Agen
Localisation
Agen : descriptif
- Agen
Agen (prononcé /a.ʒɛ̃/ en français standard et /a.ˈʒɛŋ/ localement) est une commune du Sud-Ouest de la France, préfecture du département de Lot-et-Garonne, en région Nouvelle-Aquitaine. Avec ses 32 602 habitants en 2019, elle est la 246e commune de France par sa population
La ville est le siège de l'agglomération d'Agen, structure intercommunale regroupant 101 365 habitants (2019)
Son unité urbaine rassemble, selon la définition de l'Insee, 80 456 habitants (2019) et se classe au 78e rang en France métropolitaine
Son aire d'attraction compte 120 576 habitants (2019). Cité bimillénaire établie au pied du coteau de l'Ermitage, qui fut le siège de l'oppidum gaulois des Nitiobroges, son histoire est intimement liée à celle de « Garonne », comme les Agenais nomment leur fleuve en le personnifiant
S'il fut nourricier et permit le développement du commerce, ses nombreuses crues redoutables ont donné à la ville la réputation d'être la plus inondée de France
Aujourd'hui protégées par des digues, la ville et son agglomération se sont largement étendues dans la vallée. Agen a conservé de son passé médiéval un important patrimoine architectural civil et religieux, enrichi à la fin du XIXe siècle par la construction d'immeubles de type haussmannien et de maisons Art nouveau et Art déco lors du percement de larges boulevards. Le nom d'Agen est couramment associé au pruneau, dont la zone de production est essentiellement située en Lot-et-Garonne et était autrefois expédié depuis le port de la ville sur la Garonne, ainsi qu'au rugby à XV par son club emblématique, le SU Agen, qui détient notamment huit titres de champion de France. L'activité d'Agen est aujourd'hui essentiellement tertiaire, administrative et commerçante
La ville entend cependant jouer son rôle de « capitale » de la moyenne Garonne, idéalement située à mi-chemin entre les métropoles de Bordeaux et Toulouse, en développant et favorisant le commerce (Parc commercial O'green, rénovation du centre-ville), le tourisme familial (Walygator Sud-Ouest, navigation sur le canal latéral) et les affaires (construction d'un centre des congrès) et les zones d'activité industrielle et commerciale (Agropole, Technopole Agen-Garonne).
Géographie
Localisation
Agen est située dans la vallée de la Garonne qui borde la commune à l'ouest. Celle-ci reçoit le ruisseau de la Masse (arrivant de Monbalen) au nord de la ville, au niveau du pont-canal. Au nord et à l'est, on retrouve les premières collines du pays de Serres (coteau de l'Ermitage, côte de Gaillard au nord, côte du Fromage à l'est). Au sud et à l'ouest, en revanche, on se situe dans la plaine de la Garonne, large d'environ 6 km à ce niveau.
Agen est situé dans le Sud-Ouest de la France, dans le sud-est du département de Lot-et-Garonne, sur la rive droite de la Garonne et au bord du canal latéral à la Garonne. La ville se trouve entre Toulouse (115 Bordeaux (140 km).
Sur le plan historique et culturel, Agen fait partie de l'Agenais, une ancienne circonscription de la province historique de Gascogne.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Boé, Bon-Encontre, Colayrac-Saint-Cirq, Foulayronnes, Le Passage et Pont-du-Casse.
Distance des grandes villes françaises
Ville | Toulouse | Bordeaux | Périgueux | Montpellier | Marseille | Nantes | Lyon | Nice | Paris |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Distance
Orientation |
115 km
(SE) |
140 km
(N-) |
139 km
(N) |
360 km
(E-SE) |
593 km
(SE) |
529 km
(N-NO) |
518 km
(NE) |
673 km
(E) |
622 km
(N-NE) |
Hydrographie
Le territoire communal est bordé à l'ouest par la Garonne qui y reçoit deux de ses affluents, la Masse d'Agen (au Nord) et le Mondot (au Sud). La commune est également traversée par le canal de Garonne qui franchit le fleuve par un pont-canal.
Climat
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Le 23 août 2023 la ville bat son record de chaleur qui datait de 1947 (41°C) en atteignant les 41,3°C. Ce record ne tiendra qu'un jour puisque le lendemain, la ville connait une température de 42,4°C!
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,8 amplitude thermique annuelle de 15,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estillac à 6,9 vol d'oiseau, est de 13,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Carte IGN sous Géoportail
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, ISSN 1278-3366, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le toponyme Agen est documenté au siècle. Il est issu d'un ancien Aginnon (Ptolémée), Aginnum (Itinéraire d'Antonin), basé sur un nom préceltique ou celtique aginno signifiant « rocher, hauteur » et s'appliquant à l'oppidum de l'Ermitage, lui-même basé sur le radical oronymique *ag-.
