Clichy

Localisation

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Clichy : descriptif

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Clichy

Clichy est une commune française du département des Hauts-de-Seine en région Île-de-France, située au nord-ouest de Paris dans sa première couronne. Les termes de Clichy-la-Garenne et Clichy-sur-Seine sont souvent employés afin d'éviter la confusion avec Clichy-sous-Bois, qui est situé dans la même région, dans le département de la Seine-Saint-Denis.

Géographie

Localisation

Clichy est une commune limitrophe de Paris, limitée au sud-ouest par Levallois-Perret, au nord-est par Saint-Ouen-sur-Seine, au nord-ouest par la Seine (en face d’Asnières-sur-Seine) et enfin au sud par le  arrondissement de Paris.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes :

Communes limitrophes de Clichy
Asnières-sur-Seine Saint-Ouen-sur-Seine
Clichy
Levallois-Perret Paris

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 308 hectares ; l'altitude varie de 23 à 35 mètres.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Paris à 6 vol d'oiseau, est de 13,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

Voies routières

Clichy contient sept routes départementales (D 1, D 17, D 17b, D 19, D 110, D 911 et D 912).

La RD 1 est une départementale qui traverse Clichy du nord-ouest au nord-est et est constituée du quai de Clichy, du quai Charles-de-Gaulle et du quai Éric-Tabarly. Sa moitié ouest a été entièrement rénovée.

Les deux principales départementales qui traversent Clichy du nord au sud sont la RD 911 et RD 19. Ces deux routes sont à sens unique. La RD 911 (boulevard Jean-Jaurès) va en direction de Paris et la RD 19 (rue Martre) en direction des communes d'Asnières et de Gennevilliers.

La RD 17 traverse la ville de Clichy d'est en ouest et va de la gare de Clichy - Levallois à la place de la République-François Mitterrand, suivie de la D 17B jusqu'à Saint-Ouen.

La RD 912 (boulevard Victor-Hugo) entre la porte de Clichy et Saint-Denis constitue la route de la Révolte pendant la Révolution française.

Desservie par le boulevard périphérique de Paris, mais sans bretelle d'accès au périphérique extérieur, le territoire de la commune est mitoyen de la capitale par la porte de Clichy et la porte Pouchet.

Depuis les années 2000, la commune devait être traversée par l'autoroute A15 prévue à l'origine pour rejoindre le périphérique grâce au BUCSO (boulevard Urbain Clichy Saint-Ouen),.

En 2018, ce schéma d'aménagement a été remplacé par un simple projet d'avenue urbain, baptisé avenue de la Liberté, reliant, sur la même emprise, le pont de Gennevilliers au boulevard Victor-Hugo (RD 912),. Avec l'arrivée de la Cité judiciaire de Paris le 16 avril 2019 porte de Clichy, la préfecture d’Île-de-France a relancé également l'étude de l'ouverture de la bretelle d'accès porte de Clichy au périphérique extérieur.

Voies de communication et transports en commun

Clichy est desservie par le métro, le tramway, le RER et le Transilien et le réseau de bus d’Île-de-France Mobilités.

Les lignes 13 et 14 du métro desservent la commune par les stations Mairie de Clichy, Porte de Clichy et Saint-Ouen.

La ligne 3b du tramway d'Île-de-France dessert à distance la commune aux stations Épinettes-Pouchet et Porte de Clichy.

La ligne C du RER s'arrête aux gares de Saint-Ouen et de la Porte de Clichy tandis que la ligne L du Transilien s'arrête à la gare de Clichy - Levallois.

Le réseau de bus RATP dessert la commune en journée et la nuit le Noctilien assure la desserte. En complément, le Transport urbain de Clichy (TUC) composé des circuits Vert et Jaune, assure un service intracommunal.

Grâce au département des Hauts-de-Seine, à la région Île-de-France, Île-de-France Mobilités et le département des Yvelines, Clichy bénéficie du service de transport PAM78-92 pour les personnes à mobilités réduite.

MobiClichy propose de conduire les seniors pour effectuer des démarches administratives ou se rendre à des rendez-vous médicaux uniquement.

