Brocas

Localisation

Carte du monde

Brocas : descriptif

Informations de Wikipedia
Brocas

Brocas (prononcer [bʁɔka]; Brocars, en occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine)

Au sein du parc naturel régional des Landes de Gascogne, Brocas est traversée par l'Estrigon. La commune a vu sa population sensiblement augmenter au XIXe siècle à la suite de la fondation, par la famille Larreillet, des premières forges de Brocas, en 1832

Cette activité aujourd'hui révolue, fait l'objet du musée des forges de Brocas

À partir des années 1860, la population communale a lentement diminué ; cette tendance s'est inversée depuis le début des années 1980, en partie grâce à la proximité d'une base militaire. Brocas est également une place tauromachique reconnue avec la présence des arènes de Brocas ainsi que de la ganadería de Malabat. Brocas est jumelée avec la municipalité de cantons unis de Latulipe et Gaboury (Québec au Canada). La commune de Brocas est engagée dans une démarche d'ouverture des données publiques ou open data depuis 2011. Les habitants de Brocas sont les Brocassais.

Géographie

Localisation

La commune est située au cœur des landes de Gascogne à une quinzaine de kilomètres au nord de Mont-de-Marsan.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Vert, Bélis, Canenx-et-Réaut, Cère, Garein, Labrit et Maillères.

Communes limitrophes de Brocas
Vert Labrit Bélis
Garein Brocas Maillères
Cère Canenx-et-Réaut

Géologie et relief

Entourée par la forêt des Landes, la commune se trouve à la limite sud du parc naturel régional des Landes de Gascogne.

On trouve une roche très ferrugineuse, de couleur rouge, la garluche.

Le point le moins élevé se trouve à une altitude d’environ 54 mètres ; il se trouve au sud, à l’endroit où l’Estrigon sort du territoire de la commune. À l’est de la commune, deux points se situent à une altitude d’environ 111 mètres : l'un à quelques mètres de la frontière entre Brocas et Bélis, l’autre un peu plus au sud au niveau du tripoint entre Brocas, Bélis et Maillères.

Hydrographie

Les terres de la commune sont arrosées par l'Estrigon, affluent droit de la Midouze, elle-même affluent de l'Adour. Ses affluents sur la commune sont :

  • le ruisseau Las Garrègues, affluent droit qui passe brièvement sur la commune ;
  • le ruisseau de Biensang, affluent gauche de 6,4  ;
  • un ruisseau sans nom, affluent droit de 1,3  ;
  • le ruisseau de Champoou, affluent droit de 5  ;
  • le ruisseau de Barbe, affluent gauche de 6,3  ;
  • Le Bario, affluent droit de 3  ;

La commune se trouve intégralement dans le bassin versant de l'Estrigon et donc dans le périmètre de l’agence de l’eau Adour-Garonne.

Climat

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 amplitude thermique annuelle de 14,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mont-de-Marsan à 17 vol d'oiseau, est de 13,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Environnement, paysages

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. Sandre, «  » (consulté le ).
  3. Sandre, «  ».
  4. Sandre, «  ».
  5. Sandre, «  ».
  6. Sandre, «  ».
  7. Sandre, «  ».
  8. Sandre, «  ».
  9. «  » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  10. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  11. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  12. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  13. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  14. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  15. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

« Brocas » est la francisation du mot occitan Brocars (1009), qui se prononce [bru'kas]. Ce nom est formé sur « bròc » (latin brocca = chose pointue > épine) + « -ar » (suffixe collectif végétal, latin -are) + « -s » (renforcement du sens collectif) : terrain à la végétation épineuse (ronces, ajoncs…).

Panneau à l'entrée nord de Brocas.

La ville s'appelait précédemment Brocas-Les-Forges, nom lié aux anciennes forges de Brocas. Aujourd'hui, si le nom officiel de la commune est Brocas, les panneaux d'entrée dans le village indiquent toujours « Brocas-les-Forges ».

Villages, hameaux, écarts, lieux-dits

La commune compte plusieurs villages, hameaux, écarts, etc. Les plus importants sont les Forges (en continuité du bourg), Pinchauret (à l’est du bourg) et Bouheben (au nord).

Parmi les toponymes et lieux-dits, on trouve : Barbon, Bécut, Béron, Bertet, Berthoumiou, Biensang, Bonvin, Branens, Cabannes, Camayou, Carrot, Cavin, Champoou, le Coy, Clavé, Coutry, Curron, Espagne, l’Esparbé, Garbay, Gouhuron, le Grand Esquerle, Guiraout, Hourats, Huroucat, Lagun, Laouillerat, Lassalle, les Laurens, Lavigne, Layot, Libon, Loustalet, Loustaou de Haout, Luas, Luc, Maisonnave, Malabat, Marquesot, Maurans, Marquin, Maysouet, Meysouot, Mongin, Mounic, Pepon, Perroutat, le Piada, le Pin, Pouchouta, Poumès, le Ras, Sauques, Tapiot, Toupié, Tuc de Pouy Nègue, Versailles, etc.

