Saint-Bonnet-sur-Gironde
Localisation
Saint-Bonnet-sur-Gironde : descriptif
- Saint-Bonnet-sur-Gironde
Saint-Bonnet-sur-Gironde est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine)
Ses habitants sont appelés les Bonneatis. Cette modeste bourgade établie aux confins de la Haute Saintonge et de la Guyenne est marquée par la proximité de l'estuaire de la Gironde, qui conditionne pour une grande partie ses paysages
De fait, un tiers du territoire communal est couvert de vastes étendues palustres — parfois surnommées « Petite Camargue saintongeaise » — qui lui confèrent son caractère particulier
Pour autant, la commune ne dispose d'aucune façade sur le fleuve, même si un chenal fait la jonction entre la Gironde et le hameau de Vitrezay, où un petit port a été aménagé. Commune rurale, en marge des centres urbains et des petites agglomérations de la région (Mirambeau, Jonzac, Saint-Ciers-sur-Gironde, Saint-Genis-de-Saintonge, Blaye), Saint-Bonnet joue de plus en plus la carte du tourisme, secteur favorisé par la proximité des stations balnéaires de la Côte de Beauté, ainsi que des vignobles de Cognac et du Blayais et du Bourgeais
La commune, qui est une étape de la Route verte (axe touristique reliant Royan à Bordeaux) est également le principal accès à un des pôles-natures du département, le pôle-nature de Vitrezay (situé sur la commune de Saint-Sorlin-de-Conac). Saint-Bonnet-sur-Gironde appartient à la Communauté de communes de la Haute-Saintonge, structure intercommunale regroupant 57 043 habitants (2006).
Géographie
Présentation
« Sous un ciel d'été, s'enivrer de la marée exaltée par le fleuve; du port de Vitrezay, deviner les eaux qui verdissent à l'horizon de Meschers... »
— Pierre Siré, Le fleuve impassible —
Établie dans la partie occidentale du Pays de Haute-Saintonge, à l'extrémité sud-ouest du département de la Charente-Maritime et au contact du département de la Gironde, sur la rive droite de l'estuaire du même nom, la commune de Saint-Bonnet occupe une situation privilégiée, étant proche de villes moyennes bien équipées (Royan, Saintes) et de petites villes jouant un rôle de relais (Mirambeau, Saint-Ciers-sur-Gironde, Jonzac, Saint-Genis-de-Saintonge…). Elle reste également proche de la grande métropole régionale qu'est Bordeaux, qui exerce son influence bien au-delà des limites du département de la Gironde. Appartenant au Midi de la France — on parle plus précisément de « Midi atlantique », elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.
La commune appartient au canton de Pons depuis 2015 (au canton de Mirambeau avant cette date) et à l'arrondissement de Jonzac, petites villes situées à 7,2 , 20,1 . Elle est en outre distante de 25,2 Blaye, de 26 Pons, de 41,8 Royan, de 43,7 Saintes, de 57,3 Bordeaux, de 69,5 Rochefort et de 90 La Rochelle.
Présentant de nombreuses similitudes avec les communes estuariennes voisines, son territoire peut être décomposé en deux entités bien distinctes : au nord/nord-est, le plateau, constitué de croupes calcaires aux molles ondulations, couvertes de vignobles sur leurs versants les mieux exposés; leur produit donne cognac, pineau des Charentes (Saint-Bonnet est située dans les « Fins bois ») et vins de pays charentais. Au sud/sud-ouest, dans le prolongement du vaste estuaire girondin, s'étendent de grandes étendues humides, véritable sanctuaire ornithologique et conservatoire d'espèces animales et végétales rares.
Si elle constitue le prolongement naturel du plateau saintongeais, la partie « continentale » du territoire communal se rattache, d'un point de vue géologique, à la région du Blayais (terrains éocènes, par opposition aux terrains crétacés d'une grande partie de la Saintonge). Ses paysages sont vallonnés, présentant l'aspect de collines peu élevées mais, véritables « balcons » sur l'estuaire, présentant des points de vue parfois spectaculaires sur le fleuve et les deux rives girondines : Médoc, Blayais et jusqu'à la côte de Beauté par temps clair.
