Nemours
Localisation
Nemours : descriptif
- Nemours
Nemours ([nəmuʁ] ) est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France
La ville est connue pour son Château-Musée ainsi que pour le musée départemental de Préhistoire d'Île-de-France.== Géographie ==
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Nemausus vers 843, forme apparentée à nemeton (« lieu consacré ») a donné Nemours.
Nemausum, mot qui a la même racine que le celtique nemetum et qui, comme lui, signifie « enceinte sacrée, sanctuaire ».
L'élément gaulois nem, se retrouve également dans le terme nemetos- (« enclos sacré, temple ») qui correspond au latin fanum (« sanctuaire »).
- ↑ Cartulaire Sainte-Croix d'Orléans, p. 65.
- ↑ Stéphane Gendron - 2006 - La toponymie des voies romaines et médiévales: les mots des routes anciennes - Page 137.
- ↑ Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Page 159 - (ISBN ).
- ↑ Société historique et archéologique du Gâtinais, Fontainebleau - 1924 - Annales - Volumes 37 à 38 - Page 1.
Histoire
Préhistoire
Le Bois de Beauregard
Le site de Beauregard ou bois des Beauregards a été fouillé par M. Soudan depuis avant 1929 jusqu'en janvier 1932 ; et par l'abbé André Nouel (1901-1971) probablement vers la même période mais la collection Nouel de Beauregard a été détruite dans l'incendie d'Orléans en 1940.
La couche C, la plus ancienne, est attribuée au « Magdalénien I » par A Nouel et par Raoul Daniel qui a lui aussi étudié l'industrie lithique du site (1930, 1937). Cependant Nouel dit que les pièces de cette couche sont tout à fait comparables à celle de Badegoule et qu'il les a un temps pensé être de l'Aurignacien. R. Daniel publie en 1937 un rectificatif : « L'Industrie du niveau inférieur [...] n'est pas aurignacienne ; elle doit être classée à la base du Magdalénien ». Or le Badegoulien, faciès précédant immédiatement le Magdalénien et parfois appelé « protomagdalénien », n'est pas encore défini à l'époque de Nouel et Daniel ; plus tard, Beauregard devient réputée pour, précisément, son gisement badegoulien. R. Daniel consacre quelques lignes en 1930 et 1939 à des pièces qu'il dit solutréennes. Dans la publication de 1939, il insiste sur le fait qu’il s’agit surtout du « genre face plane ». Il n'y a aucun dessin de pièces dans l'article de 1930, mais celles figurées dans la publication de 1939 évoquent plutôt les racloirs et burins sur racloir du Badegoulien, si nombreux aux Beauregards. J'usqu'en 1965 ce gisement a déjà fourni plus de 10 000 pièces et nucleus et n'a pas été entièrement exploré - tant s'en faut.
D'après Nouel (1949), les deux autres couches B et A se rapportent au Magdalénien.
En 1965 R. Daniel mentionne des « pièces Moustériformes dans le Protomagdalénien I » (c'est-à-dire le Badegoulien).
Autres sites
L'auvent de la grotte du Troglodyte est le seul autre abri naturel de la falaise à avoir été habité. Les autres sites occupés se trouvent sur les crêtes et les platières ; ce sont, présentés par période d'occupation en ordre chronologique (les chiffres indiqués pour les quantités de pièces récoltées sont ceux des fouilles Vignard & Vacher 1965, sauf autrement mentionné :
Gravettien
- Gros Monts bis et Gros Monts ter sont les sites les plus importants : 3 000 outils et 95 000 éclats ont été recueillis sur seulement la moitié du gisement.
- Les Chênes, avec de gros rochers plus ou moins enterrés. Avant le dépôt du loess, ils fournissaient un abri de 1 . Le « gisement du Bois des Chênes » est également mentionné par Bodu et al. (2014). Ce site a fourni 600 outils et plusieurs milliers d'éclats sur seulement la moitié du gisement.
- Les Ronces, lui aussi avec de gros rochers plus ou moins enterrés et les mêmes conditions d'habitat, a fourni à peu près le même nombre de pièces que les Chênes.
