Saint-Rabier est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie
Généralités
Commune arrosée par un sous-affluent de la Vézère, le Taravellou.
Communes limitrophes
Saint-Rabier est limitrophe de huit autres communes dont Sainte-Orse au nord-ouest sur environ 430 mètres.
Les limites communales de Saint-Rabier et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Saint-Rabier
Granges-d'Ans, Sainte-Orse
Nailhac
La Chapelle-Saint-Jean
Azerat
Châtres
La Bachellerie
Peyrignac
Géologie et relief
Géologie
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Rabier est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque et du Paléozoïque, ainsi que de roches métamorphiques. La formation la plus ancienne, notée tfρ3, est constituée de grès de Thiviers et d'ardoises d'Allassac, des métatufs rhyodacitiques à chlorite et métagrauwackes, séricitoschistes intercalés (Cambrien moyen à supérieur). La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « , et leurs notices associées,.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFvs :
Formations superficielles : colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées : argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
non présent
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
non présent
Jurassique (≃145.0 - 201.4)
Supérieur
non présent
Moyen
j2-3(Bz) :
Bajocien moy. à Bathonien inf. - Formation de Beauzens : calcaires micritiques et sublithographiques à oncolithes et stromatolithes en alternance avec des niveaux de marnes noires en bancs réguliers (vers l'est)
j1-2b :
Aalénien sup. à Bajocien : calcaires oolithiques +/- dolomitiques massifs ou en alternance avec des calcaires graveleux bioclastiques à ciment cristallin
Jurassique inférieur
l4 :
Toarcien : argiles et marnes grises (formation de Tourtoirac), marnes dolomitiques pyriteuses au sommet, parfois calcaires marneux à la base
l3b(2) :
Pliensbachien sup. : calcaire roux bioclastique, plus ou moins gréseux (Domérien supérieur)
l1-2b :
Hettangien sup. à Sinémurien : calcaires dolomitiques à la base puis calcaires graveleux bioclastiques et oolithiques
l1 :
Hettangien inf. : alternance de calcaires dolomitiques, marnes dolomitiques, d'argilites et de grès fins
(201.4 - 251.902)
t :
Trias indifférencié : grès grossiers à la base, psammites rouges micacées, sables blanc, parfois bariolés, kaoliniques à galets, puis sables fins à filets argileux verdâtres et sables grossiers au sommet
Paléozoïque (252.17 - 538.8)
(251.902 - 298.9)
non présent
Carbonifère (298.9 - 358.9)
non présent
Dévonien (358.9 - 419.2)
AS1 :
UG - Schistes de Génis p.p. et arkoses du moulin de Guimalet p.p. (horst de Châtres) : schistes chloriteux verdâtres (groupe de Génis, Dévonien)
Silurien (419.2 - 443.8)
non présent
(443.8 - 485.4)
02χ :
UTP (Unité de Thiviers-Payzac) - Quartzite du puy des Âges et du horst de Châtres : filon de quartzite blanc à muscovite (Ordovicien)
(485.4 - 538.8)
tfρ3 :
UTP (Unité de Thiviers-Payzac) - Grès de Thiviers et ardoises d'Allassac : métatufs rhyodacites à chlorite et métagrauwackes, séricitoschistes intercalés (Cambrien moy. à sup.)
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 117 mètres et 341 mètres,.
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 15,87 ,,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 16,64 .
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par le Taravellou, le Pouchard, le Durand, le ruisseau de la Chapelle et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 14,5 ,.
Le Taravellou, d'une longueur totale de 10,51 Badefols-d'Ans et se jette dans le Cern — dont il est le principal affluent — en rive gauche, à La Bachellerie,. Il borde la commune à l'est sur trois kilomètres et demi, face aux communes de Châtres, Peyrignac et La Bachellerie.
Le Cern prend sa source en limite de la commune et de celle d'Azerat. Son affluent de rive gauche le Pouchard prend sa source au sud du lieu-dit la Feuillade, dans le nord de la commune dont il arrose le territoire sur quatre kilomètres.
Le Durand prend sa source également sur le territoire communal, dans le nord-ouest, près du lieu-dit-les Chicauds, et se jette en rive droite du Pouchard dans le sud de la commune, au lieu-dit les Coustillas ; il baigne la commune sur plus de quatre kilomètres.
Affluent de rive droite du Taravellou, le ruisseau de la Chapelle borde le territoire communal au nord-est sur un kilomètre face à Châtres.
Le Taravellou au nord du lieu-dit Bord, en limite de Châtres (à gauche) et Saint-Rabier.
Cascade sur le Taravellou au nord du lieu-dit Bord, entre Saint-Rabier (au premier plan) et Châtres.
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Rabier.
Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal de Saint-Rabier.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne » et « Vézère-Corrèze ». Le SAGE « Isle - Dronne », dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR). Le SAGE « Vézère-Corrèze », dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 conseil départemental de la Corrèze. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le 10 mars 2022.