Le point culminant de la commune atteint 87 mètres, hauteur respectable pour la région, mais les autres collines sont plus modestes : elles atteignent 35 mètres à La Couture, 58 mètres Chez Dias, 59 mètres à La Berche. Là où la vigne ne peut s'épanouir, sur les versants moins bien exposés, sont semées des céréales (maïs, blé). Ces hauteurs sont parfois couvertes de bois, comme aux Billaudries, principal massif de la commune. Le taux de boisement de Saint-Bonnet est cependant assez limité, et ne dépasse pas 12 %.
Le plateau est cisaillé par des combes, où coulent quelques modestes ruisseaux. Le riveau de Saint-Georges, qui serpente à travers le pré des Cadets, constitue la limite communale avec Saint-Georges-des-Agoûts et Saint-Sorlin-de-Conac; un peu plus à l'est, le Ferrat s'écoule tranquillement au pied des collines du Pérat et de Goizet.
La partie méridionale de la commune présente un aspect bien différent. En bord d'estuaire, façonnées par lui, de vastes étendues palustres forment ce que l'on appelle la « Petite Camargue saintongeaise » ou encore les « Marais de Gironde ». Ces zones humides, qui s'étendent de Saint-Seurin-d'Uzet et Mortagne à Blaye étaient autrefois couvertes par les eaux. Au moment de la transgression flandrienne, le niveau de la Gironde s'est élevé de plusieurs mètres, formant une grande lagune entre Saint-Thomas-de-Conac et Saint-Androny, séparée du fleuve par un chapelet d'îles et de bancs de sable (embryon du bourrelet alluvial toujours présent, au niveau du littoral actuel). Au fil du temps, les eaux se sont retirées, laissant place à des marais, où les paysans venaient faire paître leurs bêtes selon le principe de la vaine pâture. Assainis par l'homme à partir du Saint-Sorlin-de-Conac), le canal de ceinture et le canal du Boucaud.
En marge des grands axes routiers départementaux, Saint-Bonnet-sur-Gironde est cependant traversée par une route touristique, la route verte.
Communes limitrophes
Environnement
Une grande partie du territoire communal est intégré à une zone protégée en raison de la richesse de son écosystème (prairies semi-naturelles humides et mésophiles, tourbières, marais inondables du bord d'estuaire…). La préservation de la biodiversité a conduit à intégrer 41 % de la surface communale dans une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de classe II (grands espaces naturels riches) baptisée « Estuaire, marais et coteaux de la Gironde ». On retrouve, au sein de cet ensemble, la zone de protection spéciale (ZPS) des marais de la rive nord de l'estuaire de la Gironde et le site d'importance communautaire (SIC) des Marais de Braud-et-Saint-Louis et de Saint-Ciers-sur-Gironde, dont 5 % de la superficie se trouve en Charente-Maritime, dans la commune de Saint-Bonnet. Ces territoires sont protégés dans le cadre du réseau de protection des espaces naturels de grande valeur patrimoniale Natura 2000.
Outre une incontestable richesse botanique, les marais du bord d'estuaire sont un site d'hivernage pour de nombreuses espèces ornithologiques, justifiant une protection des oiseaux sauvages et de leur biotope par la directive oiseaux sur 40 % de la commune. Parmi les espèces répertoriées figurent l'avocette élégante (recurvirostra avosetta), le gorgebleue à miroir (luscinia svecica), la phragmite des joncs (acrocephalus schoenobaenus), l'hirondelle de rivage (riparia riparia) ou la rémiz penduline (remiz pendulinus). Outre ces espèces d'oiseaux, le site abrite également de petites communautés d'amphibiens, comme la cistude d'Europe.
Climat
Le climat dont bénéficie la Charente-Maritime est un climat océanique tempéré de type aquitain, marqué par un ensoleillement moyen assez important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne. La pluviosité y est modérée, les précipitations ne dépassant pas 1200 mm par an. Les températures, quant à elles, varient en moyenne de +5 °C en hiver à +20 °C en été.
