Wattignies

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Wattignies : descriptif

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Wattignies

Wattignies (Wattenijs en néerlandais) est une commune française située dans le département du Nord (59) en région Hauts-de-France

Elle fait partie de la Métropole européenne de Lille.

Géographie

Wattignies est située au sud-ouest de l'agglomération lilloise, dans le canton de Faches-Thumesnil. Elle est limitrophe de Lille, Faches-Thumesnil, Templemars, Seclin, Noyelles-lez-Seclin, Emmerin et Loos-lez-Lille. La commune est localisée dans l'ancien quartier du Mélantois, de la châtellenie de Lille, en Flandre romane.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Wattignies
Loos Lille Faches-Thumesnil
Emmerin Wattignies Templemars
Noyelles-lès-Seclin Seclin
Une entrée de la commune.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Becque et un autre petit cours d'eau,.

Réseau hydrographique de Wattignies.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Marque Deûle ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 120 bassins versants de la Marque et de la Deûle, formant une vaste cuvette sédimentaire de 40 km de long et de 25 km de large, où la pente est très faible. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la Métropole européenne de Lille.

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 14,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lesquin à 5 vol d'oiseau, est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records LILLE-LESQUIN (59) - alt. : 47 m, lat : 50°34'12"N, lon : 3°05'51"E
Records établis sur la période du 01-12-1944 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,7 1,9 3,8 5,9 9,3 12,1 14,2 14 11,4 8,4 4,9 2,3 7,5
Température moyenne (°C) 4,1 4,7 7,5 10,5 13,8 16,7 18,9 18,8 15,8 11,9 7,6 4,7 11,3
Température maximale moyenne (°C) 6,6 7,5 11,2 15 18,4 21,3 23,7 23,7 20,2 15,4 10,3 7 15
Record de froid (°C)
date du record
−19,5
14.01.1982
−17,8
21.02.1956
−10,5
13.03.13
−4,7
09.04.1968
−2,3
03.05.1967
0
02.06.1962
3,4
05.07.1964
3,9
31.08.1956
1,2
23.09.1979
−4,4
28.10.1950
−7,8
24.11.1998
−17,3
29.12.1964
−19,5
1982
Record de chaleur (°C)
date du record
15,2
18.01.07
19
24.02.21
24,8
31.03.21
27,9
15.04.07
31,7
27.05.05
34,8
28.06.1947
41,5
25.07.19
37,1
08.08.20
35,1
15.09.20
27,8
01.10.11
20,3
06.11.18
16,1
31.12.22
41,5
2019
Ensoleillement (h) 622 736 1 273 1 759 1 957 2 015 2 097 1 968 1 553 1 153 617 525 16 274
Précipitations (mm) 58,2 50,8 52,1 45,3 61,6 63,7 67,8 71,3 56,8 64,1 75 73,3 740
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
  1. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
  2. «  », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).


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Héraldique

Les armes de Wattignies se blasonnent ainsi : « D'or au sautoir bretessé et contre-bretessé de sable. »

Le blasonnement de la ville date de 1610. Il correspond aux armes du seigneur Philippe de Kessel, dont les armes sont au répertoire des armoiries des Flandres. La date de 1610 correspond au mariage de la jeune flamande Madeleine van Appelteren (héritière de la seigneurie par sa mère née Jeanne Castellain) avec le Chevalier Philippe de Kessel. Une de leurs filles, Madeleine de Kessel, épousa en 1639 le chevalier Jean André de Fourmestraux de Wazières, seigneur du Vertbois à Bondues et constructeur de la première partie du château du Vertbois en 1660, union dont est issu par la suite le comte Pierre Auguste Marie de Wazières de Roncq, bailli d'Halluin de 1760 à 1779, Grand bailli de Comines, député des États de la Flandre wallonne, créé comte de Roncq en septembre 1768.

Histoire

Il était une fois...

L'existence de la ville pourrait remonter à avant 1159, sous la forme « Watengni », mais elle identifiée avec certitude pour la première fois dans le cartulaire de l'abbaye de Loos en 1220 sous le nom de « Wattegnies ». Sur les cartulaires suivants, elle prend différentes dénominations, dont Wategnies, Wattegnies, Watignies, Wateignies et Wattines. Le nom fut figé à Wattignies en 1733.

Wattignies possède plusieurs particularités historiques.

La chapelle de l'église Saint-Lambert, construite en roman et le gothique) au retour des croisés de la  croisade (Baudouin de Flandre vers 1100), serait la plus ancienne au nord de Paris ( siècle) . Le vitrail central de la chapelle serait antérieur à ceux de la Sainte-Chapelle de Paris (vers 1240, sous Saint Louis).

