Ury

Localisation

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Ury : descriptif

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Ury

Ury est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France. En 2021, elle compte 864 habitants.

Géographie

Localisation

Localisation de la commune dans le département de Seine-et-Marne.

La commune d'Ury se trouve dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France. Elle fait partie des 69 communes du Parc naturel régional du Gâtinais français (dont 33 en Seine-et-Marne).

Elle se situe à 25,13  de Melun, préfecture du département et à 10,23 , sous-préfecture. La commune fait en outre partie du bassin de vie de La Chapelle-la-Reine.

Communes limitrophes

Carte des communes limitrophes d'Ury.

Les communes les plus proches sont : Recloses (2,9 Achères-la-Forêt (2,9 La Chapelle-la-Reine (3,6 Villiers-sous-Grez (4,2 Le Vaudoué (6,4 Larchant (6,5 Grez-sur-Loing (7,0 Noisy-sur-École (7,6 km).

Communes limitrophes d’Ury
La Forêt domaniale de
Fontainebleau
Achères-la-Forêt Ury Recloses
La Chapelle-la-Reine

Géologie et relief

Le territoire de la commune se situe dans le sud du Bassin parisien, plus précisément au nord de la région naturelle du Gâtinais, en bordure sud de la forêt de Fontainebleau.

L'altitude, environ 120 m, est celle du plateau sur lequel se trouve La Chapelle-la-Reine mais aussi de la partie de la forêt de Fontainebleau proche. Comme dans les communes voisines de la forêt, Recloses et Achères-la-Forêt, les sables se sont transformés en plaques de grès que l'on appelle les platières. Lorsque celles-ci sont creuses, elles peuvent se remplir d'eau, on les appelle alors des canches.

Géologiquement intégré au bassin parisien, qui est une région géologique sédimentaire, l'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'ère géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du Paléogène au Quaternaire),.

Géologie de la commune d'Ury selon l'échelle des temps géologiques,.
Ères Périodes géologiques Époques géologiques Nature des sols
Cénozoïque Quaternaire Holocène
LP : Limon des plateaux de composition argilo-marneuse.
Pléistocène
Néogène Pliocène non présent.
Miocène non présent.
Paléogène Oligocène
g1CE : Calcaire d'Étampes, meulières, marnes, calcaires du Gâtinais.
Éocène non présent.
Paléocène non présent.

Hydrographie

La commune n’est traversée par aucun cours d'eau.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontainebleau à 10 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le Parc naturel régional du Gâtinais français, créé en 1999 et d'une superficie de 75 567 ,.

Deux autres espaces protégés sont présents dans la commune :

  • la zone centrale de la réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », créée en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Éducation, unique parmi les Réserves de biosphère françaises, ;
  • la zone de transition de la réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », créée en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Éducation, unique parmi les Réserves de biosphère françaises,.
Réseau Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles.

Un site Natura 2000 a été défini sur la commune, tant au titre de la « directive Habitats » que de la « directive Oiseaux » :le « Massif de Fontainebleau ». Cet espace constitue le plus ancien exemple français de protection de la nature. Les alignements de buttes gréseuses alternent avec les vallées sèches. Les conditions de sols, d'humidité et d'expositions sont très variées. La forêt de Fontainebleau est réputée pour sa remarquable biodiversité animale et végétale. Ainsi, elle abrite la faune d'arthropodes la plus riche d'Europe (3 300 espèces de coléoptères, 1 200 de lépidoptères) ainsi qu'une soixantaine d'espèces végétales protégées

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  2. Parc naturel régional du Gâtinais français
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Toponymie

Attestée sous les formes Uriacum vers 1080, apud Uriacum en 1190, de Uriaco en 1215.

Du nom d'homme gaulois Urus ou Urius (forme latinisée), pseudonyme signifiant « aurochs », suivi du suffixe -(i)acum « lieu de, propriété de ».

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, page 215.
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN )

Histoire

Céramique de l'âge du Bronze.

Préhistoire

Des travaux de voirie effectués en 2008 ont mis au jour ce qui restait d'un foyer mais on y a surtout trouvé les fragments d'un pot en céramique qui a été daté d'environ 900 avant Jésus-Christ. Il est donc attesté qu'il y avait une présence humaine à Ury à l'âge du bronze.

