Steenvoorde
Localisation
Steenvoorde : descriptif
- Steenvoorde
Steenvoorde [stɛ̃vɔʁd] est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France
Le village est au centre de l'Houtland, dans le Westhoek français.
Géographie
Situation
La ville est située en Flandre française, dans l'Houtland (Pays au bois), à 10 Hazebrouck, 29 Dunkerque, 32 nord de Béthune et 38 Lille à vol d'oiseau.
L'extrémité est de cette commune nordiste se trouve sur la frontière entre la Belgique et la France. Steenvoorde est ainsi située à seulement 12 Poperinge, 22 Ypres et 125 Bruxelles.
La ville est située au cœur des Monts des Flandres.
-
Vue du mont des Récollets depuis Steenvoorde, avec, à droite, Cassel.
-
Vue du mont des Cats depuis Steenvoorde.
Communes limitrophes
Oudezeele | Winnezeele | Watou (Poperinge) | ||
Cassel | N | |||
O Steenvoorde E | ||||
S | ||||
Terdeghem | Eecke | Godewaersvelde |
Hameaux et lieux-dits
- Les hameaux : Callicanes, le Saint-Laurent, le Ryveld.
- Les lieux-dits : les Ciseaux, la Haute Roome, la Queue de Vache, le Saint-Éloi, la Warande.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Ey Becque, la Haende Becque, la Becque de watou, la dode-stappenbeek, la hazewinde Becque, la moè Becque, la Queue de Vache, la Rommel Becque, la Terdeghem, la Watou France et un autre petit cours d'eau,.
L'Ey Becque, d'une longueur de 19 Saint-Sylvestre-Cappel et se jette dans l'Yser en limite d'Houtkerque et de la frontière belge, après avoir traversé cinq communes. Les caractéristiques hydrologiques de l'Ey Becque sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 0,277 . Le débit moyen journalier maximum est de 6,170 6 novembre 20 238,9 .
La Haende Becque, d'une longueur de 12 Yser à Bambecque, après avoir traversé cinq communes.
-
Le ruisseau de la bruyère, rue de Watou.
-
Réseau hydrographique de Steenvoorde.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Yser ». Ce document de planification concerne un territoire de 381 bassin versant de l'Yser en France. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'Union syndicale d'aménagement hydraulique du Nord (USAN).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 14 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,2 | 2 | 3,5 | 5,7 | 8,8 | 11,6 | 13,5 | 13,5 | 11,6 | 9,2 | 5,5 | 2,9 | 7,5 |
Température moyenne (°C) | 4,5 | 4,7 | 7 | 10,4 | 13,3 | 16,2 | 18,5 | 18,2 | 16 | 12,5 | 8,1 | 5,2 | 11,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,8 | 7,3 | 10,5 | 15 | 17,8 | 20,8 | 23,5 | 22,9 | 20,4 | 15,7 | 10,6 | 7,5 | 14,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−10,9 16.01.13 |
−13,4 04.02.12 |
−6,8 04.03.05 |
−2,6 07.04.13 |
1 01.05.21 |
4,9 01.06.06 |
7,4 31.07.15 |
7,8 29.08.07 |
3,2 30.09.18 |
−0,1 23.10.07 |
−4,4 29.11.10 |
−9,6 03.12.10 |
−13,4 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,3 01.01.22 |
18,3 24.02.21 |
24,1 31.03.21 |
26,3 19.04.18 |
31,8 27.05.05 |
33,5 27.06.11 |
40,8 25.07.19 |
34,9 07.08.18 |
34,2 09.09.23 |
28,8 01.10.11 |
19,9 07.11.15 |
16,2 31.12.22 |
40,8 2019 |
Précipitations (mm) | 51 | 54 | 49 | 32,6 | 51 | 52,5 | 67,8 | 81,6 | 55 | 70 | 86,5 | 76,8 | 727,8 |
Voies de communication et transports
L'autoroute A25, entre Lille et Dunkerque, traverse la ville et la dessert par le biais de la sortie routes départementales desservent la ville, dont la D 947 entre Bray-Dunes (commune la plus septentrionale de France) et Lens, et la D 948 entre Cassel et Ypres.
