Saint-Fort-sur-Gironde

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Saint-Fort-sur-Gironde : descriptif

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Saint-Fort-sur-Gironde

Saint-Fort-sur-Gironde (prononcé [sɛ̃.fɔʁ.syʁ.ʒi.ʁɔ̃d]) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine)

Ses habitants sont appelés les Saint-Fortais et les Saint-Fortaises. Établie en plein cœur d'une région mêlant collines viticoles, vallons boisés et marais estuariens, aux confins de la Saintonge, cette petite bourgade s'étire autour de son église aux formes caractéristiques

À quelques kilomètres du centre, Port-Maubert fut jadis un port de commerce important où gabares et filadières transitaient régulièrement. Relié à l'estuaire de la Gironde par un chenal, Port-Maubert est aujourd'hui consacré essentiellement à la pêche — autrefois à l'esturgeon ou « créac », aujourd'hui aux pibales — et à la plaisance, tandis que ses abords ont été aménagés en lieu de promenade et de détente. L'appellation de la commune n'est pas sans lien avec la légende de saint Fort dont les reliques (ou supposées comme telles) reposent aujourd'hui à la basilique Saint Seurin de Bordeaux.

Géographie

Présentation

« Ce n'est plus la campagne et pas encore la côte, point le fleuve et point l'océan. De cette incertitude naît un charme ambigu... »

— Jean Prasteau, Charentes et Merveilles, 1977

Vue aérienne du centre-ville.

La commune de Saint-Fort-sur-Gironde est située au sud-ouest du département de la Charente-Maritime, aux confins des anciennes provinces de Saintonge et de Guyenne. Appartenant au midi atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français. Établie sur la côte girondine du canton de Pons, elle se trouve à environ 25 kilomètres de Jonzac, 35 kilomètres de Royan et 45 kilomètres de Saintes et Blaye.

Le territoire communal est majoritairement constitué de paysages vallonnés où se succèdent collines et combes, souvent couvertes de vignes ou de champs de céréales (de fait, 44 % de la superficie de la commune est formée de champagnes ou aubues). Au nord, il confine au massif forestier de la Lande, tandis qu'à l'ouest et au sud, il borde l'estuaire de la Gironde et ses terres basses et marécageuses, à la riche végétation palustre (15 % du territoire étant couvert de marais et 3 % de vallées tourbeuses). Terres de doucin et landes de la bordure aquitaine complètent ce tableau à hauteur de 33 %.

Axes de communication

Les principaux axes du réseau routier forment une structure en étoile centrée sur le centre-bourg, où se croisent plusieurs routes départementales peu fréquentées. La D 2, qui suit d'abord un axe nord-est/sud-ouest (de Lorignac au centre-bourg), oblique ensuite vers le sud et rejoint deux des principaux écarts de la commune, Camailleau et Port-Maubert.

Perpendiculaire à cette voie de communication relativement importante, la D 145 suit un axe nord-ouest/sud-est, traversant les hameaux de Chez-Péguin et de Chez-Jousselin avant d'atteindre le centre du village, de bifurquer brièvement au sud-ouest (se confondant avec la principale rue), puis de poursuivre vers le sud-est vers les hauteurs de Fief-Doré, puis la commune de Lorignac. Cette voie revêt un caractère touristique marqué (et revendiqué) et est également connue sous le nom de route verte (de Bordeaux à Royan).

La partie septentrionale du territoire communal est traversée par une voie rapide et très fréquentée, la D 730, passage obligé qui permet de relier les agglomérations de Royan et de Mirambeau (et au-delà, Blaye et la métropole bordelaise).

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Saint-Fort-sur-Gironde
Floirac Saint-Germain-du-Seudre Champagnolles
Valeyrac
(Gironde,
par un quadripoint)
Saint-Fort-sur-Gironde Lorignac
Bégadan
(Gironde)
Saint-Christoly-Médoc
(Gironde,
par un quadripoint)
Saint-Dizant-du-Gua

Les communes girondines de Valeyrac, Bégadan et Saint-Christoly-Médoc sont sur la rive gauche de l'estuaire de la Gironde.

Les cinq communes charentaises limitrophes de Saint-Fort-sur-Gironde sont réparties ainsi :

  • quatre communes du canton de Pons (Saint-Germain-du-Seudre, Champagnolles, Lorignac, Saint-Dizant-du-Gua) ;
  • une commune du canton de Saintonge Estuaire (Floirac).

