Benquet

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Benquet : descriptif

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Benquet

Benquet (prononcé [bɛ̃kɛ] ; Benquèth en gascon) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Benquetois.

Géographie

Localisation

Benquet se situe à 8 Mont-de-Marsan, dans le pays de Marsan, marquant la transition entre la Haute Lande et la région agricole de la Chalosse.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Saint-Pierre-du-Mont, Bas-Mauco, Bretagne-de-Marsan, Haut-Mauco, Saint-Maurice-sur-Adour et Saint-Sever.

Les six communes limitrophes sont :

Communes limitrophes de Benquet
Saint Pierre-du-Mont
Haut-Mauco Benquet Bretagne-de-Marsan
Bas-Mauco Saint-Sever Saint-Maurice-sur-Adour

Hydrographie

Situé dans le bassin versant de l'Adour, le territoire de la commune est traversé par les ruisseaux de Saint-Jean (qui prend le nom de ruisseau de Saint-Christau en traversant la commune) et du Pesqué, affluents droit de l'Adour. Le ruisseau de Lagralote, tributaire droit du ruisseau de Saint-Jean, est également présent sur la commune. Une retenue collinaire est aménagée au début des années 1980 par des exploitants agricoles au sud-ouest de la commune sur le ruisseau de Saint-Christau, donnant naissance au lac artificiel de Saint-Christau d'une superficie de 40 hectares, dont une partie empiète sur le territoire de la commune limitrophe de Bas-Mauco.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 13,1 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,9 j
  • Amplitude thermique annuelle : 14,4 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 1 019 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,3 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1972 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records BENQUET (40) - 43° 49′ 36″ N, 0° 31′ 48″ O
Records établis sur la période du 01-05-1972 au 31-12-2014
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,7 2 3,9 6,1 10 13,1 14,9 14,7 11,7 9,1 4,9 2,4 7,9
Température moyenne (°C) 6,1 7,1 9,9 12,1 15,9 19,1 21,1 21 18,3 14,6 9,5 6,6 13,5
Température maximale moyenne (°C) 10,6 12,3 15,9 18 21,8 25 27,2 27,4 24,8 20,2 14,1 10,9 19,1
Record de froid (°C)
date du record
−19,5
08.01.1985
−11,5
12.02.12
−11
01.03.05
−4
04.04.1996
−0,5
07.05.10
4
01.06.06
4,8
08.07.1978
5,5
29.08.1998
1,1
11.09.01
−3
31.10.1997
−10
17.11.07
−12
25.12.01
−19,5
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
22
13.01.1993
26
24.02.1990
28,5
21.03.1990
32
08.04.11
34,5
17.05.06
40
26.06.11
39,5
21.07.09
41
17.08.12
36
05.09.06
34,5
04.10.04
26
01.11.09
23,5
16.12.1989
41
2012
Précipitations (mm) 89,6 80,8 78,3 96,7 89,3 63 59,1 68,3 72,2 97,2 112,4 98,7 1 005,6
Source : «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. SANDRE, «  » (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  7. «  », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  8.  », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  9. «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).


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Toponymie

C'est un dérivé de l'occitan benc, qui désigne soit une épine, une écharde, soit une aspérité. Deux solutions semblent possibles : soit un lieu épineux (avec suffixe collectif -et), soit un petit sommet pointu (avec suffixe diminutif).

Selon Michel Grosclaude, le nom désigne « une oseraie », un lieu planté d'osiers destinés à produire des liens. Du latin vincio, je lie, comme le terme gascon vencilh, lien. Le v se prononce partout [b], le suffixe –et, du latin –etum, désigne habituellement un collectif végétal, comme dans arboretum, ou dans Haget, Sanguinet, Cassanet, Bernet.

  1. Bénédicte Boyrie-Fénié confirme cette hypothèse

Histoire

Protohistoire

Pierre-Eudoxe Dubalen, prospectant sur la commune, y a trouvé des haches en silex datant du Néolithique ; le musée Dubalen à Mont-de-Marsan en possède une fort belle, ainsi qu'une hache bipenne perforée.

Époque gallo-romaine

Les traces d'une station romaine attestent d'une présence humaine dès la Préhistoire et l'Antiquité.

