Montcourt-Fromonville

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Montcourt-Fromonville : descriptif

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Montcourt-Fromonville

Montcourt-Fromonville (nommée également Moncourt-Fromonville non officiellement) est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France. Au 1er janvier 2025, le nom officiel de la commune va devenir Moncourt-Fromonville.

Géographie

Localisation

Montcourt-Fromonville est située à 5 Nemours.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Montcourt-Fromonville
Grez-sur-Loing La Genevraye
Montcourt-Fromonville
Saint-Pierre-lès-Nemours Darvault Nonville

Géologie et relief

La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible. L'altitude varie de 55 mètres à 85 mètres pour le point le plus haut , le centre du bourg se situant à environ 61 mètres d'altitude (mairie).

Hydrographie

Carte des réseaux hydrographique et routier de Montcourt-Fromonville.

Le réseau hydrographique de la commune se compose de six cours d'eau référencés :

  • la rivière le Loing, longue de 142,73 , affluent en rive gauche de la Seine, ainsi que :
    • un bras de 0,49  ;
    • le canal 01 de Closeau, 1,04 , et ;
    • la Clairette, 4,44 , qui confluent avec le Loing ;
      • le ru de Décharge de l'Etang, 2,69 , qui conflue avec la Clairette ;
  • le canal du Loing, long de 47,84 .

La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 9,28 .

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 15,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nemours à 4 vol d'oiseau, est de 12,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records NEMOURS (77) - alt : 73m, lat : 48°16'12"N, lon : 2°42'53"E
Records établis sur la période du 01-11-1990 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,7 1,4 3,3 5,3 9 12,1 14,1 13,8 10,5 8,2 4,6 2,3 7,2
Température moyenne (°C) 4,5 5,1 8,2 11 14,7 18,1 20,4 20,1 16,4 12,6 7,9 5 12
Température maximale moyenne (°C) 7,3 8,8 13 16,7 20,4 24 26,7 26,5 22,2 17 11,1 7,8 16,8
Record de froid (°C)
date du record
−13,3
08.01.10
−13,4
07.02.12
−11,7
01.03.05
−4,6
06.04.21
−0,9
05.05.1996
2
04.06.01
6,1
03.07.11
4,4
29.08.1993
0,5
30.09.1995
−4,7
30.10.1997
−10,9
24.11.1998
−12,1
31.12.1996
−13,4
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
17
01.01.23
21,6
27.02.19
26,8
31.03.21
29,2
20.04.18
32,9
28.05.17
38,7
18.06.22
42,5
25.07.19
41,1
06.08.03
35,9
08.09.23
29,9
02.10.23
23,4
07.11.15
17,9
07.12.00
42,5
2019
Précipitations (mm) 52 50 49,1 53,2 63,4 59,1 54,3 57,5 54,9 67,8 64 65 690,3
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.

La réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », créée en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Education, unique parmi les Réserves de biosphère françaises,,,.

Réseau Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles.

Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats », :

  • les « Rivières du Loing et du Lunain », d'une superficie de 400 ,.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal de Montcourt-Fromonville comprend une ZNIEFF de type 1,,, les « Étangs de Pleignes » (33,65 , et une ZNIEFF de type 2,, la « vallée du Loing entre Moret et Saint-Pierre-Lès-Nemours » (1 749,77 .

  1. «  ».
  2. « Montcourt-Fromonville » sur Géoportail. Carte IGN classique.
  3. Sandre, «  » (consulté le ).
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  9. , consulté le 17 janvier 2019
  10. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  27. «  », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  28. «  », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).


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Toponymie

Le nom de la localité est mentionné sous les formes J. de Molicuria en 1229 ; G. de Moocort en 1241 ; Mocourt en 1241 ; Moorcourt en 1255 ; Mollicuria en 1256 ; Moncourt en 1266 ; Molcourt en 1384 ; Montcourt en 1763.
Anciennement en dialecte local, Montchourt.

La commune, instituée lors de la Révolution française sous le nom de Fromonville, prend en 1926 celui de Montcourt-Fromonville.