Géologie

Géologiquement parlant, Saint-Fort-sur-Gironde s'étend en grande partie sur un socle calcaire datant de la période du Crétacé et plus précisément des étages stratigraphiques du Santonien et du Campanien. Au sud, les terrains crétacés laissent la place à une dépression formée par le lit des cours d'eau du Taillon, de l'Étier de Chassillac et de l'Étier de Maubert. Ces terres basses sont constituées de terrains plus récents, datant de la période du Quaternaire. En bord de Gironde, de vastes étendues marécageuses se sont constituées par accumulation d'alluvions charriées par les eaux limoneuses de l'estuaire. Sillonnées de canaux, elles forment autant de prairies au nom parfois évocateur (Les herbages, Les prés doux) utilisées pour le pacage des bovins. Au contact de l'estuaire, le banc de Saint-Seurin est quant à lui ponctué de roselières où viennent hiverner différentes espèces d'oiseaux.

La partie occidentale de la commune est également celle qui possède le relief le plus accentué. S'y trouvent notamment les trois principaux points hauts du territoire : la Faucharderie (67 mètres), point culminant de la commune, le Terrier de Civerac (64 mètres) et le Terrier de Beaumont (59 mètres) qui surplombe les basses-terres bordant l'estuaire.

Environnement

La commune de Saint-Fort-sur-Gironde est constituée à 80 % de territoires agricoles, le reste du territoire étant partagé entre forêts (505 hectares, soit 21 % de la superficie totale de la commune) et espaces semi-naturels.

Une partie de la commune est située dans une zone de reproduction et d'hivernage pour de nombreux oiseaux, dont l'aigrette garzette.

Une partie du territoire communal est comprise dans une zone protégée en raison d'un écosystème unique et particulièrement fragile. La forêt de la Lande, le banc de Saint-Seurin et les étiers de Port-Maubert sont inscrits dans une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de classe I (petits espaces homogènes) qui s'étend sur 24 % de la commune. Les marais et coteaux estuariens sont quant à eux inscrits dans une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de classe II (grands espaces naturels riches) qui intéresse 26 % du territoire communal.

La directive oiseau (protection des oiseaux et de leur biotope) couvre une zone de reproduction et d'hivernage correspondant à environ 18 % de la commune.

L'estuaire de la Gironde, plus vaste estuaire sauvage d'Europe, lequel bénéficie d'une protection spéciale dans le cadre du réseau de protection des espaces naturels de grande valeur patrimoniale Natura 2000 (site d'importance communautaire). L'estuaire est notamment une étape migratoire pour de nombreuses espèces de poissons (alose feinte, saumon atlantique, esturgeon) et d'oiseaux (canard colvert, courlis cendré, grand cormoran, goéland marin, aigrette garzette).

La commune a jusqu'à présent (2010) fait l'objet de six arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle : cinq l'ont été pour cause d'inondations et coulées de boue (généralement du fait de tempêtes : 1982, 1993, 1995, 1999 et 2010) et une pour cause de mouvements de terrains liés à une période de sécheresse prolongée (2003).

Climat

Le climat est de type océanique aquitain : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne.

Coucher de soleil sur l'estuaire de la Gironde à Port-Maubert.

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de cette période, la température la plus froide est relevée le  : −13,6 canicule de 2003) est atteint le avec près de 39 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse.

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la tempête Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 île d'Oléron et 194 Royan.

D'importants dégâts matériels sont relevés dans la commune (chute d'arbres, toitures arrachées, réseaux électriques et téléphoniques endommagés, infrastructures routières coupées). La tempête provoque une onde de tempête qui cause des inondations sur le littoral, notamment à Port-Maubert, où la cote atteint 1,20 mètre. L'eau envahit le hameau de Camailleau, pourtant situé à deux kilomètres du port, de même que le bourg de Saint-Romain-sur-Gironde, situé dans les terres, mais à proximité de marais.

Un an après le passage de la tempête Klaus (janvier 2009), le sud de la Charente-Maritime a été touché de manière très inégale par la tempête Xynthia, qui a balayé une grande partie du département le . Le cap des 137 Royan.

Données générales
Ville Ensoleillement
 (h/an)
Pluie
 (mm/an)
Neige
 (j/an)
Orage
 (j/an)
Brouillard
 (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Saint-Fort-sur-Gironde 2 250 755 1 13 26
Paris 1 717 634 13 20 26
Nice 2 760 791 1 28 2
Strasbourg 1 747 636 26 28 69
Brest 1 555 1 230 6 12 78
Bordeaux 2 070 987 3 32 78
Données climatiques à La Rochelle
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990.
  1. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  2. a b et c Site du Sigore
  3. a et b Carte IGN sous Géoportail
  4. Conservatoire de l'estuaire de la Gironde
  5. Estuaire de la Gironde, Réseau Natura 2000
  6. Arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle
  7. Données Météo France.
  8. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
  9. «  », sur infoclimat.fr (consulté le ).