Les îles et l'ensemble du littoral de la Charente-Maritime se caractérisent par un climat particulièrement doux en hiver, et rafraîchissant l'été, grâce aux influences océaniques perpétuellement en mouvement (brise marine). Ces conditions climatiques favorables, toujours soumises aux influences de l'océan Atlantique, ont favorisé un véritable microclimat de type sub-aquitain et l'existence d'une végétation déjà méridionale. Ainsi la flore se caractérise-t-elle par la présence étonnante de lauriers-roses, eucalyptus, agaves, et même les mimosas se mettent à fleurir dès le mois de janvier. Aux essences déjà méridionales du chêne vert (ou yeuse) et du cyste, s'ajoutent une forte présence de palmiers, figuiers, orangers et même oliviers. Il existe toutefois un contraste entre le littoral, assez sec et ensoleillé et l'intérieur des terres, davantage pluvieux. La pluviométrie passe ainsi de 750 mm sur le littoral à 950 mm dans l'intérieur de la Haute-Saintonge.
Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide est relevée le : -13,6 °C.
Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le avec près de 39 °C à l'ombre.
Si 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse.
À Bordeaux, géographiquement bien plus proche, les températures moyennes relevées sont de 6,4 °C en janvier et de 20,9 °C en août, avec une moyenne annuelle de 13,3 °C. Les records de chaleur enregistrés sont de 41,9 2003 où la température a atteint 41 °C. Ce même été, il y a eu 12 jours consécutifs où les maximales ont atteint ou dépassé les 35 °C.
Charente-Maritime et Gironde ont cependant connu des hivers très froids en 1956, 1985, 1987 et 2012.
La région a été durement affectée par la tempête Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés sont atteints avec 198 km/h au nord de l'île d'Oléron (station de la pointe de Chassiron). Des pointes à 194 km/h sont relevées à Royan.
Un an après le passage de la tempête Klaus (janvier 2009), la commune est touchée par la tempête Xynthia (février 2010). Si de violentes bourrasques sont relevées sur la commune, le territoire est avant tout affecté par des inondations, ainsi que par quelques dégâts matériels (chutes d'arbres, de poteaux électriques, etc.).
Les tableaux suivants résument les principales données climatiques des stations de Météo-France de Bordeaux (environ 50 kilomètres au sud) et de La Rochelle (environ 100 kilomètres au nord-ouest).
Données météorologiques à Bordeaux
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,8 | 3,4 | 4,6 | 6,6 | 10,3 | 13 | 15,1 | 15,2 | 12,5 | 9,5 | 5,5 | 3,8 | 8,5 |
Température moyenne (°C) | 6,4 | 7,6 | 9,6 | 11,6 | 15,4 | 18,3 | 20,8 | 20,9 | 18,1 | 14,2 | 9,4 | 7,3 | 13,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 10 | 11,7 | 14,5 | 16,5 | 20,5 | 23,5 | 26,4 | 26,6 | 23,7 | 18,8 | 13,4 | 10,7 | 18,1 |
Record de froid (°C) | −16,4 | −15,2 | −9,9 | −5,3 | −1,8 | 2,5 | 4,8 | 1,5 | −1,8 | −5,3 | −12,3 | −13,4 | −16,4 |
Record de chaleur (°C) | 20,2 | 26,2 | 29,8 | 31,1 | 35,4 | 38,5 | 39,2 | 41,9 | 37,6 | 32,2 | 25,1 | 22,5 | 41,9 |
Précipitations (mm) | 92 | 82,6 | 70 | 80 | 83,9 | 63,8 | 54,5 | 59,5 | 90,3 | 94,1 | 106,9 | 106,7 | 984,1 |
Données météorologiques à La Rochelle
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,4 | 2,8 | 5,4 | 7,4 | 10,7 | 13,7 | 15,8 | 15,7 | 13,7 | 10,5 | 6,3 | 3,9 | 9,2 |
Température moyenne (°C) | 5,9 | 6,9 | 8,7 | 11,1 | 14,3 | 17,5 | 19,8 | 19,6 | 17,8 | 14,2 | 9,4 | 6,6 | 12,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,5 | 9,9 | 12,1 | 14,7 | 17,9 | 21,3 | 23,8 | 23,5 | 21,8 | 18 | 12,6 | 9,2 | 16,1 |
Ensoleillement (h) | 84 | 111 | 174 | 212 | 239 | 272 | 305 | 277 | 218 | 167 | 107 | 85 | 2 250 |
Précipitations (mm) | 82,5 | 66,1 | 57 | 52,7 | 61,1 | 42,9 | 35,1 | 46,4 | 56,5 | 81,6 | 91,8 | 81,8 | 755,3 |
- ↑ Louis Papy, Le Midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
- ↑ « », sur le site lion1906.com (consulté le ).