Au Gros Monts I et au Gros Monts bis, les carriers ont détruit quelques rochers qui ont pu servir d'abri.
Badegoulien
- Le nucleus et les fouilles plus anciennes en ont récolté certainement plus du double.
- Les Chênes, avec 2 500 outils et plusieurs milliers d'éclats sur à peine la moitié du gisement.
- Les Ronces, dans les mêmes conditions que pour les Chênes, a fourni seulement 700 pièces et nucleus.
- Les Pins est encore moins important mais c'est le seul atelier pur de toute la région, avec la cabane du chef.
Pour le Badegoulien, sont également cités le 2e Redan bis, Les Gros Monts et Gros Monts X.
Magdalénien
Gros Monts I a donné plus de 5 000 outils et 50 000 éclats.
- Les Ronces a fourni plus de 1 000 sur la moitié de l'atelier.
- Gros Monts bis : 2 000 ; Gros Monts ter : 100 ; Marie-Laure : 150 ; Eveline : 560 ; Corine : 150. Ces cinq ateliers, plus un dépotoir, sont situés à 15 pas les uns des autres sur deux lignes droites se recoupant presque à angle droit. C'est le plus ancien hameau connu en France.
- Gros Monts IV a fourni 250 pièces ; Gros Monts V : 280 — Gros Monts VI : 490 — Gros Monts VII : 560 — Gros Monts IX : 490 — Gros Monts X : 410. Tous ces gisements sont à peu près totalement fouillés.
Gros Monts X, Les Ronces et Les Chênes sont parsemés de gros rochers plus ou moins enterrés. Avant le dépôt du loess, ils fournissaient un abri de 1 .
Les sites de Corinne, d'Évelyne, de Marie-Laure et des Gros Monts V-VI n'offrent rien qui ait pu servir d'abri, ce qui implique des structures d'habitat de type tentes faites de peaux sur charpentes de grosses branches. Quelques-unes de ces habitations sont dallées de pavements apportés, avec au moins une face à peu près plane sur le dessus et la face avec des aspérités vers le dessous. Ce dallage suggère un climat assez pluvieux pour nécessiter une protection contre l'eau malgré les sols sableux - donc très perméables - et plus ou moins en pente. Ces abris n'étaient utilisables que pendant la belle saison - surtout pendant les périodes glaciaires.
- Nouel mentionne aussi l'abri Doigneau avec plusieurs ossements de cheval, une dent de renne, un poinçon en os et plusieurs outils en pierre dont une pointe « de type moustérien ».
- Bodu et al. (2014) évoquent également « le gisement de « Casse-Bouteille » situé en face des Beauregards ».
- Le grotte du Troglodyte a livré - entre autres - quatre pièces maintenant stockées au MAN, que Marguerite et Raoul Daniel ont identifiées comme du Châtelperronien mais que Bodu et al. (2017) classent comme des pointes à dos courbe magdaléniennes ou aziliennes.
Les Daniel y trouvent aussi une couche diffuse contenant un petit nombre de silex mésolithiques associés à du Campignien grossier à poteries.
Moyen Âge
L'histoire de Nemours débute au seigneur de Nemours est Orson en 1120.
Le château ainsi que l'église Saint-Jean-Baptiste en centre-ville, sont construits vers 1170 à la demande de Gauthier de Villebéon, grand chambellan des rois Louis VII et Philippe Auguste. La ville est incendiée en 1358 durant la guerre de Cent Ans. L’église est détruite dans cet incendie, puis reconstruite à partir de 1445 pour s’achever en 1555. Le chœur date de cette reconstruction. En 1850 et 1890, l’intérieur de l’église est aménagé avec la pose de vitraux et d’un maître autel en hommage à Jean-Baptiste.
