Bords

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Bords : descriptif

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Bords

Bords [bɔʁ] est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Borniquais.

Géographie

Située dans le centre du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de la Saintonge, la commune de Bords appartient au Midi de la France — on parle plus précisément de « Midi atlantique ». Elle est au cœur de l'arc atlantique, partie intégrante du Grand Sud-Ouest français, et est parfois également incluse dans un Grand Ouest aux contours plus flous.

La commune de Bords est sise sur la rive droite et dans une courbe de la rivière Charente, qui la délimite au sud et à l'ouest. Le point culminant de la commune (57 mètres d'altitude) est situé au nord-est du territoire communal dans le Bois de la Tour sur une parcelle nommée le Bois de l'âne.

Le paysage de Bords est principalement constitué de parcelles de cultures céréalières parsemés de hameaux épars, de quelques vignes et de prairies humides dans le sud et l'ouest. On trouve quelques étendus boisés principalement dans le nord-est de la commune et des marais en bordure de la Charente.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Bords
Cabariot Champdolent
La Vallée Bords[1] Saint-Savinien
Romegoux Geay

Lieux-dits et écarts

De nombreux hameaux, lieux-dits et écarts parsèment le territoire de la commune de Bords. On retrouve principalement :

A l'Ouest
  • Chamfleury (ou Champfleury)
  • Chez Billou
  • Le Breuil
  • Port-La Pierre
A l'Est
  • Charron
  • La Briouzière
  • La Népontière
  • Le Liajou
  • Le Port Brunet
  • L'Hôpiteau (ou L'Hôpitau)
  • Terrefort
Au Nord
  • La Blanchardière
  • La Ramée
  • La Robertière
  • L'Aubertière
  • L'Odérée
Au Sud
  • La Beaupinière
  • La Chancrière
  • La Soubretière

Voies de communication et transports

Réseau routier
Routes départementales

Bords est traversée d'Est en Ouest par la départementale D124 qui relie Saint-Savinien à Tonnay-Charente. Bords est le point de départ de la départementale D118 en direction de Pont-L'Abbé-D'Arnoult ainsi que de la départementale D215 qui passant par Saint-Coutant se termine dans le village d'Azay sur la commune de Saint-Crépin.

Autoroute

Par la route, le centre Bourg de Bords n'est qu'à dix kilomètres de la sortie n°33 de l'autoroute A837 qui permet de rejoindre Bordeaux (à 145 km) vers le Sud, et La Rochelle (à 39 km) vers le Nord et traverse une partie de son territoire.

Réseau ferroviaire

La gare SNCF de Bords est située sur l'ancienne ligne reliant Nantes à Saintes. Bords est desservie par des trains TER Nouvelle-Aquitaine circulant entre Saintes et La Rochelle-Porte-Dauphine. Deux allers-retours sont prolongés de Saintes à Angoulême. 8 allers-retours desservent la gare en semaine et 3 aller-retours les samedis et dimanches. Des correspondances TGV à La Rochelle ou Saintes permettent de rejoindre Paris en trois heures trente environ.

Transport aérien

Par les airs, l'aéroport international de Bordeaux-Mérignac est à 150 km et l'aéroport de La Rochelle à 53 km (liaisons avec Londres, Dublin, Genève, Bruxelles, Porto, etc...).

Réseau cyclable

La Vélodyssée, véloroute qui traverse la Bretagne et longe l’Atlantique jusqu’à la Côte basque est située à Cabariot à six kilomètres par la D124 à partir du centre bourg de Bords. Un autre itinéraire de huit kilomètres permet de rejoindre la véloroute située sur la commune de La Vallée en passant par le pont de l'Houmée puis par des sentiers au milieu des marais.

Transport fluvial

L'histoire de Bords est intimement lié à son rapport avec la Charente qui longe son territoire. Comme l'atteste la toponymie de plusieurs lieux-dits (Port La-Pierre, Port-Brunet) le transport fluvial a permis pendant de nombreux siècles de faciliter les échanges de marchandises et le commerce. Jusqu'au début du .

Hydrographie

Parcourue par de nombreux canaux, la commune de Bords contient 11,3 km de cours d'eau répertoriés :

  • La Charente sur une longueur de 4,4 km
  • Le Fossé De Morad sur une longueur de 5,9 km (anciennement appelé Chenal de Morad, en breton, Morad signifie Marée et Marais en celte)
  • L'Agnet sur une longueur de 0,7 km
  • Le Fossé Neuf sur une longueur de 0,3 km

Patrimoine naturel

Les Chaumes de Sèchebec : site Natura 2000

La commune de Bords partage avec Saint-Savinien le site Natura 2000 des Chaumes de Sèchebec qui s'étend sur 40 ha au Nord-Est de son territoire.