Formation

Le peuplement de Benquet et de ses environs, petite région de l'ancienne province de Gascogne située entre l'Adour et la Midouze, se structure essentiellement entre les et  siècles, autour des premières églises de la chrétienté, lesquelles forment les noyaux des futurs villages. Cette occupation du territoire s’opère localement du sud vers le nord, à partir des pays de l'Adour landais, en trois vagues successives qui, à Benquet, se matérialisent par les constructions suivantes :

  • à partir du  siècle, la christianisation est largement entamée, surtout à proximité de l’Adour. Une église mérovingienne dédiée à saint Christophe est probablement édifiée dans l'actuel quartier de Saint-Christau, qui est le berceau du village.
  • le  siècle voit le triomphe du christianisme. L'abbaye de Saint-Sever voisine, fondée à la fin du . Le réseau paroissial s’étoffe. L'église Saint-Jean s’élève parmi d'autres dans les grands espaces vides laissés entre les églises primitives. Autour d’elles, l’habitat, les terroirs et les chemins s’organisent. Une motte castrale, appelée tuc en Gascogne, est élevée pour y établir la résidence du seigneur et assurer la surveillance de l’environnement afin de renforcer la sécurité des points de péages sur la transhumance. C’est le cas à Benquet.
  • vers l’an mille, apparaît la dernière génération de paroisses dont le terroir est le plus souvent réduit : c'est le cas de Saint-Pé-d’Alis (ou Saint-Pedalis, Saint-Pé-d'Alys, Saint-Pé-d'Aris, signifiant Saint-Pierre-aux-Liens) à Benquet au quartier de la Chine. Elle disparaît au milieu du XVIIIe siècle. L’actuelle statue de saint Pierre perpétue son souvenir depuis 1894.

Au cours de l’Histoire, ces trois paroisses fusionnent successivement autour de Saint-Jean-Baptiste, l’église principale, pour ne plus former qu’une seule entité religieuse, préfigurant la physionomie du village actuel, qui acquiert le statut de commune à la Révolution française. La paroisse a, quant à elle, perdu son autonomie et Benquet n'est plus de nos jours qu'un simple « relais paroissial » de la paroisse Saint-Martin-du-Marsan, créée le , et qui regroupe sept villages.

La tradition orale rapporte l’existence d’une église qui aurait brûlé. Celle-ci daterait du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Au bourg de Benquet, la chapelle seigneuriale Notre-Dame-du-Bourg, attachée au Château-Vieux, est désacralisée en 1790. Elle est transformée en mairie et accueille également pendant des années l'école communale et un logement de fonction du garde champêtre et de l’instituteur.

Guerre de Cent Ans

Benquet, et plus particulièrement La Plaine, garde la trace dans sa mémoire collective d'un combat, ou d'une simple échauffourée, qui aurait opposé pendant la guerre de Cent Ans des soldats français à des soldats d'occupation en Guyenne. Les cadavres anglais auraient été inhumés dans une parcelle, aujourd'hui plantée d'arbres, qui porte encore le nom de « Cimetière des Anglais ».

Guerres de religion

Quand Martin Luther propose en 1517 à l'église catholique de se réformer, il déclenche des bouleversements dans toute l'Europe. La reine Marguerite de Navarre, qui séjourne souvent à Mont-de-Marsan, s'intéresse à ces nouvelles idées, qui sont propagées par des prédicants. Ainsi sont convertis dans les Landes des religieux, bourgeois, artisans, paysans, mais aussi des nobles, parmi lesquels Rolland de Chauveron, seigneur de Benquet.

En 1560, Jeanne d'Albret se convertit au protestantisme et par l’ordonnance du , elle impose le calvinisme dans son royaume. La même année, la régente Catherine de Médicis charge Blaise de Monluc d'assurer l'ordre en Guyenne. En 1562, une bande armée de huguenots, menée par Montgomery, massacre des habitants de Saint-Christau et en saccagent l'église, qui sera reconstruite en 1563.

Il s'agit d'un exemple des prémices d'une longue guerre civile de 36 ans (1562-1598), qui se décompose en huit guerres de religion. La troisième d'entre elles est éprouvante pour les Landes. Catherine de Médicis interdit le culte réformé et confisque tous les domaines de Jeanne d'Albret. Les protestants sont battus à la bataille de Jarnac et à Bordeaux, 579 « hérétiques » sont condamnés à mort. Parmi eux se trouve Rolland de Chauveron, seigneur de Benquet.

En 1572, année du massacre de la Saint-Barthélemy, l'église Saint-Jean de Benquet est gravement endommagée par une bande armée huguenote et le prêtre Jean Pescay est assassiné.

En 1598, la signature de l'édit de Nantes par le roi de France Henri IV met un terme aux guerres de Religion. Celui-ci possédait à Benquet un pied-à-terre hérité de sa mère et dénommé Château-Vieux. Il en reste de nos jours une maison appartenant à un particulier. L'actuelle mairie de Benquet est l'ancienne chapelle du Château-Vieux.

Les Cagots

Les civilisations génèrent parfois des catégories d'êtres humains relégués tout en bas de l'échelle sociale, frappés par la répulsion et le mépris. Ce fut le cas dans le Sud-Ouest de la France, du haut Moyen Âge jusqu'au cagots », caste suspectée de porter la lèpre et reléguée tout en bas de la société, sans être totalement exclue, les cagots étant reconnus comme chrétiens.