La ville devint domaine royal quand elle fut acquise par Philippe III le Hardi (1274). Elle fut érigée en duché-pairie par Charles VI lors d'un échange de terres en 1404 avec Charles III le Noble, roi de Navarre. Le duché de Nemours restait toutefois un domaine royal du roi de France, et était grevé d'un droit de réversion. Ainsi devait-il être rendu à la couronne au décès de Charles III en 1425. Blanche Ire de Navarre, fille de Charles III de Navarre, tenta de s'opposer à cette réversion en voulant en rendre hommage au roi. Si le roi avait accepté cette démarche, il aurait implicitement reconnu que le duché était une possession pleine et entière de la maison de Navarre. Mais le roi refusa cet hommage pour cette raison. Blanche en fit alors hommage au roi d'Angleterre, et le duché lui fut subséquemment confisqué par la couronne. Blanche avait cependant promis à sa sœur Beatrice une donation de 60 000 livres et une rente de 4 000 livres prises sur le duché de Nemours, le tout devant servir de dot à la fille de Béatrice, Eléonore de Bourbon, lors du mariage de cette dernière à Bernard d'Armagnac. Bernard d'Armagnac n'ayant pas reçu la dot de sa femme, son père le comte d'Armagnac intenta un recours contre Blanche. Un arrêt de 1446 ordonnant le paiement de ces sommes sur le duché de Nemours, fut opposé par le procureur général sur la base du droit de réversion. En 1461 Louis XI céda par lettres patentes le duché de Nemours en apanage à Jacques d'Armagnac.
Temps modernes
Jacques d'Armagnac étant décédé en 1477, le duché revenu de droit une fois de plus à la couronne, ses fils Jean d'Armagnac-Nemours et Louis d'Armagnac demandèrent à Charles VIII la restitution de l'apanage du duché de Nemours. En 1491 Charles VIII leur accorda par lettres patentes le don du droit du roi sur le duché, mais le droit de réversion y fut maintenu. Si bien qu'à leur mort ce fut en vain que leur sœur Marguerite d'Armagnac, dernière descendante de Charles III de Navarre, comtesse de Guise, mariée à Pierre de Rohan-Gié, tenta de perpétuer la possession du duché de Nemours en voulant elle aussi en rendre hommage au roi : le procureur du roi s'opposa à en recevoir l'hommage, et les décès de Marguerite d'Armagnac et de Pierre de Rohan en 1507, sans enfants pour hériter, retourna derechef les terres à la couronne et mit fin à cette dispute. Subséquemment, Louis XII donna l'apanage du duché de Nemours à son neveu Gaston de Foix en échange du comté de Narbonne (1507), puis au décès de ce dernier en 1515 fit de même pour l'époux de sa tante Philiberte de Savoie, Julien de Médicis fils de Laurent le Magnifique. Philiberte décédée en 1524, François Louise de Savoie.
Étant restée pendant 150 ans dans la maison de Savoie, la ville échut enfin en 1666 à Louis XIV, qui en fit don à Philippe d'Orléans, son frère, dont la postérité l'a gardée jusqu'en 1789. Le titre de duc de Nemours est porté par Louis d'Orléans, deuxième fils du roi Louis-Philippe.
Henri III conclut à Nemours avec les Ligueurs, le , le traité de Nemours par lequel il reconnaissait la Ligue catholique, révoquait les édits de tolérance favorables à la religion protestante, et s'engageait à expulser tous les Calvinistes. Le même traité exclut Henri de Navarre de la succession du trône (futur Henri IV).
Révolution française et Empire
En 1789, Pierre Samuel Dupont est député de Nemours. Dix ans plus tard, il quitte la France pour les États-Unis où son fils, Éleuthère Irénée, crée une entreprise qui deviendra plus tard la multinationale Du Pont de Nemours.
La ville est chef-lieu du district de Nemours de 1790 à 1795.
Époque contemporaine
Pendant la campagne de France de 1814, Nemours, défendue par quelques centaines de gardes nationaux et de dragons, est prise le par les cosaques de l'ataman Matveï Platov qui doivent l'évacuer quelques jours plus tard après la victoire de Napoléon à la bataille de Montereau le 18 février,.
Ville rurale à la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle commence alors à prendre plus d’importance dans la vie économique de la région et sa population suivra la même croissance.
