Dax
Localisation
Dax : descriptif
- Dax
Dax (prononcé [daks] ; en gascon Dacs) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine)
Elle appartient à l'ancienne province de Gascogne
Dax est une ville créée par l'empereur romain Auguste (du 16 janvier 27 av
J.-C
au 19 août 14 apr
J.-C.)
Dans le contexte de la réorganisation administrative romaine des anciens peuples aquitains
Dax devient le chef-lieu de la Cité des Tarbelles, une des 21 cités qui faisaient partie de la nouvelle province romaine d'Aquitaine. La ville tire son nom de Aquae Tarbellicae, qui signifie « les eaux des Tarbelles » en latin ; c'est encore une station thermale très fréquentée
Dax est également connue pour la tauromachie, landaise et espagnole, et pour le rugby à XV – par l'intermédiaire du club de l'Union sportive dacquoise – sport collectif du sud, et plus spécifiquement du sud-ouest, par excellence. Elle est au cœur d'une aire d'attraction de 92 936 habitants et d'une unité urbaine de 52 496 habitants en 2021
Dax seule compte 21 347 habitants.
Géographie
Localisation
Dax, sous-préfecture du département des Landes, se trouve sur la rive gauche du fleuve Adour (avec un quartier, le Sablar, établi sur la rive droite), à mi-chemin entre Bayonne et Mont-de-Marsan.
Ville de Gascogne, historiquement rattachée à la Chalosse, Dax se situe néanmoins à la croisée de plusieurs contrées : la Chalosse au sud-est, le Maremne et le Seignanx au sud-ouest, le Marensin au nord-ouest, et la Grande Lande au nord. Les paysages sont par conséquent variés. Les bords de l'Adour voient s'étendre les barthes, au sud-est, la Chalosse – présente des collines verdoyantes, annonçant le Béarn et la Basse-Navarre. Au sud-ouest s'étendent de vastes étendues de pins légèrement ondulées, tandis qu'au nord commence la grande plaine boisée des Landes de Gascogne.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Mées, Narrosse, Oeyreluy, Saint-Pandelon, Saint-Paul-lès-Dax, Seyresse, Tercis-les-Bains et Yzosse.
Climat
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hiver doux (6,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,7 amplitude thermique annuelle de 13,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 14,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,3 | 3,3 | 5,8 | 8 | 11,4 | 14,6 | 16,4 | 16,4 | 13,4 | 10,5 | 6,4 | 4 | 9,5 |
Température moyenne (°C) | 7,5 | 8,3 | 11,2 | 13,3 | 16,7 | 19,8 | 21,6 | 21,9 | 19,2 | 15,6 | 10,7 | 8 | 14,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,7 | 13,2 | 16,6 | 18,6 | 21,9 | 24,9 | 26,9 | 27,5 | 24,9 | 20,8 | 15 | 12 | 19,5 |
Record de froid (°C) date du record |
−16,2 15.01.1985 |
−9,5 12.02.12 |
−8,3 01.03.05 |
−2,8 04.04.22 |
0,3 08.05.1974 |
3,8 01.06.1967 |
3,4 17.07.1958 |
6,8 20.08.1972 |
2,2 20.09.1962 |
−1,7 25.10.03 |
−7,2 23.11.1988 |
−10,2 17.12.1963 |
−16,2 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
24 01.01.23 |
27,2 23.02.1990 |
30,1 29.03.23 |
32,7 30.04.05 |
36,2 30.05.1996 |
40,3 18.06.22 |
40,8 08.07.1982 |
41,1 04.08.03 |
39 12.09.22 |
34,7 02.10.1985 |
28,1 08.11.15 |
23,9 04.12.1961 |
41,1 2003 |
Ensoleillement (h) | 903 | 1 117 | 1 632 | 1 725 | 199 | 2 076 | 2 263 | 2 216 | 1 973 | 1 453 | 947 | 842 | 19 137 |
Précipitations (mm) | 112,6 | 89,7 | 85,6 | 103,9 | 92,7 | 73,7 | 62,7 | 63,3 | 88,9 | 108,3 | 156,6 | 117,2 | 1 155,2 |
- Carte IGN sous Géoportail
- « » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
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Toponymie
Attestée sous les formes Aquae Tarbelli,, Aquis Tarbellicis au , Aquae Tarbellae au (« Tarbelli » de taur, devenu « tarvos » en gaulois signifie taureau), Dax était la capitale des Tarbelles, Terebelicae, dira le poète latin Ausone.