Carte postale de l'intérieur d'une ferme landaise à Barbon.
  1. a et b , Institut occitan, Dictionnaire toponymique des communes des Landes et bas-Adour, Pau, Éditions Cairn, , 288 ISBN , présentation en ligne), p. 70-71..

Histoire

Antiquité

Des traces de présence humaine sont attestées de longue date. Des vestiges du Néolithique ont été découverts à Labrit et dans la haute vallée de l’Estrigon à Brocas il y a quelques années. A. Chabas rapporte qu'en 1818 « on y détruisit [à Brocas] un tumulus où on trouva plusieurs sarcophages en pierre étrangère au pays que les fossoyeurs cassèrent avec leurs pioches. » (Saintourens, Statistique des Landes, 1847.).

La présence d'une villa gallo-romaine est supposée par la découverte d'une mosaïque au  siècle aujourd'hui perdue. Voir plus bas.

Moyen Âge

L'église de Brocas-les-Forges est sous le vocable de Saint-Jean Évangéliste (Jean (apôtre) ; saint Babile y fut vénéré. Il existait aussi une paroisse S. Laurens (Saint Laurent de Rome), représentée en 1640 au nord du ruisseau de Barbe, entre la paroisse de Brocar et la maison noble de La Sale.

Le Curtem de Brocars' (Curtis) est un fief très ancien. En effet, au  siècle, Raymond de Lusignan était le possesseur du fief de Brocas. Dans la période 988-996 Raimond de Lusignan, accorde une charte au comte Guillaume Sanche de Gascogne, concernant une cour dite de Brocas. Ce dernier fit donation de cette cour (curtem de Brocares) à l’abbaye de Saint-Sever qui possédait la dîme de Brocas. Cette dîme appartenait tout entière à l’abbé qui percevait à peu près 2 sols morlans et demi de Fief.

À la fin du  siècle et au tout début du  siècle, vers 1105, un cadet, Guillaume-Amanieu est seigneur de Brocas. Il sera présent à la Première croisade aux côtés de Gaston IV de Béarn. Arnaud, son fils, est seigneur de Brocas au début de XIIe siècle ; il sera l'auteur principal de la Maison de Brocas.

Il est bon de noter, que dans l'aire de résidence des Albret, le curtis Curtem de Brocars est le principal fief d'importance près de Labrit distant de sept kilomètres. En effet, de nouvelles découvertes ont démontré que le château de Labrit ne fut construit qu'au  siècle, entre 1225 et 1230.

| ]

Mémorial de la catastrophe du 15 janvier 1843, à Brocas.

Le maître de forges Dominique Larreillet s'associe à ses fils, Adolphe Larreillet et son frère Camille (1796 - 1848), et fonde en 1832 les forges de Brocas. Le 15 janvier 1843, une crue de l'Estrigon est à l'origine de la noyade d'Adolphe Larreillet et de dix-sept ouvriers des forges de Brocas. Son corps n'ayant jamais été retrouvé, une rumeur locale a rapproché sa disparition et le fait qu'il aurait été ce jour-là, porteur de la paye des ouvriers de l'usine. Ce rapprochement est à l'origine d'une chanson nommée La chanson de la noyade de Brocas. Cette chanson retrace l'épisode de la noyade qui causa la mort d'Adolphe Larreillet et constitue un élément oral de la culture locale. Une transcription a été réalisée par Bernard Manciet (poète gascon, né en 1923) sous la dictée de son père Étienne. Bernard Manciet a également réalisé un enregistrement de cette chanson, disponible à la phonothèque de l'Institut d’études méridionales de la faculté des Lettres de Toulouse. Il existe à Brocas un monument en fonte commémorant la catastrophe de 1843.

