Orsay

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Orsay : descriptif

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Orsay

Orsay (prononcé [ɔʁsɛ] ) est une commune française située dans le département de l’Essonne en région Île-de-France. Place forte de la vallée de Chevreuse dès le VIIIe siècle, village agricole possession de personnages influents et généreux, Orsay se développe dans la deuxième moitié du XIXe siècle avec l’arrivée du chemin de fer (aujourd'hui, le RER B dont deux stations sont situées à Orsay) et de donateurs qui permettent l’édification d’un centre hospitalier encore en activité aujourd’hui

Siège de l’université Paris-Saclay, la commune, traversée par la RN 118, est devenue une cité pavillonnaire de l’agglomération parisienne et de la Vallée de Chevreuse, à l’environnement préservé au cœur du pôle scientifique Paris-Saclay, avec sur son territoire des laboratoires du CNRS et de l’Institut Curie. Ses habitants sont appelés les Orcéens.

Géographie

Situation

Position d’Orsay en Essonne.

Orsay est située dans la région naturelle du Hurepoix, dans la vallée de la rivière l’Yvette aussi appelée vallée de Chevreuse sur un terrain sablonneux et argileux dont on a extrait des pierres meulières et du grès.

L’Institut national de l'information géographique et forestière donne les coordonnées géographiques 48°41'56" N et 02°11'18" E au point central de son territoire.

Sur le plateau de Saclay coule le ruisseau de Corbeville, canalisé en rigoles jusqu’à l’étang de Saclay. Six passerelles, sept ponts dont un pour la route nationale 118 et un viaduc pour la ligne B du RER d'Île-de-France permettent de franchir l’Yvette qui parcourt le territoire d’ouest en est.

La commune était traversée par l’ancienne ligne de chemin de fer Paris-Chartres État qui est devenue la route départementale 188. Un viaduc permet son passage au-dessus de la commune. Elle est traversée d’est en ouest par la ligne B du RER d'Île-de-France, anciennement la ligne de Sceaux, qui enjambe la vallée et l’Yvette par un viaduc en pierre de taille et pierre meulière. Deux gares desservent la commune, la gare du Guichet et la gare d'Orsay-Ville. Elle est coupée du nord au sud par la route nationale 118, axe majeur de circulation entre l’autoroute A10 et la capitale. Une partie du tronçon de la route départementale 446 de Versailles à Nangis passe encore par le centre-ville. La route départementale 988 (aussi connue sous le nom de Route de Chartres) traverse la totalité de la commune d’est en ouest, elle serpente à travers la vallée de Palaiseau à Limours.

Orsay est située à vingt-deux kilomètres au sud-ouest de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, vingt kilomètres au nord-ouest d’Évry, quatre kilomètres au sud-ouest de Palaiseau, neuf kilomètres au nord-ouest de Montlhéry, treize kilomètres au sud-ouest de Versailles, treize kilomètres au nord-ouest d’Arpajon, vingt-trois kilomètres au nord-est de Dourdan, vingt-quatre kilomètres au nord-ouest de Corbeil-Essonnes, vingt-six kilomètres au nord-ouest de La Ferté-Alais, trente kilomètres au nord d’Étampes et trente-neuf kilomètres au nord-ouest de Milly-la-Forêt.

Communes limitrophes

Au nord-ouest, au nord et au nord-est sur le plateau de Saclay, la commune est limitrophe de Gif-sur-Yvette, Saclay et Palaiseau, à l’est et au sud-est, dans la vallée et sur le plateau de Courtabœuf se trouve Villebon-sur-Yvette, au sud et au sud-ouest, la commune des Ulis, créée en 1977 sur d’anciens terrains d’Orsay entre autres, et à l’ouest dans la vallée, la faculté se partage sur Orsay et Bures-sur-Yvette.

Les communes limitrophes sont Saclay, Les Ulis, Bures-sur-Yvette, Gif-sur-Yvette, Palaiseau et Villebon-sur-Yvette.

Communes limitrophes d’Orsay
Saclay Palaiseau
Gif-sur-Yvette
Bures-sur-Yvette
Orsay Villebon-sur-Yvette
Les Ulis

Hydrographie

L’Yvette à Orsay.

La rivière l’Yvette traverse le territoire de la commune d’ouest en est sur 2,4 . Elle a fait en 2019 l'objet d'importants travaux (suppression des remblais artificiels et des clapets, reméandrage), afin de prévenir les risques d'inondation et de créer et préserver les zones humides.