Moncourt ou Maucourt, évolution de la forme de Moorcort de 1241 : « de l’enclos du marais nommé ».

Fromonville, du prénom du premier propriétaire de la métairie de Fromond.

Le , la modification du nom de la commune en Moncourt-Fromonville est parue au Journal officiel pour une date d'effet au

  1. Archives nationales, L 901.
  2. Archives nationales, S 5168.
  3. Archives nationales, S 5167.
  4. Ann. Gât., XXII, 1904, p. 162.
  5. Ann. Gât., XXII, 1904, p. 156.
  6. Richemond, Nemours, II, p. LIX.
  7. Archives nationales, P 131, fol. 97 v°.
  8. Archives de la Seine-et-Marne, B 187.
  9. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  10.  2024-863 du 8 août 2024 portant changement du nom de communes.

Histoire

À l’origine paroisse constituée de plusieurs hameaux : Fromonville, Moncourt, Pleignes et Darvault. Cette dernière a pris son autonomie communale en 1913.

La présence de l’homme sur le territoire de Fromonville est attestée à l’âge de la pierre par les fragments d’outils en silex trouvés çà et là sur le périmètre du village. Il existait encore au début du .

Au début du second millénaire de notre ère, la métallurgie du bronze puis du fer apparurent en Île-de-France. Ces nouvelles technologies modifièrent l’organisation sociale ; à partir de , les Celtes (Gaulois pour les Romains) se sédentarisent. Le Gâtinais, Pagus Vastinensis, est une des subdivisions de la Gaule créées par les Romains : les Sénons occupent le territoire correspondant aux départements de Seine-et-Marne, de l’Yonne, la Marne et la Côte d’Or, entre les Carnutes (Chartres) à l'ouest et les Lingons (Langres) à l'est. Malgré des découvertes isolées de céramique et de pièces de monnaie, aucun vestige d’habitation de cette période n’a été constaté sur la commune. Par ailleurs, de grandes voies de communication furent tracées reliant Paris, Melun et Sens.

À partir du .

Après la dynastie des Mérovingiens, les Carolingiens prennent le pouvoir en 751 avec Charlemagne jusqu’en 814. Roi guerrier, il agrandit notablement son royaume et construisit un empire qui ne lui survit cependant pas longtemps. Se conformant à la coutume successorale germanique, l’Empire fut partagé en 843 entre trois de ses petits-fils, lors du traité de Verdun. Le morcellement féodal des siècles suivants, puis la formation en Europe des États-nations rivaux condamnèrent à l’impuissance ceux qui tentèrent de restaurer « l’Empire d’Occident ».

Les premiers textes attestant de l’existence du village de Moncourt-Fromonville datent du début du . Ce prieuré bénédictin fut fondé en 1080 par Dimon de Montereau, descendant des seigneurs de Melun ; vers 1130, il érigea les quatre fiefs en paroisses (entité religieuse et administrative). Au décès de leur mère, les trois filles de Dimon héritèrent du territoire.

Béline reçut la partie méridionale comprenant Darvault, Auffais la partie médiane, c’est-à-dire une partie de Fromonville et le fief de Moncourt renfermant l’église, une métairie et deux moulins. Hersent reçut la partie septentrionale de Fromonville ainsi que Pleignes qui était alors une vaste zone recouverte de forêts et d’étangs.

En 1068, le roi Philippe 1er fit entrer le Gâtinais dans le domaine royal de France. Puis, le roi Philippe Auguste (1180-1223) un siècle plus tard, en repoussa les frontières au-delà de la forêt d'Orléans, en conquérant la Normandie, le Maine, la Touraine et l'Anjou.