La particularité et l’intérêt biologique de Sèchebec réside dans la présence de pelouses calcaires qui avant l'abandon du pâturage ovin dans les années 50 recouvraient la quasi-totalité du site. Un travail de restauration a été initié depuis 2006 grâce aux contrats Natura 2000 engagés par le Conservatoire d'espaces naturels Nouvelle Aquitaine pour lutter contre le développement d’arbres et arbustes qui gagnaient peu à peu sur la pelouse.

Les Chaumes de Sèchebec accueillent de nombreuses d’espèces végétales et animales d’intérêt majeur, dont 20 plantes, telle que la Petite centaurée maritime (Centaurium maritimum), non revue sur le site depuis 1954 ou la spirée d’Espagne, très rare et protégée en Nouvelle-Aquitaine.

A cela, on peut ajouter la présence de plusieurs espèces d'insectes d’intérêt européen, tel que l’azuré du serpolet (petit papillon au dessus bleu intense taché de noir aux antérieures) ou la rosalie des Alpes (coléoptère longicorne gris-bleu avec des taches noires sur les élytres).

Parmi les espèces d'oiseaux menacées qui fréquentent les Chaumes on retrouve l’Engoulevent d’Europe, le Busard cendré, le Circaète Jean-le-Blanc, ou le Milan noir.

Le site est également fréquenté par de nombreuses espèces de chauves-souris, dont 5 espèces d'intérêt communautaire (le Grand Murin et le Petit Murin, la Barbastelle, le Grand Rhinolophe ou encore le Minioptère de Schreibers).

Prairies humides

Située dans une courbe de la vallée de la Charente, la majeure partie du Sud et du Sud-Ouest du territoire de la commune de Bords est composée de prairies humides parcourues par de nombreux canaux. L'élevage bovin y est pratiqué depuis longtemps comme le souligne certains toponymes. La prise aux bœufs en est un exemple (une prise étant un ensemble de prés) Ce milieu riche en biodiversité est l'habitat de nombreuses espèces protégées et/ou patrimoniales (batraciens, campagnol amphibie, orthoptères). De plus, de nombreux oiseaux limicoles sont visibles dans cette zone telle que l'Aigrette garzette. On peut également y observer le Chevreuil Européen, le Lièvre d'Europe ou la Cigogne Blanche.

Le Bois de la Tour

Avec un peu plus de cent hectares, le Bois de la Tour dont le nom rappelle sa proximité immédiate avec l'ancien château de la Népontière est la principale étendue boisée de la commune. C'est dans le Bois de la Tour que le point culminant de la commune se situe (57 mètres d'altitude). Parmi la faune sauvage qui le peuple, on retrouve notamment le Grand Murin ou le Chevreuil Européen.

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. «  ».
  3. «  », sur fr.wiktionary.org (consulté le ).
  4. «  », sur melegnano.net (consulté le ).
  5. «  », sur chaumessechebec.n2000.fr (consulté le ).

Toponymie

Différentes hypothèses expliquent l'origine du nom :

  • du mot pré-latin, Borna (« trou, source »), certainement d'origine gauloise ;
  • du celte Bord qui signifie maison, habitation et qui a donné en français borderie (petite exploitation agricole) ;
  • de l'indo-européen Bhereg qui signifie colline, tumulus et qu'on retrouve en ancien breton Buurdais ou Buurgais (« citoyens ») ;
  • de l'ancien français Bourde, signifiant frontière que l’on retrouve dans l’anglais Border (avec le traité de Paris (1259), la Charente sert de frontière entre les terres des Capétiens et des Plantagenêts) ;
  • du gaulois Bour qui signifie eau ou du celte Bor qui signifie eau bourbeuse (la Boutonne rejoint la Charente pour y former une zone marécageuse).

On retrouve la toponymie de Bords mentionnée sous diverses formes : Bords, Bord, Bors, Borre, Bore, Saint-Vivien de Bors, Saint Vivien des Bords, Sainct Vivian de Bors.

En 1817, dans le Dictionnaire des postes aux lettres du royaume de France la commune est mentionnée sous le nom de Saint-Vivien-de-Bors.

  1. «  », sur histoirepassion.eu (consulté le ).
  2. Dictionnaire des postes aux lettres du royaume de France contenant les noms de toutes les Villes: communes et principaux endroits, l'indication des departements ou ils sont situes et leru distance en kilometrres du plus prochain Bureau de Poste par lequel il faut adresser les lettres : dans lequel on trouvera ..., Valade, Imprimeur du Roi et De Madame, (lire en ligne)

Histoire

Antiquité

Voie de communication gallo-romaine

Selon René Primevère Lesson, le territoire de Bords était le point de communication entre la route gauloise, puis gallo-romaine, qui faisait communiquer Saint-Coutant-le-Grand avec Pont-l’Abbé-d’Arnoult. Cette route qui passait à l’ouest du village de la Chancrière était taillée dans le calcaire formant la croûte du sol du lieu nommé alors les Estrées.

