Saint-Michel-de-Montaigne est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie
Généralités
La commune de Saint-Michel-de-Montaigne se situe dans le sud-ouest du département de la Dordogne, à environ 75 Périgueux et 40 Bergerac. La ville importante la plus proche est Castillon-la-Bataille dans le département de la Gironde.
Le bourg est placé au sommet du coteau de Montaigne dominant la vallée de la Lidoire. En sus du bourg, la commune comporte trois écarts, les hameaux des Illarets, du SALTY-Mo et de Bonnefare.
Le territoire communal comporte un très grand massif forestier et est essentiellement agricole et viticole.
Communes limitrophes
Saint-Michel-de-Montaigne est limitrophe de sept autres communes dont quatre dans le département de la Gironde. Les Salles-de-Castillon n'est limitrophe au nord-ouest que par un quadripoint et Belvès-de-Castillon à l'ouest par une trentaine de mètres.
Les limites communales de Saint-Michel-de-Montaigne et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Saint-Michel-de-Montaigne
Les Salles-de-Castillon (Gironde), Gardegan-et-Tourtirac (Gironde)
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Michel-de-Montaigne est située dans le quatrième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de dépôts siliceux-gréseux et de calcaires lacustres de l'ère tertiaire.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque. La formation la plus ancienne, notée e7c-A, se compose de molasses du Fronsadais inférieur à moyen, à faciès argileux dominant (Priabonien supérieur continental). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « , et leurs notices associées,.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles : colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
CF :
Formations superficielles : colluvions indifférenciées sablo-argileuses et argilo-sableuses de pentes et de vallons indifférenciés des terrains tertiaires et quaternaires, des terrains mésozoiques et de socle
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées : argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fvb(D) :
Hautes terrasses (RD Garonne) - Terrasse de Malleret inf. (type 2) indifférenciée : sables à graviers et galets rubéfiés (Ménapien-Bavélien - '-Gunz'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g1-As :
Calcaire à Astéries : biocalcarénite détritique à rudistes, calcaire bioclastique à rhodolites et polypiers, marno-calcaire et marne à foraminifères à intercalations molassiques ou lacustre (Rupélien marin)
g1-Ml :
marnes à Longirostris : argiles et marnes à huîtres (Crassostrea longirostris), foraminifères, nodules carbonatés et intercalation de micrite (Rupélien marin)
g1-Cc :
Formation du Calcaire de Castillon s.s. : calcaire lacustre micritique dur azoïque à nodules d'argiles vertes (plusieurs mètres d'épaisseur), faciès de meuliérisation localement (Rupélien basal continental)
Éocène
e7 :
Formation Boisbreteau inf. : sable fin silto-argileux marron, à petits graviers et débris de cuirasses ferrugineuses, argile silteuse (Priabonien sup. continental)
e7-g1-S :
Molasse du Fronsadais sup. à faciès sableux dominant : sables argileux grossiers feldspathiques, argiles silteuses/sableuses gris-vert et grès carbonatéss. Nombreux chenaux sableux au sommet (Priabonien sup. à Rupélien basal continental)
e7c-A :
Molasses du Fronsadais inf. à moy. (faciès argileux dominant) : argiles sableuses bariolées jaunes à vertes à chenaux sableux micacés et feldspathiques (Priabonien sup. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 538.8)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 9 mètres et 108 mètres,.
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 9,10 ,,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 9,31 .
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par la Lidoire, le Lechout et par trois petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 12 ,.
La Lidoire, d'une longueur totale de 49,46 Bosset et se jette en rive droite de la Dordogne en limite de Castillon-la-Bataille et Lamothe-Montravel, face à Mouliets-et-Villemartin,. Elle traverse la commune du nord-est au sud-ouest sur près de sept kilomètres et demi, lui servant de limite naturelle sur près de quatre kilomètres face à Gardegan-et-Tourtirac et Castillon-la-Bataille.
Son affluent de rive droite le Lechout, ou Léchou, prend sa source à Villefranche-de-Lonchat et se jette dans la Lidoire en limite de Gardegan-et-Tourtirac et Saint-Michel-de-Montaigne, au nord-ouest du lieu-dit les Chaillaudes. Il borde le territoire communal au nord-ouest sur plus d'un kilomètre.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne Atlantique ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR). Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le 10 mars 2022.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Nouvelle-Aquitaine et Climat de la Dordogne.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain.