Plusieurs familles de dignitaires se sont succédé sur ce territoire jusqu’au  :

  • la famille Bullican apparaît en 1150 dans la région, liée au vicomte de Melun, propriétaire de Fromonville ; Moncourt n’apparaît qu’un siècle plus tard sous leur administration ;
  • la famille Moorcort, apparaît en 1215, elle s’installe près de Fromonville, en provenance du bailliage de Grez-sur-Loing, dans une demeure seigneuriale dont nous n’avons aucune trace dans les archives. Par le jeu des alliances et héritages successifs, les fiefs de Fromonville et Moncourt ont été réunis en 1255 par le mariage de Marie de Faÿ-lès-Nemours avec Laurent de Moncourt. En 1298, on trouve le petit-fils de Laurent, Ytier de Moncourt sous le nom de Yterius de Molle Curia (en latin), inscrit dans les « comptes » de Philippe le Bel comme participant à la guerre de Flandre (1298) ;
  • la famille Trumel apparaît en 1341 ; le personnage le plus connu en est Étienne Trumel de Fromonville, arbalétrier des milices de Bertrand du Guesclin (guerre de Cent ans) ; il décède en 1380, sa pierre tombale est dans le chœur de l’église Saint-Etienne Sainte-Avoye. Dans la première moitié du XVe siècle, cette famille cède les fiefs de Moncourt, Fromonville, Faÿ, Paley et Méréville à un dénommé Etienne Le Fèvre ; le domaine de Pleignes est acheté par un dénommé Jean de Serre en 1409 ;
  • la famille Amer : Pierre 1er acquit le fief de Pleignes en 1455 ; il fut nommé clerc (conseiller) du roi Charles VII en la Chambre des comptes, puis « correcteur » du roi Louis XI. En 1472, il agrandit son territoire avec les fiefs de Fromonville et Moncourt. Cette famille et ses descendants habitèrent le château de Pleignes de 1455 à 1644 ;
  • la famille de Sailly : Germain de Sailly fit construire la chapelle seigneuriale de l’église de Fromonville lui ajoutant ainsi une aile en 1538, puis il fit ériger le clocher en 1543. A noter : la pierre tombale de Marguerite Amer sa belle-sœur, petite-fille de Pierre Amer 1er, décédée en 1521, fut transférée dans la chapelle seigneuriale de l’église. Un siècle et demi plus tard, Gabrielle de Monthiers, dame de Pleignes, arrière-petite-nièce de Marguerite Amer y fut inhumée en 1661 ;
  • la famille de Mornay : en 1586, Louis de Mornay, petit-neveu de Marguerite Amer, hérita du domaine de Fromonville ; Il restaura les bâtiments entourés de quelques arpents de terre mais en 1589, les Huguenots détruisirent le petit « manoir » au cours de la 8ème Guerre de religion. Louis de Mornay décède sans descendance en 1601. Anne Pelet son épouse hérite alors du domaine et le lègue à sa nièce Jeanne de Brosset, dernière descendante de la famille Amer ;
  • la famille Chapotin : en 1644 : Louis Chapotin, seigneur de Darvaux et autres lieux, bailli de Nemours et son épouse Michelle Hédelin, petite-fille d’Ambroise Paré -le chirurgien- acquirent le domaine de Fromonville et édifièrent le premier château, le « Grand Chaillot » dans un style Louis XIII « à la Mansart », à l’emplacement de l’ancien bâtiment servant de logement au fermier ; ils aménagèrent des jardins « à la française », et il augmentèrent considérablement la surface du domaine, en y rattachant la seigneurie de Pleignes-le-Territoire en 1655 (appelée Pièce-du-Camp, aujourd’hui occupée par la résidence des Rougemonts).

En 1723 fut achevé le canal du Loing. Commandé en 1718 par le duc Philippe d’Orléans (neveu de et Régent de France pendant la minorité de ), ses travaux arrivèrent à Fromonville quelques années plus tard. D’une longueur totale de 53 kilomètres, il relie le canal de Briare (Montargis) à la Seine (Saint-Mammès). Le Canal changea profondément les conditions de navigation, procurant un développement économique aux régions traversées en facilitant le transport de produits agricoles, du produit des carrières, du bois de chauffage et de charpente et bien d’autres denrées.

Puis le territoire passa entre les mains de nombreux propriétaires et connut des fortunes diverses.

À l’aube de la Révolution française, le roi Louis XVI décide de réunir les Etats généraux le 4 mars 1789. Cette assemblée essentiellement consultative, était composée de 1190 députés élus par les trois « ordres » qui composaient la société de l’Ancien régime, le clergé, la noblesse et le tiers état. Les États généraux étaient convoqués dans des circonstances exceptionnelles (crise politique ou financière); les précédents avaient été convoqués en 1664 sous Louis XIII.