Bien qu'ayant abrité une gare et son célèbre petit train des Flandres de 1891 à 1957 (En 1895, avant le développement de l'automobile, et à l'époque des petits trains dans les campagnes, une voie ferrée relie Rexpoëde à Hazebrouck, via Bambecque, Herzeele, Winnezeele, Steenvoorde, Terdeghem, Saint-Sylvestre-Cappel, Hondeghem, Weke-Meulen. Le trajet dure 1 h 35, trois trains circulent par jour dans les deux sens. De Rexpoëde, une autre ligne mène à Bergues.) aujourd'hui, les gares ferroviaires les plus proches de Steenvoorde sont :
- Poperinge, première gare belge de la ligne 69 (SNCB) reliant les villes d'Ypres et Courtrai.
- Hazebrouck avec de nombreuses liaisons quotidiennes en TER vers Arras, Dunkerque, Lille et Paris, entre autres par le TGV nord-européen.
La commune est desservie par quatre lignes d'autobus du réseau Arc-en-ciel :
- Steenvoorde, Dunkerque, Coudekerque-Branche < Ligne 101 > Coudekerque-Branche, Dunkerque, Steenvoorde
- Hazebrouck, Steenvoorde, Houtkerque < Ligne 201 > Houtkerque, Steenvoorde, Hazebrouck
- Hazebrouck, Boeschepe < Ligne 206 > Boeschepe, Hazebrouck
- Winnezeele, Armentières < Ligne 208 > Armentières, Winnezeele
Les aéroports les plus proches sont ceux de Merville (19 Lesquin (44,3 Marck (46,6 km).
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lion1906.com (consulté le ).
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- Le Journal de Bourbourg et du canton de Gravelines, no 744 du 2 janvier 1895
- Les relations ferroviaires avec la Belgique
- Réseau arc-en-ciel
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Toponymie
Attestée sous les formes Stainfort, Steinforth en 1115, Stenfort en 1121, Steemsfords, Steenwort, Steenwoorde, Estamfort, Estainfort en 1251.
Steenvoorde vient du néerlandais steen qui signifie « pierre » et voorde qui veut dire le « gué ». Apparu en 1093, ce nom rappelle qu'à cet endroit, déjà lieu de passage, un embranchement conduisant de Cassel à la mer dans la région de l'actuelle Zuydcoote, rejoignait la voie romaine qui reliait Boulogne-sur-Mer, Thérouanne, Cassel, Wervicq, puis Bavay, Reims ou Cologne, traversant la rivière Ey Becque par un gué empierré. Le nom est identique en flamand comme en français. C'est un homonyme de Steinfurt et aussi de Stamford.
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
Histoire
Moyen Âge
Le village était réputé pour la confection d'une variété de drap appelé esteinfort.
Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Cassel.
- XIIe siècle
Les premiers maîtres du village :
- 1105 : Est signalé comme premier seigneur Frumold de Steinfort.
- 1123 : Une charte fait mention de Widon de Steinfort.
- 1126 : Guy le Châtelain de Cassel puis Guido et Eustache de Steinfort.
- 1141 : Eustache se distingua sous la bannière de Thierry d'Alsace; Guido participa à l'assassinat de Charles le Bon.
- XIIIe siècle
1213 : Philippe-Auguste prend Steenvoorde, Cassel, Hazebrouck, Ypres, Bruges, Audenarde, Cambrai, Douai, Tournai et assiège Gand.
1214 : Le prince Louis s'empare de Steenvoorde.
1234 : La peste décime le village.
1244 : Gilbert de Bergues et ses successeurs président aux destinées du village. Jean de Bergues décède sans postérité et laisse Steenvoorde à sa sœur Anne, épouse de Jean de Licques.
- XIVe siècle
1328 : Bataille de Cassel, Steenvoorde perd 45 hommes.
1346 : Steenvoorde est pillé par les soldats français de la garnison de Saint-Omer.
- XVe siècle
1404 : Mathieu de Licques fonde le couvent et hôpital de Notre-Dame-des-Sep-Fontaines.
1434 : La ville passe, par voie d'alliance, aux de Wazières.
1456 : Par voie d'acquisition, la ville passe aux de Briarde.