  1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
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  8. Marisa Falon, Le boulevard urbain ira jusqu'à Paris, article du 29 janvier 2001, sur leparisien.fr, consulté le 24 septembre 2015.
  9. Par Christine HenryLe 31 janvier 2006 à 00h00, «  », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  10. «  » (consulté le ).
  11. Clichy-Saint-Ouen : le bucso devient le boulevard de la Liberté, sur leparisien.fr, 14 janvier 2018, consulté le 6 août 2018.
  12. «  », sur paris.fr (consulté le ).
  13. Par A.-S. D. Le 10 juillet 2018 à 12h20 et Modifié Le 10 Juillet 2018 À 12h53, «  », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  14. «  », sur pam78-92.iledefrance-mobilites.fr (consulté le ).

Toponymie

Clipiacum en 652, Clippicum superius en 635, Clichy en l’Aunois, Clippiaco en 717, Clichiaci in Garenna (Clichy-la-Garenne).

La localité est citée sous le nom de Clippiaco dans le cartulaire général de Paris (717), Clipiacum dans une donation de Louis le Gros de 1134. Au Moyen Âge, le bourg s'est ensuite appelé Clichiaci in Garenna (Clichy-la-Garenne) dans un écrit de 1625, en raison du fait que le lieu était prisé par les Chasses royales (une garenne désignant à l'origine un espace réservé à certaines espèces de gibier),. Il faut cependant se méfier de ce type de toponyme, car le terme de « garenne » a parfois été utilisé comme synonyme de « varenne » qui désigne aussi bien une terre inculte qu'arable et limoneuse.

La commune fut nommée officiellement Clichy-la-Garenne au moins jusqu'en 1818. La commune a également porté le nom révolutionnaire de Clichy-sur-Seine durant la Révolution, puis Clichy-la-Patriote de 1793 à 1795[réf. nécessaire]. Elle est encore parfois appelée Clichy-la-Garenne, de façon non officielle afin d'éviter une éventuelle confusion avec la commune de Clichy-sous-Bois, située dans le département de la Seine-Saint-Denis.

  1. a b et c Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
  2. Dans le cartulaire général de Paris.
  3. Dans un écrit de 1625.
  4. Cf. la mention dans Jean Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris., édition d'Hippolyte Cocheris, Paris, Auguste Durand, 1870, p. 116. Consultable sur Gallica.
  5. «  », sur le site de la mairie (consulté le ).
  6. a et b Office de tourisme de Clichy-la-Garenne.
  7. Jean-Marie Cassagne, Mariola Korsak, J.-M. Bordessoules, Origine des noms de lieux de Paris et grande couronne..., 2009, p. 131.
  8. Dictionnaire général des communes de France, et des principaux hameaux en dépendant, indiquant les départements, les arrondissements, les bureaux de Poste, les distances des communes aux chefs-lieux d'arrondissement, et de ceux-ci à Paris, rédigé sur des documents authentiques, Paris, 1818.
  9. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site de la mairie (consulté le ).

Histoire

Pavillon Vendôme.

En 2020, un site préhistorique du Paléolithique moyen, rempli d'outils taillés selon une technologie typique de l'homme de Néandertal, est mis au jour près des berges de la Seine dans la commune. Des fossiles de mammouth y ont été également retrouvés.

Moyen Âge

Au VIe siècle, le territoire s'étendait :

  • jusqu'aux portes du Louvre ;
  • jusqu'aux limites de la forêt de Rouvray Boulogne-sur-Seine, la cité de Saint-Denis et Montmartre.

Toujours au (roi des Francs), la mention d'un palacio Clippiaco.

Scénographie sur la capitale des Mérovingiens et du roi Dagobert.
Solidus de et saint Éloi frappé à Marseille. Cabinet des Médailles, Paris. Buste diadémé à droite. Roi des Francs.
Clotaire II, Dagobert Ier et saint Arnoul. Grandes Chroniques de France. Paris, Clippiacum (Clichy). Clotaire II, père de Dagobert saint Éloi, saint Ouen, saint Didier…). C'est dans cette école que le prince Dagobert fait la rencontre de ses futurs administrateurs.

Clichy fut un temps lieu de résidence des rois mérovingiens et domaine de (il y épouse Gomatrude en 626), elle se nommait à l'époque Clippiacum. Son territoire devint ensuite chasse royale. En 626, le concile de Clichy défend aux clercs et aux laïcs de pratiquer l’usure. Il en résulte dans tout le royaume une explosion des taux d'intérêt. Saint Sigisbert (Sigebert III), fils du roi , nait en 630 au palais de Clichy. Au terme d'une assemblée exceptionnelle, se déroulant en 633, des laïcs et des ecclésiastiques, Sigebert III est nommé roi d’Austrasie (Francie orientale), d'Aquitaine et de Provence.

