Montdauphin
Localisation
Montdauphin : descriptif
- Montdauphin
Montdauphin est une commune française du département de Seine-et-Marne.
Géographie
Localisation
Cette commune rurale d'ancienne tradition agricole est située dans la Brie champenoise, sur un plateau dominant la vallée du Petit Morin, à 28,4 kilomètres à l’est de Coulommiers.
Communes limitrophes
Hydrographie
Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la commune se compose de quatre cours d'eau référencés :
- la rivière le Petit Morin, long de 86,33 , affluent de la Marne en rive gauche ;
- le ru du Luart ou ru de Montolivet, 2,98 , affluent du Petit Morin ;
- le ru des Fontaines, 0,72 , ;
- le fossé 06 des Grèves, 1,10 .
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 4,91 .
Gestion des cours d'eau
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie.
La commune fait partie du SAGE « Petit et Grand Morin », approuvé le . Le territoire de ce SAGE comprend les bassins du Petit Morin (630 Grand Morin (1 185 . Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion des Eaux (SMAGE) des 2 Morin, qualifié de « structure porteuse ».
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Esternay à 16 vol d'oiseau, est de 10,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel,,.
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- , consulté le 19 septembre 2019
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- site officiel du Syndicat Mixte d'aménagement et de gestion des Eaux (SMAGE) des 2 Morin
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Mons Dalphin vers 1230 ; elle fut renommée Mont Saint Loup en 1793.
L'origine de cette appellation demeure inconnue ; elle n'a, semble-t-il, aucun lien avec la province historique du Dauphiné, rattachée au royaume de France en 1349, ni avec le titre de « Dauphin » donné après cette date au fils du roi de France. Il faut plutôt envisager qu'il s'agit du nom de l'un des premiers seigneurs du lieu, Delphinus.
- Longnon, I, n° 3836.
- Archives nationales, F17 10043, n° 643.
Histoire
Au Ferté-Gaucher, qui lui même dépendait de la riche abbaye de Saint-Jean-des-Vignes de Soissons. À la fin de ce siècle, on y mentionnait des terres appartenant à l'abbaye de Sézanne. À la même époque, étaient recensés divers lieux - un « Langis », le Boirets (Bois-Retz), le Bois Guyot et Courté (Courtaye) -, dépendant du château de Tigecourt, près de Montmirail. Cette seigneurie fut détenue au Moyen Âge par une famille noble de Tigecourt, mal connue, puis au début du Jean Balhan, marchand anobli de Château-Thierry qui rebâtit le château (dont il ne subsiste aujourd'hui qu'une tour d'angle datant de la fin du de La Croix (branche des barons de Plancy et des vicomtes de Semoine, en Champagne) puis, toujours par mariage, aux Guénégaud, qui se distingua au milieu du Louvois, déjà seigneur de Montmirail.
En 1771, Montdauphin était une paroisse relevant de l'archidiaconé et doyenné de Sézanne dans l'évêché de Troyes, le prieur de La Ferté-Gaucher étant collateur et décimateur. Le seigneur était celui de Montmirail, un membre de la famille Le Tellier, descendant de Louvois. Pour la justice, Montdauphin était du ressort du Parlement de Paris et pour l'administration, du bailliage de Château-Thierry et de l'intendance de Châlons.
Le village semble avoir accueilli favorablement la Révolution française : le nom du village, rappelant trop l'héritier du trône de France, fut changé en « Mont-Pelletier », probablement du nom de l'aristocrate révolutionnaire Lepeletier de Saint-Fargeau. Selon d'autres sources, le village n'aurait en fait porté que le nom de « Mont Saint-Loup ». Par ailleurs, le curé de Montdauphin en 1791, l'abbé Lion, était acquis aux idées révolutionnaires et rédigea un Abrégé des merveilles de l'Assemblée nationale grâce auquel il espérait être élu sur le siège épiscopal de Meaux afin de remplacer l'évêque Camille de Polignac, qui avait émigré ; il n'obtint cependant aucune voix. Enfin, d'après une tradition locale rapportée par un instituteur du village à la fin du XIXe siècle, Édouard Bourgeoisat, les archives communales de l'Ancien Régime comprenant les titres féodaux auraient été dérobées par la population révoltée au château de Domart, demeure aujourd'hui détruite de la famille Lefebvre de Maurepas, et brûlées devant l'église de Montdauphin.
En 1814, les habitants purent observer du village la bataille de Montmirail-Marchais qui se déroulait sur le plateau de l'autre côté du Petit Morin. Il s'agit de l'une des dernières victoires de , qui y défit les armées russes et prussiennes dans le cadre de la Campagne de France.
Un premier instituteur s’installa à Montdauphin en 1822 et un local spécial fut affecté à l’instruction. Auparavant, pendant les mois d'hiver, un bonnetier dispensait chez lui des leçons aux enfants de la commune, contre quelques sous. En 1845, une mairie-école plus grande fut construite, ainsi qu’un logement pour l’instituteur.
Situé à l'écart des grands axes de communication, le village disposait jadis d'une gare, située en contrebas dans la vallée du Petit-Morin, sur la ligne de La-Ferté-sous-Jouarre à Montmirail, ouverte en 1889 et fermée en 1947 : le train mettait alors Montdauphin à vingt minutes de Montmirail et à deux heures « seulement » de la Ferté-sous-Jouarre. Une « rue de la Gare » garde le souvenir de cette époque. Un autocar de Paris à Montmirail prit le relais après la dernière guerre, avant de disparaître à son tour. Désormais, la commune n'est desservie que par des cars de ramassage scolaire.
L'électrification du village fut réalisée en 1933, les travaux ayant été financés en partie par la vente de l'ancienne école-mairie (une nouvelle mairie avec école attenante et logement pour l'instituteur fut édifiée en 1921). En 1934, la carriole à cheval chargée de la distribution du courrier disparut et fut remplacée par un circuit de poste automobile rurale. Le presbytère fut vendu en 1926, le village n'ayant plus de curé en résidence depuis la fin de la guerre : le dernier prêtre, qui desservait également la paroisse de Montolivet, fut mobilisé en 1914 comme aumônier et ne fut jamais remplacé. L'église fut dès lors desservie depuis Verdelot.
La mécanisation de l'agriculture a considérablement fait baisser le nombre d'habitants de la commune - quasiment de moitié entre 1911 et 1990. La tendance s'est inversée ces dernières années - permettant même le maintien d'une école maternelle dans le village.
- Louis Fontaine, La Brie champenoise ancienne, aujourd'hui. Tome III : Cent localités, éditions de l'Orme Rond, 1983
- Abbé Lion, Abrégé des merveilles de l'Assemblée nationale ou Discours apologétique sur la législature actuelle, Meaux, F. Enguin, 1791, 114 p., in-8°, notice BNF n°30822501
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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