1470 : Jean de Briarde vend la seigneurie avec la franchise du marché à Antoine Hanneron, prévôt de l'église Saint-Donat à Bruges. Celui-ci en fait don à sa nièce Gillette Hanneron, épouse de Simon de la Bricque. Georges de la Bricque, issu de leur union, leur succède. À sa mort, celui-ci laisse un fils mineur, Jean, qu'il avait eu de Jeanne Picavet. Jean de la Bricque eut quatre enfants, un fils Guillaume, et trois filles, Jeanne, Philippote et Barbelle, de sa femme Guillemette de Nyvelles (Nivelles?). Guillaume de la Bricque, seigneur de Malenbourg dans la châtellenie de Bourbourg en 1528, meurt sans postérité. Stenwoorde échoit alors à sa sœur Jeanne, épouse de Ferry d'Averé (ou Haverreht). Le fils et successeur de ces derniers, Jean d'Averé meurt sans postérité. L'héritière par droit féodal est Philippote de la Bricque, sa tante, épouse de Pierre de Bailleul, seigneur d'Eecke. Hector de Bailleul, fils aîné de Pierre et Philippote de la Bricque, devient seigneur après eux. Il a eu plusieurs enfants.
Époque moderne
1518 : création de la chambre de rhétorique qui avait pour devise Ontsluyter van vreugde (« Dispenseurs de plaisirs »).
1528 : Philippote, veuve de Pierre de Bailleul, seigneur d'Eecke et de Steenvoorde, détient entre autres une seigneurie dite de Peenhof sur Craywick dans la châtellenie de Bourbourg. Philippote est la fille de Jean de la Bricque, seigneur de Steenvoorde et de Guillemette de Nyvelles. Son frère Guillaume hérite en 1528 la seigneurie de Malambourg (également dans la châtellenie) de Jean Nyvelles prêtre. Il meurt sans héritier et ses biens passent à Philippote, sa sœur. En 1572, Hector de Bailleul, fils de Philippote, seigneur d'Eecke et Steenvoorde, hérite de la seigneurie de Peenhof. À sa mort lui succède en 1586 Antoine de Bailleul, fils d'Hector de Bailleul et de Catherine de Claerhodt, et frère de Jehan de Bailleul, seigneur de Steenvoorde, et Jacques de Bailleul, seigneur d'Eecke. Le fief passera ensuite à un Gédéon Adournes, écuyer, fils de Françoise de Bailleul (elle-même fille de Pierre de Bailleul), veuve de Jéronime Adournes, seigneur de Nieuwenhove, Nieuwliet, chevalier, et reste dans cette famille jusqu'à la moitié du siècle.
1553 : Le village est détruit par Charles Quint.
1566 : Le la chapelle du Saint-Laurent est mis à sac par les gueux, sous la conduite du prédicant Jacques de Buyser. C'est le début de la crise iconoclaste qui va se répandre telle une traînée de poudre à travers l'ensemble des Pays-Bas du Sud.
, les vitraux, tableaux et statuts de l'église du village sont détruits par les gueux des bois.
1593 : L'aîné et hoir féodal, Jacques de Bailleul, avec consentement de ses frères et sœur, vend la seigneurie de Steenvoorde à Eustache de la Viefville. Barbe de Bailleul, la fille de Jacques de Bailleul, est en 1600 abbesse de l'abbaye de Bourbourg. Entrée dans cette nouvelle famille, elle y reste jusqu'en 1789. Eustache Pantaléon de la Viefville, fils aîné d'Eustache lui succède : c'est lui qui fait restaurer à grands frais le château seigneurial du bourg.
- XVIIe siècle
1621 : Le mariage d'Eustache Pantaléon de la Viefville et Claudine de Merode (maison de Merode) en l'église de la Chapelle de Bruxelles.
1630 : L'épidémie de peste dite du Westhoek se propage dans la région.
1645 : 6 000 Espagnols occupent Steenvoorde et Cassel.
1677 : Bataille de Cassel aussi appelée bataille de la Peene à Noordpeene.
1678 : Signature du traité de Nimègue. La ville devient française.