Selon les mêmes recherches, « un premier château féodal du  siècle » aurait été construit sur la butte existante à la hauteur de la place de Wattignies (rabaissée depuis), une porte basse de la chapelle (côté droit) donnant sur ce petit château, place forte détruit à une date inconnue (vers 1550/1600, et en tout état de cause après la construction de la tour du clocher vers 1550). Une conférence d'histoire fut donnée le à Wattignies, organisée par l'association locale Wattignies Pas à Pas, devant 60 personnes, dont le maire de la ville. Le conférencier présenta plusieurs éléments indiquant la présence possible d'un trésor qui aurait été placé dans la crypte de la chapelle pré-gothique de l'église de Wattignies, celle-ci construite vers 1130 au retour des croisés de la 1re croisade (1099). Sa démonstration impliquant une approche à la fois architecturale (hauteur de la voute), historique, politique et généalogique (les Lannoy et les seigneurs de Wavrin, Sénéchaux aux XIIe et XIIIe siècles du comte de Flandres, ayant droit de haute justice (pendaison). Cette crypte aurait été camouflée à une date inconnue et pour une raison inconnue, sans doute pour mettre à l'abri des objets précieux (ref-Croix de Wattignies) et des documents d'archives. Une simple vérification avec un radar de sol (type utilisé dans les BTP pour les canalisations enfouies) permettrait de valider ou invalider rapidement et facilement cette théorie de crypte camouflée, avant de transmettre l'information (le cas échéant) au service régional d'archéologie (SRA de Villeneuve d'Ascq).

Curieusement, les autorités locales se sont toujours refusées à procéder à cette vérification très simple et toute mention de cette crypte potentielle est systématiquement effacée de la fiche Wikipedia sur Wattignies. Un article de la Voix du Nord du mercredi résume cette présomption de trésor sous la chapelle. Le lien Web vers cet article sur la page récapitulative VDN Wattignies ayant été effacé dès le vendredi pour une raison inconnue (ce nouvel insert Wikipedia du devrait être à nouveau effacé par un tiers dans un futur proche et sera réinséré en ). Le conférencier indiqua que, dans les années 1990, les travaux de goudronnage d'un nouveau parking derrière l'église permirent de mettre au jour des dépouilles de soldats espagnols en armure du XVIe siècle. Dans un but louable de préservation archéologique, les dépouilles et armures furent réinsérées dans le goudron. Cette mention ayant été effacée par le passé de la fiche wikipedia.

Second château

Un « second château » fut construit à 500 mètres de l'emplacement du premier (au cours d'une période longue et troublée, entre 1615 et 1640) par Philippe de Kessel, seigneur de Wattignies depuis 1610, et son premier jardin dessiné vers 1635 par le jeune André Le Nôtre futur jardinier de Louis XIV. Il subsiste du château (détruit par un incendie en 1929 et remplacé par le CREPS en 1960) le théâtre de verdure du  siècle, la porte monumentale du  siècle qui donne sur la drève dite de Malborough (siège de 1708) et 4 vases Médicis précurseurs des vases de Vaux le vicomte (1645) et de ceux de Versailles (1660/1680). Subsiste également le jardin potager du  siècle avec la maison du régisseur datant de 1830 en style picard (toit ardoisé) qui abritait les écuries du château. Le château était une version réduite du château de Cheverny (partie centrale), selon des plans datant de la même époque (juste après la mort du roi Henri IV en 1610).

Philippe de Kessel, écuyer, seigneur de Milleville, Wattignies, Becquerel et le Pré, bailli de la ville de Cysoing, député ordinaire des États de Lille, Douai, Orchies, pendant 20 ans bénéficie le de lettres données à Madrid le faisant chevalier. Il est le petit-fils de Gilbert ou Gistrecht de Kessel, chevalier, qui fut lieutenant d'hommes d'armes pendant les guerres entre Charles Quint et la France; son père, Jean-François de Kessel, écuyer, seigneur de Milleville, pour ne pas adhérer aux rébellions des Pays-Bas, a dû abandonner ses biens et se réfugier en Hainaut. Le bénéficiaire s'est lui-même mis au service de son souverain dès avoir atteint l'âge de porter les armes dans la garnison de la ville d'Hulst et continue de servir depuis.

Le , Michel de Kessel, fils de Philippe, seigneur de Wattignies, bénéficie à son tour de lettres de chevalerie données à Arranguez. Il a servi dès l'an 1632 dans une compagnie de chevaux du comte de Nassau, général de la cavalerie (Jean VIII de Nassau-Siegen), pendant 2,5 ans comme soldat puis en tant que porte-étendard du comte Jean-François de Nassau (Jean-François Desideratus de Nassau-Siegen). Il a participé à de nombreux combats où il s'est signalé contre les ennemis tant Français qu'Hollandais.

En , des lettres de Versailles érigent en comté la terre de Wattignies, située dans la châtellenie de Lille, village à clocher, ayant toutes les justices (justice seigneuriale) et un beau château, ainsi que plusieurs fiefs en dépendant, en faveur de Philippe Albert de Kessel, écuyer, seigneur de Wattignies et de Lesquin, Wambrechies et lui-même est marié à Marie Charlotte de Lannoy, fille du comte de Lannoy (maison de Lannoy), dont la sœur fut fille d'honneur de la reine défunte (probablement Marie-Thérèse d'Autriche) et est actuellement dame douairière de Montreuil.