Histoire

Un port antique

La présence d'un ancien port (dont il subsiste un fanal, dit tour de Beaumont) semble attestée dès la période romaine. Rendu impraticable par suite de l'accumulation d'alluvions, il est remplacé quelques siècles plus tard par un nouveau port, dit Port-Maubert. Au XVIIe siècle, après des escarmouches entre marines françaises et anglaises, celui-ci est utilisé tour à tour par la flotte française de Richelieu, puis par la flotte britannique qui vient s'y approvisionner.

Des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour les vestiges d'une nécropole datée du haut Moyen Âge au lieu-dit les Tombeaux. Occupant un espace d'environ 200 mètres sur 50, elle a livré une dizaine de sarcophages ainsi qu'une boucle de ceinturon en bronze conservée au musée de Royan. C'est sans doute vers cette époque que l'habitat se regroupe à l'endroit du bourg actuel, autour d'une première église paroissiale dont il ne subsiste aucun vestige.

Une paroisse de Saintonge

L'église Saint-Fortunat est mentionnée en 1136 dans une bulle du pape Innocent II, portant sur la confirmation de la donation de l'église à l'abbaye de La Chaise-Dieu. Sans doute victime de déprédations au cours des conflits qui opposent Français et Anglo-Aquitains, celle-ci doit être presque entièrement reconstruite au début du XVIe siècle. L'esprit de la Renaissance qui transparaît nettement dans l'architecture du nouvel édifice permet également l'apparition d'idées nouvelles, y compris en matière de religion. Les idées de la réforme ne tardent pas à gagner la province et bientôt, tenants du dogme catholique et partisans de la foi nouvelle se font face.

Vue aérienne de l'église Saint-Fortunat - façade Sud.

Un temps intégrée à la baronnie de Mirambeau, la seigneurie de Saint-Fort-de-Cosnac en est distraite un peu avant 1540, au profit de Jean de Ciret, conseiller au parlement de Bordeaux, et de Jacques Vallon, conseiller en la sénéchaussée de Guyenne. Un peu plus d'un siècle plus tard, en 1669, de passage en Saintonge, Claude Perrault fait halte à Saint-Fort qu'il décrit comme un petit bourg. Logé par le sieur de Bonnefoy, seigneur du lieu, il écrit à son sujet : « Nous trouvâmes que c'étoit un huguenot et le prévôt de Saint-Disant (Saint-Dizant-du-Gua), où nous descendîmes, nous assura qu'il étoit des plus entêtés ».

Le , l'édit de Fontainebleau promulgué par Louis XIV entraîne la révocation de l'édit de Nantes. C'est le début de « L'église du désert », période de clandestinité pour nombre de protestants qui refusent d'abjurer. Si les autorités locales ferment parfois les yeux, les persécutions se poursuivront durant une grande partie du 1749 encore, un dénommé Pierre Bourderon est emprisonné à La Rochelle pour s'être rendu aux prêches et avoir fait baptiser un de ses enfants par un ministre protestant.

En 1698, les registres d'imposition de la généralité de La Rochelle dépeignent une paroisse rurale, abonnée à hauteur de 5 500 livres, au bénéfice de MM de Bonnefoy et de La Viguerie. Le même document révèle que la paroisse produit essentiellement « Blé, vin et bois ». Peu de temps après, Izaac-Michel de La Motte, capitaine de marine, commandant des vaisseaux du Roi, rachète les terres et le château de Saint-Fort. En 1726, la famille d'Amblimont, elle aussi illustre dans les annales de la marine française, devient par mariage, propriétaire de la seigneurie.

En 1746, l'évêque de Saintes Simon-Pierre de Lacoré décide d'unir le prieuré de Saint-Fort, ses « fruits et revenus, honneurs et prérogatives » (son revenu annuel atteignant les 600 livres) au séminaire de Saintes. La décision est affichée à la porte de l'église durant une partie du mois de juillet, et remise en main propre au prieur claustral, dom Joseph Guéroux de Laterrière. La décision est entérinée le , l'évêque signifiant (avoir) « uny et incorporé, unissons et incorporons à toujours (le prieuré) à notre séminaire ».

Les temps modernes

Plaque rappelant le souvenir de Maurice Chastang (1895- 1945), maire de la commune et résistant.

