquitaine et la desserte cadencée La Rochelle-Porte Dauphine - Rochefort par autorails thermiques.

La ville est équipée d'un embarcadère situé au bout de la presqu'île de la Fumée, où accostent les bacs desservant l'île d'Aix, qui est le troisième port de voyageurs du littoral Charentais. La « Société Aix-Fouras » est l'unique prestataire de la liaison maritime permanente avec l'île d'Aix. De plus, Fouras affirme depuis peu sa vocation de port croisiériste où plusieurs compagnies locales de bateaux effectuent également des promenades touristiques à la belle saison jusqu'au fort Boyard, visible depuis Fouras.

Le cadre géographique

Description du cadre géographique

D'une superficie de 951 hectares, cette petite commune occupe pour une large part un promontoire rocheux prolongé par la presqu'île de l'Aiguille et la Pointe de la Fumée à l'Ouest, qui se situe à proximité immédiate de l'île d'Aix, laquelle est séparée par un petit bras de mer de six kilomètres.

La ville elle-même s'étire sur la majeure partie de la presqu'île de l'Aiguille, qui conserve néanmoins une partie de son site boisé initial, le « Bois-Vert ». Ce dernier correspond à une pinède, qui est composée essentiellement de pins maritimes et de chênes verts, et couvre environ 1/5 du territoire communal.

Cinq plages de sable fin bordent la presqu'île, totalisant quatre kilomètres sur les 15,4 kilomètres de côtes que compte la commune. Ces plages s'étalent sur son littoral Nord, Sud et Ouest, dans de petites criques sablonneuses ou des anses naturellement formées et confèrent à la station balnéaire un cadre particulièrement attractif.

Au Sud de Fouras se déversent dans l'océan Atlantique les eaux du fleuve Charente en une large embouchure, sur la rive gauche de laquelle se trouve l'île Madame, petite île appartenant à la commune de Port-des-Barques.

Au Nord-Est de la ville s'étend la baie d'Yves, au large de laquelle se situe la réserve naturelle nationale du marais d'Yves, fréquentée par plus de 250 espèces différentes d'oiseaux migrateurs.

À l'Est et au Sud, le paysage est formé d'une plaine marécageuse composée d'alluvions d'origine fluviale, régulièrement inondée par les crues saisonnières du fleuve. Localement appelées prées, elles forment un écosystème particulier, où abondent notamment les genêts, fréquenté entre autres par des visons d'Europe, des couleuvres à collier et autres tariers des prés.

Le finage communal
Pontons de pêche au carrelet.

Le finage communal de Fouras est constitué par un cœur urbain qui s'est développé autour du fort, centre historique de la ville, et par un ensemble d'écarts, représentés par les anciens hameaux agricoles où ceux-ci ont été progressivement agglomérés à la ville-centre pour une grande partie d'entre eux bien qu'ils gardent leur aspect villageois d'antan.

Le site urbain de Fouras succède à un établissement romain, lequel semble s'être limité aux environs immédiats du promontoire occupé par le fort de Fouras.

Plusieurs hameaux alentour ont été intégrés à l'agglomération au fur et à mesure du développement de la cité : ainsi en est-il du hameau du Treuil, dont les origines semblent aussi anciennes que la ville de Fouras, attestées par les vestiges gallo-romains découverts au  siècle. Le Treuil fut autrefois le siège d'une seigneurie, largement confirmée dès le  siècle.

À l'Est de la commune, l'ancien hameau de Chevalier, connu dès le Moyen Âge, était autrefois isolé au milieu des marais : regroupées autour de la place des Tilleuls, quelques anciennes demeures témoignent de l'ancienneté du lieu, aujourd'hui gagné par l'urbanisation.

Dans la partie méridionale de la commune, le hameau de Soumard, jadis consacré aux activités agricoles et au maraîchage, est aujourd'hui doublé par une zone d'activité économique. Les noms de rues témoignent encore des activités traditionnelles : rue du Moulin, de l'Abreuvoir, des Roselières, ou encore rue du Marais.

Tout à l'Ouest du territoire communal, l'ancien village de La Fumée. Aujourd'hui intégré à l'agglomération, le village conserve, entre autres témoignages de son passé de port de pêche, de nombreuses installations de pêche au carrelet - cabanes de pêcheurs montées sur pilotis, généralement au bout d'un ponton permettant de s'avancer dans la mer, caractéristiques des côtes de l'Aunis et de la Saintonge - et des parcs à huîtres.