La bonne réputation de Gaël provenant aux oreilles de saint Ouen et par l’intermédiaire d'Éloi, conseiller de Dagobert, la paix est négociée à Clichy en 636 entre Dagobert et Gaël roi de Domnonée, au nord de la Bretagne. La Bretagne est alors pacifiée. Quelques années après avoir habilement négocié la paix entre la Neustrie (France-Occidentale) et l'Austrasie (France-Orientale) à Cologne, le diplomate saint Ouen se retire dans la villa royale de Clichy, où il meurt en 684. Le palais se trouvait vraisemblablement sur le monticule où est toujours située l'église du Vieux-Saint-Ouen.

En 717, Chilpéric II fait donation à l'abbaye de Saint-Denis de la forêt de Rouvray (l'unique vestige de cette forêt est le bois de Boulogne) qui s'étend de Neuilly-sur-Seine (aujourd'hui Saint-Cloud) à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Dans une charte signée en 741 à Clichy, dans le palais public (expression rencontrée pour la première fois), Charles Martel renouvelle la donation à l'abbaye de Saint-Denis de « tout le village de Clichy, avec ses terres, ses édifices, ses maisons, ses laboureurs, ses esclaves, ses vignes, ses près, ses cours d'eau, possédés par les personnes de l'un ou l'autre sexe ». En 885, les Normands détruisent le palais royal et les villages environnants.

En 1193, Philippe-Auguste détache Clichy du domaine royal pour en faire une seigneurie féodale, en échange du château de Pierrefonds, au profit de Gaucher de Châtillon (il en sera le premier seigneur), allié de la famille royale (il était petit-fils de Robert de France). Par mariages successifs, la seigneurie passe, par les « dames de Clichy », de familles nobles en familles nobles.

Philippe Auguste (vue d’artiste), dernier roi de France à s'être établi au palais royal de Clichy. Recueil des rois de France, vers 1550.

Au Monceau, Courcelles, les Ternes, Levallois, le Roule, Ville l'Évêque et s'étend jusqu'aux portes du Louvre (porte Saint-Honoré). La partie « levalloisienne » de la seigneurie de Clichy se spécialise dans la viticulture (1215). Elle doit approvisionner en vins de messe l'abbaye de Saint-Denis dont elle dépend. Levallois s'identifie alors au site de « la Vigne aux prêtres ».

En 1334, le sire de Ferrières est seigneur de Clichy. Un conflit l'oppose à l'abbaye de Saint-Denis sur le « droit d'épave », droit lucratif puisque la Seine était une grande voie de communication de l'époque (cet épisode pourrait être la référence de l'île des Ravageurs dont Eugène Sue parle dans les Mystères de Paris). Vers 1400, un intendant chargé d'administrer le territoire au nom du seigneur. Puis apparait un nouveau seigneur ; Pierre II de Giac, seigneur de Soupy, de Josserand, de Saint-Germain-du-Bois-Remy, de Châteaugay, etc., premier grand chambellan de France, chancelier du duc de Berry, puis chancelier de France, il mourut en 1427.

Durant la guerre de Cent Ans, Jeanne d'Arc, lors du siège de Paris en 1429, vint camper à Monceau avant d'attaquer la porte Saint-Honoré. Jeanne d'Arc rassemble son armée sur la plaine de Clichy pour la levée des armées au son de « Mont-Joye-Saint-Denis » (cri de ralliement des armées féodales). Cet épisode précède la conquête infructueuse de Paris par Charles VII en 1429. Au Moyen Âge, la plaine de Clichy, lieu résidentiel recherché de par son état de remises de garenne pour les chasses royales, prend le nom de Clichy-la-Garenne.

De la Renaissance à la Révolution

Vincent de Paul.

Selon l’abbé Lecanu, historien de Clichy, il existerait une très grande proximité entre saint Vincent de Paul, curé de Clichy entre 1612 et 1625, sainte Louise de Marillac, Antoine Portail et la paroisse de Clichy.