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- Carte IGN de la commune sur Géoportail
- ↑ « », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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- ↑ Préfecture de Charente-Maritime : Météo France
- ↑ Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
- ↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- ↑ « », sur infoclimat.fr (consulté le ).
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Toponymie
La commune doit son nom à Bonnet de Clermont, évêque de Clermont (623 – 710), canonisé par l'église catholique sous le nom de saint Bonnet, et à sa situation géographique à proximité de la Gironde. Il convient cependant de préciser qu'en dépit de l'indication sur Gironde, la commune ne dispose pas de façade sur le fleuve.
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Histoire
Les plus anciennes traces d'occupation humaine remontent au second âge du fer, et se caractérisent par des restes de sites à sel tels qu'on en a découvert en de nombreux points du département (en bordure des anciens littoraux). Aménagés sur les rives de la grande lagune qui occupait l'emplacement des marais actuels, ils permettaient la cristallisation du sel de mer par évaporation dans de petits fours en forme de vases. Le sel était alors une denrée d'autant plus importante qu'elle était indispensable à la bonne conservation des aliments. C'est approximativement à la même époque qu'une peuplade celte venue sans doute du sud de l'Allemagne, les Santons, s'installent dans la région , s'organisant autour d'un oppidum, ancêtre de la ville de Pons.
Après la conquête romaine, un domaine (villa) est aménagé, embryon du village actuel. Une voie romaine, reliant Mediolanum Santonum (Saintes, devenue capitale de la province d'Aquitaine sous le principat d'Auguste) à Blavia (Blaye) via Le Fâ — probable Novioregum — (Barzan) passe par Saint-Bonnet.
Au Moyen Âge, Saint-Bonnet est une petite paroisse en bord d'estuaire, sans réel intérêt stratégique. Elle suit les destinées du reste de la Saintonge, est incorporée à plusieurs royaumes aquitains plus ou moins indépendants, puis au duché d'Aquitaine. Lorsque la duchesse Aliénor d'Aquitaine et le roi de France Louis VII se séparent, et qu'Aliénor se remarie avec Henri Plantagenêt, futur roi d'Angleterre (1152), la région passe sous influence anglaise. Au moment de la guerre de Cent Ans, Saint-Bonnet est sans doute traversé par les armées de Henry de Grosmont, comte de Derby, au cours de sa furieuse « chevauchée » de 1345, pendant laquelle les châteaux voisins de Mirambeau et de Cosnac sont repris aux Français.
À la fin du conflit, Saint-Bonnet appartient à la châtellenie de Mirambeau, à la frontière avec le comté de Cosnac au nord et la seigneurie de Vitrezais au sud. Au sein de la châtellenie de Mirambeau, la seigneurie de Boisroche est attestée dès le …
En 1698, les registres d'imposition de la Généralité de La Rochelle révèlent que Saint-Bonnet-de-Mirambeau est abonnée pour 3550 livres à madame de Pardaillan. Le même document révèle que la paroisse produit essentiellement du blé et du vin, et nous apprend qu'elle est sujette « au logement des gens de guerre ». Quelques années plus tard, en 1762, une enquête menée dans la subdélégation de Saintes indique que la paroisse de Saint-Bonnet « consiste en plusieurs qualités de fonds, la moitié de la première qualité, l'autre partie de terres médiocres (nb : les marais), que dans les bonnes terres ont y sème ordinairement du froment, du sègle (sic) et du bled d'Espagne (maïs) et (…) que les vignes qui font un objet assez considérable dans la paroisse sont passablements belles (…) ».