Le pays était alors divisé en bailliages et sénéchaussées, circonscriptions administratives au nombre de 400. La Révolution crée un cadre juridique uniforme sur la totalité du territoire, et institue la création des départements (83 en 1790). En 1793, toutes les dénominations de ville, bourg ou village sont supprimées et le terme de « commune » leur est substitué. Les quatre paroisses deviennent donc des communes le , le registre d’état civil, tenu alors par le curé, passe sous la responsabilité d'un officier public élu.

En 1798, la Maréchale de Richelieu, née Jeanne de Lavaulx, acheta le domaine de Fromonville et y demeura jusqu’à sa mort en 1815. Elle était veuve en premières noces d’un gentilhomme irlandais, Edmond de Rothe, décédé en 1772. Elle épousa en 1780 Louis François Armand de Vignerot du Plessis (1696-1788), 3e duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal et Maréchal de France. Veuve pour la 2e fois en 1788, elle fuit un temps la Révolution et se réfugie en Allemagne ; puis, elle s’installa à Fromonville avec ses cinq enfants en 1798 jusqu’à sa mort en 1815. La pierre tombale de la Maréchale est située contre le mur ouest du chœur de l’église, avec celle de son fils Antoine Edmond Joseph de Rothe décédé en 1842 et celle de sa petite-fille Henriette Marguerite décédée en 1811.

1805 : Antoine Edmond Joseph de Rothe, le fils de la Maréchale, devenu lieutenant-colonel d’infanterie reçoit le domaine de Fromonville en dot à l’occasion de son mariage. Il fut chambellan de Charles X et maire de Fromonville. Il agrandit le parc et les dépendances.

Au village, les habitants vivent surtout de l’agriculture, de la vigne, des vergers, ils habitent des hameaux, des métairies comme La Barraude, La Boissière, l’Erable, Basses-Pleignes… Les artisans et commerçants sont plutôt établis à Nemours, des approvisionnements en tous genres se font dans ce bourg en pleine expansion à partir du XVIIIe siècle, fournissant aussi du travail aux femmes des paysans (lingères, couturières…)

1856 : Pierre Adèle Philippe Coëttant de Borderieux, ancien agent de change à la Bourse de Paris, acheta le domaine et agrandit encore les terres jusqu’à 51 hectares. Il remania les communs, fit construire une maison de jardinier, des écuries. Il mourut au château en 1880. Son épouse, Louise Elisa Adélaïde Haussoulier, mourut en 1885, elle légua alors le domaine à leurs trois enfants.

Septembre 1870 : un détachement des armées prussiennes fit son apparition dans la commune, avant d’en être délogé par la garnison de Nemours.

1886 : Emile Louis Richemond acquit le domaine de Fromonville le 12 juin ; il avait épousé en 1863 la comtesse Louise Marie Coëttant de Borderieux, l’une des trois héritières. Ils firent reconstruire le château sur son plan primitif dès 1886 après la démolition du château des Chapotin devenu vétuste. Industriel, gouverneur de la Banque de France, président du Tribunal de commerce de la Seine, Émile Louis Richemond était aussi historien, membre de la Société historique et archéologique du Gâtinais, auteur d’un ouvrage sur l’histoire de la région de 1130 à 1643. Il agrandit le domaine, ajouta des dépendances, un château d’eau, des jardins, des serres. Jusqu’aux années 1940, le château était un vrai centre de vie : lieu d’habitation, de réception, mais aussi exploitation agricole. Une trentaine de personnes y travaillaient pour répondre aux besoins domestiques et à l’entretien des terres.

1913 : Darvault, hameau de Fromonville, devint une commune à part entière et le premier maire en fut M. Farizy le 15 mars 1914.

Durant la Grande Guerre, des habitants furent mobilisés comme dans tous les villages de France, et plus de vingt soldats restèrent sur les champs de bataille.

Jacques Richemond, fils d’Emile Louis épouse Marcelle Kléber ; il devint capitaine de cavalerie et vécut au château jusqu’en 1936.