« La Providence ménagea à saint Vincent de Paul l'occasion de connaître à Clichy, Mademoiselle Le Gras. Elle avait des liens intimes avec le château de Clichy et y passait souvent. En 1595, son père Louis de Marillac était tuteur d’Alexandre Hennequin et du sieur de la Bazinière, co-seigneurs de Clichy. Il résida souvent au château de Clichy avec sa jeune fille »

— Abbé Lecanu, membre de la Société des Antiquaires de Normandie et plusieurs autres Sociétés Savantes, Histoire de Clichy-la-Garenne, Éditions Poussielgue

Âgé de 31 ans, il devient donc le curé de Saint-Sauveur-Saint-Médard à Clichy, ville appelée par la suite Clichy-La-Garenne où il fait ses débuts en pastorale paroissiale. Il reconstruit l'église qui tombait en ruine avec les deniers du culte, des paroissiens et des notables de 1622 à 1630. Cette église existe toujours au cardinal de Bérulle le fait nommer curé fin 1611. Il prend possession de la cure le  ; c'est une paroisse de six cents habitants, semi-rurale - elle est surtout habitée par des maraîchers - et Vincent y est à l'aise ; il fait le catéchisme, répare le mobilier de l'église. En 1613, saint Vincent de Paul entre comme précepteur, dans l'illustre famille des Gondi. Pendant son séjour dans la maison de Gondi ; ou il devait « faire sa résidence continuelle et actuelle ». Un historien du Filles de la Charité ». Elles prirent ensuite le nom de « Compagnie des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul ». Leur nombre se multiplia rapidement. Cet ordre eut à Clichy sa maison mère depuis le début du XVIIe siècle jusqu'aux années 1970. Il quitta la paroisse en 1627.

Fresque de saint Vincent de Paul à Clichy.
Place Saint-Vincent-de-Paul à Clichy, en hommage au curé de Clichy.

C'est également à Clichy que « monsieur Vincent » fit la rencontre d’Antoine Portail, son plus cher et plus ancien compagnon à la Congrégation de la Mission. Après avoir été son élève en cours de catéchisme, l'abbé Portail fut son premier assistant, le premier secrétaire de la Congrégation et le premier directeur des Filles de la Charité. Il mourut en 1660, la même année que deux autres Clichois : Louise de Marillac et Vincent de Paul.

Saint Vincent de Paul devient le patron de Clichy.

Début mai 2017, disparue depuis des décennies, la relique du saint, a été retrouvée à Clichy, en marge des travaux de rénovation par les ouvriers qui travaillaient au chantier de rénovation de l’église Saint-Médard. C’est un tout petit morceau d’os ; En l’occurrence, un os du bras. Précieusement conservé dans un tube de verre, avec dorures et scellés. L’objet était dissimulé sous une latte du plancher du clocher. cette relique a été offerte à Clichy en 1830 par l’archevêché de Paris. Un don en mémoire du passage de Saint Vincent de Paul dans la commune, au .

Le quartier du Roule est détaché de Clichy en 1690. Il est bientôt érigé en paroisse indépendante (1697) et, en 1722, il devient partie intégrante de Paris.

La seigneurie d'Asnières échoit par mariage à Guillaume Bautru qui à sa mort laisse deux filles : l'une mariée au marquis de Vaubrun, l'autre au comte de Maulevrier, frère du célèbre Jean-Baptiste Colbert, ministre du roi Louis XIV. Ces deux personnalités gèrent en commun le patrimoine de leurs femmes, mais ils meurent prématurément au service du roi, car ils exercent tous les deux le métier militaire. Marguerite Bautru, marquise de Vaubrun devient l'unique propriétaire. Elle occupe réellement le château seigneurial et se livre à de multiples travaux d'agrandissement et d'embellissement portant notamment sur la réfection du parc du château. Elle fait planter des arbres tout le long des grands axes de sa propriété (la largeur de la rue de Clichy, près de la place de Clichy, souligne la fin de cette seigneurie).

En 1784, Clichy perd un tiers de son territoire. Louis XVI accorde aux fermiers généraux la construction d'une enceinte absorbant les terrains clichois situés au-delà de l'actuelle place de Clichy. Le mur se construit à la limite des actuels boulevard de Clichy, des Batignolles, de Courcelles et de Monceau.