La majeure partie du territoire communal dépend du SAGE Vézère-Corrèze. Seule une petite zone dans le nord-ouest en limite de Granges-d'Ans et de Sainte-Orse fait partie du bassin versant de la Soue et est donc rattachée au SAGE Isle - Dronne.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Nouvelle-Aquitaine et Climat de la Dordogne.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain.
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 15,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Thenon à 7 vol d'oiseau, est de 12,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d'intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.
La commune fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 24 000 réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012 et se situe dans sa « zone de transition ».
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS).
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune.
Le site « grottes d'Azerat » est une zone spéciale de conservation qui s'étend sur 463 hectares du bassin versant d'un affluent de la Vézère : le Cern, également appelé Douime dans sa partie amont ; ce site est situé à 80 % sur le territoire d'Azerat (au sud), le reste, au nord, étant sur celui de Saint-Rabier, au sud-ouest du lieu-dit le Grand Coderc.
Ce site est remarquable par la présence de sept espèces de chauves-souris inscrites à l'annexe II de la directive habitats : le Grand Murin (Myotis myotis), le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii), le Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), le Petit Murin (Myotis blythii), le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) et le Rhinolophe euryale (Rhinolophus euryale).
Des concentrations importantes de Grands Murins et de Minioptères de Schreibers y ont été remarquées.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
En 2023, une ZNIEFF est recensée sur la commune d'après l'INPN.
Le site « grottes d'Azerat » est une ZNIEFF de type 1 qui s'étend sur 453 hectares du bassin versant du Cern, également appelé Douime dans sa partie amont ; ce site est situé à 79 % sur le territoire d'Azerat (au sud), le reste, au nord, étant sur celui de Saint-Rabier. Son emprise est plus petite d'une dizaine d’hectares que celle de la zone Natura 2000 homonyme, cette dernière s'étendant au sud du viaduc du Douime de l'autoroute A89 jusqu'à la ligne ferroviaire Périgueux-Brive. Considérée comme « site d'intérêt international pour le grand murin en période de reproduction et le minioptère de Schreibers en transit », cette ZNIEFF se compose d'un réseau de grottes et de territoires potentiels de chasse pour les chauves-souris comportant des prairies ou des vergers.
Quatre espèces déterminantes de chauves-souris y ont été répertoriées entre 1996 et 2004 : le Grand Murin, le Grand Rhinolophe, le Minioptère de Schreibers et le Rhinolophe euryale.
Sur la même période, trois autres espèces (non déterminantes) de chauves-souris y ont été recensées (le Murin à oreilles échancrées, le Petit Murin et le Petit Rhinolophe), ainsi que deux de plantes phanérogames en 1990 et 2014 : le Chêne pédonculé (Quercus robur) et le Chêne pubescent (Quercus pubescens).
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Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Sent Rabier.
↑ Le nom occitan des communes du Périgord - Sent Rabier sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 8 octobre 2021.
Histoire
La localité s'est appelée Sanctus Riberius dès le .
Le 30 mars 1944, près du pont de Rodas, sur le territoire communal, au nord-est du lieu-dit le Jarry, les Allemands fusillent trois hommes arrêtés plus tôt dans la journée à Azerat : Émile Coulon, le maire d'Azerat, son adjoint Constant Lacoste et le secrétaire de mairie Louis Bonnefond,. Le lendemain, ils fusillent deux autres personnes et détruisent trois maisons à Saint-Rabier. Ils abattent également une réfugiée polonaise au lieu-dit les Courtissoux, et arrêtent sa fille de six ans qui sera déportée vers Auschwitz par le convoi . Toujours le 31 mars, un marchand ambulant juif, ayant appris l'arrestation la veille de sa femme et de ses filles à La Bachellerie, s'est constitué prisonnier auprès des Allemands qui l'ont fusillé sur le territoire de Saint-Rabier, au lieu-dit les Champagnes.
Stèle sur le lieu où ont fusillés le 30 mars 1944 le maire d'Azerat, son adjoint et le secrétaire de mairie.
Stèle à la mémoire des deux personnes fusillées le 31 mars 1944.
↑ Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, éditions Fanlac, 2000, (ISBN ).
↑ Paul Mons, préface de Rose-Marie Antoine, La folie meurtrière de la Division Brehmer, éditions les Monédières, avril 2016, (ISBN ), p. 98.
↑ Penaud 2004, p. 216-217.
↑ a et bPenaud 2004, p. 257-258.
↑ Penaud 2004, p. 215.
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de la Dordogne.
Blason
Coupé : au .
Devise
1053 – Sanctus Riberius – 2005
Détails
Reprend les armes gravées sur la cheminée du château de La Marche. Adopté en 2005.
↑ « », sur armorialdefrance.fr (consulté le 16 février 2021).
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