Cet étymon se retrouve dans les noms d'Ayen, Ayn ou encore Agino (Alava).
- , avec la collaboration d’André Bianchi, Pèire Boissière, Patrice Gentié et Maurice Romieu, Dictionnaire toponymique des communes - Lot-et-Garonne, Pau, Éditions Cairn, , 320 ISBN ), p. 41..
- , Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Librairie Droz, ISBN , lire en ligne), n° 1122..
Histoire
Les origines
Le site d'Agen fut vraisemblablement peuplé au moins dès le Néolithique mais il est difficile d'en dater l'origine exacte. Les vestiges que nous avons actuellement à notre disposition témoignent d'un peuplement d'origine ibère aux VIIIe et VIIe siècles av. J.-C. Cependant, le site occupé à cette époque était différent de celui que nous connaissons aujourd'hui : c'est le plateau de l'Ermitage. C'est d'ailleurs cette situation (sur un éperon rocheux) qui donnerait la clé de la toponymie de la cité.
Le site, bien que se trouvant à la confluence de la vallée de la Masse et de la Garonne, n'est pas un des endroits les plus stratégiques de la vallée. Il est donc difficile d'expliquer par la seule géographie la raison pour laquelle les Nitiobroges (peuple Celte arrivé vers 400 avant Jésus-Christ) ont choisi cet endroit pour en faire la capitale de leur royaume. Ils avaient édifié sur ce site une place forte d'environ 50 hectares, située à 100 mètres au-dessus du lit de la Garonne. On a trouvé des traces de cette occupation du sol au siècle et plus récemment, grâce au travail de l'équipe des archéologues de l'Agenais.
Le déplacement de la ville vers les terrasses de la Garonne est sans doute antérieur à l'occupation romaine. Il faut mettre en relation ce transfert avec la richesse des échanges commerciaux qui avaient lieu le long du fleuve ainsi que vers les Pyrénées et le Massif central. La découverte de la très riche tombe à char de Boé atteste l’opulence des élites locales à la fin du Ier siècle av. J.-C.
Une ville gallo-romaine
La ville gallo-romaine a laissé d'importantes et assez nombreuses traces. Mais elles ont pour la plupart été détruites et en particulier les plus intéressantes. Tout d'abord le théâtre, chose assez rare pour une ville de moyenne importance, d'autant plus qu'Aginnum était aussi doté d'un amphithéâtre (daté de 215 après Jésus-Christ) pouvant accueillir 10 000 à 15 000 personnes, nombre considérable. On a également des indices concernant l'existence d'au moins une nécropole. La ville s'étendait sur 80 hectares et était donc assez riche et surtout peuplée. Mais la prospérité était davantage liée à une activité de transit qu'à un véritable rôle de pôle commercial. Ce passage intense est à mettre en relation avec l'implantation précoce de la religion chrétienne. Dès la fin du siècle, les chroniques relatent les martyres de saint Caprais et sainte Foy, qui seraient enterrés à l'emplacement de l'actuelle église du Martrou. Au siècle suivant, l'Église chrétienne s'organise avec son premier évêque connu, Phébade, dont les travaux théologiques lui valurent un prestige dans toute la chrétienté.
Le Moyen Âge
Comme pour beaucoup de cités, nous avons peu de documents concernant l'époque des Grandes Invasions. Pendant quatre siècles, Agen vit passer les Vandales, les Wisigoths puis les Francs avant de subir les assauts des Vikings au siècle. Les historiens ont noté trois invasions : en 843, en 853 et la dernière en 922. L'invasion la plus destructrice est celle de 853. C'est après cette attaque que les reliques de sainte Foy ont été emportées à Conques, probablement entre 877 et 884.
Pendant le haut Moyen Âge, Agen restait en Aquitaine aux abords de la Novempopulanie puis du duché de Vasconie. Après l'an 660, la Vasconie et l'Aquitaine sont devenues indépendantes des Francs et parviennent à leur apogée avec Eudes d'Aquitaine. En 732, les Sarrasins envahissent la Vasconie et Bordeaux, mais leur progression est arrêtée par Charles Martel et Eudes entre Poitiers et Tours. Pépin le Bref poursuit la conquête de toute l'Aquitaine et, en 766, les Vascons, ancêtres des Basques (appelés Wascones) se rendirent auprès de Pépin à Agen. La ville se replia sur elle-même et se fortifia dans sa première enceinte (une dizaine d'hectares) autour de la cathédrale Saint-Étienne (emplacement de l'actuel marché-parking couvert) et dont la fondation est difficile à dater. N'ayant jamais été totalement terminé, l'édifice s'est détérioré et menaçant de s'effondrer il a été démoli au début du siècle.