Antiquité

En 1991, des travaux ont mis en évidence les restes d'une villa gallo-romaine au lieu-dit le Bas d'Ury. La partie souterraine, assez bien conservée, a permis de trouver des caves mais aussi des fours et des objets en bronze et en fer. Il y avait aussi quelques pièces de monnaie.

Moyen Âge

Saint Martin, apôtre des Gaules serait passé dans notre région, peut être à Ury mais aussi à Boissy-aux-Cailles. Cela explique que saint Martin soit le patron de cinq des dix-huit églises du canton. Les vitraux de l'église recréés par Didier Gallet en 1980, illustrent la vie de saint Martin.

Le . Celui-ci accorda une Charte spéciale à La Chapelle-la-Reine. En 1113, le roi fonde l'abbaye de Saint-Victor et lui donne de nombreuses terres dont la seigneurie d'Ury. Pendant 680 ans, jusqu'à la Révolution, les abbés de Saint-Victor percevront la dîme, exploiteront la ferme et exerceront la justice.

Comme dans beaucoup d'autres communes du canton, la guerre de Cent Ans a fait de gros dégâts dans Ury. Des bandes d'Anglais et d'Armagnacs parcouraient la province, tuaient et détruisaient tout. D'après les quelques renseignements relevés par des historiens, les villages étaient déserts, les champs n'étaient plus cultivés. Il fallut attendre le milieu du XVe siècle pour voir revenir quelques habitants. Certains, qui s'étaient réfugiés dans les villes, revinrent occuper leurs biens abandonnés, mais ce sont surtout des paysans venant des provinces de l'ouest et du sud qui s'installèrent. Il y eut donc dans toute la région un renouvellement presque complet de la population.

Après la guerre, eut lieu une importante réforme administrative : le bornage. En effet, pour Ury comme pour d'autres communes, la limite de la forêt de Fontainebleau était très floue. C'est à la demande de l'abbé de Saint-Victor qu'eurent lieu des réunions et la mise en place des limites. Les bêtes sauvages de la forêt, ne connaissant pas les limites, faisaient régulièrement de gros dégâts dans les cultures. Il fallut donc construire, mais beaucoup plus tard, des treillages empêchant l'intrusion des animaux.

Les guerres de religion n'ont pas non plus épargné la région comme l'attestent les cahiers de doléances des états généraux de 1588. Ceux d'Ury ont été retrouvés, les habitants se plaignent du coût de la guerre, des taxes et emprunts prélevés par les armées, du départ vers les villes des riches bourgeois, des laboureurs et des marchands qui, plus en sécurité, payent leurs impôts dans les villes.

Ancien Régime

Le Porche de la Grande Maison.

L'avènement d'Henri IV ramène la paix et en particulier à Ury. En effet, le bon Roy Henri aime séjourner à Fontainebleau et fait faire de nombreux travaux dans le château, au point qu'il ne peut plus y habiter avec sa maitresse Gabrielle d'Estrées. Des amis à lui les Guignebault d'Ury mettent à la disposition de Gabrielle une propriété que l'on appelle la Grande Maison. Lorsque le roi vient chasser il habite donc dans cette maison qui existe toujours, elle a subi quelques modifications mais le portail est celui de l'époque.

La vie pendant l'Ancien Régime, s'écoule tranquillement au fil des saisons. L'activité est essentiellement agricole. Au centre du village, près de l'église, se trouve la ferme seigneuriale. Elle était dirigée par des fermiers nommés par l'abbaye de Saint-Victor. Un bail était signé et renouvelé quelquefois sur des longues périodes lorsque la lignée du fermier assurait la charge. Le fermier, homme important dans le village, était également le receveur.

Le village évolue lentement, la police et la justice s'y implantent. Un gibet est dressé au lieu-dit la Justice. Des Gardes Messiers sont mis en place avec pour mission de surveiller les récoltes. Ceux-ci étaient très sévères et verbalisaient facilement pour des fautes qui nous semblent aujourd'hui légères. Le , trois personnes sont convoquées au tribunal qui les accuse de « rôder » dans les champs. Ils écopent d'une amende de 10 livres. Être à l'affut près des réserves du roi coûtera 100 Livres. En 1623, la première école est construite. Les maîtres d'école, ou Magister, se succèdent assez régulièrement, ce sont des auxiliaires du curé.