Climat

Le climat est de type océanique aquitain : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le Noroît et le Suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne.

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de cette période, la température la plus froide est relevée le  : −13,6 canicule de 2003) est atteint le avec près de 39 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse.

Rue du Bois-Vert inondée en partie basse et la prairie du Casino à droite après le passage de la tempête Xynthia.

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la tempête Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés de secteur ouest ont été atteints avec 198 île d'Oléron. De nombreux dégâts ont été enregistrés sur le territoire de la commune.

En outre, les départements de la Charente-Maritime et de la Vendée comptent parmi les plus touchés par la tempête Xynthia du . Des rafales de vent de secteur sud comprises entre 140 et 160 km/h atteignent dans la nuit les régions littorales vers 2 heures. Ces intempéries conjuguées à une marée de fort coefficient avec des niveaux supérieurs à plus de 2 mètres par rapport à la normale à cause d'une très faible pression atmosphérique, provoquent des inondations importantes dans de nombreuses communes de la côte charentaise et vendéenne.

À Fouras, plusieurs quartiers sont submergés : au port Nord des dégâts importants sont relevés, rue du Bois-Vert (voir photo), également à partir de la Redoute de l'Aiguille sur une partie de la cote basse pour toutes les maisons situées le long de la côte sud jusqu'au parc de stationnement de la Vierge en direction de la pointe de la fumée. Cette dernière zone est ainsi déclarée « Zone noire » et les maisons devront être démolies après expropriations dans un avenir proche. Enfin à la source du Paradis, entre la plage Sud et la plage de l'Espérance, la tempête Martin a eu raison des dernières cabanes de pêcheurs qui subsistaient à cet endroit.

Données générales
Ville Ensoleillement
 (h/an)
Pluie
 (mm/an)
Neige
 (j/an)
Orage
 (j/an)
Brouillard
 (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Fouras 2250 755 4 13 26
Paris 1 717 634 13 20 26
Nice 2 760 791 1 28 2
Strasbourg 1 747 636 26 28 69
Brest 1 555 1 230 6 12 78
Bordeaux 2 070 987 3 32 78
Données climatiques à La Rochelle
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990.


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/> correspondante n’a été trouvée

  1. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984, p. 21
  2. Source : Google maps ; cependant voir également le site ci-après qui fournit des distances dont la source n'est pas précisée Distances
  3. Carte IGN sous Géoportail
  4. in Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic
  5. in Poitou-Charentes, de Antoine Lebègue et Adélaïde Barbey, éditions Hachette, 1995
  6. Plages de Fouras
  7. Sources : site Fouras, la presqu'île
  8. La Baie d'Yves
  9. Les réserves naturelles de France
  10. in Guide Gallimard : Saintonge, 1994
  11. in Bulletin de la Société des archives historiques de Saintonge et d'Aunis, 1890
  12. Données Météo France.
  13. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
  14. Tempêtes de 1999
  15. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  16. «  », sur infoclimat.fr (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Colrasum, Colraso, Currasio, puis Fourrans, puis Fourras en 1801. La municipalité tentera sans succès de faire modifier son nom en Fouras-les-Bains dans la seconde moitié du , mais cette décision pour être officielle doit être entérinée par le Conseil d'État et publiée au Journal officiel.

La demande déposée à la suite de la délibération du conseil municipal a été retoquée une première fois. Début 2019, la commune indique qu'une deuxième demande plus étayée doit être déposée.

  1. http://www.forgottenbooks.com/readbook_text/Bulletin_Monumental_1855_1200024264/31 in Bulletin monumental de la Société française d'archéologie, page 30, 1855
  2. «  », sur SudOuest.fr (consulté le ).
  3. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  4. «  », sur SudOuest.fr (consulté le ).

Histoire

Une occupation ancienne

Le territoire communal semble avoir été occupé dès l'époque néolithique comme l'atteste la découverte de fragments de pointes de flèches et de silex taillés.