En ancien français, elle se nommait Acqs (issu du suffixe "aquae" d'Aquae Tarbelli), avant qu'elle ne se transforme en D'Acqs puis Dax. .
En gascon, le nom de la ville s'écrit Dacs. Enfin, les voisins basques lui donnent le nom d'Akize où l'on reconnaît la racine latine.
- Ptolémée
- Julien Lesbats, Toponymie des Landes: recherches historiques - Page 69
- Itinéraire d'Antonin
- le poète latin Ausone
- [1]
Histoire
Préhistoire
Dax est entourée de sites préhistoriques et protohistoriques : le Lanot, le Gond, l'Oustalot, etc. Des vestiges ont été découverts dans le centre-ville lors de travaux, indiquant qu’il était habité avant l’ère chrétienne. Trente-cinq sites « de vie » ont été identifiés, dont huit très clairement.
Antiquité
Avant l'arrivé des Romains, la cité d'Aquae Tarbellicae (eau des Tarbelles) était une cité lacustre du peuple aquitain des Tarbelles, érigée autour la fontaine d'eau chaude dédiée à leur divinité la Nèhe. Les Tarbelles sont considérés par les Romains comme le peuple le plus puissant. Au Boiates (le Pays de Born) au nord et jusqu'au territoire des Tarusates à l'est.
Lors de la conquête de la Gaule par Jules César, un de ces légats Publius Crassus mène la conquête de l'Aquitaine. En 55 av JC, après le siège de Sos, Crassus obtient la capitulation du roi des Sotiates, Adiatuanos et ainsi une grande partie des Aquitains se rendent. En 51 av JC Jules César reçoit leurs signes de soumission. Mais en 49/48 av. J.-C., l'empereur Auguste fait face à la révolte des Aquitains et c'est en -28/27 av. J.-C. que Valerius Messalla triomphe à nouveau des Tarbelles.
L'empereur Auguste étend le modèle administratif de l'empire à l'ensemble des territoires conquis. La Gaule Aquitaine est découpée en plusieurs provinces administratives avec chacune une cité chef lieu. Le domaine des Tarbelles devient ainsi une circonscription administrative de la Gaule Aquitaine. L'inexistence de formation urbaine sur le territoire, oblige les Romains à construire une ville nouvelle qui sera le chef lieu administratif. Le choix du site de la cité d'Aquae Tarbellicae est privilégié grâce à l'Adour qui offre un resserrement de la barthe (prairie inondable) et un gai d’eau peu profonde permettant un franchissement aisé, elle facilite également le commerce avec le reste de l’empire; la présence d'une légère proéminence sur la rive gauche facilite l'installation d'un habitat structuré; les sous-sols des barthes sont constitués d’une argile dure pouvant permettre la construction; le site est stratégique car il est placé sur un axe de communication important, et constitue un carrefour commercial entre Toulouse, Bordeaux et l'Espagne; la présence de nombreuses sources d'eau chaudes est un atout non négligeable,,,.
Les premières constructions sont élevés entre l'an 10 avant JC et 10 après JC, sur le promontoire de la rive gauche dans les environs de l'actuelle cathédrale. Comme beaucoup de nouvelle ville romaine, Aquae Tarbellicae devait suivre un plan d'urbanisation autour de voies principales dont un decumanus (voie orientée est-ouest) qui correspond aux rues Saint-Vincent et Saint-Pierre et un cardo maximus (voie orientée nord-sud) qui correspond aux rues des Carmes et des Fusillés. Un aqueduc (disparu au .
