Tusson

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Tusson : descriptif

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Tusson

Tusson est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont les Tussonnais et les Tussonnaises.

Géographie

Localisation

Tusson est une commune du Nord Charente située à 6 Aigre et 32 Angoulême, sur la rive droite de la Charente et au nord-est de la forêt de Tusson.

Le bourg de Tusson est aussi situé à 9 Villefagnan, 11 Mansle et 15 Ruffec.

Géographie physique

Géomorphologie et relief

Le sous-sol de la commune est de nature calcaire. Comme tout le Nord-Charente, il date du Jurassique du Bassin aquitain. Le Kimméridgien et Oxfordien terminal au nord-est occupent l'essentiel de la surface communale (Jurassique supérieur),,.

Le relief de la commune est celui d'une plaine avec des hauteurs au sud et une chaîne de basses collines à l'est. Le point culminant est à une altitude de 149 borne IGN). Le point le plus bas est à 72 .

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Paysage et végétation

Tusson est surtout une commune boisée où tout le sud du finage est couvert par l'importante forêt de Tusson. Celle-ci recouvre près de la moitié de la superficie communale et s'étend également sur les communes voisines de Villejésus, Fouqueure, Ligné et Ébréon.

Le reste du territoire de la commune de Tusson présente un paysage de champs ouverts (openfield).

Climat

Comme dans une grande partie du département, le climat est océanique aquitain.

Géographie humaine

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,1 %), forêts (18,9 %), zones urbanisées (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Urbanisme et aménagement du territoire

La commune présente un habitat groupé. Il existe un seul hameau, la Forêt, à 200 . Le bourg de Tusson concentre l'essentiel de la population, des équipements et des activités économiques et de services.

Voies de communication

La principale voie de communication est la D 736 entre Aigre et Ruffec, et qui parcourt toute la commune du sud-ouest au nord-est. Tusson est aussi un carrefour de routes départementales secondaires la reliant aux communes voisines, en particulier la D 40 en direction de Mansle. La D 19 entre Aigre et Villefagnan passe à l'ouest de la commune.

La gare la plus proche est celle de Luxé, à 6 TER à destination d'Angoulême, Poitiers et Bordeaux.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Tusson
Souvigné Bessé Charmé
Ébréon Tusson Ligné
Aigre Fouqueure
  1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  2. Carte du BRGM sous Géoportail.
  3. Visualisateur Infoterre, site du BRGM.
  4. BRGM, «  » [PDF], sur Infoterre, (consulté le ).
  5. a b et c Carte IGN sous Géoportail
  6. «  », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).


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Toponymie

Les formes anciennes sont Tucione et Tussonio en 1227, Tuzconio en 1302, Tussione (non daté, Moyen Âge).

L'origine du nom de Tusson remonterait à un nom de personne gallo-romain Tuscius auquel est apposé le suffixe -onem, ou Tuccio, ce qui correspondrait à Tuccione [villa], « domaine de Tuscius »,.

  1. Cartulaire de l'évêché de Poitiers
  2. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], Société archéologique et historique de la Charente,  (lire en ligne), p. 133
  3. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 245
  4. et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud,  (ISBN ), p. 688.
  5. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928

Histoire

Préhistoire

À l'est du bourg et au sommet d'un plateau apparaissent quatre énormes tertres, de forme ovale. Il s'agit de tumuli de l'époque néolithique, gros amas de pierres recouverts de terre. Le plus important des quatre est appelé le Gros Dognon ; son voisin, au nord-est, est connu sous le nom de Petit Dognon ; le Vieux Breuil est situé face au Gros-Dognon ; enfin le quatrième, dont le nom est « la Justice », semble indiquer qu'il fut un lieu d'exécution sous la féodalité.

Moyen Âge

Abbaye des Dames.

Au Moyen Âge, principalement aux et  siècles, Tusson se trouvait sur une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait en Charente par Nanteuil-en-Vallée, Verteuil-sur-Charente, Marcillac-Lanville, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Mouthiers, Blanzac et Aubeterre. L'église de Tusson est l'une des sept églises charentaises à vénérer Jacques le Majeur,.