Mais il est plus que certain que le site de Fouras présente une occupation sédentarisée dès l'époque gallo-romaine. En effet, des fragments de tuiles d'époque gallo-romaine et des monnaies impériales retrouvées en divers points de la commune permettent d'envisager la présence d'un domaine ou d'une petite agglomération à cet endroit stratégique dès les premiers siècles de l’ère chrétienne.

Un lieu stratégique

Le fort de Fouras côté Sud, héritier d'un ancien château médiéval.

Un premier édifice défensif pourrait avoir été bâti dès le haut Moyen Âge afin de protéger le rivage des incursions des Vikings et des pirates. Cependant, la présence effective d'un château fort n'est attestée dans une charte qu'au cours du  siècle : Fouras est alors le siège d'une châtellenie — sans doute aux mains des ducs d'Aquitaine et comtes de Poitiers — tirant une partie de ses revenus de la perception d'un droit de navigation sur les navires et gabares empruntant la Charente. En 1080, l'église et les terres comprises entre le château et la forêt sont données à l'abbaye de Saint-Maixent, donation confirmée en 1092 par l'évêque de Saintes Ramnulfe.

Le château est reconstruit sous le règne de Philippe le Bel, puis passe successivement aux mains de seigneurs français et anglais durant la guerre de Cent Ans. Ruiné au cours de ce conflit, il est partiellement reconstruit à partir de 1480 sous l'impulsion du seigneur Jehan de Brosse, ancien conseiller et chambellan du roi Charles VII.

La forteresse est disputée durant les guerres de religion : le chef du parti protestant, de Bourbon-Condé, l'investit en 1585. Elle passe par la suite sous le contrôle des troupes royales, qui l'utilisent comme base arrière durant le siège de La Rochelle de 1627 et 1628.

Lors de la création du port militaire et de l'arsenal de Rochefort, le vieux château féodal est transformé en fort moderne sous l'impulsion de Vauban. L'ingénieur Ferry est chargé des travaux, comprenant, outre la consolidation du donjon, l'adjonction de redoutes et de batteries. En 1757, pendant la guerre de Sept Ans, Fouras sert de défense avancée lors de la tentative anglaise pour faire débarquer une armée de 10 000 hommes qui devait s'emparer de Rochefort et y détruire l'arsenal.

Sous le Premier Empire, le fort est intégré à la ceinture de feu voulue par pour protéger les côtes d'une éventuelle attaque britannique.

La « bataille des brûlots »

C'est dans ce contexte qu'eût lieu la célèbre bataille des Brûlots, également connue sous le nom de « bataille de l'île d'Aix » disputée à la sortie de l'embouchure de la Charente au large de l'île d'Aix. Celle-ci intervint les 11 et , alors que la flotte britannique bloquait les principaux ports de l'empire. Tandis que des navires français s'apprêtaient à quitter Rochefort pour rejoindre les colonies des Antilles, ils se heurtèrent à l'escadre anglaise commandée par lord James Gambier, composée de 34 navires dont 11 vaisseaux de ligne et 7 frégates. Parmi eux se trouvait le vaisseau amiral, le Caledonia. Face à eux, les Français alignaient 11 vaisseaux de ligne et quatre frégates.

La bataille qui s'ensuivit tire son nom de la tactique employée par les Britanniques pour contenir les Français à l'aide de navires incendiaires, appelés « brûlots ». Lancés au soir du contre la flotte française qui était au mouillage et formait un mur devant l'entrée du fleuve. Les Anglais utilisèrent la dérive provoquée par un vent de secteur ouest. Ils firent des ravages à cause d'erreurs de manœuvres de plusieurs bâtiments français provoquant une grande panique - d'où l'échouage de plusieurs navires - sur les vases de l'estuaire et destructions par le feu, ruinant du même coup l'espoir de faire parvenir de l'aide aux colonies antillaises.

Au soir du 12, la victoire revenait incontestablement aux Anglais. Au cours de cette bataille s'illustra le commandant Lucas, héros de Trafalgar qui commandait le Régulus, navire qui fut sabordé au large de Meschers, dans l'estuaire de la Gironde le .

Un procès, après la défaite - des différents commandants - des navires français va se dérouler à Rochefort à bord du vaisseau L'Océan amarré sur la Charente, avec de la prison pour certains, une dégradation pour d'autres et enfin une condamnation à mort pour Jean-Batiste Lafon commandant Le Calcutta qui fut déclaré abandonné à l'ennemi.