Après la Révolution, Saint-Fort-sur-Gironde poursuit son évolution et, pendant une période, joue un rôle économique important, grâce à la présence sur ses terres du port de Maubert. Celui-ci permet de commercer avec le Médoc et Bordeaux. Pourtant Saint-Fort-sur-Gironde est encore baigné des aventures de ses marins, dont certaines ont été relatées par Pierre-Damien Rainguet, notaire à Saint-Fort. En 1864, il est notamment l'auteur d'un ouvrage consacré à l'arrondissement de Jonzac, qui reste une référence pour les historiens.

En 1895 naît Maurice Chastang. Élu conseiller municipal en 1924, il devient adjoint au maire en 1931, avant d'être à son tour élu maire de la commune en 1934. En 1940, hostile à la politique du maréchal Pétain, il entre en résistance tout en continuant d'administrer la commune. Dénoncé aux autorités d'occupation, il est arrêté à son domicile par la Gestapo au matin du .

Détenu à Jonzac, La Rochelle puis Compiègne, il est interrogé et torturé avant d'être déporté au camp de concentration d'Oranienbourg, où il arrive le . Il est abattu en 1945, à quelques jours de la signature de l'Armistice. Une plaque apposée sur sa maison rappelle son souvenir.

  1. La Charente Maritime, pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost, Louis Maurin, Académie des Belles-Lettres, 1999, p. 257
  2. Bulletin de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, 1883, p. 395-396
  3. Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, 1910, p. 419-420.
  4. Claude Perrault raconte son voyage en Aunis et en Saintonge
  5. Protestants - Des « assemblées du désert » aux prisons de La Rochelle
  6. Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, 1885, p. 466.
  7. Biographie de Maurice Chastang

Toponymie

Le nom de Saint-Fort vient de Venance Fortunat, évêque de Poitiers au estuaire de la Gironde.

Sous l'Ancien Régime, la paroisse porte le nom de Saint-Fort-de-Cosnac (du nom de la seigneurie de Cosnac toute proche), avant d'être érigée en commune sous la forme abrégée de Saint-Fort. Sous la Révolution elle prend le nom de Fort-Maubert. Le , la commune devient officiellement Saint-Fort-sur-Gironde.

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Culture

Langue saintongeaise

Aire linguistique du Saintongeais.

La commune est située dans l'aire linguistique du saintongeais, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oïl, branche des langues romanes, qui comprend également le français, l’angevin le picard et le poitevin avec lequel il est souvent regroupé dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais.

Le saintongeais (saintonjhais) est la langue vernaculaire parlée dans les anciennes provinces d'Aunis, Saintonge et Angoumois. On l’appelle aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits patoisants. Le saintongeais a fortement influencé l’acadien et en conséquence, par ricochet, le cadien ; quant au québécois, il a été influencé par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.

La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siècle.

Gastronomie

Le pineau des Charentes est un vin de liqueur produit traditionnellement dans la région.

La gastronomie saintongeaise est principalement axée sur trois types de produits : les produits de la terre, les produits de la mer et les produits de la vigne.

Les préparations à base de viande de porc occupent une place prépondérante dans la cuisine régionale : ainsi des gratons ou des grillons, sortes de rillettes à base de viandes rissolées et confites dans leur graisse, du gigorit (ou gigourit), un civet mêlant sang, gorge, foie et oignons, ou de la sauce de pire, à base de fressure, d'oignons et de vin blanc de pays.

La cuisine saintongeaise intègre tout naturellement de nombreuses recettes à base de cagouilles, le nom local de l'escargot petit-gris. Animal tutélaire de la Saintonge, il est notamment cuisiné à la charentaise, c'est-à-dire cuit dans un court-bouillon agrémenté de vin blanc, d'ail et de mie de pain.

Zone de production du cognac et du pineau.

Parmi les autres spécialités locales, il convient de noter également les pibales (alevins d'anguille pêchés dans la Gironde, spécialité de Mortagne et de Blaye), les huîtres de Marennes-Oléron, les sardines de Royan, les « thyeusses de gueurnouilles » (cuisses de grenouilles), la sanglette, une galette préparée à base de sang de poulet et d'oignons cuits, le farci saintongeais (variante du farci poitevin), le lapin au pineau, le foie gras ou encore les confits.

Les desserts traditionnels sont issus de la cuisine paysanne : millas (gâteau à la farine de maïs, qu'on retrouve dans une grande partie du Sud-Ouest de la France), galette charentaise, au beurre Charentes-Poitou, ou encore merveilles (beignets).

Les vignes de la région servent à la confection d'eaux-de-vie réputées, telles que le pineau des Charentes et plus encore, le cognac. La commune de Saint-Fort-sur-Gironde est ainsi intégralement située dans la zone de production des « bons bois ».

  1. Charente-Maritime, encyclopédie Bonneton, p. 106-107

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Saint-Fort-sur-Gironde dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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