Savignac-les-Églises est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
De 1790 à 2015 la commune était le chef-lieu du canton de Savignac-les-Églises.
Géographie
Généralités
Incluse dans l'aire d'attraction de Périgueux et chef lieu de canton, la commune de Savignac-les-Églises est traversée de l'est au sud par l'Isle, principal affluent de la Dordogne.
Le bourg de Savignac, établi sur la rive droite de l'Isle, est situé, en distances orthodromiques, 13 kilomètres au sud-ouest d'Excideuil et 18 kilomètres au nord-est de Périgueux, au croisement des routes départementales 4, 68 et 705 (l'ancienne route nationale 705).
La commune est également desservie au nord par la route départementale 74.
Communes limitrophes
Savignac-les-Églises est limitrophe de sept autres communes.
Les limites communales de Savignac-les-Églises et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Savignac-les-Églises
Saint-Jory-las-Bloux
Coulaures
Sorges et Ligueux en Périgord
Mayac
Sarliac-sur-l'Isle
Saint-Vincent-sur-l'Isle
Cubjac-Auvézère-Val d'Ans
Géologie et relief
Géologie
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Savignac-les-Églises est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs.
Elle est à la fois dans le causse de Cubjac et le causse de Savignac, qui, avec le causse de Thenon, forment un ensemble de collines karstifiées dans les calcaires liasiques et jurassiques à l'est de Périgueux jusqu'à Excideuil et Thenon, d'environ 30 Isle, de l'Auvézère et de la Loue.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée j3a-b, date du Bathonien inférieur à moyen, une alternance de calcaires micritiques gris cryptocristallins avec des argiles parfois ligniteuses ou des marnes noires (formation d'Ajat). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « , et sa notice associée.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles : colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées : argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées : sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Fxb(b) :
Basses terrasses (RD Garonne) - Terrasse d'Izon (type 6) indifférenciée : limons et sables jaunes à graviers et galets siliceux et petits galets calcaires (Saalien - Riss)
Fwb(D) :
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5) : argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Fvb(D) :
Hautes terrasses (RD Garonne) - Terrasse de Malleret inf. (type 2) indifférenciée : sables à graviers et galets rubéfiés (Ménapien-Bavélien - '-Gunz'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
AF :
Altérites de type Rouffignac : argile sableuse ferrugineuse jaune-brunâtre à rougeâtre, à graviers et silex piégés dans les paléokarsts, dolines ou épandage résiduel, cuirasse ferrallitique plus ou moins pisolithique associée
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.4)
Supérieur
non présent
Moyen
j5 :
Oxfordien : alternance de deux faciès calcaires gris ou beige cryptocristallins à rares trocholines et calcaire beige granulaire à gravelles, oolithes et trocholines à ciment cristallin
j4-5 :
Callovien à Oxfordien : alternance de calcaire beige ou gris cryptocristallins et de calcaire blanc et beige à gravelles à structure de type stromatolithique abondante
j4 :
Callovien : alternance de calcaires plus ou moins crayeux à pelletoïdes, oncolithes et trocholines et de calcaires oolithiques, bioclastiques et granulaires. Vers le sud, les bancs oolithiques sont plus massifs (formations de Rocamadour-Cabrerets et Saint-Géry)
j3-4 :
Bathonien sup. à Callovien : calcaire cryptocristallin, localement crayeux, plus rarement oolithique et algaire, parfois en alternance avec des calcaires graveleux et bioclastiques, évoluant vers des faciès calcaires à polypiers et trocholines (nord)
j3a-b :
Bathonien inf. à moy. : alternance de calcaires micritiques gris cryptocristallins avec des argiles parfois ligniteuses ou des marnes noires (formation d'Ajat)
Jurassique inférieur
non présent
(201.4 - 251.902)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 538.8)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 105 mètres au sud, là où l'Isle quitte la commune pour entrer sur celle de Saint-Vincent-sur-l'Isle, et 234 mètres à l'extrême sud-est, à quelques dizaines de mètres de la limite avec la commune de Cubjac-Auvézère-Val d'Ans (territoire de l'ancienne commune de La Boissière-d'Ans), sur les hauteurs qui séparent les vallées de l'Isle et de l'Auvézère.
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 21,90 ,,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 22,82 .
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par un unique cours d'eau, l'Isle,.