Au basilique civile et d'un forum. La fontaine chaude est réaménagée à cette époque avec un ensembles de plusieurs bassins qui permettent de refroidir l'eau et d'alimenter un complexe thermal thérapeutique voisin. Des usages votifs semblent perdurer autour de la source, comme en témoigne la découverte d’une feuille de plomb du ,,,.
Au empereur Dioclétien divise la province de la Gaule Aquitaine en trois provinces. Le territoire d'Aquae Tarbelicae se retrouve dans la province de la Novempopulanie avec Elusa (Eauze) comme métropole. La province est rattachée au diocèse de Vienne (chef-lieu : Bordeaux) et à la préfecture du prétoire des Gaules (chef-lieu : Trèves). La cité est mentionnée dans la Liste de Vérone en 297, nommée officiellement Civitas Aquensium (ville des eaux) et ses habitent sont nommés les Aquenses.
La construction des remparts date du milieu du .
La fondation du siège épiscopal de Dax daterait du milieu du Vincent de Xaintes en fut le premier évêque et martyr.
Jacques-François de Borda d'Oro découvre des pavés à la fin du XVIIIe siècle. Deux sépultures gallo-romaines sont découvertes par Émile Taillebois en 1880.
Haut Moyen Âge
Après la chute de l'empire romain, Dax et la Gascogne ont connues dès le Vascons s'installent sur les terres situées entre la Garonne et les Pyrénées, et installent leurs places fortes à Dax et Oloron et y élient leur premier duc, Lupus ou Loup. Une armée envoyée par Caribert II parvient à vaincre les Vascons. Pour pacifier la région les Francs établirent un duché qu'ils offrirent aux Vascons : le duché de Vasconie, par altération linguistique il deviendra le duché de Gascogne.
Le diocèse de Dax est fondé en 506 après le concile d'Agde, Gratien (Gratinaus) est le premier évêque, il construit à l'extérieur des rempart de la cité la première basilique de Dax placée sous le vocable de Saint Vincent. En 1052-1053, l'évêque Raymond le Vieux transfère le siège épiscopal intra muros, en raison des dangers auxquels était exposée l'église Saint Vincent (Liber rubeus du diocèse), et commence la construction d'une première cathédrale romane. Dax siège épiscopal traversée par la voie de Tour, est dès le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle,.
Le duché subit les invasions et les ravages des Sarrasins et des Vikings, les autorités royales Carolingiennes ont perdues leurs autorités et l'insécurité prévalait en Gascogne. A la fin du Guillaume Sanche duc de Gascogne, vainqueur de la bataille de Taller contre les Vikings, puis ses fils Bernard Sanche et Sanche Guillaume reprennent en main la Gascogne et lancent avec l'Église catholique une politique de fondation de monastères pour mailler le territoire afin de l'administrer.
La vicomté de Dax et le développement de la ville ( | ]
A la suite du morcellement féodale de la Gascogne à partir du milieux du Adour (détruit en 1891, aujourd'hui se tient le Splendid Hôtel).
La direction de la vicomté de Dax est tricéphale, elle est administrée par les autorités laïques avec le vicomte, religieuses sous le magister des prélats, et municipales par les jurats représentant l'ensemble de la population. Le morcellement féodal entraine une guerre entre les vicomtés de Dax et du Béarn. En 1107 les Béarnais occupent Dax et tuent le vicomte de Dax Arnaud-Dat de Mixe. Les Dacquois retrouvent la liberté en se révoltant mais perdent la place forte d'Orthez et les territoires de Mixe et d'Ostabat,.
La ville, située sur l'Adour, à proximité de Bayonne, et sur l'ancienne voie commerciale Dax-Pampelune, devint l'une des plus importantes cités gasconnes d'alors, aux côtés d'Auch et de Bayonne. La ville - capitale naturelle de la Chalosse, région aux terres de culture et d'élevage grasses et fertiles - constitue un centre économique important avec ses deux foires annuelles de 16 jours et son marché hebdomadaire du lundi qui voit le jour en mars 1368.
