Saint-Valery-sur-Somme

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Saint-Valery-sur-Somme : descriptif

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Saint-Valery-sur-Somme

Saint-Valery-sur-Somme (/sɛ̃.val.ʁi.syʁ.sɔm/) est une commune française située dans le département de la Somme et dans la région des Hauts-de-France. Elle fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime depuis 2020. La commune fait aussi partie des villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine,. Saint-Valery-sur-Somme est l'un des trois ports de la baie de Somme, avec Le Crotoy et Le Hourdel (commune de Cayeux-sur-Mer).

Géographie

Localisation

Située sur l'estuaire de la Somme, Saint-Valery-sur-Somme est un bourg picard du Vimeu situé, à vol d'oiseau, à 9,8 Rue, à 17,3 Abbeville et à 57,9 Amiens.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de trois communes:

Communes limitrophes de Saint-Valery-sur-Somme
Saint-Valery-sur-Somme
Pendé Estrébœuf
Géomorphologie et relief

Saint-Valery est située sur un promontoire qui domine l'estuaire de la Somme. Il se trouvait vraisemblablement au Moyen Âge à l'extrémité de chenaux traversables à gué depuis Le Crotoy.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Avalasse, le Contre-fossé Rg canal Maritime d'Abbeville à Saint-Valéry-sur-Somme, l'Amboise et le ruisseau de Drancourt,.

Le canal de la Somme, construit entre 1770 et 1827, et mis au gabarit Freycinet en 1880, est long 170 Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme.

Le contre-fossé du canal maritime d'Abbeville à Saint-Valéry-sur-Somme, d'une longueur de 14 Abbeville et se jette dans la baie de Somme sur la commune, après avoir traversé six communes.

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 12,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cayeux-sur-Mer à 10 vol d'oiseau, est de 11,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Risques naturels

La commune présente un risque de submersion marine.

Voies de communication et transports

  • Voies ferrées : ancien chemin de fer économique — dénommé ainsi parce que doté de la voie métrique, moins coûteuse en ouvrages d'art que la voie normale — le chemin de fer de la baie de Somme relie Saint-Valery à Noyelles-sur-Mer et Saint-Valery à Cayeux-sur-Mer et fut exploitée régulièrement de 1858 à 1972. Aujourd'hui, c'est une navette d'autocars qui effectue ce service, assurant des correspondances avec certains Intercités Paris – Boulogne ainsi qu'avec les trains de Transport express régional (TER). La ligne fut reprise partiellement par l'association CFBS à partir de 1971 puis complètement dès 1973 à des fins touristiques. Ce chemin de fer permet aujourd'hui de relier Cayeux-sur-Mer / Saint-Valery / Le Crotoy en passant par la gare de Noyelles, assurant également, l'été, une correspondance avec le train de Paris.

La ville de Saint-Valery dispose de trois gares ou arrêts sur la ligne : Saint-Valery-Ville, Saint-Valery-Port et Saint-Valery-Canal.

Le dépôt et atelier du matériel est installé à la gare de Saint-Valery-Canal. Saint-Valery-Port dispose d'une plaque tournante.

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Toponymie

Primitivement appelé Leuconaus, la ville prit le nom de saint Valery au Saint-Wary en picard. Le nom est sans rapport avec le latin Valerius dont sont issus Valère et Valérie. Il procède du nom germanique Walaric, ce qui explique le e muet. On retrouve le même phénomène dans la commune de Saint-Valery-en-Caux (Seine-Maritime).

Le toponyme Saint-Valery se référe à Valery de Leuconay.

Durant la Révolution, la commune porta les noms de La Montagne-sur-Somme et de Port-Somme.

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Histoire

Préhistoire

Le promontoire sur lequel est construite la ville de Saint-Valery, a probablement abrité un oppidum gaulois voire préhistorique

Antiquité

Il est possible que les Romains aient fondé une agglomération dans l'anse abritée par le cap Hornu. On a retrouvé à Saint-Valery, des monnaies romaines et quelques monnaies grecques.

