Aire-sur-l'Adour

Localisation

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Aire-sur-l'Adour : descriptif

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Aire-sur-l'Adour

Aire-sur-l'Adour est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine)

La ville est reliée à l'A65 par le diffuseur Nord d'Aire-sur-l'Adour et par le demi-diffuseur Sud d'Aire-sur-l'Adour.

Géographie

Localisation

Aire est la plus grande commune du Tursan, région qui occupe le coin sud-est du département des Landes. Elle est limitrophe du département du Gers.

Elle est traversée par la D 824, au cœur du vignoble du AOC Tursan à 150 kilomètres au sud de Bordeaux, 50 kilomètres au nord de Pau et 30 kilomètres au sud-est de Mont-de-Marsan, à l'endroit où l'Adour entre dans le département des Landes, à la jonction des régions du Tursan, de l'Armagnac et du Vic-Bilh.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Barcelonne-du-Gers, Bernède, Le Houga, Lannux, Ségos, Vergoignan, Bahus-Soubiran, Cazères-sur-l'Adour, Duhort-Bachen, Latrille et Sorbets.

Communes limitrophes d’Aire-sur-l'Adour
Duhort-Bachen Cazères-sur-l'Adour Le Houga (Gers),
Vergoignan (Gers)
Bahus-Soubiran Aire-sur-l'Adour Barcelonne-du-Gers
(Gers)
Sorbets Latrille, Ségos (Gers) Bernède (Gers),
Lannux (Gers)

Hameaux et lieux-dits

Le cœur de la ville est situé de part et d'autre de l'Adour. La mairie, le centre commerçant et la cathédrale se trouvent sur la rive gauche. Les deux principaux lieudits à l'écart du centre-ville sont Subéhargues, sur la rive droite, et le quartier du Mas qui surplombe la rive gauche avec l'église Sainte-Quitterie. La principale commune limitrophe est Barcelonne-du-Gers, qui fait partie de la même agglomération.

Hydrographie

L'Adour traverse la commune de part en part. Le ruisseau de Buros, affluent droit de l'Adour, arrose également ses terres.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 12,6 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8 j
  • Amplitude thermique annuelle : 14,8 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 1 024 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,1 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1991 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records AIRE MESTADE (40) - 43° 42′ 00″ N, 0° 15′ 18″ O
Statistiques établies sur la période 1991-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1991 au 31-12-2014
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,8 1,9 4,3 6,5 10,6 13,7 15,5 15,5 12 9,3 5 2,5 8,3
Température moyenne (°C) 6,2 7,2 10,4 12,5 16,6 19,7 21,5 21,8 18,3 14,5 9,4 6,5 13,8
Température maximale moyenne (°C) 10,7 12,5 16,5 18,4 22,5 25,7 27,6 28,2 24,6 19,8 13,8 10,6 19,3
Record de froid (°C)
date du record
−12
27.01.07
−11
11.02.12
−11
01.03.05
−4
04.04.1996
2
14.05.1995
5
01.06.06
8
06.07.1997
6
29.08.1998
3
26.09.02
−2,5
26.10.03
−8,5
17.11.07
−12
25.12.01
−12
2007
Record de chaleur (°C)
date du record
21
18.01.07
24
28.02.1997
28
04.03.07
32
30.04.05
36
30.05.01
40
22.06.03
39
13.07.03
41,5
26.08.10
36,5
05.09.06
34
04.10.04
26,5
01.11.09
21
07.12.00
41,5
2010
Précipitations (mm) 80,6 75,2 73,5 91,7 81,7 63,4 52 64,5 68,6 84 95,9 84,1 915,2
Source : «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base.
  1. Carte IGN sous Géoportail.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  5. Glossaire – Précipitation, Météo-France.
  6. «  », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  7.  », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  8. «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).


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Toponymie

Attestée sous la forme civitate Vicojuli ou Vicus Julii en

Le nom complet de la commune est un toponyme pléonastique, c'est-à-dire qu'il assemble deux éléments désignant la même chose : le nom Aire (Atura) est dérivé du nom Adour, comme l'indique le nom des habitants (Aturins).

Ce nom est en quelque sorte la francisation d'un toponyme basque latinisé. En effet, le nom originel Atura est la traduction latine de Aturri, nom basque de l'Adour. Ce nom a évolué de la sorte : Atura > Atra > Aira > Aire, il est en effet lié au peuple aquitain des Aturenses.

Son nom gascon s'écrit soit Aira selon la Norme classique de l'occitan (ou graphie alibertine), soit Ayre avec la graphie fébusienne (apparentée à la norme mistralienne).

La commune s'appelait officiellement « Aire » jusqu'en , avant de prendre son nom actuel.

  1. , Noms de lieux du Pays basque et de Gascogne, Paris, Bonneton, , 231 ISBN ), p. 81..
  2. , Escole Gastoû Febus, Dictionnaire du gascon et du béarnais modernes, Paris, CNRS, , ISBN ).
  3. «  », sur insee.fr (consulté le ).

Histoire

Antiquité

Le pont sur l'Adour.
Le pont sur l'Adour vu de dessus.
Le pont de l'autoroute A65.