L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne — dont elle est le principal affluent — en rive droite face à Arveyres, en limite de Fronsac et de Libourne,. Elle traverse la commune de l'est au sud sur six kilomètres dont deux kilomètres et demi servent de limite naturelle en deux tronçons, face à Mayac et Saint-Vincent-sur-l'Isle.
L'Isle en amont du pont de la RD 68.
Réseaux hydrographique et routier de Savignac-les-Églises.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR). Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le 10 mars 2022.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Nouvelle-Aquitaine et Climat de la Dordogne.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Aquitaine, Gascogne » et « Ouest et nord-ouest du Massif Central ». La première est caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 amplitude thermique annuelle de 15,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bassillac et Auberoche à 13 vol d'oiseau, est de 13,1 . Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.
La commune fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 24 000 réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012 et se situe à la fois dans sa « zone tampon » et dans sa « zone de transition ».
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS).
Aucun site Natura 2000 n'a été défini sur la commune.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
En 2022 deux ZNIEFF sont recensées sur la commune d’après l'INPN.
Ces ZNIEFF de type 2 sont des zones calcaires boisées :
le « causse de Cubjac » concerne les coteaux en rive droite de l'Auvézère et ceux en rive gauche de l'Isle et de son affluent, la Loue, sur treize communes, depuis Escoire au sud-ouest jusqu'à Saint-Raphaël au nord-est, et notamment en rive gauche de l'Isle, les coteaux au sud de la commune s'étendant sur plus de 4 . L'intérêt majeur de cette ZNIEFF réside dans la présence d'une espèce déterminante de plantes, la Spirée à feuilles de millepertuis (Spiraea hypericifolia subsp. obovata), et une autre espèce de plantes protégée au titre de la Directive habitats de l'Union européenne, le Poirier à feuilles en cœur (Pyrus cordata) ;
le « causse de Savignac » concerne les coteaux en rive droite de l'Isle, sur huit communes, depuis Sarliac-sur-l'Isle au sud-ouest jusqu'à Négrondes au nord, et notamment les coteaux au nord de la commune s'étendant sur environ 14 . L'intérêt majeur de cette ZNIEFF réside dans la présence de la même espèce déterminante de plantes : la Spirée à feuilles de millepertuis.
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Toponymie
Le nom de la commune provient du nom d'un personnage d'origine gallo-romane, Sabinius, suivi du suffixe -acum, indiquant le « domaine de Sabinius ». La seconde partie du nom correspond au village établi autour des deux églises médiévales du lieu.
En occitan, la commune porte le nom de Savinhac de las Gleisas,.
↑ a et bChantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, éditions Fanlac, 2000, (ISBN ), p. 392-393.
↑ Le nom occitan des communes du Périgord - Savinhac de las Gleisas sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 24 juin 2024.
↑ Jean Roux, Dictionnaire toponymique des communes de Dordogne, Périgueux, Novelum IEO, 2020, 735 ISBN ), p. 660-661.
Histoire
Avant le Premier Empire
Le territoire communal est occupé dès le Moustérien, comme le prouvent les vestiges retrouvés dans l'abri de Pommier, sur les bords de l'Isle.
L'église actuelle dédiée à saint Martin porte en sa clé de voûte au-dessus du chœur un blason présentant : « d'azur à 3 cotices d'or au blason de Périgord brochant le tout » et la notice entourant celui-ci « Guy abbaye Saint-Pierre-ès-Liens de Tourtoirac qu'il aurait fondée au cours du siècle. L'église de Savignac était sans doute un des premiers prieurés dépendant de l'abbaye. Ce pourraient être les vestiges d'un ex-voto à l'attention du vicomte Guy Périgord par le successeur de l'évêque Frotaire.
En 1120, la chapelle Saint-Christophe est mentionnée sous le nom de Sanctus Christoforus de Savinhaco parmi la liste des biens de l'abbaye de Tourtoirac dans une bulle du Pape Calixte II. La paroisse de Savignac dépendait de la châtellenie d'Auberoche, elle-même dépendant du château d'Excideuil qui était une des résidence des vicomtes de Limoges.
En 1555, on parle de Savinhac. En 1680, la paroisse revient à la châtellenie des Bories et la famille de Saint-Astier qui y avait droit de basse, moyenne et haute justice. « Henri de Saint-Astier : Chevalier, seigneur des Bories et Sarliac, naquit en 1575 ; gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri IV, il est qualifié haut et puissant seigneur ». En effet, depuis 1572, Henri de Navarre était héritier de la vicomté de Limoges.