Le clergé joua un rôle important dans ce développement (favorisé par les franchises accordées par les Plantagenêts), comme en témoignent les nombreuses constructions réalisées dans les trois derniers siècles médiévaux (toutes ou presque ont disparu) : cathédrale Notre-Dame du apôtres, chef-d'œuvre de la sculpture de l'époque), évêché, cloître, couvents (Cordeliers, Carmes, Clarisses), maisons canoniales, etc.
Le duché de Vasconie sous les rois d'Angleterre (1152-1451)
Le mariage de le Jeune et Aliénor d'Aquitaine est annulé en 1152 ; celle-ci épouse la même année Plantagenêt, plus tard roi d'Angleterre, à qui elle apporte en dot les provinces du Sud-Ouest de la France (Gascogne et Guyenne). La domination des rois d’Angleterre entraine une partie des seigneurs gascons dont Pierre II vicomte de Dax, dans une rébellion contre la suzeraineté anglaise. Richard Cœur de Lion investi Dax après une première bataille et puis part vers Bayonne, Pierre II en profite pour récupérer sa cité par les armes, les troupes anglaise font demi-tour, assiègent à nouveau Dax et s'en empare le 4 janvier 1177, Pierre II meurent dans l'assaut.
Richard Cœur de Lion décide en 1189 la suppression de la vicomté de Dax avec le mariage en 1190 de l'héritière Navarrine fille unique de Pierre Tartas,,,.
Richard octroie à la cité une administration indépendante avec l'élection d'un maire (un «Captal»), le premier maire Pierre de Saint-Paul est élu en 1189, ainsi la mairie de Dax est l'une des plus anciennes de France, se sont succédé tous les maires sans aucune interruption.
En 1204 le roi de Castille prend par assaut Dax pour menacer Bordeaux à laide d'une puissante flotte qui remonte la Garonne, les Espagnols se replient. En 1293-1294 durant la guerre de Gascogne, conflit entre l'Angleterre et la France, l'armée de Philippe IV le Bel reprend la partie landaise sous domination anglaise dont Dax après un long siège où la population subit la famine et la peste. La paix qui suivit reconnut à l'Angleterre la juste gestion de l'Aquitaine, appelée désormais Guyenne.
Les vicomtes de Tartas ont tenu la vicomté de Dax (d'Acqs) tout comme celle de Tartas jusqu'au début du 1312). Par le mariage d'Assalide fille unique du dernier vicomte de Tartas et de Dax, avec Amanieu Maison d'Albret, la vicomté de Dax rentre dans les possessions de la famille des Albret. La Maison d'Albret accède au trône de Navarre au Jeanne d'Albret avec Antoine de Bourbon, rois de Navarre, leur fils aîné Henri III devient Henri IV roi de France et de Navarre.
Guerre de cent ans : fin de la domination anglaise
En 1438, les Français partent en campagne en Gascogne pour la délivrer de l'occupation anglaise. En 1442 après le siège de Tartas, le roi et le dauphin, futur , accompagné par Etienne de Vignolles dit La Hire, remporte Dax au bout de quelques semaines de siège. Charles VII nomme Guillaume Bergougnan gouverneur des Lannes. Mais la lourdeur des impôts et les actes autoritaires des nouveaux maitres entrainent les Dacquois à ce révoltés. Toute la garnison de Dax fut massacrée et le gouverneur tué. Les Anglais reprennent la main. Les opérations militaires françaises reprennent et Dax capitule le 8juillet 1451 devant les armées du sire d'Albret et du comte de Foix. Par ses lettres patentes, confirme les privilèges de la ville d'«Acqs», après son sacre en 1461, ainsi qu'à la suite de la mort du duc de Guyenne, son frère le .
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Après les Anglais, ce sont les Espagnols qui sont attirés par Dax. En effet, par suite de la menace imminente d'une armée espagnole, Dax mise en état de siège en 1521-1522, résiste à l'incursion.[précision nécessaire]
Les guerres de religion, des épidémies et une grande pauvreté marquent le siècle.
Vincent de Paul fait ses études chez les cordeliers de Dax, ensuite au collège municipal.