Ce fut le cas à Benquet, mais la mémoire collective n'en garde pas le souvenir, signe qu'ils ont dû être assimilés relativement rapidement à la population. On retrouve cependant leur trace grâce à leur nom : comme ils sont souvent désignés par leur prénom et le nom de leur paroisse, on a pu retrouver, dans une douzaine de villages landais, des cagots benquetois, comme, en 1695, le mariage de Marie de Benquet à Baigts.

En 1714, on signale seulement à Benquet « deux maisons de crestians », sans autre précision. Certains toponymes apportent des informations, comme les lieudits Coy ou Coye, signifiant panier d'osier, laissant supposer que des communautés de cagots auraient pu vivre en ces lieux, les cagots étant spécialistes de la vannerie et du travail du bois. Le bois était en effet supposé ne pas transmettre la lèpre, d'où la possibilité laissée aux cagots d’exercer les métiers de charpentier, tonnelier, vannier ou fabricant de cercueils.

La Révolution française

Le , les habitants de la baronnie de Benquet se réunissent « au sous de la cloche », probablement dans la première église Saint-Jean, pour exprimer dans un « cahier de paroisse » leurs « vœux et réclamations » en préparation de la convocation des États généraux, prévue le .

Le juge de Benquet étant absent, c'est un ancien, Jean Baignères, qui préside l'assemblée. Le procès-verbal est rédigé par le greffier Destenabes. Les chefs de feux, de nationalité française, et âgés de plus de vingt-cinq ans sont tous invités à participer ; les femmes qui sont chefs de famille sont aussi convoquées. Chacun figure dans le rôle nominatif des impôts et fait partie de la communauté benquetoise, composée alors de deux cent cinquante feux. Lecture est faite de la lettre envoyée de Versailles le , dans laquelle le roi Louis XVI ordonne la convocation des États généraux. Lecture est faite également du règlement annexe et de l'ordonnance du lieutenant général de la sénéchaussée, qui précisent toutes les dispositions à prendre.

Dans chaque paroisse comme Benquet, concernant les gens du tiers état, un cahier de paroisse est rédigé. Tous les cahiers de paroisses de la sénéchaussée sont apportés le lendemain à Saint-Sever par trois représentants élus pour être fondus en un seul cahier de doléances. À Benquet, ceux qui savent écrire apposent leur signature sur le document. Les trois premiers notables se voient confier le cahier de paroisse, mais son contenu ne nous est pas connu.

L'école publique

En 1790, le culte est interdit, et la chapelle Notre-Dame du Bourg est désacralisée. On y installe la mairie, qui l'occupe toujours, et une école publique. En 1824, le conseil municipal envisage de démolir l'édifice en mauvais état pour des raisons de sécurité, et de réutiliser les matériaux pour la construction d'une « maison commune », comportant aussi le logement de fonction de l'instituteur et une prison. Le préfet n'ayant pas donné suite à cette demande, on suppose que des travaux de réhabilitation ont résolu le problème. En 1830, le maire, « frappé des graves inconvénients qui résultent de la réunion des garçons et des filles dans une même école », demande aux religieuses d'ouvrir une école de filles dans leur petite maison. Il envisage aussi d'agrandir l'école existante et de développer la gratuité de l'enseignement. Ainsi, en 1832, Benquet compte 12 élèves « payants » mais aussi sans doute 70 élèves « gratuits », sur une population de 400 habitants. En 1835, décision est prise d'entretenir une école primaire élémentaire et de l'installer dans l'ancienne chapelle, de même que le logement de l'instituteur. Celui-ci perçoit 200 francs par an mais une participation est demandée aux familles. En 1867, l'école publique de garçons compte 55 élèves dont deux obtiennent le certificat d'études primaires créé un an plus tôt sous l'impulsion de Victor Duruy. En 1881-1882, les lois Jules Ferry imposent l'école laïque, gratuite et obligatoire, nécessitant d'agrandir l'école. En 1910, une école de filles et la maison de l'instituteur (l'actuelle médiathèque) sont construites, une troisième classe est créée en 1935 puis une quatrième en 1958, en partageant en deux la première classe à l'étage de la mairie. En 1979, un ensemble scolaire plus moderne est bâti, ce qui permettra à la mairie d'investir l'intégralité de l'ancienne chapelle.