- XVIIIe siècle
1711 : La seigneurie de Steenvoorde est érigée en marquisat par Louis XIV par lettres patentes en faveur du baron François Joseph Germain de la Viefville, alors capitaine des gardes wallonnes en Espagne, avec union des terres d'Oudenhove et d'Ochtezeele. L'élévation a lieu sous le nom de marquisat de La Viefville, avec établissement d'une foire. Le marquisat de La Viefville sera tenu en un seul fief du château de Cassel. À l'occasion de la création du marquisat, est dressé un historique rapide de la famille : en 1023, Jean de La Viefville gentilhomme du roi Robert, (Robert II le Pieux), gagna dans un tournoi que le roi fit faire à Montmartre les trois annelets que la maison de La Viefville a depuis portés et porte encore dans ses armes, pour marque d'honneur ; la terre de La Viefville (sur Sarcus?) a été érigée en comté par le roi Philippe Auguste ; Pierre de La Viefville, vicomte d'Aire a été choisi par le duc de Bourgogne de Bourgogne pour être le gouverneur du bon duc Philippe (Philippe le Bon) son fils; Jeanne héritière de la maison de La Viefville a épousé Antoine de Bourgogne ; elle était la dernière de la maison de La Viefville. Philippe de La Viefville, dont descend la branche du suppliant, était en 1460 chambellan du duc de Bourgogne, (Charles le Téméraire), gouverneur de l'Artois, chevalier de la Toison d'Or, et avait épousé Isabelle de Bourgogne, de Brabant etc..
1750 : Le filage et la confection de dentelle occupent des centaines de personnes dans la région de Cassel, Steenvoorde, Hazebrouck. Sous le règne de Louis XVI, le coton et les « mécaniques » font leur apparition et rivalisent avec le rouet et le métier à tisser traditionnel.
1751 : Maure Desain de Steenvoorde devient l'avant dernier abbé de l'abbaye Saint-Winoc de Bergues.
1763 : Mariage du baron Louis-Auguste de la Viefville avec Marie Antoinette Eugénie de Béthune. Louis Auguste reçoit en 1768, de son père François Joseph Germain, marquis de la Viefville, le fief dit de la seigneurie et vierschaere de Merckeghem.
1774 : Louis XVI supprime le tribunal royal (vierschaere) qui siégeait dans les locaux de la Noble Cour de Cassel. La vierschaere avait neuf échevins : trois pour Steenvoorde, à raison d'un échevin par section, Bynckouck ou Rievelthouck, Eckebeekehouck, et Haringhouck ; deux pour Godewaersvelde ; deux pour Boeschèpe ; un pour l'extension Eecke - Hillewaels-Cappel ; enfin, un pour Winnezeele.
1779 : Traité des limites : 680 hectares du village belge de Watou sont rattachés à Steenvoorde.
Révolution française
1791 : Steenvoorde possède un Club des amis du bien public (inspiré du Club des Jacobins de Paris). Mais à côté de cela, l'ancien prêtre de la paroisse, qui a refusé la constitution civile du clergé et fait donc partie du clergé réfractaire, lit puis affiche dans son église en février 1791, un texte de l'évêque d'Ypres, lequel se prononce contre la volonté du pouvoir révolutionnaire de contrôler la religion. Puis il interdit aux fidèles de reconnaitre tout autre évêque que celui d'Ypres, sous peine de damnation éternelle.
1793 : Les troupes du chef de brigade Osten cantonnent dans le village.
- En septembre, 10 000 hommes de l'armée républicaine sont logés dans le village afin de lever le siège de Dunkerque soutenu par Frederick, duc d'York et Albany.
- Rectification de la frontière avec Watou.
1794 : Le marquis Louis-Auguste de la Viefville, dernier maître de Steenvoorde, à cause d'un perroquet qui criait « Vive le Roi » est guillotiné le 4 floréal de l'an II () à Arras, à 71 ans, en même temps que sa fille Isabelle Claire Françoise Eugénie et sa servante Marguerite Farcinaux (voir Terreur dans le Nord-Pas-de-Calais).
Époque contemporaine
Après la Révolution française, sous le Premier Empire, se tiennent chaque année à Steenvoorde des foires de seconde classe, héritée de l'époque antérieure à la Révolution, pour marchandises et bestiaux ; en 1802-1803, elles ont eu lieu les 12 vendémiaire (4 octobre 1802), 12 brumaire (3 novembre) et 12 floréal (2 mai 1803). S'ajoutent à cela deux francs marchés (marché où les ventes sont dispensées de taxes) aux bestiaux en vendémiaire, brumaire, floréal et un tous les autres mois. Enfin se tient chaque décade (période de dix jours du calendrier républicain) un marché pour grains, petits animaux et légumes.
1806 : Sous le majorat de Pierre-Auguste Beck le Village se dote d'une musique de la Garde Nationale.
1808 : on trouve à Steenvoorde un dépôt de sûreté, où on enferme les petits délinquants avant leur transfert en maison d'arrêt à Dunkerque ou à Hazebrouck.