Le souvenir de l'empereur

Mémorial Napoléon 1er sur la plage Sud.
Plaque commémorative du mémorial Napoléon Ier.

Contraint à l'exil après l'effondrement de l'empire en 1815, c'est à Fouras que l'empereur Napoléon passa sa dernière nuit sur le continent. Sur la plage Sud, pour cause de marée haute, campé sur les épaules d'un marin nommé Baud (fils du fermier habitant en face), il embarqua dans un canot et rejoignit la frégate Saale mouillée devant l'estuaire, celle-ci escortant La Méduse avant de rejoindre l'île d'Aix. La stèle (photo ci-contre) située sur la plage Sud (inaugurée en 1928 par Édouard Herriot) rappelle cet évènement en ces termes :

« Ici, le , Napoléon Baron Gourgaud, arrière-petit-fils du général Gourgaud  »

Napoléon restera plusieurs jours à l'île d'Aix, surveillant de sa chambre l'escadre anglaise, en voulant fuir vers l'Amérique, puis après réflexion il va écrire une lettre où il explique qu'il veut se rendre en choisissant de se mettre sous la protection de l'Angleterre, « le fugitif » Napoléon sera cependant déporté plus tard vers l'île Sainte-Hélène.

L'émergence des « bains de mer »

En 1871, après l'écrasement de l'insurrection de la commune de Paris, 500 fédérés seront incarcérés à Fouras, ville possédant plusieurs forts appartenant à l'Armée jusqu'au début du XXe siècle.

Rampe d'accès à la Grande Plage orientée Ouest au pied du fort de Fouras.

Cependant, en cette fin de bains de mer, l'une des principales stations balnéaires de la côte aunisienne.

Les plages sont aménagées, des villas sont construites toujours visibles actuellement. En 1866 est créée la société des régates de Fouras. Le chemin de fer arrive en 1873 avec la construction d'une gare terminus, entraînant un essor de la fréquentation touristique. En 1886 le casino de Fouras est inauguré. En 1897, la commune, rebaptisée officieusement « Fouras-les-Bains » à des fins touristiques, accueille 42 046 estivants.

L'essor des bains de mer est à lier également avec la desserte de la ville par une voie ferrée avec une gare située à Saint-Laurent-de-la-Prée. Cette ligne ferroviaire fut mise en service le , avec l'ouverture de la ligne La Rochelle - Saint-Laurent-de-la-Prée - Rochefort exploitée par La Compagnie des Charentes. Le raccordement de Saint-Laurent-de-la-Prée vers Fouras fut ouvert dès le printemps 1884. Cette ligne fut prolongée depuis la gare urbaine jusqu'à la Pointe de la Fumée mais ne sera exploitée que 4 ans (1880/1884) pour cause de déficit. Des trains rapides relient la ville à Paris en « seulement » sept heures et demie.

Des infrastructures modernes sont créées : construction des deux halles en 1866, de l'église en 1883, d'un nouvel hôtel de ville en 1902.

Des villas balnéaires sur la plage nord émergent en bord de mer.

La reddition des Allemands

En 1945, la ville servira de cadre aux réunions préliminaires à la reddition de la « poche de La Rochelle », l'une des dernières zones toujours occupées par l'armée allemande. Les accords seront finalement signés dans cette ville au matin du par l'amiral Schirlitz, commandant de la forteresse de La Rochelle, et par le capitaine de frégate Meyer, représentant officieux du GPRF, mettant fin à cinq années d'occupation.

Fouras aujourd'hui

La ville connue et réputée depuis longtemps pour les bains de mer est aujourd'hui une des principales stations balnéaires du département et de la côte de l'Aunis.

Vue sur la ville depuis le site du fort de Fouras.
La plage Ouest à marée haute, une des principales stations balnéaires de la Charente-Maritime.

Cette jolie station est bien pourvue en services et en commerces, en équipements touristiques (résidences de tourisme, hôtels, campings) et de loisirs (casino, cinéma, golf, musée régional de Fouras, médiathèque), possédant également trois ports de plaisance, à la Fumée, au Port-Nord et le dernier au Sud de la ville.