Ce vieux bourg doit son existence à l'important prieuré qu'y fonda Robert d'Arbrissel et qui fut le plus ancien et l'une des plus importantes filiales de l'abbaye de Fontevraud.

Dans les premières années du  siècle, il était possible de voir en cet endroit une vieille église en ruines. Le propriétaire de cette église, Foucaud Frénicard, en fit l'abandon, avec le consentement de son seigneur et de l'évêque de Poitiers, à Robert d'Arbrissel qui entreprit d'y fonder un couvent de religieuses. Mais cela ne se fit pas sans difficultés ; les religieux de Nanteuil s'opposèrent en effet à l'établissement de la nouvelle abbaye, prétendant que l'ancienne église était leur propriété, et il fallut que l'évêque de Poitiers vînt lui-même à Nanteuil avec Frénicard, pour obtenir le désistement des moines, moyennant une compensation (1112).

Six ans plus tard, les moines de Nanteuil contestèrent de nouveau la possession de Tusson à la congrégation de Fontevraud, et l'affaire dut être portée devant un concile tenu à Angoulême, sous la présidence de l'évêque Girard II.

Un conflit (mineur) est réglé à la cour du roi en 1273 entre la prieure de Tusson et l'abbé de Nanteuil.

Après avoir appartenu au comté d'Angoulême avant le  siècle, Tusson a été une enclave du Poitou, entre la Saintonge et l'Angoumois, et ressortissait de la principauté de Marcillac.

Epoque moderne

Marguerite de Navarre par Jean Clouet.

Le souvenir de Marguerite de Valois, sœur du roi , se rattache au monastère de Tusson. Après la mort de son frère, la reine de Navarre s'est retirée quelque temps à Tusson, où, tout en se consacrant à la prière, elle continua à se livrer à ses études littéraires. En effet, deux volumes manuscrits de ses compositions inédites découverts en 1895 à la Bibliothèque nationale, où ils étaient oubliés depuis des siècles, renferment deux grands poèmes : le Navire et les Prisons, ainsi que diverses pièces de poésie, qui auraient été composées pendant son séjour à Tusson.

L'abbaye de Tusson ne cessa de prospérer et elle devint la plus importante de l'ordre après la maison-mère de Fontevraud. Au début du  siècle, alors que la plupart des établissements monastiques commençaient à péricliter, le monastère de Tusson comptait encore 26 religieuses.

C'est à cette époque qu'un grave différend éclata entre Fontevraud et Tusson. L'abbesse de Fontevraud était alors de 1611 à 1637, Louise de Bourbon, dame de Lavedan. Afin de marquer son autorité, elle voulut imposer aux religieuses de Tusson une prieure de son choix, contrairement aux statuts de l'ordre, qui reconnaissaient à chaque maison le droit d'élire sa prieure. Ne pouvant arriver à fléchir l'abbesse, les religieuses confièrent leur cause à Nicolas Pasquier, lieutenant-général du bailliage de Cognac, maître des requêtes de l'Hôtel du roi, seigneur de Mainxe, qui avait une terre dans les environs de Tusson, et qui s'entremit d'abord, en bon voisin, pour rétablir la paix. Madame de Lavedan étant restée intraitable, l'affaire fut portée devant le Parlement qui reconnut le droit des religieuses et confirma la liberté du suffrage.

Époque contemporaine

Le | ]

La commune de Tusson connut son maximum de population dans la première moitié du  siècle. En 1831, elle comptait 1 094 habitants. Depuis lors, elle connaît un inexorable déclin démographique. Cette évolution peut s'expliquer par plusieurs facteurs : progrès de l'industrialisation, arrivée du chemin de fer (tronçon Poitiers-Angoulême mis en service en 1853), baisse de la rente foncière... qui furent à l'origine de l'exode rural. En 1861, la population de la commune était tombée à 914 habitants, mais ce n'était encore qu'un fléchissement. Bien que le vignoble fut en plein essor et que le négoce des eaux de vie du cognac commençait à prendre son envol, la commune de Tusson ne profita pas véritablement du bel « âge d'or » du cognac pendant le Second Empire. Cette prospérité économique profita surtout à la vallée de la Charente et aux villes de négoce des eaux de vie comme Cognac et Jarnac.