Période contemporaine

Le premier conseil municipal se réunit le et élit Georges Soret en qualité de premier de la commune. De 1790 à 1795, Clichy est un canton du district de Franciade (Saint-Denis). À la même époque, l'activité clichoise principale est la blanchisserie (elle principalement établie au bord de la Seine). En 1793, Bernardin, ancien religieux, demande et obtient le changement de nom de Clichy-la-Garenne en « Clichy-la-Patriote » avant de reprendre son nom en 1795.[réf. nécessaire]

Au début du Colombes et l’écart de Bois-de-Colombes, future Bois-Colombes). Durant la défense de Paris devant les Russes en 1814, le général Moncey établit son quartier général à la barrière de Clichy. En 1815, Clichy, évacuée, est livrée au pillage des Prussiens et des Anglais qui y campent et y saccagent les habitations. La reddition de Paris, et le refus de combattre des généraux qui l'accompagnent, décident Napoléon à abdiquer à Fontainebleau le 6 avril.

Dès 1822, Jean-Jacques Perret lance sur ce territoire une opération d’envergure. Il lance la construction de lotissements, mais son opération échoue, ce qui a pour conséquence de l’entraîner dans une fulgurante faillite. À la suite de cela, Nicolas Eugène Levallois reprend les lotissements, cette fois-ci l’opération connaît un grand succès. Cela lance réellement le développement, sur une base nettement plus rectiligne, du futur « village Levallois », du nom de son constructeur, d'abord en tant que nouveau quartier de Clichy. En 1830, une partie au sud-est de la commune de Clichy est érigée en nouvelle commune éphémère : les Batignolles-Monceau, limitrophe de Paris (alors encore plus petite qu'aujourd'hui).

Dans l’obligation de quitter Boulogne où il avait acheté la verrerie de son beau-père, Louis-Joseph Maës, futur maire de la ville, installe, en 1842, sa nouvelle fabrique dans la commune. Sous l’impulsion de Louis Clémandot, directeur de la cristallerie, Louis-Joseph Maës cherche à développer de nouvelles techniques et à mettre au point des matières originales pour ses futures créations, tant au niveau des compositions qu’au niveau des colorations. Ces innovations vaudront à la Cristallerie de Clichy une renommée internationale. Elles seront récompensées aux Expositions universelles dès 1850. La Cristallerie de Clichy compte plus de 300 ouvriers dans les années 1860 et devient la troisième cristallerie française. La cristallerie cesse toute activité dès 1896.

En 1846, le conseil municipal de Clichy autorise l’appellation de « village Levallois » à ce nouveau quartier au sud-ouest de la ville séparé par la ligne de chemin de fer et en plein développement. La municipalité, représentée par Louis-Joseph Maës, fondateur de la cristallerie en 1842, qui sera maire de 1858 à 1870, contribue par son action à développer le « village Levallois » jusqu'à ce que ses résidents demandent leur indépendance.

Maison du Peuple, à Clichy.

En 1860, Clichy reprend une partie de son territoire définitif lors de l'annexion par Paris des territoires des anciennes communes qui se trouvaient à l'intérieur des fortifications de Thiers. La partie nord-ouest de l'ancienne commune de Batignolles-Monceau située à l'extérieur de la ligne de défense fut alors réintégrée à Clichy.

En 1866, promulgue une loi portant création de la commune de Levallois-Perret à partir de l'ancien « village Levallois », celle-ci prenant effet le

Carte du réseau de la STCRP de 1925, montrant les cinq anciennes lignes de tramway passant par Clichy.

La cité Jouffroy-Renault, édifiée à la fin du Second Empire dans les années 1870-1880, est la première réalisation importante dans le domaine du logement social à Clichy. Cette cité, construite dans une impasse par l’architecte Léon Henri Picard dit Hervey Picard, est composée de 76 pavillons semblables, constitués d’un étage surmonté d’un comble, et d’un jardinet devant. Elle est fondée en 1865 par Louis Jacques Thénard (1777-1857), savant chimiste promu baron de l’Empire par . Les pavillons sont alors loués avec promesses de vente, payables en 15 ans par mensualités. Un système qui a beaucoup prospéré de nos jours, mais qui, financé par un simple particulier, représentait alors un moyen d’accession à la propriété très « social ». Cette cité est représentative de l’effort réalisé au XIXe siècle par des bourgeois et industriels « philanthropes ».