C'est une ville résidentielle par excellence, non seulement pour les personnes retraitées qui en font un centre moderne de villégiature, mais également, pour un nombre de plus en plus croissant de citadins qui travaillent dans les deux principales agglomérations du bipôle La Rochelle-Rochefort et qui ont choisi la station balnéaire comme lieu de résidence principale. Le site remarquable de la ville a favorisé l'accueil de nouveaux habitants, et depuis les années 1990, une active politique de rénovation urbaine a été mise en place, complétée par l'édification de lotissements communaux et privés. Fouras est redevenue une ville attractive, sa population ne cesse de croitre depuis le début des années 1990.

Centre de villégiature pour les retraités comme toute station balnéaire, Fouras s'est équipée d'une résidence de retraite construite depuis plusieurs années qui accueille des personnes valides et invalides dans une unité spécialisée.

Fouras est également le lieu de passage obligé pour accéder à l'ile d'Aix, étant le principal embarcadère de "La Fumée" d'où transitent chaque année plus de 250 000 voyageurs.

Étant devenu un lieu d'embarquement pour les nombreuses croisières sur la mer des pertuis charentais, des bateaux partent également de Fouras, plus précisément de la « pointe de la Fumée », en direction de fort Boyard, situé au large, mais appartenant administrativement à la commune de l'Île-d'Aix.

La presqu'île de Fouras est située dans une importante zone de captage, d'élevage et de production ostréicole, dont les activités sont regroupées sur la côte sud/ouest de la « pointe de la Fumée », à l'ouest de la cité. La ville est devenue le premier centre national de production de naissains d'huîtres, fournissant le bassin de Marennes-Oléron.[réf. nécessaire]

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées ReferenceA
  2. a et b in Bulletin monumental de la Société française d'archéologie, « De Saintes à Luçon et retour »
  3. a et b in Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic
  4. Site sur la marine impériale
  5. Les brûlots anglais en rade de l'île d'Aix, de Jules Silvestre
  6. L’agonie du vaisseau le Régulus au large de Meschers
  7. in Napoléon à Fouras : la journée du 8 juillet 1815, de Robert Chandeau, Imprimerie de l'Ouest, 1958
  8. Philippe Viguié-Desplaces, « De Malmaison à l’île d’Aix, le voyage oublié de Napoléon », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous »,‎ 24-25 avril 2021, lire en ligne).
  9. Site : de Waterloo à Sainte-Hélène
  10. in Fouras et ses environs, de Antoine Duplais des Touches, collection monographie des villes et villages de France
  11. Sources : Le journal des propriétaires de l'île de Ré : numéro spécial, 2005


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/> correspondante n’a été trouvée

Héraldique

Blasonnement :
D'azur à la barque d'argent et de gueules de deux mâts, habillée d'or et pavillonnée d'azur, d'argent et de gueules, accostée de deux poissons d'argent posés en pal, et voguant sur une mer de sinople agitée de sable, au chef parti de sable à la lune au plein d'or et de gueules au fort Vauban du lieu aussi d'argent.

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Fouras dans la littérature

Découvrez les informations sur Fouras dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

4394 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine

Vous pouvez consulter la liste des 4394 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/villes.html.

Deutsche Übersetzung

Sie haben gebeten, diese Seite auf Deutsch zu besuchen. Momentan ist nur die Oberfläche übersetzt, aber noch nicht der gesamte Inhalt.

Wenn Sie mir bei Übersetzungen helfen wollen, ist Ihr Beitrag willkommen. Alles, was Sie tun müssen, ist, sich auf der Website zu registrieren und mir eine Nachricht zu schicken, in der Sie gebeten werden, Sie der Gruppe der Übersetzer hinzuzufügen, die Ihnen die Möglichkeit gibt, die gewünschten Seiten zu übersetzen. Ein Link am Ende jeder übersetzten Seite zeigt an, dass Sie der Übersetzer sind und einen Link zu Ihrem Profil haben.

Vielen Dank im Voraus.

Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 23/12/2024
Quelle des gedruckten Dokuments:https://www.gaudry.be/de/lieu/fr/fr-naq/38342.html

Die Infobro ist eine persönliche Seite, deren Inhalt in meiner alleinigen Verantwortung liegt. Der Text ist unter der CreativeCommons-Lizenz (BY-NC-SA) verfügbar. Weitere Informationen auf die Nutzungsbedingungen und dem Autor.