Un ruisseau coule dans le bois de la Grille Noire au sud-est. Plusieurs lacs, restes d'aménagement du parc du château d'Orsay, se succèdent en bordure de l'Yvette ; d’amont en aval : le lac de La Pacaterie, le lac du Mail, le lac de la Clarté-Dieu, le lac du Temple de la Gloire et enfin le lac de Lozère.

Sur le plateau de Saclay coule vers l'ouest la rigole de Corbeville, canalisée jusqu’à l’étang de Saclay par l’aqueduc des Mineurs.

Relief et géologie

Le territoire communal a une superficie de sept cent soixante-seize hectares dans un rectangle de deux kilomètres neuf cents mètres de long et quatre kilomètres six cents mètres de large, entre la vallée et les plateaux de Saclay et de Courtabœuf. Cent hectares d’espaces verts sont constitués de bois communaux, quatre cent trois hectares de construction sont répartis dans la vallée et sur le plateau de Courtabœuf et deux cent trente-neuf hectares d’espaces agricoles subsistent au nord sur le plateau de Saclay.

Il s’étale du plateau de Saclay au plateau de Courtabœuf, en passant par la vallée de l’Yvette. Au point le plus bas, il atteint cinquante et un mètres. Sur le plateau de Saclay, l’altitude culmine à cent soixante mètres, approximativement la même que sur le plateau de Courtabœuf en face. Comme tout le Bassin parisien, le sous-sol est constitué de couches successives de sable, meulière et calcaire, déposées sur des argiles et de la marne d’origines marine.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 15,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gometz-le-Châtel à 4 vol d'oiseau, est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records GOMETZ-LE-CHAT. (91) - alt : 159m, lat : 48°40'36"N, lon : 2°08'08"E
Records établis sur la période du 01-01-1964 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,5 1,3 3,4 5,3 8,6 11,6 13,4 13,2 10,4 7,9 4,4 2 6,9
Température moyenne (°C) 4,1 4,6 7,7 10,5 13,9 17,1 19,3 19,2 15,8 11,9 7,4 4,5 11,3
Température maximale moyenne (°C) 6,7 7,9 11,9 15,6 19,2 22,6 25,2 25,2 21,1 15,9 10,3 7,1 15,7
Record de froid (°C)
date du record
−19,2
17.01.1985
−12,8
07.02.1991
−9,9
07.03.1971
−4,5
12.04.1986
−1
03.05.1967
0,8
05.06.1991
4,2
04.07.1984
4,1
31.08.1986
0,7
17.09.1971
−4,9
30.10.1985
−9
24.11.1998
−13,5
29.12.1964
−19,2
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
15,3
27.01.03
21,1
27.02.19
25,8
31.03.21
28,1
25.04.07
31,2
27.05.05
37,8
18.06.22
42,8
25.07.19
40
12.08.03
36,4
09.09.23
29,3
02.10.23
21
07.11.15
16,8
07.12.00
42,8
2019
Précipitations (mm) 59,9 53,7 53,5 51,9 73,1 60,7 60,8 59,9 52,6 64,9 67,1 76,6 734,7
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
  1. Fiche d’Orsay sur le site de l’IGN. Consulté le 06/09/2008.
  2. Site SIGES - Seine-Normandie consulté le 06/2019
  3. Répartition du territoire d’Orsay sur l’IAURIF
  4. %2FC81 Fiche géologique d'Orsay sur le site du BRGM. Consulté le 12/08/2012.
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Orceacum au , Villula Orceacus au , puis Ourcet et Orsay.

D’origine gallo-romaine incertaine qui viendrait d’un propriétaire appelé Orcius ou peut-être du nom Ursus.

  1. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
  2. Michel Roblin, Le terroir de Parisaux époques gallo-romaine et franque
  3. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  4. Marianne Mulon, Noms de lieux d’Île-de-France 1997.

Histoire

Antiquité

En 1993, la mise au jour de vestiges gallo-romains des .

Moyen Âge

En 754, le roi Pépin le Bref donne le territoire de la commune à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés. En 993,, le nom du village était mentionné dans un manuscrit de Eudes, moine bénédictin de l'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés relatant une bataille d'Orsay sanglante entre Bouchard I, dit le Vénérable, comte de Corbeil et de Melun, fidèle du roi Hugues Capet, et Eudes II de Blois de Chartres qui revendiquait le comté de Melun. De nombreux combattants trouvent la mort près d'un lieu appelé Maldestor (Mondétour).