Bataille

En 1708, Wattignies fut le lieu de la bataille décisive perdue par les Français contre le duc de Malborough qui tenait le siège de Lille défendue par le maréchal de Boufflers. Wattignies étant la charnière ouest du dispositif défensif des Anglais en forme d'arc de cercle allant de Wattignies à Cysoing en s'appuyant sur les deux rivières (la Deûle à l'ouest et la Marque à l'est). La partie sud-ouest de Wattignies contenant des marais (d'où le quartier « le Marais »), la zone de tranchées commençait depuis la drève du château de Wattignies dite du champ de bataille surplombant une pente douce au sud d'où venaient les Français. Une victoire à Wattignies aurait permis aux Français d'avoir accès au chemin enterré de Loos-lez-Lille (route de « l'Epil de Soil ») pour atteindre, protégés par les talus, les tranchées anglaises entourant la ville de Lille. La chute de Lille, en octobre 1708 pour la ville et en décembre 1708 pour la citadelle, permit à Malborough de prendre une à une toutes les forteresses de Flandres (Audenarde, Gand). Ceci a amené Louis XIV à signer le premier traité d'Utrecht (1713) qui donnait l'Acadie canadienne aux Anglais, porte d'entrée sur le Saint-Laurent,. La tradition orale locale, après la bataille de 1793, attribuera l'appellation de « Wattignies la défaite » au Wattignies de Lille.

Chemin de fer

La section de la ligne Paris - Lille, passant sur le territoire de la commune, est mise en service par la compagnie des chemins de fer du Nord en 1846. En 1866, la gare de Seclin et la gare de Lille, il n'y a pas de station pour la desserte du village de « Templemars (866 habitants) » et du gros bourg de « Wattignies (2233 hab.) ». Le passage du chemin de fer sur la commune mobilise les habitants et des membres du conseil municipal, en 1877, une commission est mise en place pour réussir à ouvrir une halte voyageurs. La compagnie du Nord accepte cette demande et chiffre la part ces communes pour cette ouverture à dix mille francs. La répartition calculée par importance donne : Wattignies 5 000 Templemars 4 000 Vendeville 1 000 halte de Wattignies est ouverte, sur la commune de Templemars, le près du « passage à niveau de l'Amiteuse ».

Réseau de carrières souterraines

Le sous-sol de Wattignies renferme un « réseau de carrières souterraines » de craie (dite pierre de Lezennes pour les constructions en « rouges barres »). Depuis des temps immémoriaux, selon les recherches citées plus haut, Wattignies a toujours disposé d'un réseau de carrières souterraines étendu qui servait à extraire les pierres destinées aux châteaux et autres constructions (toujours visibles sur des maisons de Wattignies et de Templemars). La population se réfugiait dans ces carrières lors des invasions et brigandages. En 1900, elle servaient de refuge et de quartier général aux délinquants, cambrioleurs notamment : le , la police organisa une descente dans ces carrières et celles d'Emmerin pour mettre fin à la situation.

Les fouilles préventives de février-mars 2008 et de juin-juillet 2008 ont fait apparaître quatre vestiges d'intérêt significatif pour l'histoire de Lille : d'une part des éléments d'armures anglaises et des armes du 1708), d'autre part les vestiges d'une villa gallo-romaine ainsi qu'une voie romaine et un funerarium mérovingien. Les fouilles ainsi révélées en février 2008 ont été rapidement rebouchées en avril et juillet 2008. LMCU ayant décidé de ne pas approfondir ces fouilles afin de ne pas retarder un chantier de 145 maisons individuelles initialement prévues pour janvier 2009. Un recours gracieux du portant sur l'absence d'appel d'offres (loi 2005-809 du ) ayant provoqué un report.

  1. Comité des travaux historiques et scientifiques, Bulletin de géographie historique et descriptive (lire en ligne).
  2. a b c et d Il sera détruit très bientôt par Zac II le Parc.
  3. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 225-226, lire en ligne.
  4. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 258-259, lire en ligne.
  5. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 371, lire en ligne.
  6. Voir la ville de Noyelles-lez-Seclin.
  7. Il existe deux Wattignies en France, les deux villes ayant vécu chacune une bataille décisive de l'histoire de France. On confond parfois Wattignies, lieu de la défaite en 1708, avec Wattignies-la-Victoire près de Maubeuge (1793).
  8. Eugène Pénel, De Paris à Boulogne, à Saint-Valery, au Tréport, à Calais, à Dunkerque, à Lille, à Valenciennes et à Beauvais, Collection des guides-Joanne, Hachette, 1866, pp. 484-485 lire en ligne (consulté le 29 août 2010).
  9. Site Gallica, Mémoires de la société d'émulation de Roubaix, deuxième série, tome II, 1886, pp. 99-100 lire en ligne (consulté le 29 août 2010).
  10. Cent ans de vie dans la région, tome 1 : 1900-1914, La Voix du Nord éditions, 1998, p. 37.

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Wattignies dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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