Au siècle, le village s'appelait Savignac-les-Deux-Églises. En 1724, Louis XV, par des lettres patentes, déclare : « avons créé et établi, créons et établissons, quatre foires : le mardi de la mi-carême, l'octave de la Saint Laurent, Saint Christophe, l'octave de la Saint Martin comme aussi un marché qui sera tenu tous les mardis de l'année perpétuellement et a toujours ». C'est à cette époque, entre 1720 et 1750, que semble être désaffectée la chapelle Saint-Christophe.
En 1794, la commune de Saint-Privat-d'Excideuil fusionne avec Savignac-les-Églises. Les villages de Saint-Privat, La Peytelie et La Bourrelie, forts de leur population de 75 feux (environ 200 habitants), gonflent la population communale. Saint-Privat et La Peytelie possèdent également leurs églises. La commune possède donc quatre lieux de culte : l'église paroissiale Saint-Martin, la chapelle Saint-Christophe, la chapelle Saint-Privat et la chapelle Notre-Dame du Mont Carmel. Il subsiste encore à cette époque, en 1794, les vestiges de l'ancienne chapelle de l'hôpital à l'entrée sud du bourg.
La viticulture
Les communes des causses périgourdins connaissaient une importante activité liée à la culture de la vigne. L'ensemble des zones de causse était planté de vigne et ce jusqu'au moment où le phylloxéra a ravagé le vignoble français.
On appelait « vin de Sorges » le vin produit dans le canton de Savignac-les-Églises.
Présent depuis l'époque romaine, la vigne a perduré sur la commune jusqu'à nous jours. Le vin faisait partie de l'alimentation quotidienne des personnes et sa culture était un revenu non négligeable pour beaucoup de paysans. Le canton était très viticole jusqu'au milieu du oïdium vers 1850, le phylloxéra vers 1863 et le mildiou vers 1896, commencent à toucher le vignoble français. L'oïdium et le mildiou se traitent grâce à la bouillie bordelaise. Le phylloxéra est plus problématique, touchant la commune vers 1870. Les parcelles ont été replantées avec des cépages américains dont les plus célèbres sont : le Noah, le Clinton, l'Herbemont, l'Isabelle, le Jacquez et l'Othello.
La culture de ces six cépages a été interdite, officiellement pour des raisons sanitaires. En effet, le taux de méthanol contenu dans le vin issu de ces cépages est plus élevé que dans celui de Vitis vinifera. Pourtant, une simple analyse permet de prouver que ce taux n'est pas si élevé qu'on le dit. D'autre part, seule la fermentation du jus de raisin peut produire le méthanol ; on peut donc manger le raisin ou boire le jus sans risque.
Le contexte politico-économique du début du siècle, notamment la surproduction, a amené à remettre en question la culture de ces cépages (voir la révolte des vignerons du Languedoc en 1907). On peut imaginer que la légende du Noah « qui rend fou et aveugle » a aidé les paysans à abandonner ce cépage productif et facile à cultiver, ne nécessitant pas de traitements phytosanitaires. Dans des régions vinicoles telles que la région nantaise, productrice de muscadet, sa réputation de « vin qui rend fou » reste tenace encore aujourd'hui.
Sur l'ensemble de la commune subsistent des murs et des cabanes de pierres sèches. Parce que le travail de la vigne était réparti sur l'ensemble du territoire communal et du fait de sa présence sur le causse, il y avait abondance de pierres. Les générations successives ont constitué tous les murs de pierres sèches longeant les chemins lors de l'épierrage permanent réalisé dans les parcelles de vigne. C'est aussi l'origine de la construction de toutes les cabanes que l'on trouve aujourd'hui : simples abris de travail, remises à outils ou habitats temporaires lors des gros travaux exigés par l'entretien des vignes.
Durant la guerre de 1914-1918, un manque de bras n'a pas permis d'entretenir l'ensemble du vignoble. Beaucoup de parcelles difficiles ou trop éloignées ont été abandonnées et sont revenues à la forêt. Les surfaces en vigne ont continué à décliner jusqu'à la décision d'interdire six plants de vigne en raison de leur prétendue dangerosité. Il convient de se rappeler qu'on est à l'époque de la naissance des traitements phytosanitaires, la viticulture connaît aussi une crise de surproduction sans précédent. Après 15 années de tergiversations, l'État français crée en 1935 l'INAO pour tenter de mettre un semblant d'organisation dans la viticulture française. La première mesure consiste à rendre la production de certains cépages impropre à la consommation afin de résorber des excédents.