Révolution française et Empire

La Révolution apporte de profonds changements à Ury comme aux autres communes de France. La population est alors de 83 foyers soit environ 360 habitants. Les évènements commencent avec l'élection des députés aux États Généraux. Le jeudi , François Louis Hutteau et Étienne Mechin, sont élus, ni l'un ni l'autre n'étant résidents d'Ury. Le premier maire, Fulcran Pujol, est élu en 1790. Entre 1791 et 1796 eurent lieu la vente des biens nationaux. La première vente fut la grande ferme d'Ury, c'est un bourgeois de Fontainebleau qui remporta les enchères. Puis vinrent les ventes du presbytère et de l'école.

Pendant les guerres révolutionnaires et impériales, plusieurs hommes furent incorporés, trois y trouvèrent la mort. À la fin de la dernière guerre napoléonienne, des Cosaques et des Saxons de l'armée russe occupèrent le village et y firent de nombreux dégâts, ce fut ensuite deux cents soldats de l'armée française qui s'installèrent pendant sept jours.

Époque contemporaine

La guerre de 1914 fut extrêmement meurtrière, Ury n'y échappa pas puisque 39 hommes furent tués en combattant. Un monument aux morts sera érigé en 1920 sur la place du Jeu-de-Paume, près de l'école. Deux noms furent ajoutés après la Seconde Guerre mondiale.

Les cartes
Plan d'Ury au XVIIIe siècle.

Comme pour de nombreuses communes environnantes, nous ne connaissons pas de cartes établies avant le XVIIIe siècle. En revanche, en ce siècle, il y eut de nombreuses éditions. Les plans seigneuriaux, tout d'abord. Ils avaient pour objet de bien délimiter les propriétés et donc de faire payer des impôts aux occupants.

Le premier, en 1705, est extrait du plan royal de Filz qui est un plan de la forêt de Bierre (la forêt de Fontainebleau). Cette forêt ayant souvent été cartographiée, le village d'Ury apparaît souvent à la limite sud de la forêt, mais avec peu de détails, c'est le cas du plan de 1716 et du plan Goilbert de 1731. Le plan terrier de 1760 est de très belle qualité et très détaillé. En effet, on peut y reconnaître toutes les parcelles de terrain.

Peu de temps avant la Révolution furent établis les plans d'Intendance de très belle qualité mais peu précis. Celui d'Ury fut établi par l'arpenteur Nicolas Lejeune. Le premier plan vraiment précis est le cadastre napoléonien établi en 1828, c'est l'ancêtre de notre cadastre actuel. Ce dernier peut être consulté gratuitement sur Internet.

L'école

La première école d'Ury fut installée en 1626, dans une maison donnée par testament à l'église par Jehan Gobin. L'enseignement qui était distribué de façon épisodique dans des endroits divers sans mobilier spécialisé, avait enfin un bâtiment qui fut meublé et chauffé. C'est le registre paroissial qui recense les différents « Maistres d'escolle ». Ces magisters dirigés par le curé, occupèrent la fonction jusqu'à la Révolution où l'école fut vendue comme bien national. C'est le fils d'un ancien instituteur qui l'acheta.

En matière d'éducation, la Révolution n'eut pas les moyens de mettre en œuvre ses idées généreuses, l'Empire non plus. C'est seulement à partir de la Restauration que l'éducation des enfants se met réellement en place, la loi Guizot obligeant les communes à l'ouverture d'une école et à l'entretien des maîtres. À Ury, bien que l'école continua dans des conditions un peu chaotique, la loi mit un certain temps à être appliquée. Il fallut attendre le , pour que soit signé l'acte de naissance de la mairie-école.

L'école actuelle comporte une école maternelle et une école primaire et accueille environ 70 enfants.

  1. Yvonne Garnier, Ury, village Gâtinais du bornage de la forêt de Fontainebleau. Maury Imprimeur (ISBN ).

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Ury dans la littérature

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1309 autres localités pour Ile-de-France

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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