  1. Op. cit. en bibliographie p. 85.
  2. Revue de Gascogne; tome 18, 1877, p. 382.
  3. L'evesché d'Aire/ tracé par le Sieur Pierre du Val Secrétaire de Monseigneur L'Evesque d'Aire; 1640.
  4. Curtem de Brocares (Brocas) de 977 à 982. Dans la Charte de donation (963-982) à l’abbaye de Saint-Sever par le duc de Vasconie (Gascogne) Guillaume Sanche et sa femme Urraca de Navarre, donnent l’église de Brocas à l’abbaye de Saint-Sever : « … ecclesiam et villam S. Joannis de Brocas, quam acquisivit a Raymundo de Lusignano, qui tum ejusce comitis intuitu, tum etiam monasterii, iis sese facile spoliavit » Brocas apparait encore dans une Charte de confirmation de donations à l’Abbaye de Saint Sever en 1009 et 1017 par le duc Bernard-Guillaume : « … trado itaque Curtem de Brocars integram, … » (Voir Historiae Monasterii S. Severi, Tomes I & II, par Don Du Buisson 1876)
  5. Chartes et documents hagiographiques de l'abbaye de Saint-Sever (Landes) (988-1359); Texte édité, traduit et annoté par Georges PON et Jean CABANOT; Comité d'études sur l'histoire et l'art de la Gascogne; Dax; 2010; tome I; p. 124.
  6. En 1105, Guillaume Amanieu, sa femme Beliarde et leur Fils Arnaud (Du Buisson Hist. Monasterii S. Severi, Tome II page 191) donnent le quart de la dîme de Maurans, un lieu-dit actuel de Brocas, à l’Abbaye de Saint Sever : « Donum quod fecit Willemus Amaneus et uxor sua Beliard, cum filio sua Arnaldo, beato severo, hoc est : quartum partem decimarum de Mauras, et de ominibus bis qui laborant terram illius villae, et de aliis villis ; hoc donum suprascriptum dedit Deo et S. Petro sanctoque martyri Severo et abbati Suavino jure perpetuo. ». Le lieu dit Maurans relève de la paroisse Saint Jean de Brocas : « Maurans est de parrochia S. Joanis de Brocars, seu St. Babili » (Maurans relève de la paroisse de Saint Jean de Brocas, aussi dit Saint Babyle). Ce même Guillaume Amanieu est trouvé comme premier témoin d’une transaction à cette même époque entre Pierre de Bergons et Eicard d’Aurice (Du Buisson Hist. Monasterii S. Severi, Tome II page 192). Il est encore témoin au côté de Guillaume de Marsan, dans une donation le 15 janvier entre 1107 et 1115 à l’Abbaye de Saint Sever (Du Buisson Hist. Monasterii S. Severi, Tome II page 195 : « … Doni istius testes et visores sunt : Guillelmus Marcianensis, et Arnaldus de Oüers, et Guillelmus Bertrandus de Bolig, et Otto de Setenis, et Dodo de S. Eulalia, et Guillelmus Amaneus, et Bernardus Omet »). Le Pr. Jean-Bernard Marquette, dans son étude sur les origines de la Maison d’Albret, doutait de l'appartenance de Guillaume Amanieu à la famille d'Albret (Voir : Tome I, tiré des Cahiers du Bazadais, 1975. Voir aussi Tableau et généalogie des Albret proposé par J-B Marquette 1975).
  7. Chartes et documents hagiographiques de l’abbaye de Saint-Sever (Landes) : (988-1359) (Vol. 1-2), par Georges Pon et Jean Cabanot, Dax 2010 ; chartes N°75 et 77 ; il est précisé aux notes n°379 et n°669 que « Guillaume-Amanieu fait partie de la suite du vicomte de Béarn Centulle qui a participé à la Première croisade ».
  8. a et b Ouvrage collectif (sous la direction de Bernadette Suau), Mémoire des Landes : Dictionnaire biographique, Mont-de-Marsan, C.E.H.A.G, , 308 ISBN ), p. 202-203.
  9. a b et c D. Chabas, Villes et villages des Landes, Bayonne, , p. 85-89.
  10. a b et c Xavier Ravier., « La chanson de la noyade de Brocas : contribution à la connaissance de la littérature orale de la grande lande de Gascogne », Via Domitia, Faculté des Lettres et Sciences humaines de Toulouse,‎ .
  11. «  », sur whoswho.fr.

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Brocas dans la littérature

Découvrez les informations sur Brocas dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

4391 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine

Vous pouvez consulter la liste des 4391 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/villes.html.

Deutsche Übersetzung

Sie haben gebeten, diese Seite auf Deutsch zu besuchen. Momentan ist nur die Oberfläche übersetzt, aber noch nicht der gesamte Inhalt.

Wenn Sie mir bei Übersetzungen helfen wollen, ist Ihr Beitrag willkommen. Alles, was Sie tun müssen, ist, sich auf der Website zu registrieren und mir eine Nachricht zu schicken, in der Sie gebeten werden, Sie der Gruppe der Übersetzer hinzuzufügen, die Ihnen die Möglichkeit gibt, die gewünschten Seiten zu übersetzen. Ein Link am Ende jeder übersetzten Seite zeigt an, dass Sie der Übersetzer sind und einen Link zu Ihrem Profil haben.

Vielen Dank im Voraus.

Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 21/01/2025
Quelle des gedruckten Dokuments:https://www.gaudry.be/de/lieu/fr/fr-naq/284883.html

Die Infobro ist eine persönliche Seite, deren Inhalt in meiner alleinigen Verantwortung liegt. Der Text ist unter der CreativeCommons-Lizenz (BY-NC-SA) verfügbar. Weitere Informationen auf die Nutzungsbedingungen und dem Autor.