Depuis, le territoire cultivé a été utilisé par une agriculture de poly-élevage avec une diminution très importante des actifs agricoles.
L'arrivée en 1857 à Périgueux de la ligne de chemin de fer en provenance de Bordeaux, via Coutras, et la création ultérieure à Périgueux des ateliers de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans ont encouragé l'exode rural.
Le tramway
En 1888, la commune a vu la construction d'un autorail dénommé « Tacot ». Il prenait son départ à Périgueux, place Francheville, à destination d'Excideuil. Une gare a été construite au sud du bourg, à l'emplacement actuel de la place du Souvenir. La ligne venait de Périgueux, via Trélissac, Antonne-et-Trigonant et Sarliac, traversait la commune et continuait son parcours vers Excideuil. Le parcours de la voie se faisait sur le tracé de la route départementale 705 jusqu'à la sortie du bourg, puis la voie prenait la route dite de Mayac, avec la gare du Dognon. Les gares suivantes étaient celles de Coulaures, La Reille, Saint-Pantaly-d'Excideuil, Saint-Martial-d'Albarède et enfin Excideuil où la gare retrouvait la ligne de Thiviers à Saint-Aulaire en Corrèze pour rattraper une nouvelle ligne allant de Nexon à Brive-la-Gaillarde.
La ligne de tramway a été fermée en 1948, mais les rails et la gare existaient encore quelques années plus tard.
La gare possédait une activité voyageurs, mais aussi une grosse activité de fret, avec la présence d'une bascule pour peser les wagons. Celle-ci a été déconstruite au début des années 1950.
Cette ligne avait créé une nouvelle activité économique pour la commune : outre les agriculteurs qui pouvaient expédier plus facilement leur production vers les acheteurs, il y avait aussi une demande de fagots et de bois de chauffage pour la locomotive. Tout au long de la voie, des tas de bois étaient disposés. Ceux-ci faisait l'objet d'un contrat entre l'entreprise et les producteurs. Telle personne avait un contrat envers la Compagnie de chemins de fer départementaux (CFD) pour une quantité de bois à déposer le long de la voie, à un endroit donné, et cela au fil de l'année.
La ligne de tramway était aussi connue pour son arrêt à quelques centaines de mètres avant la gare de Savignac en provenance de Périgueux. Cet arrêt se faisait au lieu-dit Les Graves, proche de l'ancienne carrière désaffectée. Cet arrêt permettait de puiser de l'eau pour la chaudière de la locomotive. De nombreux enfants quittaient alors leur wagon pour finir le parcours à pied à destination de la gare… et se faisaient rattraper par le convoi juste avant leur arrivée.
↑ a b et cErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées lieux
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Héraldique
Les armes de Savignac-les-Églises se blasonnent ainsi : « Tranché, au 1er, d'azur au portail d'église au clocher mur d'argent ouvert et maçonné de sable, au 2nd, de pourpre au portail d'église sommé d'un clocher couvert d'une flèche senestré d'un contre mur déclinant d'argent ouvert et maçonné de sable, au filet d'or brochant sur la partition. »
Ce blason a été réalisé au cours du mandat du maire Jacques Mougnaud, la commune n'ayant pas d'armoiries historiques propres mises à part celles de ses seigneurs.
Une maxime était jointe sur le filet : Plaisance je fus, plaisante je reste. Celle-ci se référait à l'ouvrage Le Périgord illustré, écrit par l'Abbé Audierne, conservateur des monuments de la Dordogne, qui mentionnait que « Plaisance » était l'ancien nom d'une partie du bourg.
Il est à noter que des héraldistes se sont offusqués de cette mode des armoiries jugées trop descriptives puisque les deux églises étaient citées dans le blasonnement.
Auparavant étaient souvent utilisées les armoiries de la famille du Chaylard qui se blasonnent ainsi : « d'azur, à deux tours rangées d'argent, maçonnées de sable ; en cœur, un vol d'émerillon d'or ». Ce blason est représenté dans le chœur de l'église Saint-Martin en septième position sur la gauche.
↑ Abbé Audierne, Le Périgord illustré, Périgueux, 1851.
↑ de Nicolas Viton de Saint-Allais, consulté sur Google books le 5 août 2011.
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