C'est autour de ce noyau que s'est développée la ville médiévale dont la trame urbaine était organisée à partir de la rue des Cornières (dont il reste une partie) qui aboutissait place du Marché (aujourd'hui place des Laitiers) c'est-à -dire au pied de l'ancienne cathédrale. Les principaux vestiges de l'Agen médiéval sont des édifices religieux. On a déjà vu que la cathédrale Saint-Étienne a disparu. Mais le monument le plus magnifique est sans conteste l'église des Jacobins (aujourd'hui transformée en centre culturel). L'église est le dernier vestige du couvent des Jacobins (ou Dominicains) et date du siècle. La construction, à l'exception des trois piliers centraux (en pierre) qui séparent le vaisseau en deux nefs, est réalisée en brique. Les récents travaux de restauration ont dégagé des peintures murales où figure Alphonse de Poitiers (seigneur de la ville et protecteur du couvent à sa construction). Elle fut le lieu de grands événements locaux ou régionaux : en 1354, le Prince noir y reçut l'hommage de 40 barons et en particulier celui de Gaston Fébus.
La ville comptait un grand nombre d'autres édifices à caractère religieux, couvents ou églises comme l'actuelle cathédrale : la collégiale Saint-Caprais, en grande partie de style roman. Autour de l'église se trouvait un ensemble architectural servant à accueillir les chanoines : monastère, cloître… dont il ne reste que la salle capitulaire. Exploitant les rivalités féodales entre Plantagenêts (succédant aux comtes de Poitiers) et comtes de Toulouse puis entre rois d'Angleterre et Capétiens, évêques et habitants surent échapper à la tutelle de leurs seigneurs.
Dès le siècle, la ville jouit d'une certaine autonomie, elle possède une coutume, des libertés et des franchises. Cette autonomie s'affirme au siècle (la charte date de 1248) et la tutelle du roi (ou du comte) et de l'évêque est de plus en plus lâche. La ville est administrée par des consuls qui apposent sur les actes solennels le grand sceau de la cité représentant sur l'avers une ville fortifiée avec à l'intérieur un clocher et au revers un aigle. Mais l'administration consulaire n'a rien de démocratique, c'est une oligarchie qui abusa souvent de ses pouvoirs, entraînant plusieurs révoltes populaires aux siècles suivants.
La ville s'est en effet notablement agrandie au cours du Moyen Âge : elle atteint désormais 60 hectares. Agen était une cité prospère et peuplée (peut-être 10 000 habitants alors que Toulouse en comptait moins de 40 000) vivant en particulier des activités liées à la Garonne : commerce, pêche, minoterie. Cependant, bien que la ville n'ait pas trop souffert directement des terribles affrontements de la guerre de Cent Ans (elle y a même gagné un peu plus d'autonomie) elle a subi les conséquences des ravages des contrées environnantes. De plus, et siècles connurent la terrible épidémie de peste noire aggravée par des intempéries nombreuses et dévastatrices. La Garonne en particulier frappa par des crues meurtrières.
L'époque de la Renaissance
De la fin de la guerre de Cent Ans aux premiers troubles des guerres de Religion, Agen connut une renaissance autant matérielle qu'intellectuelle. Une vague d'immigration venue du Massif central, de l'Ouest et des Pyrénées repeupla la région. En outre, le diocèse fut dirigé par cinq évêques italiens successifs dont plusieurs issus de la famille La Rovère, apparentée au pape Jules II. Ils étaient de fins lettrés, comme Matteo Bandello, auteur de nouvelles. C'est l'une d'elles, écrite probablement à Bazens, résidence des évêques d'Agen, qui inspira à Shakespeare Roméo et Juliette. Ils vinrent accompagnés de toute une suite composée de gens obscurs mais aussi très brillants comme le médecin et humaniste Jules César Scaliger, connu dans toute l'Europe, ou son fils, Joseph-Juste, acquis à la Réforme (c'est l'un des « illustres » Agenais). Agen, cité catholique (et rivale de Nérac, capitale politique et intellectuelle des Réformés), fut à plusieurs reprises occupée et pillée par les troupes protestantes durant cette période dramatique. Elle abritera quelque temps la reine Marguerite de Valois, dite reine Margot.