1811 : Fondation de la Société de tir à l'arc la « Saint-Sébastien »
1860 : , un décret signé par Napoléon III installe une caisse d'épargne dans la commune.
1890 : Construction de la flèche de 40 mètres sur la tour de l'église édifiée au début du XVIe siècle.
1892 : Le comice agricole annule le concours départemental de races bovines. La fièvre aphteuse touche l'ensemble des élevages de la région.
1895 : avant le développement de l'automobile, et à l'époque des petits trains dans les campagnes, une voie ferrée relie Hondschoote à Hazebrouck, via Rexpoëde, Bambecque, Herzeele, Winnezeele, Steenvoorde, Terdeghem, Saint-Sylvestre-Cappel, Hondeghem, Weke-Meulen. Le trajet dure 1 h 35, trois trains circulent par jour dans les deux sens. De Rexpoëde, une autre ligne mène à Bergues.
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1910 : Création de la laiterie (Les fermiers réunis des Flandres) par Rémy Goetgheluck
Première Guerre mondiale
- 1914 : Octobre : Bataille des Flandres
- À partir de décembre 1914, Steenvoorde devient le siège d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Cela ne concerne d'abord que Steenvoorde, qui compte parmi les installations un hôpital pour les contagieux, puis Oost-Cappel, Hondschoote, Abeele, Caestre, Godewaersvelde, Winnezeele, Hardifort, Ypres, Boeschepe, Proven, Poperinge. Le 26 , le commandement d'étapes est transféré à Rexpoëde. De ce fait, les troupes stationnant jusque là sur Steenvoorde se sont installées à Rexpoëde.
- Parmi les malades de l'hôpital pour les soldats contagieux, sont cités le 7 décembre 1914 : 7 galeux, 3 rougeoleux, 2 cas d'oreillons, 1 diphtérique. Pour le transport de ces malades venant des environs jusqu'à Ypres, Gravelines, le responsable du commandement d'étapes réquisitionne des ambulances anglaises. À d'autres dates, il est question de méningite cérébro-spinale, d'érysipèle, d'angine, de scarlatine. Lors du décès d'un malade à l'hôpital, l'inhumation a lieu à Steenvoorde, ainsi le 14 décembre 1914 (le soldat Delmare Mohamed Sidi Brahim du tirailleurs algériens, mort le 13 décembre, enterré le lendemain). Le 26 décembre 1914, pour un autre soldat du .
- Le 10 décembre 1914, sont interceptés à Steenvoorde une femme et un homme, belges, se disant marchands mais circulant sans laissez-passer. Ces personnes sont considérées comme suspectes du point de vue des mouvements de l'armée et ont été conduites sur Boulogne-sur-Mer.
- Les hommes manquants à l'appel pendant plusieurs jours sont considérés comme déserteurs et font l'objet d'une plainte au Conseil de guerre, même s'ils finissent par rentrer plus tard. Un soldat a égaré ses vivres de réserve et 8 paquets de cartouches. À l'annonce d'une peine de prison, il s'est déclaré malade mais le médecin n'a rien détecté. Condamné à 8 jours de prison par le capitaine, le chef de bataillon renforce la peine de 15 jours supplémentaires. Autres motifs de punition : un caporal a reçu l'ordre de son capitaine de renvoyer sa femme le 11 décembre, le 14 décembre, l'ordre n'est pas exécuté : 4 jours de prison, quelques jours de « consigne » pour avoir manqué un rassemblement, s'être soustrait d'une corvée commandée.
- Le 27 décembre 1914, le responsable du commandement d'étapes déclare avoir reçu plusieurs plaintes d'agriculteurs du canton de Steenvoorde au sujet de soldats anglais qui enlèvent de la paille, du foin, de l'avoine en gerbes sans payer et sans donner de bons de réquisition. En partant , les soldats ne donnent pas le nom de leur corps mais disent qu'un officier passera pour régler, ce qui n'a pas eu lieu jusqu'à présent.
- Le 13 janvier 1915, le responsable du commandement d'étapes, demande à ses supérieurs de réquisitionner cinq tonnes d'anthracite devant arriver prochainement à Dunkerque. Ce charbon est nécessaire pour actionner le gazogène de l'usine élévatoire des eaux qui alimente la population civile et militaire de Steenvoorde. La commune s'engage à payer cet anthracite.