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 amplitude thermique annuelle de 14,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt à 15 vol d'oiseau, est de 13,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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↑ a et bErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
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Toponymie
Le nom de la commune actuelle fait référence au patronage religieux de la paroisse par l'archange saint Michel.
Le nom de Montaigne rappelle la montagne ou hauteur caractéristique où se trouvait le château, centre d'un ancien fief seigneurial. Le vieux toponyme indique un repère observable depuis le chemin, alors que l'appellation paysanne occitane montàña fait en plus référence au droit pastoral médiéval, que contrôlait la modeste place seigneuriale.
La commune obtient en 1936 le droit de reprendre une ancienne appellation communale et de s'appeler Saint-Michel-de-Montaigne, officiellement pour rappeler le souvenir du seigneur de Montaigne le plus célèbre, l'écrivain et diplomate érudit Michel de Montaigne, qui possédait le fief et le château, aménagé en demeure familiale.
En occitan, la commune porte le nom de Sent Miquèu de Montanha.
↑ Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN ), p. 200.
↑ Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord,éditions Fanlac, 2000, (ISBN ), p. 351-352.
↑ Le nom occitan des communes du Périgord - Sent Miquèu de Montanha sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 23 octobre 2021.
Histoire
La tradition paysanne, aujourd'hui disparue, attestait de violents antagonismes médiévaux avec la contrée voisine de Lamothe-Montravel, du moins à partir du siècle.
Les communautés paysannes, nées de l'évolution des bans mérovingiens d'Aquitaine, pratiquent une polyculture très variée, englobant évidemment la viticulture de subsistance et de vente. Le passage des troupeaux, bovins, porcs et ovins, gagnant les hautes terres du Périgord blanc, voire au-delà, ont favorisé les échanges économiques et les débouchés des surplus agricoles et des petites industries.
Au siècle ont été bâties trois églises à Bonefare, à Bracaud et à Saint-Michel.
La première mention écrite connue du lieu remonte au siècle sous la forme Sanctus Michael, arch. de Velhinis (« Saint Michel, archiprêtré de Vélines »).
En 1793, les communes de « Bonnefare » et « Saint Michel de Montaigne » fusionnent sous le nom de « Saint-Michel-et-Bonnefare » qui, en 1936, change de nom et reprend le nom de « Saint-Michel-de-Montaigne ».
Au siècle, l'économie rurale de la commune souffre essentiellement de l'enclavement et de l'exode rural dès qu'un désenclavement vicinal ou routier apparaît.
La commune de Saint-Michel-et-Bonnefare, une des treize communes du canton de Vélines, compte 429 habitants au recensement national de 1876. Au nord du bourg, s'observait autrefois une vaste terrasse et l'escarpement naturel du coteau alors qu'au midi, les grands murs s'élevaient encore laissant voir des meurtrières, à l'est un grand mur et à l'ouest, une porte d'entrée avec pont-levis. L'enceinte en forme de quadrilatère comportait en outre deux autres tours d'angle au sud.
La bibliothèque du château de Michel de Montaigne comportait alors deux mille volumes, rangés sur cinq tablettes circulaires.
Les touristes des années 1880 pouvaient admirer les sentences grecques et latines, gravées sur les murs et poutres en bois, ainsi que les boiseries. Le docteur Jean-François Payen (1800-1870), érudit bibliophile des Essais, les avait scrupuleusement relevées dès 1836 et publiées en recueils, avec d'autres documents et analyses d'objets concernant Michel de Montaigne, l'ami disparu Étienne de La Boétie et sa fille spirituelle Marie de Gournay édités entre 1847 et 1856, voire jusqu'en 1870.
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↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
↑ Marcella Leopizzi, « Michel de Montaigne chez le Docteur Payen ». Description des lettres et des ouvrages concernant Montaigne dans le Fonds Payen de la Bibliothèque Nationale de France, préface de Giovanni Dotoli, Fasano di Brindisi-Paris, Schena Editore-Éditions Lanore, 2007, 550 pages.
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