Moyen Âge

Plaque indiquant le passage de Jeanne d'Arc
à Saint-Valery-sur-Somme.

Selon l'hagiographie du diocèse d'Amiens, le roi aurait octroyé l'ancien domaine gallo-romain de Leucone au saint éponyme, Valery (né en Auvergne vers 565, mort le au cap Hornu). Leucone resta un lieu de pèlerinage jusqu'au XIe siècle.

Hugues Capet, en 981, passa le gué de Blanquetaque pour s'emparer des reliques de Valery de Leuconay. La ville médiévale s'est constituée vers cette époque autour du sanctuaire de Saint-Valery. Sa position géographique, sur la route de Rouen à Boulogne, ainsi que la possibilité de passer l'estuaire à gué à certaines heures, en firent un lieu de transit important.

Bien qu'initialement la traversée dût s'effectuer à partir de l'estuaire de la Dives, après avoir attendu vainement des vents favorables, c'est du port de Saint-Valery que le duc de Normandie Guillaume II s'embarqua, en , à la conquête de l'Angleterre. Saint-Valery pouvait être approvisionnée en bois par l'ancienne forêt de Crécy, bien plus étendue qu'aujourd'hui.

En 1358-1359, le connétable Robert de Fiennes, lieutenant du roi en Picardie, et le comte de Saint-Pol, de Châtillon-Saint-Pol firent le siège de la ville aux mains des partisans du roi de Navarre, Charles le Mauvais.

Il existe, aujourd'hui encore, également d'importants vestiges, témoignant notamment du passage de Jeanne d'Arc dans cette cité, en .

Époque moderne

Pendant les guerres de Religion, le capitaine huguenot François de Cocqueville prit Saint-Valery en . Il fut battu le à la bataille de Saint-Valery par le gouverneur de Picardie Timoléon de Cossé. Seuls 300 huguenots en réchappèrent.

Ensuite, le maréchal de Cossé reprit Saint-Valery et y massacra les protestants.

Constitué de maisons étroites qui descendent vers le port, le quartier des marins de Saint-Valery s'appelle le « Courtgain », allusion aux maigres salaires que percevaient autrefois ses habitants. Au retour des bateaux, spécialisés dans la crevette et le hareng, les femmes s'employaient à mettre le poisson en conserve dans du sel. Cette activité a disparu depuis que Saint-Valery n'abrite pratiquement plus d'embarcations de pêche.

À la fin du  siècle, le comte d'Artois, frère de Louis XVI, le futur Charles X, voulut transformer l'abbaye de Saint-Valery-sur-Somme qui n'accueillait plus que neuf moines, en hôpital maritime.

Époque contemporaine

De la Révolution française à la Restauration

Déclarée bien national à la Révolution, l'abbaye fut désaffectée puis vendue.

En 1790, une Société populaire fut créée à Saint-Valery ; elle était affiliée au Club des jacobins de Paris.

se rendit à deux reprises à Saint-Valery pour inspecter les travaux du canal de la Somme.

Le vieux château de Saint-Valery, dit « château du Romerel », était fortement délabré lorsque le conseiller général Mary (1791-1870) en fit l'acquisition pour 7 000 francs (21 août 1834), et en fit sa demeure.

Second Empire et début de la | ]
  • En 1847, la Compagnie du Nord mit en service la ligne Paris – Boulogne-sur-Mer, qui desservait la gare de Noyelles. En 1858, un embranchement à voie normale reliant Saint-Valery-sur-Somme à Noyelles-sur-Mer était mis en service.
  • En 1887, la société générale des chemins de fer économiques, concessionnaire du réseau des chemins de fer départementaux de la Somme mit en service la ligne Noyelles-Saint-Valery-Cayeux-sur-Mer, sous le régime des voies ferrées d'intérêt local.
Première Guerre mondiale : Saint-Valery, base arrière britannique

De 1914 à 1918, le port de Saint-Valery connut une grande activité.