- Le 26 janvier 1915, a eu lieu le transfert du commandement d'étapes sur Rexpoëde. Toutes les troupes ont rejoint ce village. Deux wagons de farine ont été dirigés sur Hondschoote, un wagon de farine et trois wagons de pain de guerre, ainsi que quelques fusils ont été expédiés sur Dunkerque. L'hôpital temporaire pour les contagieux est resté à Steenvoorde.
- 1917 : , la commune est bombardée par l'artillerie allemande
- 1917 : 27 mars, un ballon sonde allemand est retrouvé sur la commune, près de la route.
- 1918 : , division d'infanterie y stationne.
- En mai : stationnement de la division d'infanterie.
Depuis 1919
1922 : Création du syndicat d'électrification de Steenvoorde, Méteren, Caëstre.
Entre les deux guerres mondiales, on construit sur la commune des blockhaus intégrés à une suite continue de constructions défensives allant de Bray-Dunes à Bailleul : voir secteur fortifié des Flandres, partie intégrante de la ligne Maginot.
1964 : Fermeture de la dernière fabrique de chaussures du village (établissement Leconte & Lahaye, ruelle de la Mandelette).
1965 : Le syndicat des planteurs de houblon de Flandre proclame Steenvoorde comme capitale du houblon.
1966 : Pour les fêtes de fin d'année, illumination de l'église par 21 projecteurs.
1968 : , Valéry Giscard d'Estaing, alors ministre des Finances, inaugure la maison des jeunes.
1969 : , inauguration par la municipalité du central de téléphone automatique.
1971 : Construction du collège Antoine-de-Saint-Exupéry.
1973 : Construction de la station d'épuration des eaux usées.
- : Michel Poniatowski, ministre de la santé publique, inaugure la résidence des Sept-Fontaines.
1975 : , Aymone Giscard d'Estaing inaugure les floralies internationales.
1979 : Le timbre « Moulin de Steenvoorde » a eu lieu le en présence de Norbert Ségard et d'Eugène Lacaque.
1995 : Destruction de la dernière brasserie-malterie, fondée en 1883 par Louis Auguste François Dufour, ancien maire de Steenvoorde.
- : Jean-Pierre Fourcade, inaugure le centre social place Jean-Marie-Ryckewaert.
- XXIe siècle
- 2007 : en juillet, le pont qui enjambant la Becque rue des Cygnes, s'effondre à la suite de fortes pluies d'orages. Comme en 1993 et 2005 plusieurs quartiers de la ville sont inondés.
- : consécration du nouvel autel dans l'église Saint-Pierre par monseigneur Gérard Defois.
- 2014 - octobre : Destruction de la motte féodale par un agriculteur belge qui avait besoin de terre.
- Annales du comité flamand
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65, lire en ligne.
- Annales du Comité flamand de France 1932
- 1213 la bataille de Bouvines
- Chronologie bataille de Bouvines 1214
- Selon Louis de Baecker, Recherches historiques sur la ville de Bergues, page 123, Anne est la fille de Gilbert de Bergues
- Ghezibde Flandres Ardennes
- Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Coudekerque-Branche, 2001, Galaad Graal, page 104
- Nobiliaire des Pays-Bas, et du comté de Bourgogne de De Vegiano - 1779 - 810 pages
- La Belgique héraldique De Charles Emmanuel Joseph Poplimont
- Chambres de rhetorique en Flandre
- Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Coudekerque-Branche, Galaad Graal, , p. 102.
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- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la brasserie malterie
- Inondations de 1993 & 2005
- La Voix du Nord
Héraldique
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Les armes de Steenvoorde se blasonnent ainsi : « Parti, au 1 fascé d'or et d'azur, de huit pièces et trois annelets de gueules brochant sur les 2 premières fasces en chef; au second, écartelé, en 1 et 4 d'or à 4 pals de gueules à la bordure engrelée d'azur, aux 2 et 3 burelé d'argent et d'azur de dix pièces au lion de gueules, lampassé et couronné à la queue fourché en sautoir. » L'ancien blason de Steenvoorde et de la Maison de la Viefville, est « Fascé d'or et d'azur de huit pièces, et de trois annelets de gueules brochant sur les deux premières fasces en chef ». ces armoiries sont également celles de Wulverdinghe et Westrehem |
- Site de la mairie.
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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