Nemours est une des principales villes traversées par la nationale 7, la mythique Route Bleue. Dans les années 1960, c'est l'une des premières villes étapes pour les vacanciers parisiens. Située au kilomètre 76, on mettait à l'époque plus de deux heures pour traverser la ville à cause des nombreux feux tricolores. Nemours attire les passionnés et les collectionneurs amoureux de la N 7, avec la publicité la plus ancienne de la route Paris-Menton : il s'agit d'une fresque murale pour le savon Saponite. Cette fresque est entretenue grâce à des fonds privés.
Le
- André Nouel, « La station préhistorique de Beauregard (commune de Nemours, Seine-et-Marne), d'après la collection de M. Soudan », Bulletin de la Société préhistorique française, lire en ligne).
- Raoul Daniel, « Étude sur les différentes industries lithiques de la station du « Beauregard » près Nemours (Seine-et-Marne) », Bulletin de l’Association des naturalistes de la vallée du Loing, 2014, p. 246.
- Raoul Daniel, « L'Industrie du niveau inférieur de la Station du Beauregard, près Nemours (S.-et-M.) n'est pas aurignacienne ; elle doit être classée à la base du Magdalénien », Bulletin de la Société préhistorique française, lire en ligne).
- Pierre Bodu, Gaëlle Dumarçay, Henri-Georges Naton, Michèle Ballinger et Isabelle Théry-Parisot, « Un nouveau gisement solutréen en Île-de-France, le site des Bossats à Ormesson (Seine-et-Marne) », Bulletin de la société préhistorique française, lire en ligne), p. 246.
- ↑ Raoul Daniel, « Étude sur le très vieux magdalénien du niveau de base de la station de Beauregard près Nemours (Seine-et-Marne) », Bulletin de l’Association des naturalistes de la vallée du Loing, .
- Ed. Vignard et G. Vacher, « Quinze années de fouilles dans les Gros Monts des Beauregards de Nemours (S.-et-M.) », Bulletin de la Société préhistorique française, lire en ligne).
- ↑ Raoul Daniel, « Présence de pièces Moustériformes dans le Protomagdalénien I de la station de Beauregard près Nemours (S.-et-M.) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 62, no 1, , p. 24-31.
- ↑ 2014, p. 247.
- ↑ Pierre Bodu, Hélène Salomon, Jessica Lacarrière, Michael Baillet, Michèle Ballinger, Henri-Georges Naton et Isabelle Théry-Parisot, « Un gisement châtelperronien de plein air dans le Bassin parisien : les Bossats à Ormesson (Seine-et-Marne) », Gallia Préhistoire, lire en ligne, consulté le ), paragr. 41.
- ↑ Marguerite Daniel et Raoul Daniel, « Nouvelles études sur le tardenoisien français (suite). Gisements mésolithiques de la rive gauche du Loing, près Nemours (Seine-et-Marne) », Bulletin de la Société préhistorique française, lire en ligne), p. 246.
- ↑ , tome septième. Michel Du Chemin, avocat au Parlement. éd. Durand, 1754. p. 455.
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- ↑ Antoine-Jules Dumesnil, Les Cosaques dans le Gâtinais en 1814, Pithiviers, 1880, p. 24-96 [1]
- ↑ Alexandre Mikhaïlovski-Danilevski, History of the Campaign of France in the Year 1814 (trad. anglaise), London, Smith, Elder & co., 1840, p. 143-145 [2]
- ↑ Rémi Barroux, « A Nemours inondée par les eaux du Loing, une nuit de veille et d’angoisse », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
Héraldique
Blason | D'argent à la forêt de sinople posé sur un tertre du même, au chef d'azur semé de fleurs de lis d'or chargé d'un lambel d’argent brochant le tout. |
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Détails | Dans sa partie supérieure, ou chef, celui-ci porte les armes de France (fleurs de lis) ainsi qu'un lambel d'argent à trois pendants. Il s’agit de celui de la famille d'Orléans, Louis XIV de France ayant donné le duché de Nemours à son frère, Philippe de France, duc d'Orléans. Les armoiries de Nemours, déclarées par la ville le pour l'armorial de France, font référence à la forêt (nemus) qui serait à l'origine du nom de la ville et dont la représentation symbolique constitue le meuble héraldique principal de l'écu. |
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Nemours dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 21/01/2025
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