En , des réfugiés belges et français fuyant les zones de combat trouvèrent refuge à Saint-Valery. Plusieurs hôpitaux militaires furent aménagés dans la ville afin de soigner les blessés.

En 1915, les Britanniques utilisèrent le port de Saint-Valery pour le ravitaillement des troupes en munitions, en vin, en mâchefer, en bois… Le matériel militaire débarqué était ensuite véhiculé jusqu'à Saigneville où était installé l'un des plus importants dépôts de munitions britanniques. En 1916, le Royaume-Uni fit appel à des travailleurs chinois affectés à des tâches de manutention. La main-d'œuvre chinoise était cantonnée à Noyelles-sur-Mer.

En 1918, l'armée réalisa en 100 jours une ligne de chemin de fer stratégique dite ligne des 100 jours destinée à permettre les acheminements de militaires et de matériels de guerre afin de connecter, loin du feu ennemi, les lignes d'Abancourt à Amiens et de Boulogne-sur-Mer à Abbeville notamment. Cette ligne passait par l'estacade du chemin de fer Noyelles-Saint-Valery. Cette ligne, devenue inutile après la victoire et sans intérêt civil, a été détruite au début des années 1920.

Seconde Guerre mondiale : deux jeunes Valericains fusillés

Le , étaient fusillés dans les fossés de la citadelle d'Amiens, Lucien Brusque, âgé de 21 ans à 10 h, et Émile Masson, âgé de 18 ans, tous deux valéricains, ainsi qu'un jeune batelier de 18 ans, « pour avoir agi comme franc-tireur et pour avoir commis des actes de violence et de sabotage de câbles téléphoniques au préjudice de l'armée allemande » selon la Cour martiale. Ce sont les deux premiers fusillés de Picardie. Pour effrayer la population, leur exécution fut annoncée par voie d'affiches sur lesquelles ils étaient qualifiés de « francs-tireurs ».

  1. a et b Émile Delignières, Henri Macqueron, Roger Rodière lire en ligne), p.93.
  2. Guy Le Hallé, Châteaux forts de Basse-Normandie, ISBN ), p. 26.
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  4. Paul Rouët, Notices historiques et généalogiques sur des familles de Picardie maritime, Abbeville, Cercle Généalogique de Picardie, , 241 p., In-octavo broché, « Hélot, 1920-1980 »
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  12. Charles-Louis Foulon, Victoire à l'Ouest, 1944-1945 : la fin de l'Europe nazie, la libération de la France, éd. Ouest-France, 1993 (ISBN ).
  13. Rémy, Une Épopée de la Résistance : En France, en Belgique et au Grand-duché de Luxembourg, vol. 1, p. 140, éd. Grange Batelière, 1976.

Héraldique

Blason
D'azur à une nacelle d'or désemparée sans rames ni voile ni mat, voguant sur des ondes d'argent, au chef d'azur semé de fleurs de lis d'or à la bordure componée d'argent et de gueules.
Détails
Devise :
  • Fides (loyauté)

Support :

  • deux branches de laurier de sinople liées d'un ruban de gueules.

Ornements extérieurs :

  • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argent. Citation à l'ordre de la division du 11 novembre 1948 : « Vaillante commune déjà éprouvée en 1940, qui n'a cessé par la suite de témoigner de son patriotisme et de sa foi dans la victoire. En partie détruite, 27 civils tués, 3 morts en captivité, 12 déportés dont 5 morts pour la France. A apporté une aide précieuse aux parachutistes alliés, les aidant à rejoindre l'Angleterre. A supporté dignement ses pertes et s'est remise avec foi au travail ».

    Ce blason a été adopté par une délibération de l'échevinage du 27 janvier 1725. Cependant les armes de la ville sont plus anciennes ; en 1601, les armoiries de la ville étaient légèrement différentes : « ung battiau sans mat et au dessus ung fleur de lys ».
  1. a et b Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, préfet de la région Picardie, préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart.
  2. A. Huguet, Saint-Valery de la Ligue à la Révolution, tome II, 1909, p. 733-735.

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Saint-Valery-sur-Somme dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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