1926 : le 15 décembre, Moncourt et Fromonville ont été réunis sur la demande du Maire de l’époque, Monsieur Valladier, par la promulgation d’un décret. Fromonville n’avait plus que 20 habitants, Moncourt s’était développé plus rapidement et comptait 268 habitants.

1940 : le château est occupé par l’armée allemande pendant quelques mois. En 1944, des éléments des Forces Françaises Libres logent un temps dans les dépendances du château. À la Libération, des officiers américains et anglais, en détachement à Fontainebleau, habitent une partie du château durant quelques années.

1953 : Marthe Richemond, fille de Jacques, épouse le comte Rollon de Chappedelaine ; elle reprend la gestion du domaine au décès de sa mère Marcelle (Kléber)-Richemond ; la famille séjourne au château, en alternance avec leur appartement parisien. La comtesse décède en 1969, elle est enterrée à Fromonville. Son fils unique Stephen hérite du domaine ; il le vend à la Caisse des Dépôts et Consignations en 1976.

1984 : la commune achète le domaine de Fromonville, la mairie s’installe au château en 1997.

Aux XIXe et XXe siècles, Moncourt-Fromonville dut son essor économique à l’extraction et au transport du sable. Celui-ci, extrait des carrières de Darvault, arrivait par wagonnets au port au sable situé le long du Canal avant d’être chargé dans des péniches près de la passerelle de Fromonville. On extrayait des carrières de Bourron un sable très pur qui partait à l’étranger pour réaliser les verres les plus fins (de Murano à Venise par exemple) ; de la ballastière de Grez, l’on extrayait cailloux et graviers pour le chemin de fer et les travaux publics. Ces matériaux venaient des carrières jusqu’au Canal, près du pont métallique, par un petit train jusqu’en 1969. En 1982, des passionnés nostalgiques remirent sur les rails ce petit tortillard abandonné : c’est le Tacot des lacs.

À la fin du XXe siècle, la population du village a rapidement augmenté, entraînant la construction de plusieurs lotissements. L’agriculture occupe toujours une grande part de l’économie locale mais emploie peu, l’activité industrielle est devenue mineure et il reste très peu de commerçants et d’artisans : les actifs dorénavant travaillent pour la plupart dans les villes.

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  2. a et b Maurice Pignard-Péguet 1910, p. 2-4.
  3. Maurice Pignard-Péguet 1910, p. 4-15.
  4. Maurice Pignard-Péguet 1910, p. 16-25.
  5. a b et c Émile Louis Richemond, Fromonville ses pierres tombales et ses anciens seigneurs (1130-1643), Société historique et archéologique du Gâtinais, , 76 p., p. 35-72.
  6. Christian Gaumer, Moncourt-Fromonville - D'hier à aujourd'hui, histoire du village, Moncourt-Fromonville, APMF, , 80 ISBN ), p. 45-47..
  7. Phiippe Sagnac, « La division du sol pendant la Révolution et ses conséquences », Revue d'histoire moderne et contemporaine,‎ , lire en ligne).
  8. Gaumer 2008, p. 51-53.
  9. Gaumer 2008, p. 54.
  10. Gaumer 2008, p. 28.

Héraldique

Blason
D'argent à la fasce de sable accompagnée de trois rocs de même.
Détails
Ce blason a été adopté comme armoiries communales par délibération du Conseil municipal du 21 janvier 2022 puis déposé aux Archives départementales ainsi qu'auprès de la Commission nationale de l'Héraldique. Il date du XVe siècle et appartenait à la famille du seigneur Pierre AMER arrivé dans la région en 1445 en tant que Conseiller du roi Charles VII. Cette famille a été présente sur le territoire jusqu’en 1643.
  1. Guillaume Morin, Histoire générale des pays de Gastinois, Senonois et Hurepois contenant la description des villes, bourgs, chasteaux, églises et maisons nobles desdits pays avec la généalogie des seigneurs, 1570-1628, Paris, Gallica, Bibliothèque nationale de France, , 883 lire en ligne), p. 586.

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Montcourt-Fromonville dans la littérature

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