Tusson fit partie des nombreuses communes rurales de la Charente pour lesquelles la disparition du vignoble, après la crise du phylloxéra survenue dans les années 1870, porta un grand préjudice autant économique que social. En 1901, la commune ne comptait plus que 558 habitants soit une division par deux de sa population en 70 ans.

Le | ]

Le déclin démographique continua jusque 1936 où une légère augmentation de la population dura jusque 1946 avec 546 habitants puis, la diminution du nombre d'habitants reprit sans discontinuer.

Seconde Guerre mondiale : arrestation et déportation d'habitants de la commune

Une garnison allemande fut installée à Tusson de 1940 à 1942. Les Allemands transformèrent la halle derrière la mairie, en y installant des douches.

Les 23 et , André Chinier et André Nadaud, habitants de Tusson, furent arrêtés par la police allemande dans la forêt, pour activités « anti-allemandes ». Incarcérés à Angoulême puis à Fresnes, près de Paris, ils furent déportés en Alsace au camp du Struthof. André Chinier fut crucifié le au Kommando de Bruttig en Rhénanie et André Nadaud mourut le , dans le bombardement allié de la Boelkekaserne de Nordhausen, en Allemagne.

Seconde moitié du | ]

L'histoire de la commune de Tusson pendant la seconde moitié du Pierre Dac, Fernand Raynaud ou Jacques Brel. Il fut également un historien local et publia une monographie de Tusson en deux volumes : Tusson et alentours au XVIIIe siècle (1986) et Tusson et alentours, des origines au XVIIIe siècle (1989).

À partir de 1976, le village de Tusson bénéficia d'opérations de valorisation de son patrimoine architectural grâce à l'action du Club Marpen.

Le | ]

En 2015, Tusson comptait 222 habitants.

  1. a b c et d , Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 393.
  2. Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 ISBN , présentation en ligne), p. 9,28
  3. Olim, t. I, p. 930, XIX
  4. Histoire du pays d'Aigre et Alentours, no 37, .


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Histoire

Le club archéologique Marpen a été fondé en 1969 par Jackie Flaud, jeune Cognaçais féru d’archéologie. Son action débuta par l’organisation de chantiers de jeunes avec le soutien de Paul Mallet, alors maire de Merpins, pour la mise en valeur des vestiges du château médiéval de Merpins-Vieux-Bourg. Le succès de l’entreprise permit l’extension des activités. Le club Marpen entreprit la mise en valeur des ruines de l’abbaye de la Frenade (Merpins) puis, dans les années 1970, il organisa des chantiers de jeunes à Marcillac-Lanville (1971) pour la sauvegarde de l’église du prieuré Notre-Dame de Lanville alors à demi-ruinée. Vinrent ensuite les chantiers de Tusson (1976), de Maine-de-Boixe, de Saint-Ouen-la-Thène. Dès l’origine, le club archéologique Marpen affilié à l’Union REMPART s’est ouvert à l’international en accueillant, l’été, des jeunes venus d’autres pays européens (Pays-Bas, Belgique, Italie, Yougoslavie, Tchécoslovaquie, Espagne, Suisse…).

En 1976, le club archéologique Marpen bénéficia d’une aide financière substantielle de la société Rank Xéros qui lui permit de se doter de locaux adaptés à ses missions.

Les exigences de l’archéologie scientifique amenèrent le club à abandonner cette activité et à se recentrer sur les activités de mise en valeur du patrimoine et à l’action sociale. Le club archéologique Marpen devint le club Marpen et quitta Merpins-Vieux-Bourg pour fixer son siège à Tusson.

Héraldique

Blasonnement :
D'azur à la croix échiquetée d'or et de sinople.

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Tusson dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 13/01/2025
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