Guignes (prononcé [giɲ]), anciennement Guignes-Rabutin, est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Géographie
Localisation
Guignes est située dans la région Île-de-France, à l'ouest du département de Seine-et-Marne et au sud-ouest de la région naturelle de la Brie.
La commune est située à vol d'oiseau à 8 km au nord-ouest de Mormant, à 15 km au nord-est de Melun et à 42 km au sud-est de Paris.
Elle se trouve dans l'aire d'attraction de Paris, est la ville-centre de son unité urbaine, et fait partie de la zone d'emploi de Melun ainsi que du bassin de vie de Fontenay-Trésigny
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Chaumes-en-Brie, Verneuil-l'Étang, Yèbles et Andrezel.
Les limites communales de Guignes et celles de ses communes adjacentes.
Chaumes-en-Brie
Yèbles
N
Verneuil-l'Étang
O Guignes E
S
Andrezel
Relief et géologie
Le territoire de la commune se situe à l'ouest de la région naturelle de la Brie, vaste plateau situé dans la partie orientale du Bassin parisien.
L'altitude minimale est de 73 m à l'est de la commune au niveau du ru de l'Avon lorsqu'il quitte le territoire de Guignes. L'altitude maximale étant de 107 m au nord de la commune dans les Bois de Vitry.
Guignes est située au sud-est du Bassin parisien qui est une région géologique sédimentaire.
D'une superficie de 568 espaces ruraux. Des espaces boisés occupent tout le nord de son territoire, alors que des parcelles de cultures permanentes occupent sa partie sud. L'espace urbain étant concentré en son centre.
Hydrographie
Le système hydrographique de la commune se compose de quatre cours d'eau référencés :
le ru d'Avon, long de 20,87 , un affluent gauche de l'Yerres qui traverse la commune d'est en ouest ;
le ru de Préfolle, 1,46 , et ;
le cours d'eau 01 de Vernouillet, 3,29 , affluents du ru d'Avon ;
le ru Meuniers, 1,68 conflue avec le ru d'Avon.
La longueur linéaire globale des cours d'eau sur la commune est de 3,68 .
Articles connexes : Liste des cours d'eau de Seine-et-Marne, Liste de rivières de France et Liste de fleuves de France.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Île-de-France et Climat de Seine-et-Marne.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Montereau-sur-le-Jard à 11 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé en 2021 sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel,,.
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↑ « », sur le site internet de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Île-de-France (consulté le ).
↑ Sandre, « » (consulté le ).
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↑ Site SIGES - Seine-Normandie consulté le 7 août 2018
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le village de Guignes a porté différents déterminants complémentaires : Guignes-la-Putain vers 1387,, Guignes-Rabutin et Guignes-en-Brie. La commune s'appelle désormais Guignes.
Les érudits locaux ne proposent aucune explication étymologique au nom de Guignes,. Par contre, certains toponymistes ont vu dans Guignes, mentionné sous la forme Guygne en 1385, une variante probable du nom de Guînes (Pas-de-Calais, Gisna 807), qu'ils interprètent comme l'anthroponyme germanique Wiso, suivi du suffixe -ina marquant un domaine rural (sous-entendu villa), c'est-à-dire *Wisina (villa). On retrouverait ce nom de personne germanique dans Guigny (formé avec le suffixe -iniacum) et les différents Guignecourt, Guinecourt où -court a été ajouté postérieurement. On peut objecter que si le nom de personne germanique Wiso peut expliquer Guignes, ce n'est pas le cas pour les autres toponymes du nord de la France, car les formes anciennes et les formes modernes attendues devraient être du type *Wîne, *Wigny, *Wi(g)ne[court], *Wi(g)ni[court], *Vi(g)ne[court], *Vi(g)ni[court].
De même, en l'absence de forme plus ancienne que Guygne pour Guignes, il est difficile d'étayer cette hypothèse, car même si le [w] initial de Wiso convient bien sur le plan phonétique (cf. l'étymologie des mots français en gue-, gui-. [w] germanique est régulièrement passé à [g] en français central, ce qui n'est pas le cas en picard ou en champenois où il s'est maintenu), il n'y a en revanche aucune trace d'un [s] justifiant une racine Wis-. En fin de compte, seul un élément initial Wi- semble assuré, car il rend compte de la syllabe Gui-.
Guignes, au sens collectif de Guigniers, espèce de cerisier.
L'existence de différents déterminants complémentaires s'explique par des anecdotes historiques. En effet, au cours de la guerre de Cent Ans, la garnison du château seigneurial s'étant rendue sans combattre, Guignes a été surnommé « Guignes la Putain » (ou « Guignes la Putin »). Ce nom, peu flatteur, a été transformé en Guignes-Rabutin au siècle,.