Avant l'époque romaine, un oppidum du nom de Atura existait sur le site d'Aire. De ce nom, emprunté au fleuve Adour, dérivent aussi bien le nom de la ville d'Aire que celui du Tursan (pagus aturensis). Il était occupé par le peuple aquitain des Tarusates (Proto-basques).

Capitale des peuples soumis vers

Wisigoths

Au  siècle, Aire fait partie du royaume wisigoth de Toulouse ; elle devient une résidence royale sous les rois Euric (466-484) et  (484-507). En 470, Euric, qui est arien, lance depuis Aire des ordres contre les églises nicéennes.

Alaric II réunit à Aire, en , une assemblée d'évêques et de grands, ainsi que des jurisconsultes, qui établissent un recueil de lois destinées aux Gallo-Romains du royaume et inspirées en majorité du code de Théodose (438), c'est-à-dire du droit romain. Le bréviaire d'Alaric inspirera le droit romain médiéval. Un an plus tard, Alaric est vaincu par Clovis à la bataille de Vouillé.

C'est en 476 que Quitterie, princesse catholique d'Espagne, fille du « roi » Caius et fuyant son prétendant, aurait été décapitée à Aire par les Wisigoths, attachés à l'arianisme, une hérésie. Sa tête y aurait fait jaillir une source miraculeuse. Les légendes concernant sainte Quitterie sont nombreuses et font état d'origines différentes (soit l'Espagne, la Galice, le Portugal, soit le royaume wisigoth de Toulouse), en tout état de cause on ne dispose d'aucune source historique. Son culte était très répandu en Vasconie (on prononce « Quitèr.i »), où on lui faisait guérir les maux de tête, la folie et la rage. Aire devient le siège d'un évêché.

L'évêché

La présence d'un représentant de l'évêque d'Aire, Marcellus, au concile d'Agde de 506, fait remonter très loin l'assurance d'un siège épiscopal en ces lieux. Aire perdit son évêché à la Révolution française. Au début du  siècle, une réorganisation des diocèses de France (Concordats de 1801 et de 1817) a réuni les diocèses d'Aire et de Dax. Le siège principal de l'évêché a été officiellement transféré en 1933 à Dax, ville plus grande et mieux desservie par le train. La cathédrale d'Aire porte le titre de Concathédrale.

Moyen Âge

C'est à Aire, mais en bas, dans la cité fortifiée bordant l'Adour, qu'un accord fut passé au  siècle entre le roi d'Angleterre, , et l'évêque aturin, l'un accordant sa protection, l'autre une part de ses revenus.

Le pèlerinage de Compostelle

Aire-sur-l'Adour est une étape sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. L'étape suivante est Miramont-Sensacq. Historiquement l'étape précédente distante de 27 Nogaro.

Il y avait à Aire-sur-l'Adour deux hôpitaux pour les pèlerins dont l'hospital de Manso, dans le bas de la rue montant à l'église Sainte-Quitterie, aujourd'hui rue Félix-Despagnet. Ils y étaient accueillis, nourris, soignés, réconfortés.

Les hôpitaux pour pèlerins étaient tenus par des confréries jacquaires composées dans chaque ville de ceux et celles qui avaient fait le pèlerinage. Ainsi ils redonnaient ce qu'ils avaient reçu maintenant ainsi la tradition. Ils accueillaient les pèlerins qui passaient par leur ville et préparaient ceux qui voulaient partir. Ces hôpitaux étaient aussi tenus par des ordres hospitaliers de chevalerie.

Époque contemporaine

Le Grand Séminaire, plus tard centre Jean-Sarrailh, avant l'incendie de 1982.

Entre 1790 et 1794, Aire absorbe la commune éphémère du Mas.

Le , les troupes anglaises et portugaises de Wellington, remontant d'Espagne, remportent une bataille contre celles du maréchal Soult sur les hauteurs au sud-ouest de la ville, avec un bilan de plusieurs centaines de morts. Elle entre dans l'histoire sous le nom de bataille d'Aire-sur-l'Adour.

Le , l'incendie criminel d'un établissement médico-scolaire accueillant des jeunes présentant des troubles psychiatriques, le centre Jean-Sarrailh, fit 24 morts, dont 21 enfants. La veille au soir, un documentaire intitulé « Faut-il brûler les hôpitaux psychiatriques ? » avait été diffusé à la télévision.

Dans les années 2000, une déviation a permis au trafic de longue distance d'éviter le centre-ville. Cette déviation a été intégrée dans le tracé de l'autoroute A65.

  1. Panneau de présentation de l'église Saint-Quitterie d'Aire-sur-l'Adour.
  2. Émile Taillebois, Deux Autels votifs romains découverts à Aire-sur-l'Adour (Landes), .
  3. Émile Taillebois, Le temple de Mars Lelhunnus à Aire-sur-l'Adour,
  4. Mussot-Goulard 1996, p. 31.
  5. Mussot-Goulard 1996, p. 34.
  6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  7. Il y a deux siècles, la bataille d'Aire (Sud-Ouest, 15 mars 2014).
  8. «  », sur SudOuest.fr (consulté le ).
  9. Journal télévisé de 20 h d'Antenne 2,  (INA).

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Aire-sur-l'Adour dans la littérature

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4394 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 13/01/2025
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