En 1882, commémoration au cimetière de la rue Chance-Milly (cimetière sud de Clichy), de l'épisode de la prise de la redoute de Montretout lors la bataille de Buzenval du pendant la guerre franco-prussienne. Six Clichois ont donné leur noms aux rue de Clichy cette année : le sous-lieutenant Castérès, le sergent-major Morice, le caporal Leroy, le clairon Huntziger, les gardes Poyer, Klock et Martissot. Tous font partie du la Goulue, « immortalisée » par Henri de Toulouse-Lautrec. En , l’affaire de Clichy.

En 1910, c’est le début de l’industrialisation. Les architectes Paponot et Simoneta construisent les entrepôts du Printemps. Plus tard, ceux-ci seront classés monument historique. La ville fut desservie aussi par de nombreuses lignes de tramways, qui seront exploitées dans le réseau de l'ancienne STCRP, avant son absorption dans la RATP, qui les remplacera par un réseau de bus et le prolongement de la ligne 13 du métro parisien, et l'exploitation par la SNCF (via la gare de Clichy-Levallois) des lignes ferroviaires de la banlieue ouest de Paris depuis Saint-Lazare et de l'ancienne ligne de la petite ceinture de Paris (ligne aujourd'hui fermée depuis l'ouverture de la ligne B du Réseau express régional d'Île-de-France).

Durant la crue de la Seine de 1910, Clichy est inondée comme les villes voisines situées le long du fleuve. Le 28 janvier, le quotidien Le Matin écrit : « Par la suite de la rupture du grand collecteur, tout le quartier de la mairie est inondé sous une hauteur de 1,50 mètre. On y accède que par des ponts volants jetés en hâte ».

Après la guerre, Citroën bâtit une usine à Clichy, pour faire face à la forte demande d'automobiles, son usine du quai de Javel à Paris ne suffisant pas à y répondre.

En 1935, à la demande de la commune, Jean Prouvé dessine la future « Maison du Peuple de Clichy » qui sera construite entre 1935 et 1940. La Maison du Peuple de Clichy est à la fois « un joyau architecturale de la première couronne » et « un bijou mécanique » classé aux monuments historiques en 1983. En 1937, survient la fusillade de Clichy. En 1940, Maurice Thorez revient sur ces évènements et écrit un texte virulent, dans lequel il s'en prend à Léon Blum et ses ministres pour cette fusillade.

En 1948, s’installe dans la commune le siège social de la société BiC, qui produit notamment des stylos et accessoires jetables. Elle fêtera ses 60 ans de présence sur le territoire de la commune, en 2008. À ce jour, elle emploie 8 500 salariés dans le monde dont 500 au siège social de Clichy. Clichy est aussi le siège du groupe L'Oréal. Dans les années 2000, plusieurs affaires judiciaires ont concerné la ville de Clichy : l’affaire Didier Schuller, l’affaire du Clichois et l’affaire des HLM des Hauts-de-Seine.

  1. Un site préhistorique de Néandertal sur les rives de la Seine, la-croix.com, 15 octobre 2020.
  2. [1].
  3. Chilpéric II, roi des Francs, donne à l'abbaye de Saint-Denis la forêt de Rouvray, le forestier Lobicinus et un manse situé à Vetus Clippiacus. «  », sur Chartes originales antérieures à 1121 conservées en France, Cédric GIRAUD, Jean-Baptiste RENAULT et Benoît-Michel TOCK, éds., Nancy : Centre de Médiévistique Jean Schneider; éds électronique : Orléans : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2010. (Telma).
  4. Montjoie Saint-Denis.
  5. Abbé Lecanu, Histoire de Clichy-la-Garenne, Paris, Éditions Poussielgue 12 rue du Croissant, Paris, 1848, p. 131.
  6. Michel Maynard, Saint Vincent de Paul, 1860, p. 289.
  7. « Clichy : l’ossement de Saint-Vincent de Paul était sous le plancher de l’église », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Cristallerie Maës.
  9. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur hauts-de-seine.fr, (consulté le ).
  10.  couronne », Libération du 8 avril 2011.
  11. En référence au livre La Maison du Peuple, Beaudouin - Lods - Prouvé - Bodianski, Un bijou mécanique de Béatrice Simonot, aux Éditions Monografik.
  12. «  », notice base Mérimée, ministère français de la Culture.

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Clichy dans la littérature

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