Le principal hameau de Guignes, Vitry, s'est aussi appelé Vitry-Corbat, Vitry-Coubert et Vitry-en-Brie. Vitry remonte à un type toponymique gallo-roman fréquent *VICTRIACU (> Vitry, Vitré, Vitrac, etc.), souvent latinisé dans les textes en Victoriacum (ou Victoriacus), formé de l'anthroponyme gallo-roman Victrius, variante du latin Victorius, avec le suffixe d'origine gauloise -acum. Le complément Coubert, fait référence à Coubert, dont les comtes étaient seigneurs du hameau de Vitry.
Durant la Révolution, la commune prend le nom de Guignes-Libre.
↑ René Morel « Souvenir du temps passé : un fâcheux surnom », Le Briard, Almanach Républicain de la Seine-et-Marne, 1902, pp. 178-190.
↑ a b et cMaurice Pignard-Péguet, Histoire générale illustrée des départements : Seine-et-Marne : histoire des communes, guerres, seigneuries, anciens monuments, églises, châteaux..., A. Gout (Orléans), (lire en ligne), p. 178.
↑ Baudrier, « », sur le site des Archives départementales de Seine-et-Marne (consulté le ).
↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 337a.
↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
↑ cf. par exemple l'étymologie de "guigne" Site du CNRTL : étymologie de "guigne"
↑ Félix Pascal, Histoire topographique, politique, physique et statistique du département de Seine et Marne, 1836
↑ « Guignes... la Putain », Le Parisien, .
↑ « », sur le site de la Communauté de Communes de l'Yerres à l'Ancœur (consulté le 16 août 2013).
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Histoire
Article connexe : Histoire de Seine-et-Marne.
Moyen Âge
Avant de devenir une commune, Guignes est un hameau de la paroisse de Yèbles.
Au Moyen Âge, l'histoire de Guignes et du hameau de Vitry est liée à celles des seigneurs de Coubert. Le manoir féodal appartient aux familles Vitry-Tournan, Villiers (apparentés aux Villiers de L'Isle-Adam), Montmorency, puis aux l'Hospital-Vitry, famille originaire d'Italie.
Époque moderne
En 1488, le seigneur du village de Guignes est Adrien de L'Hospital. En 1545, c'est François de L'Hospital, ascendant de François de L'Hospital et de son frère Nicolas de L'Hospital, qui est le seigneur de Guignes et des hameaux de Vitry (Guignes), de Vernouillet (Verneuil-l'Etang) et de Nogent (Yèbles),,.
En 1743, les notables du village de Guignes demandent à l’archevêque de Sens, Jean-Joseph Languet de Gergy, l'autorisation de bâtir une église et d'y ériger une nouvelle paroisse. Le curé de la paroisse de Yèbles, dont dépendait Guignes, ayant donné son accord préalable sous condition de compensation financières et de participation des habitants de Guignes aux travaux de rénovation de l'église de Yèbles. Le Samuel-Jacques Bernard, fils du financier Samuel Bernard, comte de Coubert et seigneur de Yèbles, de Vitry et de Guignes, fait don des terrains nécessaires à la construction de la nouvelle église et de ses dépendances, et s'engage à concourir pour les deux tiers aux dépenses. L'archevêque de Sens donne alors, le 8 décembre 1744, son autorisation pour la construction de l'église et l'érection de Guignes en paroisse distincte de celle de Yèbles. Et, comme il s'y était engagé, le comte de Coubert fait construire l'église de Guignes en 1745,.
Époque contemporaine
En 1892 est mise en service la Gare de Yèbles - Guignes sur la Ligne de Paris-Bastille à Marles-en-Brie par la compagnie des chemins de fer de l'Est. Le service, opéré depuis 1938 par la SNCF, cesse en 1969, lors de la mise en service de la ligne A du RER d'Île-de-France
Guignes au tout début du XXe siècle
Plan de Guignes à la fin du XIXe siècle.
Panorama de la commune.
La rue de Troyes.
La gare de Yèbles - Guignes.
De 1901 à 1934, la commune de Guignes est desservie par le tramway de Verneuil-l'Étang à Melun. Cette ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique, surnommée le « Tacot de Verneuil », reliait Melun à Verneuil-l'Étang.
Le tramway à Guignes
La station de Guignes-Ville.
La station de Guignes-Ville. Locomotive en tête d'un train mixte.
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↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Maurice Pignard-Péguet
↑ a et bErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Pascal
↑ René-Charles Plancke, Histoire des chemins de fer de Seine-et-Marne : Tacots, tramways et tortillards, http://www.77livres.com/ Lys Éditions Amatteis, 1991, 448 BNF 34335837), p. 163-179.
Héraldique
Blason
Taillé : au 1er d'azur à deux cerises de gueules tigées et feuillées de sinople, au 2e d'azur à la gerbe de blé d'or et à la faux du même, posée en barre, brochante, le fer vidé et dirigé vers la pointe ; au filet en barre d'or brochant sur la partition, le tout dans une filière du même.
Détails
* Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs : elles sont fautives : gueules et sinople sur azur. Officiel, confirmé par la mairie.
Article connexe : Armorial des communes de Seine-et-Marne.
↑ « », sur le site Armorial de France (consulté le 17 août 2013).
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