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À cette époque, la ville est prospère, comme le prouvent un certain nombre de maisons du centre-ville.
Le cardinal Mazarin séjourne à Dax en 1659. Cette même année, plusieurs princes et princesses se déplacent dans la cité des Eaux-Chaudes. (aux côtés duquel la ville s'était rangée durant la Fronde) s'arrêta ainsi à Dax en allant au-devant de sa fiancée, l’infante Marie-Thérèse, qu'il allait épouser à Saint-Jean-de-Luz.
Pendant la période qui précède la Révolution française, se révèle une soif de connaissances qui passionne l'élite landaise. C'est dans cette ambiance intellectuelle que naît à Dax, en 1733, Jean-Charles de Borda (inventeur du mètre), dans une maison de la rue de Borda. Navigateur, mathématicien et physicien de renommée mondiale, il étonne par sa conception de la géométrie et, à 23 ans, il entre à l'Académie des sciences, comme membre adjoint. Jean-Charles de Borda meurt en 1799. Dans sa ville natale, sur la place Thiers, est érigée à sa gloire une statue de pierre due au talent de Georges Guiraud.
De la Révolution à nos jours
Le département des Landes est créé en rassemblant une grande partie de l'ancienne province de la Gascogne, et en excluant étrangement la commune de Bayonne, rattachée aux Basses-Pyrénées. Le choix du siège de l'assemblée départementale se porte en 1790 sur Mont-de-Marsan, alors modeste bourgade de l'est du département nouvellement créé, et Dax devint un rang de chef-lieu d’arrondissement. Napoléon Bonaparte pensa un instant transférer le siège de la préfecture de Mont-de-Marsan à Dax, mais la proximité de cette dernière avec l'Espagne le fit renoncer.[réf. nécessaire]
Le thermalisme reprit de l’importance dès le , et notamment à partir du Second Empire. La construction de la ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux-Dax-Irún (puis la ligne de Puyoô à Dax et enfin la ligne de Dax à Mont-de-Marsan) convertit la sous-préfecture des Landes en un nœud ferroviaire.
Le 12 novembre 1854, la compagnie des Chemins de Fer du Midi ouvre la ligne ferroviaire Bordeaux-Dax à la suite d'un raccord entre Dax et Lamothe (actuellement bifurcation vers Arcachon).
26 mars 1855 : ouverture de la ligne Dax-Bayonne.
En 1861, la commune voisine de Saint-Vincent-de-Xaintes est absorbée par Dax ; cette commune porta, au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795), le nom révolutionnaire de Lepelletier,.
Dax détruisit une partie de ses remparts au Art déco afin d'attirer une clientèle aisée. C'est le cas notamment du casino et de l'hôtel Splendid, construits par l'architecte girondin Roger-Henri Expert vers 1928-1932. Nombreux sont les hommes et femmes célèbres à s'être soignés dans la cité gasconne depuis le Madame de Maintenon, Henri Bergson, Georges Clemenceau, Maurice Utrillo, Sarah Bernhardt, Sacha Guitry, le président Armand Fallières, , roi du Monténégro, la reine Marie de Roumanie[Laquelle ?], Pierre Fresnay, Yvonne Printemps, etc.
Dax et l'Adour
Depuis l’époque préhistorique, Dax a constitué le point de jonction de deux zones géographiques d’économie différente, mais de même langue, séparée par le fleuve Adour. Comme il existait un lieu de passage, la roque de Milan, les Romains y établirent un pont, point médian de la route des Antonins entre Bordeaux, l’Aquitaine et la Gaule, et Pampelune et l’Espagne. Cette route a perduré, suivie tant par Charlemagne que les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, les évêchés de Bordeaux, de Dax et de Pampelune se rejoignant à son niveau.
Cet axe vertical routier était rejoint à Dax par la voie horizontale fluviale de l’Adour. En effet, pendant des siècles, l’Adour était pratiquement le seul axe commercial et le pont de Dax le seul passage pour traverser le fleuve, car ce dernier s’étalait dans ses barthes marécageuses formant barrière.
