Villefavard
Localisation
Villefavard : descriptif
- Villefavard
Villefavard est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine
Elle a été le premier foyer du protestantisme en Basse-Marche depuis 1844. Outre le bourg, la commune comprend plusieurs lieux-dits et hameaux, tels que la Solitude, les Clops, le Menieux.
Géographie
Localisation
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 922 hectares ; son altitude varie entre 215 et 335 mètres.
Climat
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Poitou-Charentes » et « Ouest et nord-ouest du Massif Central ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Magnac-Laval à 6,14 vol d'oiseau, est de 12,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- ↑ Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- ↑ « » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
- ↑ « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
La première mention connue du village de Villefavard semble remonter à 1180 et se trouve dans le cartulaire d’Aureil sous la forme Villa Flavart (domaine de Flavard). L'un des témoins de la donation s'appelle Petrus Flavart. Dès 1315, la forme Villa Favardi (sans l) est attestée.
Au XVIIe siècle, Villefavard s’écrivait encore en deux mots « Ville-Favard ». La graphie « Ville-Favart » se rencontre également en 1831.
Au domaine dit « le Château » se dressait une forteresse. Elle était habitée par le sieur du Mosnard, écuyer de Villefavard. La famille de Rancon a sans doute bâti et possédé le château de Villefavard.
Le moulin de la mort dépendait du domaine seigneurial. Sur le nom, personne ne peut apporter de réponse, cependant, la légende dit qu’il aurait été habité par un meunier du nom de Lamort. Outre le moulin du Peyrat, celui de Villefavard était de loin le plus important.
- ↑ Yves Lavalade, Dictionnaire toponymique de la Haute-Vienne, Lucien Souny, (ISBN ), p. 609.
- ↑ Marcel Villoutreix, Les noms de lieux du Limousin, Limoges, Supplément n° 6 à la revue Travaux d'Archéologie Limousine, (ISSN 0750-1099), p. 122.
Histoire
Origine du village
L’origine gallo-romaine du village est prouvée par la découverte d’un domaine de cette époque, sous forme de vestiges, découverte que l’on doit à MM. René Baubérot et Adrien Pommier. Ces restes ont été localisés à environ 150 mètres du temple, vers le bourg. Les restes de deux autres villas ont également été repérés près des hameaux de Trédevent et de Vérines.
La présence de tels vestiges gallo-romains fait supposer l’existence d’un domaine, non loin d’une ancienne voie romaine. Or à cette époque, et dès avant l’ère chrétienne, il était fréquent qu’un tel domaine soit connu sous le nom de son propriétaire ; on pourrait envisager que le nom de Flavard dérive du gentilice romain (nom de famille) Flavius, plutôt que de Flavinius, ce dernier nom ayant donné Flavignac. Cependant, pour Marcel Villoutreix, le type même du toponyme (composé villa + anthroponyme) date du Moyen Âge, après l'époque franque.
Vie religieuse
Avant la Révolution, Villefavard était une cure.
Pour avoir refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé, décrétée par l'assemblée constituante le , le curé est emprisonné à Limoges et décède dans sa cellule.
Cette constitution fut condamnée par le pape Pie VI, et, du coup, de nombreux prêtres se mettent à rompre leur serment. Conseillé par des collègues, le curé de Villefavard réunit ses paroissiens, fidèles aux républicains, pour annoncer son reniement au serment. Les républicains, furieux, prennent d’assaut sa chambre et la tradition rapporte que les représentants de l’église doivent s’enfuir par la fenêtre. Les relations entre Villefavard et l'église romaine ont toujours été complexes. D'autre part, Villefavard avait été rattachée à la commune de Droux de 1816 à 1827.
Après le Concordat, le village se trouve privé de curé. Le maire, M. Vaugelade, nommé le , exprime l'espoir au curé de Droux d’obtenir un prêtre pour sa commune. Celui-ci réplique que jamais Villefavard n’aurait de prêtre à demeure… Cette réaction suscite la colère des villageois.
Sur le plan religieux, la commune sollicite une certaine autonomie. En 1831, arrive l'abbé Jean-Laurent Reb, membre de l'Église catholique française. Originaire de Strasbourg, il est assisté un mois après par le vicaire Vinot. Le 21 décembre de la même année, deux prêtres, dont un se prétendant vicaire général, se présentent chez le maire pour lui demander de renvoyer Reb. Le maire refuse.
En 1833, épuisé par son travail, Reb tombe malade. La commune s'investit pour lui trouver un remplaçant. Désigné par l’église catholique française, l’abbé Lhôte officie à Villefavard. En arrivant, il trouve un nouveau presbytère, construit à « la Solitude ». Persécuté par le clergé romain, après avoir reçu et lu l'Abrégé des controverses du pasteur Drelincourt, il embrasse le protestantisme et entraîne avec lui tout le village. La première réunion est présidée le 31 mars 1844, dimanche des Rameaux, par le pasteur Napoléon Roussel, et quelques mois plus tard les villageois transforment l'église en temple. En 1844, Villefavard était ainsi la capitale du protestantisme en Haute-Vienne.
De 1854 à 1856, le temple de Villefavard est fermé par les autorités, et les réunions protestantes interdites, comme dans le reste de la Basse-Marche. Les assemblées se tiennent au Désert. Les écoles protestantes ne rouvrent qu'en 1861, et seulement pour les enfants de protestants.
Édouard Maury, né à Lyon (. Son épouse Sophie Élisabeth Monnerat (1863-1919), issue d’un milieu aisé, quitte son confort pour le rejoindre. En 1885, alors qu'elle attend son premier enfant, elle commence un journal qu'elle tiendra jusqu'en 1918, un an avant son décès. Il sera publié en 1989 sous le titre Du Léman au Limousin : journal de Sophie Maury-Monnerat, femme de pasteur entre 1888 et 1919. Dans cet ouvrage, on découvre de nombreuses anecdotes sur leur vie, sur le village et sur la construction du temple. La vie est facile ; l'environnement, familial et chaleureux. Édouard Maury fit construire un temple, une résidence d'été (La villa Solitude, pour y accueillir des artistes et des musiciens), et une ferme modèle, exemple de rationalisation de l'exploitation agricole.
En 1886, Édouard accepte le poste de pasteur de l'église française à Saint-Gall. Les retrouvailles avec Villefavard auront lieu à Pâques 1900. Le père de Sophie, Jules Monnerat, lègue sa fortune à Sophie et ses descendants. Une grande part de l'héritage est investie dans la commune notamment le temple, le château et la ferme.
En 1960, les pasteurs de Villefavard ont en charge toute la Basse-Marche, à la suite de la suppression des postes pastoraux de Balledent, Châteauponsac et Thiat. Le poste de Villefavard est supprimé à son tour en 1976, mais des pasteurs y résident à temps partiel.
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- Gérard Lanfranchi, 150 années de protestantisme en Basse-Marche, 1995, p. 7.
- ↑ Gérard Lanfranchi, 150 années de protestantisme en Basse-Marche, , p. 21-22.
- ↑ Gérard Lanfranchi, 150 années de protestantisme en Basse-Marche, , p. 39, 41, 47.
- muriel Mingau, « l étonnante histoire de la ferme de Villefavard », le populaire du centre, , p. 6
- ↑ Gérard Lanfranchi, 150 années de protestantisme en Basse-Marche, , p. 65-67.
Héraldique
Blason | Mi-parti : au 1er d'argent à trois pals de sable, à la barre de sable brochant sur le tout, au 2e d'argent à la fasce de gueules accompagnée de trois aigles d'azur. |
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Détails |
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Villefavard dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 13/01/2025
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