La paix revenue, la ville connut un regain de prospérité après un Grand Siècle difficile, comme le reste du pays, en raison de conditions climatiques préjudiciables à l'agriculture, activité dont la ville était fort dépendante. Séditions populaires, pestes et famines font que le retour véritable à la prospérité n'eut lieu qu'au siècle, ce qu'attestent les nombreux édifices civils : hôtels particuliers des riches familles nobles ou bourgeoises enrichies dans l'activité commerçante et textile. Ce n'est qu'à la fin du siècle que fut bâti le magnifique palais épiscopal devenu par la suite siège de la préfecture. Agen est à cette époque une ville manufacturière spécialisée dans la toile à voile mais aussi les draps, cordes et tissus divers. La ville sort de plus en plus de ses remparts. Elle ne craint plus les troubles politiques mais seulement les humeurs de la Garonne. On n'hésite cependant pas à embellir les bords du fleuve en aménageant la promenade dite « du Gravier » plantée d'ormeaux (aujourd'hui amputée et défigurée par la voie sur berge et le mur qui sépare désormais la ville de son fleuve). Cet endroit accueillait les grandes foires, en particulier celle de juin où les chalands venaient de toute l'Europe. La ville dépend en effet de plus en plus de son fleuve qui exporte vers les Amériques la farine du Haut Pays que l'on échange là -bas contre du sucre. On vend aussi aux marins les prunes séchées qui durant la traversée permettent d'éviter le scorbut. Le commerce du vin était aussi très important mais gêné par le privilège des vins de Bordeaux interdisant la vente des vins de l'amont jusqu'à Noël, une partie de la production était transformée en eau-de-vie.
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La Révolution puis le blocus continental et les débuts de la révolution industrielle vont porter de rudes coups aux activités agenaises. Mais cet engourdissement économique que l'on constate au siècle est aussi à mettre au compte de la bourgeoisie locale, qui a perdu son dynamisme et se replie sur une rente foncière de moins en moins lucrative : le comice agricole d'Agen de 1855 cherche encore à démontrer la supériorité de la faux sur le volant ! Comme l'a écrit Peter Weissberg dans l'histoire d'Agen parue chez Privat en 1991 : « Agen n'a pas manqué sa révolution industrielle : elle ne l'a même pas tentée ». Ainsi, les atouts que constituaient le chemin de fer et le canal latéral de la Garonne, qui devait, après transformation en « canal des deux mers », selon les militaires « prendre la moitié du trafic de Gibraltar et éviter à notre flotte l'humiliation de passer sous les canons anglais », furent insuffisamment utilisés ou ne virent pas le jour. L'apport de populations venues du Massif Central, des Pyrénées et d’Espagne, compensa le très important déficit de main-d’œuvre dans une région en grave déclin démographique mais essentiellement absorbé par la construction et l’agriculture.
Le 1827, Agen a enfin un pont (plusieurs tentatives ont avorté, du Moyen Âge au siècle et pendant 300 ans on traversa la Garonne par le bac), doublé par la passerelle suspendue en 1839 et enfin le pont-canal, achevé en 1843, véritable chef-d'œuvre doté de 23 arches qui enjambent le fleuve et son lit majeur. C'est en 1875 que la Garonne connut sa crue la plus dramatique (elle fit 500 morts à Toulouse[réf. nécessaire] et 8 à Agen) mais le pont-canal avait résisté.
Les véritables transformations de la trame urbaine agenaise n'eurent lieu que sous le mandat de Jean-Baptiste Durand, entre 1880 et 1895 (la ville comptait à cette époque 20 000 habitants). On perça les deux grands boulevards actuels : République et Carnot, ce dernier aboutit à la gare, nouvellement construite (le bâtiment principal est achevé en 1858 et deux ailes latérales sont ajoutées en 1886 puis détruites en 1981). Sur le tracé des anciens remparts, démantelés à la Révolution, on réalisa des boulevards de ceinture. Ces grands chantiers détruisirent cependant des témoignages du passé comme la majeure partie de l'église Sainte-Foy. C'est en 1888 qu'est inauguré le nouveau lycée Bernard-Palissy d'Agen, construit sur un tertre afin d'être à l'abri des crues. Le second lycée de la ville (lycée technique Jean-Baptiste-de-Baudre, du nom de l'ingénieur concepteur du canal latéral) occupe les murs du grand séminaire, imposante bâtisse de la fin du siècle, construit par l'évêque Mascaron pour parfaire l'œuvre de la Contre-Réforme.
C'est enfin Jean-Baptiste Durand qui fait édifier sur l'emplacement de l'ancienne cathédrale le marché couvert, dans le style des halles de Baltard, malheureusement lui aussi disparu.