A l'est du territoire de la commune, le village de L'Hôpiteau a toujours été un lieu de passage sur la Charente. A l'Antiquité, une chaussée gallo-romaine venait du Nord en direction probablement des ports du Promontorium Santonum, des rives de la Seudre et de Tamnum (Talmont) sur l'estuaire de la Gironde.

Vicus et villa gallo-romaine

Au sud du moulin de la Népontière, des substructions antiques correspondantes probablement aux vestiges d'un vicus ont été signalées dans la première moitié du . La découverte de ce dernier est complétée par René Primevère Lesson qui relate la mise au jour en 1839 sur le même site de deux bassins, vestiges de thermes appartenant à une villa romaine .

D'autres indices de sites gallo-romains (tuiles à rebords, céramiques) ont été découverts dans le village de Charron ainsi qu'à Port-La-Pierre en 1988.

Moyen Âge

Haut Moyen Âge

Des sépultures de l'époque mérovingienne (église Saint-Vivien. C'est probablement à cette période que la paroisse de Bords fut créée.

À partir de la deuxième moitié du raids Vikings qui remontent la Charente et la Boutonne.

Ils pillent Saintes en 863 et incendient l'abbaye bénédictine de Saint-Jean-d'Angély en 865.

Les Vikings débarquent à Port-La Pierre en 876 avant d'être défaits lors d'une dernière bataille permettant la victoire définitive des Saintongeais et la fin des raids,,,.

L'Hôpiteau

Une léproserie (ou maladrerie) aurait été fondée sur l'emplacement actuel du village de L'Hôpiteau en 1141 par Aliénor d'Aquitaine alors reine des Francs. De cet établissement plus rien ne subsiste de nos jours. Cet hospice tenu initialement par les Templiers recevait les pèlerins des pays de l'Ouest en route pour Saint-Jacques de Compostelle qui passaient la Charente à cet endroit. Hébergés dans l'établissement, les pèlerins pouvaient y recevoir une aide financière via l'acceptation de lettres de change, les Templiers faisant déjà office de banque.

La Népontière

Non loin du village de la Briouzière, s'élevait au Moyen Âge le château de la Népontière (ou Lasne-Ponthière), probablement construit au .

Népontière (ou Nipontière), semble découler de nisi, obligatio, pontinum, que l'on pourrait interpréter par l'exemption de payer le péage. La noblesse bénéficiait de privilèges fiscaux.

Le château de la Népontière appartenait au XIVe siècle aux Parthenay l'Archevêque.

Au XVe siècle, Guinot de Chastenet, écuyer au service de Geoffroy de Mareuil et fidèle serviteur de la couronne de France était seigneur des lieux. Le château et la seigneurie dépendante de la châtellenie de Taillebourg passèrent ensuite par alliance aux La Personne, issus des vicomtes d'Acy, aux la Rochebeaucourt, (dont Jean de la Rochebeaucourt, chambellan du roi, et sénéchal de Saintonge) et aux Gombaud. Au Charles-Grégoire de Beauchamps.

Logis de Champfleury

Ancien domaine saintongeois, le logis de Champfleury (ou de Champfleuri) est attesté dès le XVe siècle.

La famille huguenote Gombault (ou de Gombaud ou de Gombauld) dont descend le poète Jean Ogier de Gombauld possédait depuis le XVe siècle la terre de Champfleury.

  • Charles de Gombaud, fils de Gabriel de Gombaud, seigneur de Champfleury et de Suzanne de La Rochefoucauld baptisé en mars 1642 au Logis Noble de Champfleury.,,
  • Marie de Gombaud, dame de Champfleury et la Trépontière (Népontière), fille de Gabriel de Gombaud et de Dame Marie Beauchamp née le 25 décembre 1656, baptisée le 30 du même mois au Logis Noble de Champfleury.

La famille de Culant, famille noble originaire de la Brie et dont l'amiral Louis de Culant est issu est également associée à la seigneurie de Champfleury.

  • René III Alexandre de Culant, mort en 1744, fils de Réné II de Culant et de Marie de Gombaud, Marquis de Culant, Baron de Ciré, de Saint-Même et de Champfleury marié à Jeanne d'Aiguières dont :
    • Marie Gabrielle de Culant (1716-1773), baptisée en l'église Saint-Vivien de Bords le 28 septembre 1716.
    • René IV Alexandre de Culant (1717-1788), seigneur de Ciré et de Champfleury, baptisé en l'église Saint-Vivien de Bords le 9 août 1717,.

Epoque Moderne

En 1686, Charles de Courbon achète la seigneurie de Bords et d'Archingeay ainsi que la baronnie de Champdolent pour 50 000 livres.

  1. a et b Monique Perrogon, Promenade... au pays du temps jadis: Entre Charente et Arnoult, FeniXX réédition numérique,
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Bords dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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