Sous la Révolution, la commune nouvellement créée prend le nom de « Bonnet-Rouge » . En 1790, sous l'impulsion du vicaire du village voisin de Saint-Thomas-de-Conac, Jacques Roux (« Le curé rouge », futur chef de la faction des Enragés), une petite troupe d'environ 200 personnes ravage les environs. Le château de Saint-Bonnet est incendié par les émeutiers, qui vident au passage les caves de la propriété et… embrochent et rôtissent sans autre forme de procès les dix chiens de chasse du propriétaire des lieux, le seigneur de Bellegarde, sous les yeux du curé, atterré, qui rapporte les événements. À partir de 1793 et jusqu'en 1808, diverses personnalités locales luttent pour le pouvoir conféré par la République aux autorités du conseil d'administration municipal, parmi elles, André Laurent, François Bignon, Jean Griffon et Noël Jarnac. Le premier à signer les actes de la commune en tant que maire fut André Laurent de 1800 à 1802, cependant la lutte continua de 1802 à 1808 avant que Jacques Philippe Blanchet ne devienne maire de Saint-Bonnet. François Bignon fut, à son tour, plusieurs fois maire de la commune.
Sous le Second Empire, Saint-Bonnet, située au cœur des vignobles, profite de la signature d'un accord commercial avec le Royaume-Uni en 1860, qui entraîne un accroissement considérable des surfaces consacrées à cette activité et la formation d'une opulente bourgeoisie du bouchon. De nouvelles propriétés sortent de terre, maisons de maître ou logis bourgeois, qui tranchent avec les maisons charentaises traditionnelles, au style plus simple. Cet âge d'or prend fin avec la crise du phylloxéra, qui ravage les vignobles saintongeais à partir de 1872. Saint-Bonnet — qui devient Saint-Bonnet-sur-Gironde le — sombre alors dans une lente léthargie. Frappée par l'exode rural, la commune se vide peu à peu de ses habitants, passant de 1 509 habitants en 1881 à 1 373 habitants en 1911, 1 220 en 1946, 901 en 1975 et 819 en 1990.
Comme dans nombre de petites communes rurales voisines, de nombreux commerces ferment leurs portes ou se délocalisent dans le chef-lieu du canton, Mirambeau. Pour autant, depuis 2006, la commune gagne de nouveau des habitants : elle comptait ainsi 852 habitants en 2006 et 864 en 2009.
- ↑ Saint-Thomas-de-Cônac, une histoire en bord d'estuaire, Dominique Rousseau, p.11
- ↑ Laurence Tranoy, « Mediolanum Santonum, Saintes : de la fondation à l’époque julio-claudienne », Roma. La época de la expansión exterior de Roma. Cartago. Alicante : Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes, 2007, p 223-225
- ↑ Carte satellite des voies romaines, des chemins anciens de Saintonge, Aunis et Angoumois, sur Histoire-Passion
- ↑ Albert Malet, Nouvelle Histoire de France, p.62-63
- ↑ La Haute-Saintonge, ouvrage collectif publié sous la direction de François Julien-Labruyère, éditions Le Croît vif, p.667
- ↑ Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, p.468
- ↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- ↑ La Haute-Saintonge, ouvrage collectif publié sous la direction de François Julien-Labruyère, éditions Le Croît vif, p.185
- ↑ Saint-Thomas-de-Cônac, une histoire en bord d'estuaire, Dominique Rousseau, p.117
- ↑ François Julien-Labruyère, Cognac Story
- ↑ Charente-Maritime, encyclopédies Bonneton, p.74
Héraldique
À ce jour (2012), la commune ne s'est dotée d'aucun blason.
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Saint-Bonnet-sur-Gironde dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 21/01/2025
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