Dax, fortifiée par les Romains est donc, pendant des siècles, ville-pont, ville-port, ville-marché et ville épiscopale : stratégique, commerciale, administrative et religieuse.
La rencontre des deux régions économiques en un lieu de jonction protégé ayant un débouché commercial vers l’ouest avec le fleuve a bien évidemment généré l’existence d’un port bicéphale ;
- au nord le port de Marensin ;
- au sud, en face, le port de la Chalosse.
Il avait une double activité.
- la vente des produits locaux :
- au port de Marensin, côté Sablar, le bois de pin, la résine, brais, le goudron, le miel, le seigle, le millet, les moutons…
- au port de la Chalosse, côté cité, le bois de chêne, le vin, les volailles, le blé, les porcs, le bétail (bovins), le bitume…
- le péage des produits amenés par le fleuve qui souvent changeaient de mains ; beaucoup partaient vers l’ouest, Bayonne et la mer.
L’importance des marchés est mentionnée tout au long de l’histoire. Au Intendant d'Étigny est « un grand centre commercial », « un des marchés les plus considérables du royaume ». Il est le marché de la résine : « les berges de l’Adour peuvent recevoir souvent 2 500 pains de résine ». « Tout le Sablar est pavé de charrettes qui font transport des matières résineuses (…) les bouviers sont forcés de décharger très loin de l’eau faute de pouvoir s’approcher davantage (…) tant il y a d’embarras par les charrettes. On en compte quatre à cinq cents…».
Passent ainsi les trains de bois de la Petite Lande, chargés parfois des petits fûts d’eau de vie d’Armagnac ou de vin de Mugron ou de Hinx
Lorsqu’au Entre-deux-guerres". Les transactions se faisaient au café de la Bourse. Il était habituel de voir tous les samedis – jusqu’en 1939 – les ventes se faire à la criée portant sur des wagons d’essence de térébenthine ou de colophane qui partaient en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie… Les acheteurs étaient en relation directe avec le deuxième marché mondial : Atlanta aux États-Unis. Les cours s’établissaient ainsi tous les samedis. De même pour les bois – les fortunes se faisaient et se défaisaient en une séance, le Sablar vivait intensément. Cette activité a été laminée par la Seconde Guerre mondiale avec l’effondrement de résinage, tué par la chimie de pétrole.
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- Jean-Louis Davant, Histoire du peuple basque, Bayonne, (ISBN )
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- Françoise Bériac, Hôpitaux et routes des landes XIII-XVI (lire en ligne)
- sur l'histoire antique de la vicomté et des vicomtes de Dax (d'Acqs), se référer à ce lien [1]
- sur ce mariage voir ce lien
- [2]
- [3][4]
- Bertran de Born (1140?-121 ) Auteur du texte, Poésies complètes / de Bertran de Born ; publ. dans le texte original avec une introd., des notes et des extraits inénédits du cartulaire de Dalon par Antoine Thomas,..., (lire en ligne)
- Travail d'études et de recherches présenté par Hervé Barrouquère réalisé sous la direction de Monsieur Jean-Bernard MARQUETTE, professeur d'histoire médiévale, OCCUPATION DU SOL ET PEUPLEMENT DANS LA VICOMTE DE TARTAS DU NEOLITHIQUE AU XIVe SIECLE, Université Bordeaux III "Michel de Montaigne" UFR d'Histoire, année universitaire 2000-2001 (lire en ligne)
- [5]
- sur l'entrée des deux vicomtés dans la Maison d'Albret voir ce lien [6]
- Lettres patentes de Louis lire en ligne).
- Eusèbe de Laurière et France, Ordonnances des Rois de France de la 3e Race, recueillies par ordre chronologique…, , 844 lire en ligne), p. 538
- Arthur Young, de passage à Dax en 1787, note bien l'existence d'une « source chaude fort remarquable », mais indique qu'« on ne l’emploie qu’à laver le linge » (Voyages en France, lire sur Wikisource).
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesCassini
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Nom attribué en mémoire de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, « premier martyr de la Révolution ».
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