En 1080, l’évêque de Paris Geoffroy de Boulogne, donne le territoire aux moines de l'abbaye Notre-Dame de Longpont. Cette donation est contestée par le seigneur Simon d'Orsay, fils de Galchérius au nom de ses fils Milon et Geoffroy. Résigné, Simon vend l'atrium de Saint Martin (redevances liées au cimetière) aux moines de Longpont qui entament en 1089 puis en 1151 la construction de l’église Saint-Martin et d’une léproserie,.

Le Fief d'Orsay appartient par la suite à Milon de Chastel, fils de Simon d'Orsay. En 1150, Ferry de Palaiseau en est seigneur en partie et réalise plusieurs aveux de dénombrement.

Des actes de succession et des aveux de dénombrement permettent d'identifier les différents seigneurs d'Orsay au Moyen Âge :Guillaume d'Orsay en 1140,Simon d'Orsay en 1152 et Geoffroy d'Orsay en 1162. De 1180 à 1207, le fief dépend de Guy de Paris, seigneur de Palaiseau et d'Orsay. En 1230, Guillaume d'Orsay, vassal du comte de Montlhéry, doit à ce dernier annuellement deux mois de garde du Château de Montlhéry. En 1269, le fief appartient à un dénommé Simon d'Orsay.

À partir de 1319, la terre d'Orsay passe à Thibault de Puysieux dont la famille la conservera jusqu'au décès d'Arnoult de Puysieux le 17 août 1400

En 1400, Raymond Raguier (apparenté à Jacques Raguier, évêque de Troyes (1483-1518) et Antoine Raguier, évêque de Lisieux (1474-1482)), maître des chambres aux deniers du Roi entreprend la construction du château d'Orsay. À sa mort en 1421, son gendre Bureau Boucher, maître des requêtes et garde des sceaux lui succède. En 1424, pendant la guerre de Cent Ans, le château fort est pris par les Anglais.

Temps modernes

Par mariage et héritage, la seigneurie revint en 1675 à Charles Boucher d'Orsay, conseiller au Parlement de Paris et prévôt des marchands de Paris qui présidait les travaux d’assainissement du quai de la Grenouillère, devenu par arrêté du roi Louis XIV le Quai d'Orsay.

Carte d’« Orſay » d’après Cassini.

En 1743, à la mort de Pierre Charles Louis Boucher, Pierre Grimod du Fort, fermier général et intendant des Postes achète le domaine, il réaménage la ville et restructure le centre. Il est titré comte d’Orsay. Son fils, Pierre Gaspard Marie poursuivit les travaux (voit famille Grimod).

Révolution française et Empire

En 1790, la Révolution institue la commune d'Orsay, dans le district de Palaiseau et le département de Seine-et-Oise et à madame Hulot d’acquérir le château.

Le général Moreau possédait le château après 1791. En 1801, Madame Hulot fait bâtir le Temple de la Gloire, en l’honneur de son gendre, le général Moreau pour célébrer sa victoire à Hohenlinden et la paix retrouvée en Europe.

Époque contemporaine

À partir de 1815, la cité se modernise sous l’impulsion de notables, Jean-Louis Archangé permet la création d’un hospice et d’une école en 1832, Sainte-Suzanne en 1878.

En 1854, la ligne de Sceaux est prolongé jusqu'à Orsay-Le Guichet, puis en 1867 jusqu'à Limours par Orsay-Ville. Elle aboutit en 1895 au cœur de Paris à proximité du jardin du Luxembourg.

L’urbanisation et le progrès permirent à la commune de bâtir un hôtel de ville en 1873 et de disposer dès 1875 de l’eau courante dans tous les logements et de l’éclairage public au gaz en 1881.

Le lotis, en 1938, l’électrification de la ligne de chemin de fer permet de rallier Paris en trente minutes.

En 1955, l’université de Paris achète les terrains du château de Launay et s’installe en 1958, elle est rejointe en 1957 puis 1965 par l’Institut Curie.

En 1973 est conclu le jumelage avec la ville allemande de Kempen et en 1980 avec la ville anglaise d’Ely. En 1977, la ville nouvelle des Ulis est créée à laquelle Orsay dut céder des terrains à proximité de Mondétour. Le , la commune céda deux hectares de terrains à la ville voisine des Ulis et perdit alors quatorze habitants.

  1. Villa gallo-romaine d’Orsay (archive). Consulté le 07/08/2008.
  2. a et b VIE DE BOUCHARD LE VÉNÉRABLE
  3. Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti
  4. généalogie branche de CORBEIL
  5. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  6. Saint-Martin aux Journées du Patrimoine
  7. Histoire d’Orsay
  8. Orsay, la ville
  9. Institut Curie

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Orsay dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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