Fort heureusement, à l'écart de ces grands travaux subsistent encore de petites artères, rues et venelles aux maisons à colombages et en encorbellement ou vieux hôtels de pierre ou de brique. Ces constructions, dont les plus anciennes sont datées du siècle, donnent à Agen un cachet particulier que l'on retrouve dans d'autres cités de moyenne importance, à l'abri d'une trop boulimique expansion.
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Médaille du lycée Bernard-Palissy d'Agen, centenaire de l'association des anciens élèves (1880 - 1980). Graveur : André Vauthier-Galle (1818-1899), recto.
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Médaille du lycée Bernard-Palissy d'Agen, centenaire de l'association des anciens élèves (1880 - 1980). Graveur : André Vauthier-Galle (1818-1899), verso.
Époque contemporaine
Aujourd'hui, la ville s'est considérablement étendue, bien au-delà du noyau primitif, seul endroit à l'abri des inondations. Les travaux d'endiguement du fleuve doivent protéger le lit majeur des crues dévastatrices (le siècle a connu deux crues « centenaires » : 1930 et 1952 et la dernière inondation importante eut lieu en ). Si la population de la ville stagne à un peu plus de 30 000 habitants, l'agglomération s'est étendue vers le sud et l'est, profitant aux communes de Bon-Encontre, Boé et Le Passage. Selon l'INSEE, l'unité urbaine compte actuellement près de 80 000 habitants (81 266 en 2015).
La ville d'Agen a aussi souffert des 2 Guerres Mondiales en 1914-1918 et en 1939-1945. On peut d'ailleurs voir sur la Place de la Préfecture une œuvre monumentale : le "Monument aux morts" réalisé par le sculpteur Bacquié en marbre et bronze. Pour ce qui est de la Seconde Guerre mondiale, Agen a été occupée dès 1942, les Allemands avaient alors encadré la caserne Toussaint puis avaient installé leur quartier général dans la ville. Mais Agen était aussi une des villes situées "à l'arrière du combat", on y a soigné de nombreux blessés de guerre, notamment dans les locaux du collège Chaumié et du lycée Palissy.
Au sein d'un environnement essentiellement rural et agricole, Agen doit tirer ses richesses du secteur agro-alimentaire. C'est pour cela qu'a été créé en 1990, l'Agropole, situé à côté de l'échangeur autoroutier, sur la commune d'Estillac. Cependant, la plus grande entreprise agenaise est la firme UPSA, laboratoire pharmaceutique fondé en 1935 par le docteur Bru et rachetée par le groupe américain Bristol-Myers Squibb, qui possède deux sites sur l'agglomération (un à Agen et un au Passage). Le tissu industriel est aujourd'hui très diffus, et l'agglomération et la ville sont essentiellement tirés par le secteur tertiaire, avec en particulier le pôle universitaire (antenne de la faculté de Bordeaux et I.U.T.) et l'École nationale d'administration pénitentiaire (ENAP) créé en 2000. La ville s'est beaucoup développée notamment dans sa zone sud dans les années 1995. On y a construit, près des cressonnières et des serres des maraîchers, un lycée d'enseignement professionnel et un IUT. Puis a été proposé un projet pour créer une École d'Administration Pénitentiaire. L'architecture de l'ENAP et de l'IUT est très moderne avec notamment le "géodôme" du département "Sciences" de l'Université de Bordeaux, l'escalier en briques rouges et le parc de l'ENAP. Peu à peu, le lycée professionnel et l'université ont été entourés par une cité universitaire, une chapelle, une piscine d'été et d'hiver (Aquasud), puis des zones industrielles et artisanales (ZAC de Trenque, zone commerciale O'Green).
- Jean-Raoul Marboutin, Document sur une invasion des Normands en Agenais, )
- , La Vasconie : étude historique et critique sur les origines du royaume de Navarre, du duché de Gascogne, des comtés de Comminges, d'Aragon, de Foix, de Bigorre, d'Alava & de Biscaye, de la vicomté de Béarn et des grands fiefs du duché de Gascogne, ISBN et , OCLC 492934726, lire en ligne), p. 5.
Héraldique
Blason | Parti : au premier de gueules à l'aigle essorante d'argent tenant dans ses serres un listel du même chargé du nom AGEN en lettres onciales de sable, au second aussi de gueules au château donjonné de trois tourelles pavillonnées d'or, maçonné, ajouré et ouvert de sable.
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---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Ce blason n'illustre pas le timbre poste de 12c émis le (Armoiries de villes, 4e série 1962-65).
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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