Second Empire

Le 20 et , les Français acceptent par plébiscite les réformes du « prince-président » Louis-Napoléon Bonaparte, ratifiant le coup d'État du 2 décembre 1851. La Constitution de 1852, promulguée le , jette les bases du Second Empire. L'adhésion se manifeste à Benquet par le texte suivant, qui lui est adressé par le conseil municipal du sous le mandat du maire Guillaume Labayle :

« Monsieur le Prince Louis Napoléon Bonaparte, Président de la République Française,

L'enthousiasme avec lequel la fête Nationale du 11 courant a été célébrée dans toute l'étendue de la France prouve à la fois la sincérité du vote des 20 et et la profonde reconnaissance que la nation entière a pour l'immense service que vous lui avez rendu. La religion protégée, la propriété respectée, les liens sacrés de la famille assurés, le hideux socialisme enfin à jamais vaincu, tel est, Prince, le prix de votre noble et courageuse entreprise ! Persévérez, Prince, dans la voie que vous vous êtes tracée et la France, grâce à vous, va enfin redevenir la puissance protectrice des nations civilisées !

Les membres du Conseil Municipal de la commune de Benquet, en vous adressant l'expression de leur chaleureuse adhésion, vous prient d'agréer l'assurance de leur loyal concours pour la réalisation de vos grands projets et celle de leurs respectueux sentiments. »

Louis Napoléon Bonaparte annonce la même année son intention de rétablir l'empire héréditaire et de prendre le nom de Napoléon III. Cela est favorablement accueilli à Benquet, où une nouvelle « adresse » est rédigée à l'attention du Prince le . Des avatars et un désastre marquent la fin du Second Empire, mais le département des Landes garde aussi en mémoire l'œuvre d'assainissement et de mise en valeur de son territoire voulue par la loi du 19 juin 1857.

Seconde Guerre mondiale

Photo ancienne de la Grande Rue (actuelle avenue de l'Alsace)

Le , la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l'Allemagne nazie. Le soir même commence l'évacuation de la population civile d'Alsace vers des régions plus éloignées, notamment du Sud-Ouest de la France. Les Landes deviennent la destination d'une partie de la population du Haut-Rhin, soit 50 000 habitants, dont 319 en provenance de Muespach-le-Haut, accompagnés de leur curé. Ces derniers rejoignent la gare de Dannemarie, à 20 Grenade-sur-l'Adour (sur la ligne de Morcenx à Bagnères-de-Bigorre) avant d'être dirigés sur Benquet par convoi militaire.

La municipalité a entretemps été avertie par la préfecture des Landes. Elle est chargée d'organiser leur hébergement. Le maire M. Labayle et son secrétaire, le garde champêtre M. Tauzin, l'« intendant des réfugiés » M. Jean-Baptiste Barrère déploient de gros efforts mais tous les réfugiés ne sont pas logés la première nuit. Les platanes du bourg et les loges des vaches des arènes en abritent un certain nombre. Par la suite, après la réquisition de maisons ou pièces vides en plus ou moins bon état et par la solidarité des Benquetois, les 82 familles sont toutes hébergées dans un confort relatif, parfois à plusieurs dans une même pièce, des tentures faisant office de cloisons.

La vie s'organise progressivement malgré la différence de dialectes et de genres de vie. Les hommes valides et non mobilisés sont employés dans des fermes ou des entreprises de Mont-de-Marsan. Les jeunes de 17 à 20 ans sont réquisitionnés à la poudrerie de Saint-Médard-en-Jalles. L'intendant, mandaté par les autorités, gère les finances des réfugiés (dotations de l'État, frais de réparation des logements, etc.). Une année passe, marquée par la drôle de guerre, l'effondrement des armées françaises en , la demande d’armistice du maréchal Pétain, le départ à Londres du général de Gaulle et son appel du 18 Juin, la signature de l'armistice du 22 juin 1940, la fin de la Troisième République. Durant cette période, la population alsacienne réfugiée à Benquet enregistre deux mariages, quatre naissances et trois décès.

Le retour en Alsace a lieu en . Beaucoup d'Alsaciens ont alors la douleur de constater que leurs maisons ont été pillées par les différentes troupes qui y ont séjourné et que leur région a été intégrée au Troisième Reich et germanisée. Benquet se situe quant à elle en zone libre jusqu'au .

  1. «  », sur archeolandes.com (consulté en ).
  2. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Quid
  3. Le terme de « commune », au sens de l’administration territoriale contemporaine, est imposé par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()
  4. Dépendante du diocèse d'Aire et Dax
  5. Benquet, Bougue, Bretagne-de-Marsan, Haut-Mauco, Laglorieuse, Mazerolles, Saint-Perdon
  6. a b c d et e Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Bulletin municipal
  7. À l'angle nord de la route du Sarrat et du chemin de Laouga
  8. Yves Pabon, Bulletin municipal de Benquet no 69, année 2009
  9. À l'est de la paroisse disparue de Saint-Pé-d'Alis.
  10. Annexe de Saint-Christau au nord, ou de Castet Charlat à l'ouest.
  11. L'Almanch du Landais 2002, éditions CPE, p22.
  12. La mémoire collective situe cette maison des religieuses au 70 avenue du Marsan
  13. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées BM 74
  14. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées N°70

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Benquet dans la littérature

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